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edken88 a écrit
Salut..
J'ignore ce qu'est un cspa. Je suis Belge. Je suppose que c'est un organisme français.
La meilleure façon d'arrêter. Est de le faire progressivement.
Si tu arrêtes tout d'un coup, tu vas avoir un effet rebond qui est horrible.
Le mieux est de voir un médecin et de diminuer les doses très très progressivement.
Genre -10 mg par semaine. (Protocole à voir avec ton médecin)
Tu peux avoir confiance en lui. Ca fait partie de son métier.. et le secret médical, dans ce contexte est inviolable..
Puis je te demander pour quel raison tu as commencé le tramadol ? Étant donné que j'en ai pris moi même en tant qu'anti douleur...
Courage à toi. Rien n'est perdu ni définitif.
Il faut ''laisser le temps au temps ''
Cordialement.
Merci pour ta réponse, je pense pas qu'un médecin puisse me prescrire 4 fois la dose journalière recommandée.
On m'en a prescrit pour mal de dos. Et malheureusement le côté antidépresseur a bien fonctionné sur moi, c'était la première fois de ma vie que je me sentais heureux, normal.
C'est vraiment pas pour me défonser, ya plus facile et efficace
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Biscuit a écrit
Comme déjà dit il n'existe pas des tonnes de possibilité, en attendant tu peux commencer par essayer de reduire de 100mg par exemple, sur 1g ça passe... Ou de 50mg... Ça me semble important que tu puisses voir un addictologue parce que de telle doses de tramadol présente vraiment de gros risques comme syndrome serotoninergique avec crise convulsive...
Avoir un rdv dans un csapa et ensuite accès à un traitement ne se fait pas dans l'urgence en général, la prise de substitution est quelque chose qui doit être mûrement réfléchi et du coup ils n'aiment pas vraiment qu'on vienne juste dans l'urgence parce que en rade.
Donc je t'encourage a bien attendre qu'on te rappel pour te donner un rdv et de bien y aller. En attendant tu peux aussi trouver un généraliste qui accepte de te prescrire de la buprenorphine (Subutex) dans l'attente du csapa pour avoir un bon suivi addictologique.
Certains generalistes ont une spécialisation en addictologie et exerce en libéral, en ville. Donc cherche aussi si tu peux trouver un addictologue de ville si il peut te recevoir plus rapidement, mais en cette période de vacances ça risque d'être difficile...
Merci pour ta réponse, en voyant les post, je me rend compte que j'ai eu de la chance, le pire que j'ai eu en symptome c'est vomissements et c'est tout.
j'ai essayer d'en parler à un médecin qui m'a dit qu'il m'aiderait pas à me droguer.
Ca ma bien refroidi, du coup.
Je peux pas réduire vu que je peux plus m'en procurer.
Ya vraiment rien qui pourrait apaiser les symptômes de manque, qui soit pas un medoc sur ordonnance ?
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Biscuit a écrit
Comme déjà dit il n'existe pas des tonnes de possibilité, en attendant tu peux commencer par essayer de reduire de 100mg par exemple, sur 1g ça passe... Ou de 50mg... Ça me semble important que tu puisses voir un addictologue parce que de telle doses de tramadol présente vraiment de gros risques comme syndrome serotoninergique avec crise convulsive...
Avoir un rdv dans un csapa et ensuite accès à un traitement ne se fait pas dans l'urgence en général, la prise de substitution est quelque chose qui doit être mûrement réfléchi et du coup ils n'aiment pas vraiment qu'on vienne juste dans l'urgence parce que en rade.
Donc je t'encourage a bien attendre qu'on te rappel pour te donner un rdv et de bien y aller. En attendant tu peux aussi trouver un généraliste qui accepte de te prescrire de la buprenorphine (Subutex) dans l'attente du csapa pour avoir un bon suivi addictologique.
Certains generalistes ont une spécialisation en addictologie et exerce en libéral, en ville. Donc cherche aussi si tu peux trouver un addictologue de ville si il peut te recevoir plus rapidement, mais en cette période de vacances ça risque d'être difficile...
Merci pour ta réponse, en voyant les post, je me rend compte que j'ai eu de la chance, le pire que j'ai eu en symptome c'est vomissements et c'est tout.
j'ai essayer d'en parler à un médecin qui m'a dit qu'il m'aiderait pas à me droguer.
Ca ma bien refroidi, du coup.
Je peux pas réduire vu que je peux plus m'en procurer.
Ya vraiment rien qui pourrait apaiser les symptômes de manque, qui soit pas un medoc sur ordonnance ?
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Abracabrantesque a écrit
Salut! Vu les dosages auxquels tu es il va sûrement te falloir un TSO.
Tu peux aller chez ton généraliste et lui demander du subutex en lui expliquant à quels doses de tramadol tu tournes.
Sinon il faut aller en CSAPA mais la procédure est plus longue. Il y a de l'attente et tu ne vois addictologue que au 2 eme rendez vous.
Salut, j'en ai parlé à mon médecin qui m'a traité de drogué, et ma viré de son cabinet. Je suppose qu'un médecin qui ne me connaît pas me prescrira pas de TSO ?
Pour le CSAPA, j'attends. Je les rappellerai lundi.
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edken88 a écrit
Ce qui pourrait vraiment t'aider. C'est le microdosage.
Que ce soit à la psilocybine, au LSD ou au thc.
Tout en diminuant progressivement les doses .
Courage
Merci, me connaissant j'ai pas envie de remplacer une drogue pour une autre. Je deviens vite accro. Donc je vais éviter
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Abracabrantesque a écrit
Désolé pour ton généraliste. Je pensais qu'il serait compréhensif.
Il doit y en avoir qui accepterait mais bon tu nas peut-être pas envie d'en essayer un autre.
Franchement, si je savais qu'il aurait pas de refus je veux bien en tester un autre.
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anonyme 710 a écrit
Salut,
Tout d'abord, je comprends tout à fait ta souffrance. Le tramadol paraît un antidépresseur exceptionnel, utile pour toutes les "douleurs" de la vie mais au fond, dès que tu commences à le prendre, c'est lui qui te prends. Je te passe les détails que malheureusement tu connais bien.
Si ce que tu me dis est vrai, 1 voir 2g par jour est une dose phénoménale mais bien réelle à cause du phénomène de la tolérance (quand je pense que 50mg ca me rends presque heureux...).
Si j'en crois tes doses, ton soucis n'est pas uniquement du côté des opioïdes. Tu as vidé ton cerveau de sa Sérotonine (façon de parler mais la dose max par jour c'est 400mg pour éviter le syndrome sérotoninergique). Tu auras donc besoin d'une part de gérer le manque aux opioïdes et d'autre part le manque en sérotonine.
Tu as clairement deux choix pour arrêter :
- Tu fais le Sevrage seul (ou accompagné de proche, que cela soit sous substitution ou avec une benzodiazépine).
- Le faire en CAARUD ou dans des CSAPA (traitement de substitution aux opioïdes ainsi qu'un potentiel traitement complémentaire comme des AD).
Ces choix sont clairement influencés par ton envie et ta motivation. Personnellement, je me sentirais peu capable de faire le premier. Mais si tu veux le faire seul, voici mes conseils :
- Tu essaye de te battre contre tes symptômes de sevrage. Essaye le plus possible de repousser le moment ou tu vas le prendre. Par exemple : tu prends 3 fois par jour, 8h , 12h et 16h. Tu vas en prendre un à 9h, un à 15h et tu essaye de te passer du dernier ou tu diminue les dosages.
- Il faut comprendre aussi (mais je pense que tu le sais déjà) que tu ne peux plus obtenir d'effet euphorisant ou stimulant par la sérotonine. Ton cerveau est trop habitué. Et si en plus tu repousse les doses, tu sera "récompensé" (si tu veux des détails pharmacologiques, c'est avec plaisir) de la prise de tramadol. Et tu auras un boost de motivation car tu réduit progressivement les doses et tu espaces les prises.
- Reprends le sport. Vélo, course à pied, qu'importe. Le sport est vécu comme un stress par l'organisme, qui répond par la libération de neurotransmetteur y compris les endorphines. Parfait pour réhabituer ton cerveau aux endorphines naturelles et on le sait, la nature est source de bonheur. En plus, les endorphines ré-augmenterons les taux de dopamine et de sérotonine.
- Et dernier conseil, ne lâche jamais. Donne toi de la motivation encore et encore. Je sais que c'est facile de parler sans avoir à le vivre, mais tu ne dois pas abandonner, c'est ton objectif n°1. Tu vas sans doute te heurter à bon nombre de difficultés, les aléas de la vie ou des paliers de doses que tu n'arriveras pas à franchir mais tu peux le faire. Et si c'est trop dur, tu peux prendre une benzodiazépine mais attention. Cela ne doit pas être ton remède sinon tu deviendra aussi dépendant aux benzodiazépines. Et attention aussi. Si tu décide une journée de prendre une benzodiazépine, tu ne prends pas de tramadol. C'est dangereux !!
Si tu ne t'y sens pas capable, et bien c'est courageux d'assumer et de montrer ta volonté face à ta dépendance. Et les médecins seront bien plus aptes à t'orienter que moi. Ce sont juste des petits conseils pour commencer à diminuer les doses.
Si tu choisis la voie de la TSO, c'est aussi une excellente solution. Mais attention. Il faut aussi garder la motivation. Chez les personnes dépendantes, la TSO peut durer toute une vie. Non ! Tu es plus fort que cela et tu dois te battre pour atteindre l’abstinence totale et vaincre cette dépendance.
En tout cas, c'est un excellent début, tu montre ta volonté. Je ne te connais pas assez pour vraiment te conseiller. C'est maintenant à toi de faire le job. Tu as tous les éléments en main, à toi d'y parvenir.
Bon courage et si tu as des questions, c'est avec plaisir,
Amicalement et chaleureusement,
Merci pour ta réponse super détaillée, je tassure bien que je prenais ces doses, le pire que j'ai eu, c'est des vomissements.
Tes deux solutions sont supers mais je ne peux pas le faire, j'ai contacté 4 CSAPA, 2 généralistes, 2 addictologues, j'ai même été aux urgences.
Personnes ne peut m'aider, pour l'instant.
Je suis en sevrage sans produit depuis 2 jours. Pour l'instant je peux encore travailler (grâce à l'immodium et au paracetamol), mais ayant déjà essayé d'arrêté je sais que le plus dur est à venir.
Pour info, je ne peux vraiment plus me procurer de tramadol donc je n'ai plus le choix mais je ne peux pas arrêter mon boulot non plus.
C'est la première fois que j'essaye d'arrêter avec l'aide de professionnels, c'est incroyable la perte de temps alors que c'est connu comme "maladie".
Ca fait 1 semaine et demi que j'essaie d'être suivi, ou plutôt soigné, sans succès.
Je ne sais plus quoi faire, faut pas s'étonner que les drogués replongent si quand ils veulent arrêter, la machine ne se met pas en marche.
Ca me fait du bien d'extérioriser car je peux en parler à personne.
Mon entourage sait que j'arrête, mais je leurs dit que ça va, ça se passe bien et ils me répondent c'est dans la tête.
C'est aussi pour ça, je n'ai pas envie de les décevoir et d'en rajouter une couche, après la nouvelle de mon addiction.
Un CSAPA, m'a dit recevoir sans rdv demain, je me demande si j'y vais ou pas, parce que ça va me prendre l'après-midi, et j'ai pas envie qu'on m'envoie gentiment balader.
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Dernière modification par AugustusHill (29 décembre 2020 à 16:25)
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AugustusHill a écrit
Perso ce que j ai fait, c est qu apres avoir vu l infirmiere du csapa et qu on m ait attribué un docteur pour me suivre, je suis allé chez un generaliste avec la carte du rendez vous me faire prescrire trama jusqu au jour du rendez vous. (j ai eu la chance d avoir rendez vous avec l infirmiere assez vite et de trouver une boite de codé pour soulager les symptomes entre temps).
Merci pour ton retour, mais malheureusement aucun CSAPA m'a accepté pour l'instant
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Xaom a écrit
Hello Memoi,
Je me suis inscrite spécialement pour te répondre, ton histoire me touche.
Premièrement, sache que je comprends ce que tu traverses même si je ne l'ai moi même pas vécu, et pour tout le chemin que tu as déjà fait je ne peux que te féliciter et être admirative.
Ensuite, concernant ta famille, je voulais relever le fait que non, ce n'est pas "que dans la tête" sinon tout le monde arrêterait plus facilement. Ces substances entraînent des dépendances psy et biologiques, ce n'est pas pour rien qu'il y a des médecins formés pour cela... Dire que c'est dans la tête, c'est juste culpabiliser les gens si on n'arrive pas à arrêter. Il ne faut pas être honteux de ne pas réussir à arrêter d'un coup ou sans aide :) Je ne connais pas ta relation avec ta famille, mais si tu es suffisamment proche d'eux, n'ai pas peur de leur parler de tes difficultés. Ils n'osent aussi peut-être pas t'en parler s'ils pensent que tu veux faire ça seul
Je suis désolée d'apprendre que c'est si compliqué de mettre en place un suivi pour toi, c' est hyper frustrant et j'espère que ça ne va pas continuer. Je croise les doigts pour demain
Si tu veux discuter, de ça ou d'autres choses, j'ai du temps, tu peux toujours m'envoyer un mp
Courage, on pense à toi
Déjà merci pour ton message, ça me redonne un peu le morale.
En faite, on a déjà beaucoup de problèmes, notamment ma grand-mère malade. Tant que je peux, je prends sur moi.
Je ne pensais pas un jour finir accro à un médicament et avoir autant de difficultés pour l'arrêter.
Mais je pensais encore moins qu'il n'y ait pas de professionnels adaptés pour ce genre de situation qui doit être courante.
Je me demande ce qui bloque et si je vais enfin trouver un soignant pour m'aider.
C'est la vie, comme on dit.
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anonyme 710 a écrit
Salut,
Tout d'abord, je comprends tout à fait ta souffrance. Le tramadol paraît un antidépresseur exceptionnel, utile pour toutes les "douleurs" de la vie mais au fond, dès que tu commences à le prendre, c'est lui qui te prends. Je te passe les détails que malheureusement tu connais bien.
Si ce que tu me dis est vrai, 1 voir 2g par jour est une dose phénoménale mais bien réelle à cause du phénomène de la tolérance (quand je pense que 50mg ca me rends presque heureux...).
Si j'en crois tes doses, ton soucis n'est pas uniquement du côté des opioïdes. Tu as vidé ton cerveau de sa Sérotonine (façon de parler mais la dose max par jour c'est 400mg pour éviter le syndrome sérotoninergique). Tu auras donc besoin d'une part de gérer le manque aux opioïdes et d'autre part le manque en sérotonine.
Tu as clairement deux choix pour arrêter :
- Tu fais le Sevrage seul (ou accompagné de proche, que cela soit sous substitution ou avec une benzodiazépine).
- Le faire en CAARUD ou dans des CSAPA (traitement de substitution aux opioïdes ainsi qu'un potentiel traitement complémentaire comme des AD).
Ces choix sont clairement influencés par ton envie et ta motivation. Personnellement, je me sentirais peu capable de faire le premier. Mais si tu veux le faire seul, voici mes conseils :
- Tu essaye de te battre contre tes symptômes de sevrage. Essaye le plus possible de repousser le moment ou tu vas le prendre. Par exemple : tu prends 3 fois par jour, 8h , 12h et 16h. Tu vas en prendre un à 9h, un à 15h et tu essaye de te passer du dernier ou tu diminue les dosages.
- Il faut comprendre aussi (mais je pense que tu le sais déjà) que tu ne peux plus obtenir d'effet euphorisant ou stimulant par la sérotonine. Ton cerveau est trop habitué. Et si en plus tu repousse les doses, tu sera "récompensé" (si tu veux des détails pharmacologiques, c'est avec plaisir) de la prise de tramadol. Et tu auras un boost de motivation car tu réduit progressivement les doses et tu espaces les prises.
- Reprends le sport. Vélo, course à pied, qu'importe. Le sport est vécu comme un stress par l'organisme, qui répond par la libération de neurotransmetteur y compris les endorphines. Parfait pour réhabituer ton cerveau aux endorphines naturelles et on le sait, la nature est source de bonheur. En plus, les endorphines ré-augmenterons les taux de dopamine et de sérotonine.
- Et dernier conseil, ne lâche jamais. Donne toi de la motivation encore et encore. Je sais que c'est facile de parler sans avoir à le vivre, mais tu ne dois pas abandonner, c'est ton objectif n°1. Tu vas sans doute te heurter à bon nombre de difficultés, les aléas de la vie ou des paliers de doses que tu n'arriveras pas à franchir mais tu peux le faire. Et si c'est trop dur, tu peux prendre une benzodiazépine mais attention. Cela ne doit pas être ton remède sinon tu deviendra aussi dépendant aux benzodiazépines. Et attention aussi. Si tu décide une journée de prendre une benzodiazépine, tu ne prends pas de tramadol. C'est dangereux !!
Si tu ne t'y sens pas capable, et bien c'est courageux d'assumer et de montrer ta volonté face à ta dépendance. Et les médecins seront bien plus aptes à t'orienter que moi. Ce sont juste des petits conseils pour commencer à diminuer les doses.
Si tu choisis la voie de la TSO, c'est aussi une excellente solution. Mais attention. Il faut aussi garder la motivation. Chez les personnes dépendantes, la TSO peut durer toute une vie. Non ! Tu es plus fort que cela et tu dois te battre pour atteindre l’abstinence totale et vaincre cette dépendance.
En tout cas, c'est un excellent début, tu montre ta volonté. Je ne te connais pas assez pour vraiment te conseiller. C'est maintenant à toi de faire le job. Tu as tous les éléments en main, à toi d'y parvenir.
Bon courage et si tu as des questions, c'est avec plaisir,
Amicalement et chaleureusement,
Vu que tu as lair bien calé, est-ce que tu pense que le seroplex pourrait m'aider stp ?
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Memoi a écrit
Déjà merci pour ton message, ça me redonne un peu le morale.
En faite, on a déjà beaucoup de problèmes, notamment ma grand-mère malade. Tant que je peux, je prends sur moi.
Je ne pensais pas un jour finir accro à un médicament et avoir autant de difficultés pour l'arrêter.
Mais je pensais encore moins qu'il n'y ait pas de professionnels adaptés pour ce genre de situation qui doit être courante.
Je me demande ce qui bloque et si je vais enfin trouver un soignant pour m'aider.
C'est la vie, comme on dit.
Et au niveau de tes cercles amicaux, tu peux avoir un peu de soutien ?
Le truc c'est qu'il y a des pro mais pas assez... De leur côté ils ont le sentiment d'être surchargés et de notre côté d'être abandonnés. Il faut du temps, et tomber sur les bonnes personnes. Ne perd pas espoir là dessus
Un jour j'ai entendu dire "at the end it's gonna be fine. And if it's not, it's not the end". Ça m'avait fait du bien, alors je laisse ça là si jamais
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Memoi a écrit
anonyme 710 a écrit
Salut,
Tout d'abord, je comprends tout à fait ta souffrance. Le tramadol paraît un antidépresseur exceptionnel, utile pour toutes les "douleurs" de la vie mais au fond, dès que tu commences à le prendre, c'est lui qui te prends. Je te passe les détails que malheureusement tu connais bien.
Si ce que tu me dis est vrai, 1 voir 2g par jour est une dose phénoménale mais bien réelle à cause du phénomène de la tolérance (quand je pense que 50mg ca me rends presque heureux...).
Si j'en crois tes doses, ton soucis n'est pas uniquement du côté des opioïdes. Tu as vidé ton cerveau de sa Sérotonine (façon de parler mais la dose max par jour c'est 400mg pour éviter le syndrome sérotoninergique). Tu auras donc besoin d'une part de gérer le manque aux opioïdes et d'autre part le manque en sérotonine.
Tu as clairement deux choix pour arrêter :
- Tu fais le Sevrage seul (ou accompagné de proche, que cela soit sous substitution ou avec une benzodiazépine).
- Le faire en CAARUD ou dans des CSAPA (traitement de substitution aux opioïdes ainsi qu'un potentiel traitement complémentaire comme des AD).
Ces choix sont clairement influencés par ton envie et ta motivation. Personnellement, je me sentirais peu capable de faire le premier. Mais si tu veux le faire seul, voici mes conseils :
- Tu essaye de te battre contre tes symptômes de sevrage. Essaye le plus possible de repousser le moment ou tu vas le prendre. Par exemple : tu prends 3 fois par jour, 8h , 12h et 16h. Tu vas en prendre un à 9h, un à 15h et tu essaye de te passer du dernier ou tu diminue les dosages.
- Il faut comprendre aussi (mais je pense que tu le sais déjà) que tu ne peux plus obtenir d'effet euphorisant ou stimulant par la sérotonine. Ton cerveau est trop habitué. Et si en plus tu repousse les doses, tu sera "récompensé" (si tu veux des détails pharmacologiques, c'est avec plaisir) de la prise de tramadol. Et tu auras un boost de motivation car tu réduit progressivement les doses et tu espaces les prises.
- Reprends le sport. Vélo, course à pied, qu'importe. Le sport est vécu comme un stress par l'organisme, qui répond par la libération de neurotransmetteur y compris les endorphines. Parfait pour réhabituer ton cerveau aux endorphines naturelles et on le sait, la nature est source de bonheur. En plus, les endorphines ré-augmenterons les taux de dopamine et de sérotonine.
- Et dernier conseil, ne lâche jamais. Donne toi de la motivation encore et encore. Je sais que c'est facile de parler sans avoir à le vivre, mais tu ne dois pas abandonner, c'est ton objectif n°1. Tu vas sans doute te heurter à bon nombre de difficultés, les aléas de la vie ou des paliers de doses que tu n'arriveras pas à franchir mais tu peux le faire. Et si c'est trop dur, tu peux prendre une benzodiazépine mais attention. Cela ne doit pas être ton remède sinon tu deviendra aussi dépendant aux benzodiazépines. Et attention aussi. Si tu décide une journée de prendre une benzodiazépine, tu ne prends pas de tramadol. C'est dangereux !!
Si tu ne t'y sens pas capable, et bien c'est courageux d'assumer et de montrer ta volonté face à ta dépendance. Et les médecins seront bien plus aptes à t'orienter que moi. Ce sont juste des petits conseils pour commencer à diminuer les doses.
Si tu choisis la voie de la TSO, c'est aussi une excellente solution. Mais attention. Il faut aussi garder la motivation. Chez les personnes dépendantes, la TSO peut durer toute une vie. Non ! Tu es plus fort que cela et tu dois te battre pour atteindre l’abstinence totale et vaincre cette dépendance.
En tout cas, c'est un excellent début, tu montre ta volonté. Je ne te connais pas assez pour vraiment te conseiller. C'est maintenant à toi de faire le job. Tu as tous les éléments en main, à toi d'y parvenir.
Bon courage et si tu as des questions, c'est avec plaisir,
Amicalement et chaleureusement,Vu que tu as lair bien calé, est-ce que tu pense que le seroplex pourrait m'aider stp ?
Re
Désolé de ne pas avoir répondu à ton dernier message. Ta réponse est très gentille et je suis content étant donné que tu as trouvé de l'aide.
Même si j'ai certaines connaissance (sans me vanter promis ), je ne suis pas médecin et probablement que mon diagnostic est faux.
Une déplétion en sérotonine se manifesterais pas une tristesse et un sentiment de dépression que tu obtiendrais immédiatement après l'arrêt de la substance. Comme tu ne l'as pas précisé, probablement que les effets sur la sérotonine ne sont pas si grand que cela.
Ne prends pas de médicaments si ce n'est du tramadol pour essayer de te sevrer sans l'avis de ton médecin.
En revanche, si tu souhaite faire seul ta démarche (honorable mais risqué), à ce moment la on pourra sans doute te conseiller.
Je ne peux pas te conseiller un médicament particulier. La seule chose que tu peux faire pour essayer de te sevrer est de suivre mes conseils (et je le reconnais, ils ne sont pas parfait et une précision pourrait s'imposer).
Essaye véritablement de repousser les doses, coûte que coûte et de les diminuer. Passe de 500mg par exemple, à 450 voir 400. Et la régression des doses devra durer au moins 1 semaine. Tu réduis la dose de 50mg chaque semaine pour laisser le temps à ton cerveau de t'habituer.
Amicalement
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