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Dernière modification par JellyFish's Dream (02 juillet 2020 à 16:51)
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JellyFish's Dream a écrit
Salut,
Je sais vraiment pas si il n'y a pas d'effets physiques dû à un sevrage brutal de la c quand même. Pas assez informé ass propos.
Pour ce qui est du cannabis, en effet ça porte un peu plus à confusion.
Et ce mot, addiction, il ne sous-entend pas un peu le fait de toujours augmenter les doses ?
Je ne t'aide guère, mais je suis très intéressé.
JFD
edit : Au final, je pose plus de questions que toi. Tu pourrais donner une définition des dépendances psychiques et comportementales ? J'ai du mal à visualiser la différence avec le terme dépendance psychologique.
Salut !
Bien-sûr, les voici :
La dépendance psychique : « pulsion psychique à absorber périodiquement ou continuellement une substance pour en tirer du plaisir ou pour chasser ou soulager une sensation de malaise ». Cette dépendance implique l'affect et le comportement vis-à-vis des effets du produit. On parle à ce titre d'assuétude.
La dépendance comportementale : « elle correspond au conditionnement du comportement qui augmente en fonction de la quantité et de la qualité des renforcements ». Agressivité, perte des fonctions cognitives, détérioration des fonctions physiques, réduction de la vie sociale, précarité, angoisse, délire, euphorie.
Si, mais ce n'est pas la seule chose qui permette de définir l'addiction évidemment !
guygeorges a écrit
C'est le problème des universitaires qui n'ont jamais eu qu'un savoir théorique sur la chose. Ça n'as aucun sens de ne pas qualifier une consommation sans contrôle de crack d'addiction.
La dépendance physique est définie : « dans ce type de dépendance, c'est l'organisme même du sujet qui s'est adapté au produit, il en survient donc une perturbation de la régulation du fonctionnement du cerveau qui se caractérise par l'apparition de troubles physiques parfois intenses lors du vécu du manque (lors de l'arrêt plus ou moins prolongé de la substance) ».
Après peut être qu'ils entendent pas un manque physique mais une adaptation (tolérance ou sensibilisation) au produit. Ce qui se passe avec de la cocaïne par exemple, même si il n'y a pas de dépendance physique.
Oui, c'est ce que j'ai pensé, mais ça manque tout de même de clarté tu vois... Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de dépendance physique à proprement dit qu'il n'y a pas d'addiction.
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Dernière modification par prescripteur (03 juillet 2020 à 13:49)
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L’utilisation nocive pour la santé (CIM-10) correspond à un mode de consommation d’une substance psychoactive qui est préjudiciable à la santé. Les complications peuvent être physiques ou psychiques. Le diagnostic repose sur des preuves manifestes que l’utilisation d’une ou de plusieurs substances a entraîné des troubles psychologiques ou physiques. Ce mode de consommation donne souvent lieu à des critiques et souvent des conséquences sociales négatives. La désapprobation par autrui, ou par l’environnement culturel, et les conséquences sociales négatives ne suffisent toutefois pas pour faire le diagnostic. On ne fait pas ce diagnostic quand le sujet présente un syndrome de dépendance, un trouble spécifique lié à l’utilisation d’alcool ou d’autres substances psychoactives. L’abus de substances psychoactives est caractérisé par une consommation qui donne lieu à des dommages dans les domaines somatiques, psychoaffectifs ou sociaux mais cette définition ne fait pas référence au caractère licite ou illicite des produits. -
Et si on décide que les problèmes l'emportent sur les bénéfices et qu'on décide d'arrêter et qu'on n'y arrive pas, pour des raisons diverses (manque physique, psychique, PAWS cf psychowiki) alors, pour moi, on est dans l'addiction ou pour l'OMS dans la dépendance.
Critères de dépendance de la CIM-10
Le syndrome de dépendance, selon la CIM-10, consiste en un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une substance psychoactive spécifique ou d’une catégorie de substances entraîne un désinvestissement progressif vis-à-vis des autres activités. La caractéristique essentielle du syndrome de dépendance correspond à un désir (souvent puissant, parfois compulsif) de boire de l’alcool, de fumer du tabac ou de prendre une autre substance psychoactive (y compris un médicament prescrit). Au cours des rechutes, c’est-à-dire après une période d’abstinence, le syndrome de dépendance peut se réinstaller beaucoup plus rapidement qu’initialement. Pour un diagnostic de certitude, au moins trois des manifestations suivantes doivent habituellement avoir été présentes en même temps au cours de la dernière année :
1.désir puissant ou compulsif d’utiliser une substance psychoactive ;
2.difficultés à contrôler l’utilisation de la substance (début ou interruption de la consommation ou niveaux d’utilisation) ;
3.syndrome de sevrage physiologique quand le sujet diminue ou arrête la consommation d’une substance psychoactive, comme en témoignent la survenue d’un syndrome de sevrage caractéristique de la substance ou l’utilisation de la même substance (ou d’une substance apparentée) pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage ;
4.mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance psychoactive : le sujet a besoin d’une quantité plus importante de la substance pour obtenir l’effet désiré ;
5.abandon progressif d’autres sources de plaisir et d’intérêts au profit de l’utilisation de la substance psychoactive, et augmentation du temps passé à se procurer la substance, la consommer, ou récupérer de ses effets ;
6.poursuite de la consommation de la substance malgré la survenue de conséquences manifestement nocives.
On doit s’efforcer de préciser si le sujet était au courant, ou s’il aurait dû être au courant, de la nature et de la gravité des conséquences nocives. La tolérance à la nicotine se manifeste par l’absence de nausées, d’étourdissements et d’autres symptômes caractéristiques, malgré l’utilisation de quantités substantielles de nicotine, ou par une diminution des effets, alors que l’utilisation se poursuit avec des doses inchangées de nicotine. L’arrêt de l’utilisation de la nicotine entraîne des signes de sevrage.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (03 juillet 2020 à 14:19)
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JellyFish's Dream a écrit
Aah.
Ce que dit Prescripteur fait sens en moi. L'usage simple, problématique, et addictif.
Complexe tout ça.
c'est pour ça que donner une "définition" de problématiques aussi complexes que les consommations de psychotropes est difficile
c'est médico-psycho-social
et souvent le "social" est mis de côté : il n'y a pas que le rapport de la personne au produit (sur un pharmacologique, psychologique, comportementale ou autre mot approprié)
il y a aussi le contexte des consommations, qui joue pleinement
dans la lecture actuelle des "addictions avec ou sans produits" (belle salade qui rajoute à la confusion), la dimension du contexte de vie est souvent éludée
voir le parc aux rats pour mieux saisir cet aspect de la question (ok , on n'est pas des rats mais bon...)
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