Salut le forum!
(TL;DR : je suis dans une séance de prise d'
héro qui a dépassé le temps prévu et atteint 11 jours et j'aimerais des conseils sur comment je me dégage de cela sans trop de dommages)
Je consomme très peu d'
héroïne, en
sniff, sur des sessions courtes, 1 fois tous les qq années environ, depuis 20 ans. Là, j'ai dépassé des limites qui ne me sont pas habituelles, et j'aimerais votre avis sur comment aborder les jours qui arrivent et gérer une éventuelle dépendance physique qui se serait installée. Je viens de consommer environ 2g, sur 11 jours, avec seulement 2x2 jours de pause. Et je sens que c'est pénétrer - ou être déjà rentrée - dans une zone très dangereuse.
Je vous donne quelques données sur moi et les prods.
Je vais essayer de faire court et précis :
Passif avec les psychotropes- Post ado/jeune adulte : très forte consommation de
psychotropes, sous toutes leurs formes, pendant 5 ans environ, bcp de psychédéliques, mais de tout, tous le temps.
- Sorti de cette phase, je reste avec 2 gros boulets aux pieds :
alcool et
THC. Il me faudra 5 ans pour sortir du
joint et 10 ans avec des allers-retours sobriété/alcoolisme.
#10AnsdEtudes : les BZDJe me suis laissé embarqué par les médecins et les psys sur le terrain glissant des benzos alors que je les suppliais de ne pas me mettre dans une autre dépendance, vu mon terrain. J'ai cédé à l'autorité, j'ai donc 10 ans de conso de BZD, haute doses sur les dernières années (env 150mg de
Seresta/jour au plus haut pic) et je suis sur la pente de décrochage par palier, doucement, à mon rythme, car les symptômes de
sevrage sont très violent chez moi. Actuellement à 100mg/jour, suivie par un
CSAPA.
Jamais utilisées de manière récréative, je prends ces pilules maudites par pure dépendance..
Habitudes de consosJe consomme par sortes de sessions, environ 2 fois par an, souvent seule. Ces sessions s'étalent sur 1 à 3 semaines avec des pauses en fonction des substances, soit en se concentrant sur une substance en particulier pour en explorer les recoins, soit en traversant une période gloutonne et poly-substance, dans une sorte de catharsis un peu brouillonne et rentre-dedans (rdr mal respectée pour ces sessions-là, non pas au niveau de prises dangereuses mais plus un épuisement séroto par exemple). J'appelle ça me "moucher les synapses". Je n'ai jamais poussé ces sessions trop loin même si j'ai évidemment pas toujours tout contrôlé (ni choisi d'être dans une position de contrôle au court terme, au contraire)
La dernière session..Lors de cette dernière session, un peu plus longue que les autres, j'étais dans une envie d'explorer les stimulants, que je connais très peu, n'étant pas très fan de
base. Je voulais voir s'il y avait un potentiel d'usage se situant aux frontières du fonctionnel, créatif et récréatif. Différentes
amphétamines, des
RC parfois un peu cracra, etc.
La session n'a pas été très agréable. J'aime pas ça, j'ai découvert le
redrop compulsif que je ne connaissais que dans l'
alcool ; les psychédéliques, voire la
mdma, n'étant pas trop des substances qui me font cet effet.
Ca colle aux neurones, ça squatte le corps, ça fait sonner les oreilles et brainzapper.. je me baladais avec de multiples micro pochons dans le sac à main, ni toujours très plaisant, ni très socialement pratique.
Bon, j'ai eu des beaux moments, mais globalement c'était lourd à porter et j'ai décidé de mettre fin à la session après une très grosse claque à haute dose de
lsd sur le Xtal de Dr_Seuss qui m'a fait redescendre de mon binge avec comme conclusion qu'il faudra retenter mais surtout pas dans les conditions dans lesquelles je l'ai fait. (DS 3.0 - 1200mcg, mais en raison des BZD, je suis obligée de monter haut sur le
lsd - j'ai pas de tolérance, je consomme à peine 1 fois/an, et le DS3 est très très propre donc il est possible de tâter de beau plafond de diamants pendant 15h environ sans que ce soit trop encombrant ou badant)
Le problèmeJe ne bois plus d'
alcool, je n'augmente surtout pas mes doses de BZD, je suis plus du tout un gros consommateur de produits au
THC, en gros, dans cette session pure "uppers" me manquait un truc pour passer des moments plus calmes, reposée.
J'ai eu l'occase de tomber sur 2.5g d'une excellente
héroïne brune, qui est en attente de retour des résultats de labo (SINTES puis j'envisageais EC si je voulais me garder le vendeur sous la main pour une éventuelle session future) et qui répondait très bien aux tests colorimétriques. Elle semble être coupée aux alcaloïdes, directement chez le producteur, et pas ou peu de transfo après l'import Europe.
Et en effet, je pense que c'est la meilleure que j'ai eu à goûter.
Le souci, c'est que sans m'en rendre compte, je viens de consommer 11 jours d'affilée, avec seulement 2x2 jours de pause. Lignes de 15-20mg chacune, d'après mes calculs, environ 2-300mg/jour de moyenne y sont passé, avec des jours à très petite conso et d'autres plus marqués jusqu'au pik-du-nez.
Ca fait 5 jours que je sais que je franchis une ligne. Mardi/Mercredi j'ai fait une pause afin de voir où ça en était. J'ai pas eu de
craving, ça m'a juste un peu manqué, mais seulement parce que je tapais encore dans des fins de pochons de stims pas terribles (RC) et qu'un truc propre me manquait. La 2e nuit sans j'ai bien sué par contre, ce qui me semble un signe pas top. Mais ça peut venir des stims aussi.
Quelles sont mes options?Du coup maintenant je fais quoi? J'ai repris jeudi, sur un rythme plus doux car professionnellement je pouvais pas trop me taper un syndrome de manque. J'ai plusieurs ouvertures :
-
Sevrage sec. Je
coupe tout demain, je vois comment le corps réagit, et j'avise.
-
Descente progressive. Je diminue drastiquement la dose, je passe de 300 à zéro en alternant 1 jours avec, 1 jours sans sur une période de qq jours (Il me reste 400mg, donc J+1/150mg ; J+2/0 ; J+3/75mg ; J+4/0 ; J+5/30mg ; J+6=stop définitif, je jette le reste)
Qu'est-ce que vous en pensez? La descente progressive ne va-t-elle pas me mettre dans une situation où je continue d'entériner une habitude? Le sevrage sec n'aurait-il pas lui non plus des risques avec notamment une inaptitude pro et sociale si il s'avère plus corsé que prévu?Il faut savoir que je me suis déjà fait avoir il y a une dizaine d'années, je crois que c'était entre 8 et 10 jours de
Skenan, j'avais arrêté sec, j'avais morflé pendant 8jours, puis ça allait.
J'ai fait 2 sessions aussi, d'environ 8-10 jours d'infusion de capsules séchées, avec des effets assez forts (des bonnes doses ^^), à chaque fois je suis sortie de ces sessions sans aucun dommage.
J'ajoute que j'ai pourtant un terrain addictif très fort si je dépasse trop dans la longueur, très physique, mais, pour des raisons qui me sont propres (et notamment dues à une neurodivergence qui affecte chez moi les fonctions de permanence des objets), une fois dégagée de la dépendance physique j'ai très peu appétence au produit et je passe à autre chose.
Bon, c'est un pavé, mais je voulais donner le plus de billes.
Merci d'avance!
Signée une imbécile qui aurait mieux fait de faire plus gaffe