Bonjour à tous et merci de prendre la peine de me lire.
Je m'appel N. , j'ai 27 ans et suis fumeur depuis plus de 12 ans.
Comme certains d'entre vous, je suis tombé dans le
cannabis jeune en suivant le fameux mec du lycée plus vieux qui semblait tellement cool. Un jour après les cours il me propose de fumer avec lui. Enchanté, je fume quelques barres et bizarrement le produit ne me fait pas rêver malgré les quelques palpitations qui me font l'impression d avoir une crise cardiaque. Malgré mon inintérêt pour le produit je continue de fumer et me fait très bien intégrer dans ce nouveau groupe des marginaux cools du lycée.
L'addiction a été rapide mais insidieuse; elle s'est étalée sur plusieurs mois a raison d'une vingtaine de
joints par semaine et mon rapport et mes motivations à la fumette ont changé du tout au tout. Au début, je voyais ça comme quelque chose de marrant qui se pratiqué "uniquement" en groupe avec pour effet une certaine sociabilisation et harmonie. Mais assez vite j'ai découvert les "joies" et les avantages, de la fumette en solo.
Après des débuts idylliques et plutôt "sain" de la conso, j'ai en quelques semaines basculé. Mes passes temps étaient uniquement de me mettre à écouter la musique (tout le temps les mêmes) et à m'imaginer dans un "autre monde" (rien de fantastique) ou je pouvais être et faire ce que je voulais. Etant une personne plutôt timide et réservé, cela me faisait un bien fou de décidé de ma vie même si elle n'était qu'imaginaire.
Les années ont passés et de nombreux troubles se sont développés. En plus du côté addiction, j'ai développé également un coté très paranoïaque et agoraphobe. Les gens me faisaient peur et je n'avais qu'une idée en tête au quotidien, rentrer vite chez moi afin de me poser avec ma musique et me laissé bercé par des situations rêvés impossibles mais ô combien je trouvais jouissif.
Récemment l'ami qui allait touché pour moi a déménagé et je me retrouve sans aucuns plan . Pour info je déteste allé touché plus que la peste ( je suis de Marseille) , chaque fois que je rentre dans une cité j'ai l'impression que je n'en ressortirais pas vivant. On me prend tout le temps pour un flic et j'ai déjà eu des échanges un peu tendu qui m'ont vacciné d'y aller. Et ma paranoïa n'aide pas a vrai dire.
Chouette me suis je dis au moment où elle a déménagé, je vais enfin pouvoir arrêté de fumer et me mettre à avoir une vie plus saine et plus remplie. Ainsi commence mon
sevrage.
Du fait que je n'avais plus du tout le choix, le début a été assez facile par rapport aux nombreuse fois où j'avais essayé d'arrêter. Pas spécialement de sueur froides ni de pensées suicidaire ou de brusque changement d'humeur. Comme si mon corps savait qu'il ne servait a rien que je me mette dans des états impossibles étant donné que j'étais au pied du mur et que quoi qu'il se passe, je n'aurais pas de conso.
J'avais tout un plan en tête pendant ce
sevrage: me mettre a l'écriture, à la musique, faire du sport et enfin prendre la voiture pour aller voir les quelques amis qui me reste ( je ne conduis jamais défoncé je trouve ca bien trop dangereux malgré mes nombreuses années de fumette).
Mais voilà deux semaines plus tard rien n'a changé. Ma motivation continue d'être aux abonnés absent et ce dans tout les domaines. Je continue a être parano et rien ne me fait réellement envie. Je passe mes journées à jouer au même jeu vidéo encore et encore afin de remplir mes journées et ne pas rien faire. La seul chose qui a changé c'est que je n'écoute quasi plus de musique: réécouter en boucle toujours les mêmes chansons ne me procure aucune joie et me paraît même assez ridicule.
La vie me semble d'un terne sans nom, d'une grisaille infinie, et ce malgré les quelques bonne nouvelles que j'ai eu pendant ces deux semaines. Comme si la joie au final n'était pas quelques chose d'aussi fort que ce qu'elle était pendant que je fumais. Je vois une psy depuis plusieurs mois notamment pour ce problème mais je n'ai pas l'impression que ça m'aide des masses ...
Voilà, du coup je cherche des gens qui aurait arrêté de fumer et qui aurait des conseils pour apprendre a gérer ce manque et à enfin me mettre à kiffer une vie normale. Savoir au bout de combien de temps vous vous êtes mis a apprécier une vie classique et comment vous faites pour résister aux tentations quand elles se présentent.
Merci beaucoup de m'avoir lu et prenez soin de vous.
Amicalement,
N.