Définition addiction - 3 dépendances

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Angrab homme
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Bonjour,

Je suis étudiant en psychologie, et je suis passionné par la psychopathologie des addictions tout particulièrement.
De plus, je consommais beaucoup avant (surtout opiacés), donc je connais un peu le sujet.

Seulement, il y a quelque chose que je ne comprends pas. Dans mon cours, il est écrit qu'on ne peut pas parler d'addiction s'il n'y a pas les 3 dépendances qui sont : la dépendance psychique, physique et comportementale.

La dépendance physique est définie : « dans ce type de dépendance, c'est l'organisme même du sujet qui s'est adapté au produit, il en survient donc une perturbation de la régulation du fonctionnement du cerveau qui se caractérise par l'apparition de troubles physiques parfois intenses lors du vécu du manque (lors de l'arrêt plus ou moins prolongé de la substance) ».

Cependant, la coke n'engendre pas de manque physique, contrairement à l'héro par exemple. L'héro provoque un manque physique et psychique chez l'usager, alors que la coke ne provoque qu'un manque psychique.

Du coup, j'ai l'impression que ça ne colle pas tellement avec mon cours disant qu'il faut les trois dépendances pour parler d'addiction. C'est contradictoire, car même s'il n'y a pas de manque physique avec la coke, on peut définitivement bien parler d'addiction à la coke... De plus, je parle de la coke, mais ce n'est qu'un exemple, car on pourrait très bien aussi poser la même question à propos de l'addiction au cannabis, aux jeux d'argent ou autres.

Merci d'avance de m'aider à comprendre ce point !

Bonne journée

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JellyFish's Dream homme
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Salut,

Je sais vraiment pas si il n'y a pas d'effets physiques dû à un sevrage brutal de la c quand même. Pas assez informé ass propos.

Pour ce qui est du cannabis, en effet ça porte un peu plus à confusion.

Et ce mot, addiction, il ne sous-entend pas un peu le fait de toujours augmenter les doses ?

Je ne t'aide guère, mais je suis très intéressé.

JFD

edit : Au final, je pose plus de questions que toi. Tu pourrais donner une définition des dépendances psychiques et comportementales ? J'ai du mal à visualiser la différence avec le terme dépendance psychologique.

Dernière modification par JellyFish's Dream (02 juillet 2020 à  16:51)


"L'Histoire est écrite et réécrite à chaque seconde,
Regarde ces fils de **** ça svoit tout dsuite qjsuis pas dce monde. "

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Angrab homme
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JellyFish's Dream a écrit

Salut,

Je sais vraiment pas si il n'y a pas d'effets physiques dû à un sevrage brutal de la c quand même. Pas assez informé ass propos.

Pour ce qui est du cannabis, en effet ça porte un peu plus à confusion.

Et ce mot, addiction, il ne sous-entend pas un peu le fait de toujours augmenter les doses ?

Je ne t'aide guère, mais je suis très intéressé.

JFD

edit : Au final, je pose plus de questions que toi. Tu pourrais donner une définition des dépendances psychiques et comportementales ? J'ai du mal à visualiser la différence avec le terme dépendance psychologique.

Salut !

Bien-sûr, les voici :

La dépendance psychique : « pulsion psychique à absorber périodiquement ou continuellement une substance pour en tirer du plaisir ou pour chasser ou soulager une sensation de malaise ». Cette dépendance implique l'affect et le comportement vis-à-vis des effets du produit. On parle à ce titre d'assuétude.

La dépendance comportementale : « elle correspond au conditionnement du comportement qui augmente en fonction de la quantité et de la qualité des renforcements ». Agressivité, perte des fonctions cognitives, détérioration des fonctions physiques, réduction de la vie sociale, précarité, angoisse, délire, euphorie.

Si, mais ce n'est pas la seule chose qui permette de définir l'addiction évidemment !

guygeorges a écrit

C'est le problème des universitaires qui n'ont jamais eu qu'un savoir théorique sur la chose. Ça n'as aucun sens de ne pas qualifier une consommation sans contrôle de crack d'addiction.

La dépendance physique est définie : « dans ce type de dépendance, c'est l'organisme même du sujet qui s'est adapté au produit, il en survient donc une perturbation de la régulation du fonctionnement du cerveau qui se caractérise par l'apparition de troubles physiques parfois intenses lors du vécu du manque (lors de l'arrêt plus ou moins prolongé de la substance) ».

Après peut être qu'ils entendent pas un manque physique mais une adaptation (tolérance ou sensibilisation) au produit. Ce qui se passe avec de la cocaïne par exemple, même si il n'y a pas de dépendance physique.

Oui, c'est ce que j'ai pensé, mais ça manque tout de même de clarté tu vois... Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de dépendance physique à proprement dit qu'il n'y a pas d'addiction.

Reputation de ce post
 
Tout à fait d'accord, c'est l'évidence. Guy

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Angrab homme
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JFD, dépendance psychologique = dépendance psychique, ça revient au même wink

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Bonjour, en fait il y a une grande confusion des termes.

Le wikipedia sur addiction est pas mal fait

https://fr.wikipedia.org/wiki/Addiction

Mais l'OMS préfère appeler l'addiction dépendance et la définit comme telle

https://www.who.int/substance_abuse/ter … ition1/fr/

mais en admettant qu'il y a aussi la dépendance physique. Et la tolérance (le besoin d'augmentation des doses) peut etre présente ou non.

Mais d'autres personnes donnent à l'addiction une signification différente de la dépendance. Pour moi, on peut être dépendant (définie selon le sens habituel et non scientifique) de beaucoup de choses autour de nous (nos parents, amis, maisons etc..) sans que ce soit pathologique.

Donc je pense que certains mots  ont des sens multiples (c'est la polysémie)et qu'il est important de définir précisément quel sens chacun des membres d'une discussion leur donnent avant de se jeter des arguments à la tête.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Polys%C3%A9mie

Ainsi si quelqu'un vous dit "j'aime l'opéra", il est important de définir si c'est la gâteau ou le spectacle lyrique avant de répondre.


Amicalement

Dernière modification par prescripteur (03 juillet 2020 à  13:49)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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JellyFish's Dream homme
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Ok, merci pour les précisions/ajouts.

J'ai pas mal de mal à saisir cette dépendance comportementale. .
À mon sens il ne s'agit que de la conséquence des deux autres dépendances. Sans l'une ou l'autre, comment pourrait elle apparaître et s'étendre ?

La description définit juste une descente aux enfers. Un cercle vicieux chimique et social, qui ne fait que renforcer et normaliser l'utilisation et l'accroche du produit. Quitte à obtenir plus de souffrance que de bonheur.
Sur PA les gens parlent de lune de miel, puis ce qu'il y a après, ça y ressemble un peu.

C'est juste les étapes les plus crades de la dépendance qui sont définies ici. Un genre de point de rupture de l'équilibre sociochimique (ouai jfait dans le néologisme et alors.)

Non ? Jsuis dans lfaux ?

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Bonjour, selon la définition de dépendance que je donne plus haut,
(c'est donc personnel) elle n'est pas forcément pathologique. On peut être dépendant à la salade, au pâté, au Bordeaux ou au Bourgogne etc.. et aussi au cannabis, à l'héroine ou à la cocaine. Et nous sommes tous dépendants de beaucoup de chose à moins d'être dans un vide social et affectif extrême.
Si cette dépendance et la consommation qui y est associée ne pose pas de problème à la santé, il s'agit d'un usage simple, tel que défini par l'OMS et qui n'est pas une pathologie. (Dans ce cas la consommation de drogues illégales peut entrainer des sanctions juridiques, comme en son temps celle de bière pendant la prohibition aux USA ou l'homosexualité,  mais ce n'est pas une définition médicale, seulement une "construction" juridique).

https://www.has-sante.fr/upload/docs/ap … ndance.pdf

S'il y a des problèmes pour la santé , on est dans l'usage problématique.

Définition de l’usage nocif de la CIM-10

L’utilisation  nocive  pour  la  santé  (CIM-10)  correspond  à  un  mode  de  consommation  d’une  substance psychoactive qui est préjudiciable à la santé.  Les complications peuvent être physiques ou psychiques.  Le diagnostic repose sur des preuves manifestes que l’utilisation d’une ou de plusieurs substances a entraîné des troubles psychologiques ou physiques.  Ce mode de consommation donne souvent lieu à des critiques et souvent des conséquences sociales négatives. La  désapprobation  par  autrui,  ou  par  l’environnement  culturel,  et  les  conséquences  sociales  négatives ne suffisent toutefois pas pour faire le diagnostic.  On ne fait pas ce diagnostic quand le sujet présente un syndrome de dépendance, un trouble spécifique lié à l’utilisation d’alcool ou d’autres substances psychoactives. L’abus  de  substances  psychoactives  est  caractérisé par une  consommation qui  donne  lieu  à  des  dommages dans  les  domaines  somatiques,  psychoaffectifs  ou  sociaux  mais  cette  définition  ne  fait  pas  référence  au caractère licite ou illicite des produits. -

Et si on décide que les problèmes l'emportent sur les bénéfices et qu'on décide d'arrêter et qu'on n'y arrive pas, pour des raisons diverses (manque physique, psychique, PAWS cf psychowiki) alors, pour moi, on est dans l'addiction ou pour l'OMS dans la dépendance.

Critères de dépendance de la CIM-10

Le syndrome de dépendance, selon la CIM-10, consiste en un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une substance psychoactive spécifique ou d’une catégorie de  substances  entraîne  un  désinvestissement  progressif  vis-à-vis  des  autres  activités.  La  caractéristique essentielle du syndrome de dépendance correspond à un désir (souvent puissant, parfois compulsif) de boire de l’alcool, de fumer du tabac ou de prendre une autre substance psychoactive (y compris un médicament prescrit). Au  cours  des  rechutes,  c’est-à-dire  après  une  période  d’abstinence,  le  syndrome  de  dépendance  peut  se réinstaller beaucoup plus rapidement qu’initialement. Pour un diagnostic de certitude, au moins trois des manifestations suivantes doivent habituellement avoir été présentes en même temps au cours de la dernière année :
1.désir puissant ou compulsif d’utiliser une substance psychoactive ;
2.difficultés à contrôler l’utilisation de la substance (début ou interruption de la consommation ou niveaux d’utilisation) ;
3.syndrome de sevrage physiologique quand le sujet diminue ou arrête la consommation d’une substance psychoactive,  comme  en  témoignent  la  survenue  d’un syndrome  de  sevrage  caractéristique  de  la substance  ou  l’utilisation  de  la  même  substance  (ou  d’une  substance  apparentée)  pour  soulager  ou éviter les symptômes de sevrage ;
4.mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance psychoactive : le sujet a besoin d’une quantité plus importante de la substance pour obtenir l’effet désiré ;
5.abandon  progressif  d’autres  sources  de  plaisir  et  d’intérêts  au  profit  de  l’utilisation  de  la  substance psychoactive, et augmentation du temps passé à se procurer la substance, la consommer, ou récupérer de ses effets ;
6.poursuite de la consommation de la substance malgré la survenue de conséquences manifestement nocives.

On doit s’efforcer de préciser si le sujet était au courant, ou s’il aurait dû être au courant, de la nature et de la gravité des conséquences nocives. La  tolérance  à  la  nicotine  se  manifeste  par  l’absence  de nausées,  d’étourdissements et  d’autres  symptômes caractéristiques, malgré l’utilisation de quantités substantielles de nicotine, ou par une diminution des effets, alors que l’utilisation se poursuit avec des doses inchangées de nicotine. L’arrêt de l’utilisation de la nicotine entraîne des signes de sevrage.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (03 juillet 2020 à  14:19)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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JellyFish's Dream homme
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Aah.

Ce que dit Prescripteur fait sens en moi. L'usage simple, problématique, et addictif.

Complexe tout ça.

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psychodi homme
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JellyFish's Dream a écrit

Aah.

Ce que dit Prescripteur fait sens en moi. L'usage simple, problématique, et addictif.

Complexe tout ça.

c'est pour ça que donner une "définition" de problématiques aussi complexes que les consommations de psychotropes est difficile

c'est médico-psycho-social
et souvent le "social" est mis de côté : il n'y a pas que le rapport de la personne au produit (sur un pharmacologique, psychologique, comportementale ou autre mot approprié)
il y a aussi le contexte des consommations, qui joue pleinement
dans la lecture actuelle des "addictions avec ou sans produits" (belle salade qui rajoute à la confusion), la dimension du contexte de vie est souvent éludée
voir le parc aux rats pour mieux saisir cet aspect de la question (ok , on n'est pas des rats mais bon...)


il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
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Angrab homme
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Une personne dépendante n'est pas forcément addict. Par exemple, une personne dépendante à son traitement. Elle en a besoin mais il n'y a pas d'addiction.

Goodman (1990) définit l'addiction comme : « un processus par lequel un comportement qui peut fonctionner à la fois pour produire du plaisir et pour soulager un malaise intérieur, et utilisé sous un mode caractérisé par : 1. l'échec répété dans le contrôle de ce comportement (l'impuissance), 2. la persistance de ce comportement en dépit de conséquences négatives significatives (relatives à un défaut de gestion de ce comportement).

CRITÈRES DE L'ADDICTION SELON GOODMAN (1990)
A. Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement.

B. Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement.

C. Plaisir ou soulagement pendant sa durée.

D. Sensation de perte de contrôle pendant le comportement.

E. Présence d’au moins cinq des neuf critères suivants :

Préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation.
Intensité et durée des épisodes plus importantes que souhaitées à l’origine.
Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement.
Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre ou à s’en remettre.
Survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiale ou sociales.
Activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement.
Perpétuation du comportement, bien que le sujet sache qu’il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d’ordre social, financier, psychologique ou psychique.
Tolérance marquée: besoin d’augmenter l’intensité ou la fréquence pour obtenir l’effet désiré, ou diminution de l’effet procuré par un comportement de même intensité.

F. Agitation ou irritabilité en cas d’impossibilité de s’adonner au comportement.

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Critical_Momo homme
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Salut tout le monde, punaise sa me renvoie à un certains souvenir ce poste ... Pas des plus agréable mais quand ma mère ma grillé en train de me piqué il y a 4 ou 5 ans, elle à absolument voulus que j'aille voir un addictologue à bordeaux ce que j'ai fait pour la rassuré. Quand je suis arrivé là bas après avoir été "recommandé" par mon médecin, le médecin a expliqué exactement sa ma daronne ( elle voulais qu'il me garde le temps d'aller mieux ), mais comme je shootais quasiment que de la c, il lui a dit que je n'étais pas vraiment addict' car la cocaïne n'engendrais pas de dépendance physique et que du coup mon état ne nécessitais pas une prise en charge en établissement.

Bon je suis d'accord que comparer au opiacé c'est surement beaucoup plus "léger" mais quand même la conso régulière de c magne bien la couenne, surtout si tu base un peut.
Je suis donc ressortie avec une ordonnance d'un medecin addictologue qui me conseillais de prendre contact avec la plateforme DrogueInfoService.

Et ma mère en colère comme jamais après ses médecins qui ne comprenne rien au addiction de son fils!

La dépendance physique est elle du a une consommation régulière d'une même substance ? car dans les cas de poly-addiction qui serais plus mon cas je pense, l'alternance des substances utilisées ne permette pas l'installation de fort symptôme de sevrage et pourtant...

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