Coucou les psychos.
Voilà je me lance dans le récit de ma 1ère prise de
MDMA (qui va influer sur mes autres expériences
). Désolée d’avance si je suis longue mais je vous plonge dans le décor.
Contexte :
Je vivais il y a 4 ans d’ici avec un individu (de type pourritos en terme de caractère et de personnalité, ce que je ne savais pas au début évidemment).
J’ai très vite emménagé avec et ai donc vite découvert qu’il se prêtait à des activités illégales, qui concernaient d’abord le canna, puis ça a évolué avec la
MD, puis la C. Il consommait de tout assez modérément au début. Bref.
A force de voir défiler tout ça à un moment donné l’envie se faire ressentir. Le canna bon, suis pas une grande friande donc pas plus intéressée que ça, mais la
MD... Rien de plus horrible qu’être la seule à être clean quand tout le monde est allumé.
Donc aller, on était à l'extérieur avec tout un groupe d'amis à mon ex (beaucoup de kets comme on dit en Belgique, des petits jeunes, dont mon petit frère), et hop le projet était de tous se retrouver à mon appart.
1ère prise :
Je gobe une première moitié. WAAAAAH, la claque de bonheur dans la tronche. Je me découvre un entrain que je n'ai jamais connu avant. On marche, le temps semble infini, je sens que rien d'atroce ne pourra jamais m'arriver, j'aurais été capable de marcher jusqu'en Inde sans soucis si on me le demandais, vraiment une bonne def.
2ème prise :
Arrivée à l'appart, 1h environ après ma 1ère moitié, je suis d'attaque pour la 2ème partie de plaisir... Sauf que là, c'est le drame. On est une dizaine dans cette petite pièce. J’observe un peu les gens... sans plus. Puis une fille à côté de moi me dire cette phrase qui me fait vriller : « Heuuu, tu vas bien? Parce que tu fais une tête bizarre. Ça n’a pas l’air de bien aller. »
Et là, le Badtrip de folie. J’ai la vision qui tremble, je sens mes yeux bouger de l’intérieur mais j’ai l’impression que ça ne se voit pas. J’ai l’impression que tout le monde me regardent, qu’ils me veulent du mal. Et je commence à me répéter : « Je pars en bad, je pars en bad, je pars en bad, je veux m’isoler ».
Je vais dans ma chambre, je m’allonge, j’essaie de me calmer, je me dis que tout va bien, que je passe un chouette moment mais rien n’y fait je m’enfonce littéralement, je me sens seule, je veux que mon copain me rassure. Je sors et demande après lui. Il en a strictement rien à cirer, il vit sa vie, se moque de moi parce que « j’ai fait la maline mais je gère pas » devant tout le monde... Trou d’balle.
Heureusement une amie se rend compte que je suis en pleine crise de parano et me fait sortir devant dans la rue fumer une clope tranquille, elle me parle de tout, de rien, m’apaise, elle m’a vraiment très bien gérer.
Je rentre après 30min, tout va mieux. Par contre, je me regarde dans le miroir et je vois ma bouche qui part carrément dans tous les sens alors que je ne le sentais absolument pas. Horreur et damnation quoi, je me suis effrayée.
La chute :
Après toute cette aventure, il ne reste plus que mon copain, son frère et le mien. Et que vois-je... mon frère qui sort une boulette de sa poche! Mon petit frère ! Là je m’écroule, c’est un état de détresse ingérable, je pleure jusqu’au coucher. Surtout parce qu’il ne m’en avais pas parlé.
Enfin, le temps est venu d’aller faire dodo et de me remettre de tout ça. Impossible de dormir. J’étouffe ! J’ai l’impression que ma langue glisse dans ma gorge et que je vais crever ! Bref, j’ai pas dormi et j’ai eu une
descente nauséabonde toute la journée. État de déprime ultime surtout, en fait, parce que je n’avais pas su me ressaisir et que j’ai laissé le bad me pourrir la soirée.
Finalité :
Hyper mitigée avec début magnifique suivie d’une fin tragique. Je n’ai plus jamais oser en reprendre.
Peu après, j’ai quand même testé la
cc en
sniff. Je me suis dit, autre produit, 0 risque. Mais pareil, je suis partie en vrille, crise de parano, impression de ne pas bien savoir respirer, puis idem avec la
beuh et l’alcool. Alors qu’au grand jamais je n’avais eu ça avec ces substances. Ça a duré 2 ans, maintenant j’en suis débarrassée mais je fais des crises d’angoisses... Ça deg franchement... Quand je vois comment j’ai réagi, je me demande jusqu’où ça peut aller !
Dans mon cas, les 3 piliers (le psychique, l’environnement, les accompagnants) ont vraiment joués très, très fort. On n’est pas tous égaux face à ça. J’ose pas imaginé si j’avais du rester seule dans ma parano, dans cette angoisse. J’avais juste envie de crever.
Du coup, j’ai trop peur d’essayer d’autres prods. Ce qui m’irait le mieux ce sont les benzos... type
Alprazolam, c’est mignon, j’en prends de temps en temps. Mais la détresse respiratoire me fait peur du coup attention l’angoisse.
Voilà pour l’histoire! Sorry pour la longueur. It’s my first time !
Bises à tous et prenez soin de vous.