Je pensais que... mais en fait non

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MiousMious femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour à tous,

Cela fait plusieurs années maintenant que je lis vos différentes interventions sans jamais avoir franchi le pas de m'inscrire, je crois que je ne me sentais peut-être pas légitime d'y participer réellement.

J'ai lu ici des chemins de vie qui m'ont bouleversée et j'y ai aussi appris plein de trucs sur la RDR qui m'ont vachement guidée quand j'ai mis mon nez, ma bouche et mes poumons dans des trucs.

Ce soir je franchis le pas d'écrire ici parce que je me fais un peu peur et que ça me rend super triste. Je vais essayer de résumer mon vécu avec la dépendance car bon, comme beaucoup ici, j'y glisse ponctuellement depuis l'adolescence. Parfois violemment, parfois de manière plus sournoise.

Et clairement, l'alcool bon sang... est de loin l'addiction la plus sournoise à laquelle je suis confrontée, et je crois la seule dont je n'arrive pas à me débarrasser, avec le tabac. Je me demande clairement si c'est la légalité de la vente de ce truc qui fait que je galère autant à ne plus picoler (probablement).

J'ai 35 ans et j'ai un bon niveau de vie aujourd'hui même si je suis passée par quelques galères. Rien de bien vénère (vive les copains qui dépannent à manger et un bout de canap quand t'as plus rien à te mettre sous la dent ni d'endroit pour dormir). Je viens d'une famille un peu bourge mais complètement pétée, plein de problèmes psys, de manipulations, de merdes dans ce genre qui font que tu réalises adulte que toutes tes angoisses et l'anxiété que tu vis au quotidien sont liées à ton enfance et à l'attitude que tes parents ont eu avec toi. Et puis il y a l'addiction aussi, c'est un truc de famille (mon père est cocaïnomane et puis on est plein à être alcooliques).

Je me suis barrée à 19 ans et quand je repense au moi de l'époque, je me dis que j'avais une vie quand même pas mal saine à part la clope, quelques soirées de beuverie, et quand même pas mal de pétards. J'avais pas trop le choix, je voulais faire des études sans vivre avec mes parents et ils m'ont rapidement dit "C'est soit tu restes avec nous, soit tu te démerdes".

Le jour où j'ai appelé les flics parce que mon père m'avait enfermée à clef dans une pièce après m'avoir balancé de la litière pour chat souillée sur la gueule et pété une guitare sur le dos, ce jour où j'ai eu honte de les voir faire les psys avec moi pour régler un différent qu'ils étaient incapables de gérer parce que c'est la police municipale en fait, j'ai décidé de m'en aller. Donc je suis partie avec mon paquet de clopes et quelques fringues. J'ai rejoint une coloc, et me suis inscrite à la fac puis j'ai travaillé en même temps pour payer mon loyer, de la bouffe et mes livres.
Ma mère me filait un peu de fric de temps en temps en douce, pour mon abonnement de téléphone et les transports en commun mais je m'en foutais d'être pauvre, j'étais étudiante... et on était quand même pas mal à être super pauvres et à bouffer du riz au riz, à se prendre des cuites au jaja à 2 balles de l'épicerie du quartier et à dépouiller nos mégots de clopes pour se rouler d'autres clopes avec.

Pendant ces années, j'ai fait la fête avec mes copains, on allait en teuf, on tapait des trucs mais c'était toujours récréatif et puis on avait vraiment zéro thunes donc on se cotisait pour se payer 1G de ce qui nous tombait sous la main à 5 ou 6.

Mon père m'avait raconté des histoires en lien avec la drogue quand j'étais gamine du genre " Ne prends jamais d'héro, j'ai vomi comme jamais, ça rend malade", j'avais 12 ans je crois mais ça m'a pas mal marqué, alors j'avais une mauvaise image de tout ça et j'essayais vraiment de rester éloignée même si ça m'arrivait très occasionnellement de toucher à des prods un peu vénères. Puis j'ai été avec un mec pendant 11 ans, un mec plutôt stable mais dépendant au cannabis donc je me suis mise à fumer tous les jours. Puis on s'est mis à boire, tous les deux. On réalisait pas trop qu'on avait un problème avec la picole, jusqu'à ce que quelqu'un de notre entourage nous dise que c'était un peu chelou qu'on se tape une bouteille de pinard à deux tous les soirs. Puis on s'est séparés. A 5000 kms de nos proches. Je suis rentrée en France et le premier truc que mon padre m'a donné quand je l'ai revu c'est du shit.

Alors j'ai recommencé à fumer des joints, beaucoup, mon père me fournissait. Et je fumais seule. Un truc que j'avais jamais fait. Puis j'ai décidé d'arrêter de fumer parce que ça me fatiguait, j'arrivais pas à me réveiller le matin et j'avais des pertes de mémoire et dans mon taff, ça devenait compliqué.

Alors j'ai commencé à boire. Seule encore. Je n'aurais jamais imaginé faire ça avant, pour moi l'alcool c'était un truc social, un truc que tu fais pas tout seul. J'ai eu une période d'un an super sombre où je traînais solo dans les rades de ma ville jusqu'à 6h du matin en me mettant des races gigantesques et j'allais bosser à 8h le lendemain encore bourrée. J'ai arrêté de traîner dans les rades le jour où je me suis mise à pisser le sang du nez aux chiottes de mon taff à cause de la fatigue, je sais pas, ou d'autres trucs.

Puis j'ai découvert la C à 32 ans. J'en avais jamais vraiment trop pris avant parce que c'était trop cher puis on était trop pauvres quand on prenait des trucs 10 ans avant ça, bref. Je me suis retrouvée un soir avec 1G de C chez moi que j'ai soigneusement rationné pour que ça dure longtemps.
Je me faisais des mini traces seule, le matin avant d'aller taffer par exemple ou le soir avant de voir des gens, ça me donnait du courage parce que j'étais clairement en pleine dépression et que j'avais envie de voir personne. Comme je suis un peu une merde socialement et que j'ai un rapport à la drogue un peu compliqué (genre je ne contacte jamais les dealos moi-même parce que j'ai peur), ça n'a pas duré longtemps. J'ai chopé quelques grammes à droite à gauche par des potes, et je me suis fait des mini traces toute seule le matin et le soir pendant 6 mois à peu près. Puis ça s'est arrêté. Ça s'est surtout arrêté parce que je me suis rendue compte que j'aimais ça et que j'ai eu peur de devenir dépendante d'un truc qui coûte cher. Personne n'a jamais su que je faisais ça, je le raconte pour la première fois.

Maintenant, je crois que je suis alcoolique. Avant le confinement, je sortais pas mal en sortant du boulot retrouver des copains pour boire des coups presque tous les soirs à rentrer défoncée et je me posais la question un peu mais ça passait. "Oui mais on est plusieurs donc ça va". Puis le confinement. Puis j'en suis à une bouteille de pif toute seule tous les soirs. Et j'ai pas envie de la partager. Et puis une bouteille de pif, ben à force, ça me suffit plus donc je bois d'autres trucs. Et quand je suis avec d'autres, j'ai peur qu'on ait pas assez d'alcool pour que je sois défoncée, je surveille le niveau des bouteilles pour être sûre qu'il en restera assez pour que je puisse dormir tranquille.

La seule exception, c'est quand je fume des pétards, j'arrive pas à mélanger les deux parce que ça me fait vomir. Mais comme je suis super nulle avec les dealos, je n'en ai que rarement donc je chope de la fume par d'autres, même si la fume ça m'handicape quand même pas mal sur la motivation (je fais masse de sport - j'en suis aussi dépendante - et quand je fume j'en fais plus du tout même si mon corps a besoin d'en faire)

A côté de ça, j'ai des plaquettes de Xanax que ma mère m'a filé quand elle a vu que je filais pas droit mais je n'y touche pas, parce que je me méfie des médicaments depuis que je me suis vautrée dans un escalier parce que j'étais trop défoncée à cause d'un machin à la codéine que mon dentiste m'avait filé. Je sais que j'ai ces plaquettes qui traînent dans un tiroir mais comme je me défonce tous les soirs au pinard, j'ai peur de mélanger et de crever comme une merde toute seule, dans mon salon. Faut dire que j'ai eu du bol, j'ai été guidée par des gens vachement mieux informés que moi quand je prenais des prods à 20 ans. Fallait pas mélanger avec rien à part de l'eau.

Foncièrement, quitte à choisir, je préférerais fumer des pétards, taper de la C en soirée comme avant et être toujours motivée pour la vie sociale et le sport... Mais tout ça c'est incompatible, je peux pas faire en même temps alors qu'avec l'alcool c'est possible. Et facile. D'en trouver.

Je peux pas arrêter mon taff, c'est le seul truc qui me maintient en vie, ma carrière. J'ai grimpé les échelons de tout en bas et j'en ai vachement chié parce que je suis une meuf et que clairement, on est pas avantagées quand on est meufs et cadres supérieures (encore que, j'ai du bol, je suis blanche). Il faut toujours prouver sa valeur mais quelque part, c'est vraiment un truc qui m'a motivé pendant super longtemps. C'est plus trop le cas aujourd'hui, j'ai envie de faire un truc avec plus de sens mais je suis toute seule depuis 4 ans maintenant et je me sens pas de refaire une autre vie sans quelqu'un à mes côtés. Donc je continue.

Je fume du CBD quand même et je fais de la méditation pour pas trop péter les plombs, tous les jours depuis 2 ans, mais ma dépendance à l'alcool fait que juste ça c'est pas assez.

Je crois que mon corps commence à galérer un peu, j'ai les reins fragiles, le foie qui pique et je suis hyper déprimée. La déprime n'est peut-être pas liée à l'alcool, c'est sans doute l'alcool qui est lié à la déprime. Mais la personne que je suis aujourd'hui me dégoûte un peu et ce besoin de me mettre des races tous les soirs avec ce truc qui me tue à petit feu me fait me dire que le serpent se mord la queue et qu'heureusement que ma phobie sociale m'empêche de prendre moi-même contact avec des dealos parce que sinon, j'aurais sombré dans d'autres trucs. Mon moi d'il y a 3 ans qui rationnait la C n'existe plus.
Je sais qu'aujourd'hui j'en serai incapable.

Ça fait quelque temps que je sais que j'ai un problème avec l'alcool quand même alors j'ai essayé de voir les alcooliques anonymes il y a un an mais ça s'est pas très bien passé, parce que le groupe que j'ai contacté avait vachement d'aprioris sur les drogues autres que l'alcool, que mon parcours fait que je suis obligée d'en parler et que je pense que j'en reprendrai à un moment ou à un autre.

En vous lisant, je vois que plein d'entre vous vivent bien avec leurs addictions et j'aimerais bien pouvoir dire la même chose, mais ça me rend malheureuse je crois.

J'ai déjà descendu une bouteille rien qu'en écrivant ça, je sais que je vais en boire une autre avant d'aller me coucher et ce constat c'est pfffff... 

Voilà, désolée du pavé. J'avais besoin d'extérioriser tout ça, je ne suis même pas sûre d'attendre des réponses même si je pense qu'en avoir me rassurerait peut-être d'une certaine manière.

Pour en revenir au sujet de mon message... je pensais que j'étais capable de surmonter l'addiction, moi, contrairement aux autres membres de ma famille. Mais en fait non.

Dernière modification par MiousMious (12 juin 2020 à  01:39)

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MiousMious femme
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Merci, c'est rassurant de lire ta réponse smile

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G6k femme
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J'ai commencé a boire dans un cadre festif le week-end les amis les soirées, puis en couple un petit apéro le soir en rentrant du boulot en faisant le diner puis je me suis séparée et j'ai gardé ce rituel : un petit verre en rentrant du boulot un autre en préparant le repas un ou deux a table puis encore 1 ou 2 quand les enfants sont couchés la journée est finie en regardant un film ou les papiers ... ca va vite
Alors j'ai reduit ma conso avec 2 ou 3 bières legeres de 25cl parce que j'ai remarqué que si j'ouvre une bouteille c est difficile de pas la finir.

Je ne veux pas me passer de ces petits plaisirs mais jaimerais avoir une conso raisonnable.

Déjà  d y penser c est une bonne partie du chemin

Bon courage super

Dernière modification par G6k (12 juin 2020 à  02:53)

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JellyFish's Dream homme
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Salut !

Tu as une jolie écriture (et une piètre image de toi-même, sans te connaitre, jte trouve dure avec toi).

Je voulais te dire qu'on fait avec ce qu'on a. Il est illusoire de se dire que la pomme tombe bien loin de l'arbre. Mais la pomme n'a pas forcément le même goût que les autres.

Ton milieu familial, selon tes descriptions, n'a pas l'air très sain. De même, les drogues sont présentes.
Que ce soit une histoire de gène ou une histoire d'éducation, on fait avec ce qu'on a.

De grosses dépressions trainent dans ma famille, sans surprise je suis dépressif.

Ya un philosophe (Spinoza) qui estime que la liberté n'existe pas. Nous sommes déterminés (à comprendre "destiné" par les causes) par tout ce qui est à l'intérieur (genetique, biologie..) et à l'extérieur (pays, époque, famille..). La seule liberté, c'est de savoir ce qui nous détermine. Quelles sont nos causes ?

Tu essayes de prendre conscience de qui tu es, de ce que tu fais, de tes "origines", pour moi c'est déjà un sacré pas vers un mieux.
Je nles connais pas, et désolé si c'est maladroit ou mal pris, mais tu vaut mieux que ta famille.

Courage pour tout

JFD

"L'Histoire est écrite et réécrite à chaque seconde,
Regarde ces fils de **** ça svoit tout dsuite qjsuis pas dce monde. "

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Ademo92i homme
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Salut l'amie !

Je ne pensais pas lire ton post jusqu'au bout mais finalement ton parcours de vie m'a intéressé.
Je n'ai que 18 ans et je me reconnais dans le fait de compter les bouteilles d'alcools en soirée pour pouvoir "assurer" ma défonce, si je rentre chez moi après avoir vu des amis sans avoir une défonce suffisante, j'vais être mal. On est bcp dans ce cas je pense.

Tu as raison d'extérioriser tes problèmes en postant ici, j'espère que cela t'as fais du bien. Tu as conscience de ta dépendance (contrairement à grand nombre de mes amis inconscient d'être dépendant à l'alcool vu que la prévention est très faible dans le milieu scolaire et que c'est une drogue toléré par l'état et qui fait partie de l'habitude de vie de leur entourage) , c'est donc une bonne chose d'en être conscient car à partir de là tu peux envisager de t'en sortir.

Je te souhaite bcp de courage et de volonté pour te sortir de tes addictions, n'hésite pas faire des "updates" de ta situation sur ton topic :)

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MiousMious femme
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Merci à tous pour vos réponses et votre soutien, ça fait super plaisir!


Depuis que j'ai écrit mon premier message, j'ai réussi à ne pas boire du tout un seul soir mais je le vis quand même comme une mini victoire. Ce soir-là, je m'étais défoncée au sport et j'étais éclatée de fatigue à cause de l'effort physique.

Ce soir je n'ai pas d'alcool chez moi, j'ai juste bu une bière avec un ami en fin d'après-midi et je vais me forcer à ne pas sortir à l'épicerie pour en acheter. J'ai du CBD et je suis crevée donc ça devrait aller.

Je crois que je vais racheter de l'herbe parce que c'est vraiment le seul truc qui m'empêche de me pinter. J'envie vachement les gens qui arrivent à aller se coucher le soir sans artifice... Enfin, je veux dire, sans rien pour les aider à dormir. J'en suis incapable et je me demande ce que serait ma vie si j'étais comme eux. Elle serait probablement très différente.

Je réagis pèle mêle à vos différents commentaires. Oui mon milieu familial est plutôt toxique, globalement beaucoup de manipulations, d'attitudes qui font que l'humain que je suis aujourd'hui passe son temps à culpabiliser de tout "J'ai mal agi, j'ai froissé cette personne, j'ai oublié de demander à untel s'il.elle allait bien, je ne fais pas comme il faut blablabla". Cela fait 2 ans maintenant que j'ai pris de la distance avec eux parce que je ne supportais plus d'être culpabilisée en permanence, j'en pleurais de rage, souvent.

Puis pour en revenir au rapport des autres avec la dépendance, c'est juste que j'ai beaucoup de mal à admettre que je suis dépendante. Je n'en parle jamais, à personne. J'ai écrit ici l'autre soir parce que je sentais que j'étais un peu au fond du trou et que j'avais besoin de le dire, de mettre des mots dessus. D'écrire noir sur blanc "Je suis dépendante d'un truc pas cool et je l'assume moyen". Et quand je lisais les posts de vous autres, je me disais "Mais whoah, je suis incapable de dire ça, je ne peux pas le dire/l'écrire c'est impossible". Je ne sais pas si c'est très clair neutral

Sinon, en effet, il y a ce truc social qui fait qu'on est pas mal à avoir ce problème avec l'alcool et beaucoup ne s'en rendent pas trop compte. C'est les bouteilles de vin à table, en repas de famille, la gnôle de l'oncle, le vin de noix que ton pote bricole avec sa mère etc. C'est pas grave d'être bourré quand tu sors de table, c'est parfois pénible parce que ta grand-mère raciste se met à raconter des horreurs quand elle a un coup dans le nez et que le repas de Noël finit avec la moitié de la table qui se fout sur la gueule. Mais t'y repenses après en te disant "Haha, sacrée soirée, on s'est vachement frités mais c'est parce qu'on était raides à chier".

Mais on a tendance à se dire qu'on est vraiment alcoolo quand on commence à picoler tout seul alors qu'en réalité, on l'est peut-être déjà depuis longtemps.

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Mon ex c'était le rosé d'anjou (entre autre).Après le divorce j'ai retrouvé des tickets de caisse alors que je n'ai jamais vu les bouteilles.

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Elikhos femme
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ma pote salikholys smilec'est 2/3 biere des le matin et tise toute la journee sans compter autre substance avec l'alcool ça l'aide a suporter les annees de glandouillea rien faire de sa vie angoisse et degout de toutes les pires betises qu'elle fait
periodt

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MiousMious femme
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Hello! Quelques nouvelles...

Je refume de l'herbe, je n'ai plus envie de boire du coup sauf de l'eau ou éventuellement du pulco. Peut-être de la tisane aussi. Enfin, j'ai de nouveau remplacé une addiction par une autre. Le pire, c'est que je sais que ça va aller mieux sur plein de points (le sport notamment et l'anxiété) mais mal sur d'autre (fatigue, perte de mémoire court-terme donc compliqué au travail).

Comme d'habitude haha. On verra. Je continuerai sans doute de poster ici, si c'est OK que je sois un peu HS...? J'imagine que l'alcool reviendra, comme il l'a toujours fait.

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filousky homme
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MiousMious a écrit

Hello! Quelques nouvelles...

Je refume de l'herbe, je n'ai plus envie de boire du coup sauf de l'eau ou éventuellement du pulco.

Top bravo ! Ayant lu tes messages, j'ai trouvé que tu te chargeais de pas mal de mots/maux avec une forte notion de culpabilité. Et là, tu sors de ton chapeau la weed comme substitut aux autres consommations. CQFD !

Que tu aies de toi-même viré ta consommation d'alcool devenue régulière et quotidienne sans effort parce que tu as repris une consommation de cannabis est une démarche de bon sens, le cannabis ayant des conséquences bien moindres sur tous les points de vue que l'alcool.
Nous sommes, en France, sur le chemin très lent de la légalisation du cannabis thérapeutique qui est reconnu comme un outil puissant face aux dépendances majeures (alcool, speed, opiacés). Je développerai le sujet dans le prochain "Fanzine" à paraître à la rentrée. 

Je suis passé par quelques dépendances salaces telles que Héroïne, benzodiazépines, alcool, stimulants, ai du me battre contre la difficulté à stopper ces consommations et finalement, je n'ai gardé de ma vie d'excès que la béquille du cannabis vaporisé et de la méthadone cannabis qui me permet et m'a permis de soigner mes plaies et de vivre en ayant un regard légèrement décalé sur moi-même, une sorte de distance interne par rapport à mes pulsions, distance qui m'est indispensable pour garder le contrôle de mes actes.

Tu es dans la même démarche, gardes là. Tu tiens le bout de la ficelle qui peut te permettre d'avoir une vie plus sereine (sans magie non plus hein !).

Amicalement

Fil

Dernière modification par filousky (12 juillet 2020 à  09:28)


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Vapoteuse87
la loose
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Salut,
Je me retrouve un peu dans ton parcours,  ma famille est alcoolique de génération en génération.
Dans mon malheur j'ai eu la chance d'être placée.
J'ai aussi eu des problèmes avec l'alcool mais je n'ose pas forcément en parler.
Je suis sobre depuis quelques mois,  trois mois environ,  mais je n'ai pas grand mérite,  car l'alcool ne passe plus, je conçois que c'est difficile à croire, mais c'est ainsi.
Je dois dire aussi qu'en revanche je fume du canna beaucoup plus qu'avant (enfin je vaporise plus que je fume,  ayant aussi arrêté la clope pour passer à l'électronique.)
Je suis sous anti depresseur,  est-ce que je suis à la bonne dose pour ne plus avoir besoin de me mettre minable,  je sais pas,  car c'est pas la première fois que je suis ce traitement qui n'avait pas résolu mon problème d'alcool.
Il est certain que sans le cannabis en plus de l'AD je continuerai l'alcool.
Ma véritable dépendance c'est le cannabis,
mais c'est gérable et moins contraignant,  je te conseille de te tourner à 100%vers la weed si ça peut te permettre d'arrêter l'alcool.
Au plaisir d'avoir de tes nouvelles !

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MiousMious femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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7 messages
Salut à tous !

Je reviens trainer un peu par ici un an et demi après.
Le bilan est pas ouf.

Concrètement, je m'étais remise à fumer des joints sauf que j'ai eu beaucoup de mal à me restreindre. C'est à dire que je fumais pas mal, quoi.
Je taffais défoncée par exemple quand en télétravail. Dans mon job, c'est pas terrible parce qu'on te demande d'avoir le cerveau au taquet en permanence. Et moi, j'avais envie de faire de la musique plutôt que me taper des réunions.

Couplé au fait que j'avais plus envie de sortir de chez moi, donc plus trop de sport, ni de vie sociale. J'étais obligée de me faire violence pour voir des gens et le seul truc qui me permettait de me bouger c'était quand on me donnait un rendez-vous, et que je me disais:  "Tu t'es engagée auprès de quelqu'un, c'est pas cool pour lui/elle d'annuler."

J'ai donc arrêté la fume. Puis repris. Puis arrêté. Puis repris. Et ainsi de suite.

Evidemment, mes périodes de sobriété weed sont du grand n'importe quoi en terme de consommation d'alcool. Je picole à fond encore, quand je ne fume pas.

Par exemple là, j'ai une gueule de bois de l'espace alors que j'étais à un concert hier. J'ai enchaîné les pintes sans même trop écouter la musique. J'arrive même pas à savoir si j'ai passé une bonne soirée.


Jme dis que je devrais peut-être passer par la case AD ou anxiolytiques, mais j'ai vraiment pas envie de prendre des médocs. Je suis le genre de meuf qui mange des plantes pour soigner des douleurs alors autant vous dire qu'avaler un cachet tous les jours, c'est pas trop dans mes plans.

Je me rends compte qu'il y a un truc qui va pas, je suis pas heureuse et enchaîner les périodes de fume intense et d'alcoolisme c'est pas super.

Je vois un psy depuis vraiment très peu de temps parce que j'ai quand même décidé de régler mes histoires familiales pas digérées. J'ai pris cette décision après une embrouille gigantesque avec mon père, qui était à deux doigts de me balancer une bouteille de vin sur la gueule en me traitant de tous les noms et que j'ai du mettre dehors à 2h du matin alors que je l'hébergeais pour plusieurs jours.

J'ai pas encore parlé de mon problème d'alcoolisme/joints à la psy, il faudrait que je le fasse.

Je voulais encore vous remercier pour vos réponses parce que même 1 an et demi après, ça m'aide toujours de les relire.

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filousky homme
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champi vert77champijaune0cxhampi rouge0
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MiousMious a écrit

Evidemment, mes périodes de sobriété weed sont du grand n'importe quoi en terme de consommation d'alcool. Je picole à fond encore, quand je ne fume pas.

ET moi de te lire un an et demi après aussi. Ce que j'ai cité, c'est la partie si évidente mais pas encore scientifiquement assise que la weed est une très bonne chose pour éviter la consommation d'alcool.
Ce sujet a été abordé par quelques études et articles qui sont unanimes sur l'aide qu'apporte le cannabis dans la tenue d'une semi abstinence à l'alcool. Moi en premier qui a quitté toute consommation d'alcool depuis plus de 30 ans et plein d'amis qui ont croisé l'alcoolisme destructeur et qui témoignent exactement les mêmes mots que toi.

Ton souci est que tu fumes comme un pompier ! Ça m'est aussi arrivé et réguler ma consommation de cannabis, je le fais tous les trois mois en me limitant au besoin ressenti de remettre du cannabis dans mon circuit pour me sentir juste "bien".

Bon courage, il y moyen, ça peut juste être un peu long, voir très long de trouver une stabilité confortable, mais un objectif atteignable.

Un peu de lecture pour conforter le tout : ensemble d'articles sur cannabis et sevrages

Fil

Dernière modification par filousky (16 mars 2022 à  10:40)


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Papayou homme
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Hello, je suis tombé sur ton post un peu par hasard, et j'ai été touché, car j'ai un parcours assez similaire au tien, et j'en suis peu ou prou, au même point.

Assez jeune déjà je suis " tombé " dans le cannabis, la petite fourgue aux copains pour pouvoir se payer la fume, les soirée bédo, mais surtout bang à gogo, jusqu'a couler environ 30 douilles par jour, perché du matin au soir .. Jusqu'à me faire virer de chez mes parents, à 18 ans.

Puis j'ai alterné entre alcool et fume, comme toi les deux ensemble ca me rend malade, donc c'était l'un ou l'autre. Rarement plus de 6 mois / un an d'affilée. Quand j'arrêtais l'un, je reprenais l'autre. Toujours dans des proportions ... importantes. Mais cette alternance me donnait la fausse illusion que je maitrisais ma conso, que j'arrêtais quand je voulais. A la vérité, j'étais toujours addict à quelque chose au final.

Probablement que j'ai trop, beaucoup trop abusé des douilles, et du tabac, je ne supporte plus de fumer aujourd'hui. Je peux, mais au bout de 2/3 jours, j'ai des douleurs immondes dans les poumons, mon corps ne supporte plus. Du coup.. Alcool !

On en trouve partout, pas trop cher, du vin de la bière, et on se fout la misère, un deux, trois soirs, six mois, un an, un an et demi, et le corps de nouveau, re commence à souffrir. Oesophage qui brule, sensations douloureuses dans la cage thoracique. Quelque part, ces signaux du corps c'est une chance, la machine nous fait comprendre qu'elle commence à saturer.

Mais le cerveau, lui, il s'en balance. Circuit de la récompense, etc etc ...
Etant en forme, ayant le moral, c'est facile de s'en passer. Mais au moindre coup de barre, de stress ou autre, c'est beaucoup plus difficile de renoncer.

J'ai tenté de te contacter en MP mais je n'y ai pas été autorisé neutral , c'est plus délicat de se dévoiler en public, bravo pour l'avoir fait, et aussi pour ta démarche chez le psychologue.
On dirait que tu te poses des questions, et que quelque part, tu cherches à sortir de cette spirale infernale. Et tu le peux wink 

Aujourd'hui c'est le message d'un alcoolique à une autre, j'espère que bientôt ce seront deux esprits apaisés qui se laisseront des messages interposés.

Pour finir, je vais citer cette petite légende : “Un soir, un vieil indien Cherokee raconte à son petit-fils l’histoire de la bataille intérieure qui existe chez les gens et lui dit :

Mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous.

L’un est le Mal : C’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, la honte, le rejet, l’infériorité, le mensonge, la fierté, la supériorité, et l’égo.

L’autre est le Bien : C’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. »

Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père :

Lequel des deux loups gagne ?

Le vieux Cherokee répondit simplement :  Celui que tu nourris.”



Prends soin de toi

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MiousMious femme
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France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 11 Jun 2020
7 messages
Merci pour vos réponses.

Honnêtement, les raisons pour lesquelles je bade là-dessus c'est surtout lié aux réactions de mon corps.

Comme tu dis Papayou, c'est la machine qui nous fait comprendre qu'on sature. Perso, c'est le système digestif qui prend cher. Puis les reins qui galèrent, la peau qui sèche, les cheveux radasses tout ça.
J'ai des cernes gigantesques, des plaques sur le visage, etc. L'impression d'avoir pris 10 ans d'un coup, physiquement.
Moralement aussi. J'envie vachement les gens qui arrivent à se contrôler. Et je déteste la personne que je suis quand je suis raide, ça me déprime profondément.
Tous ces trucs me font me dire qu'il faut que ça s'arrête.

J'ai eu la grippe y'a 2 semaines, ça m'a un peu obligée à mettre la pédale douce pendant 1 semaine et jme suis dit "Cool, jvais en profiter pour ralentir le truc".
Evidemment, ça n'a pas du tout duré.

J'essaie de comprendre pourquoi je peux pas m'empêcher de picoler, d'identifier les causes. Je trouve pas. Parfois, je me dis que c'est l'ennui. Puis je réfléchis et jme dis que j'ai quand même une vie sociale riche, que je fais plein de trucs. Donc c'est pas ça. Puis j'imagine que si on avait trouvé la formule magique pour lutter contre l'addiction, ça ferait longtemps que plein de gens l'auraient appliqué.

Tous les matins je me réveille en me disant que je veux plus être comme ça, que je vais me motiver pour aller courir 15 bornes et rentrer enchainer les tisanes plutôt que d'aller boire l'apéro mais ça tient jamais.

Le seul truc que j'ai trouvé pour ne pas boire le soir, c'est de ne plus avoir d'alcool chez moi, de m'occuper dehors et de rentrer assez tard pour que l'épicerie d'en bas soit fermée. Ca marche de temps en temps.

Bref. C'est chaud.

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Qui suis-je о.О homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 23 May 2022
7 messages
Je crois que tu vas réussir.

Bonne chance!

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prescripteur homme
Modérateur
champi vert85champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2008
12195 messages
Blogs
Bonjour,

J'ai pas encore parlé de mon problème d'alcoolisme/joints à la psy, il faudrait que je le fasse.

Oui !!!! depositphotos_4114611-stock-illustration-nurse-emoticondepositphotos_4114611-stock-illustration-nurse-emoticondepositphotos_4114611-stock-illustration-nurse-emoticon 

Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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