L’effet LP du Dicodin

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HouseMD homme
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Bonjour tout le monde,

Je suis sous traitement de substitution avec du Dicodin (8/j), problème : je croque les comprimés pour enlever le maximum l’effet LP et me prendre une petite claque. Je dépasse donc systématiquement les posologies...

Je voulais savoir si quelqu’un avait essayé le Dicodin sans casser l’effet LP pour savoir si l’effet est quand même agréable, si on le ressent.
Réussir à prendre le Dicodin en respectant la galénique serait un grand pas vers le sevrage, je voulais savoir ce que les connaisseurs de ce produit en pensent, au niveau psychoactif (je pense avoir beaucoup de mal à me passer des « claques » opiacées, donc est-ce que l’on ressent quand même un effet agréable ?) et au niveau de la gestion de la conso.

Vos avis m’intéressent beaucoup,

Bonne soirée à tous

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Zazou2A homme
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Yop,

J’ai eu du dicondin à une époque, mais pas ultra longtemps non plus
Par contre c’est un sujet qui revenait régulièrement à une époque (après le passage sur ordo de la codé notamment).

Et contrairement à certains comprimé comme l’oxy, ou encore le sken, ou le Lp est très simple à détourner; le dicondin n’est pas un comprimé enrobé, ne contient pas de bille gastro résistante; le LP est plutôt lié à la compo du cachet, et même si en le réduisant en poudre, tu augmenteras un peu la vitesse d’absorption, tu n’en tires pas non plus l’équivalent de 60mg de DHC LI

Donc perso, j’aurais tendance à dire que même sans les croquer, le ressenti ne devrais pas énormément différer; un peu, mais rien non plus de fou
Commence par en prendre peut être la moitié « normalement » et l’autre comme tu le fais, ça te permettra de juger objectivement de la différence qu’il peut y avoir.

En soit, le fait de casser le LP n’est pas bien grave, si tu es confort avec une forme à libération un peu plus rapide, le soucis va plutôt venir du fait que si tu es en recherche d’effet de defonce, baaaaa la tolérance joue dans l’autre camp ^^

En gros, comme tout tso, si tu le prends de manière quotidienne, tout en respectant les dosages prescrit, la tolérance faisant, l’effet de defonce (la claque) ressenti ira forcément en s’amenuisant, parfois jusqu’à totalement disparaître (la prise pouvant rester satisfaisante, mais le côté récréatif lui n’y es pu)

Alors malheureusement, il n y a pas de recette secrète et universel pour faire le deuil de la defonce, mais ça reste un passage obligatoire si tu n veux pas être obligé d’avoir constamment a augmenter les dosages...

Le risque étant, avec une molécule qui n’a pas d’AMM en tant que TSO, si tu te retrouves trop souvent en rade, avec des chevauchements ou quoi; que l’on te force un peu (voir bcp) la main pour un passage au sub ou à la metha, ce qui serait dommage si tu te sens bien avec la DHC

drogue-peace

Zaz

Dans un monde qui va si mal, ce serait de ne rien prendre que d être malade..

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HouseMD homme
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Zazou2A a écrit

Yop,

J’ai eu du dicondin à une époque, mais pas ultra longtemps non plus
Par contre c’est un sujet qui revenait régulièrement à une époque (après le passage sur ordo de la codé notamment).

Et contrairement à certains comprimé comme l’oxy, ou encore le sken, ou le Lp est très simple à détourner; le dicondin n’est pas un comprimé enrobé, ne contient pas de bille gastro résistante; le LP est plutôt lié à la compo du cachet, et même si en le réduisant en poudre, tu augmenteras un peu la vitesse d’absorption, tu n’en tires pas non plus l’équivalent de 60mg de DHC LI

Donc perso, j’aurais tendance à dire que même sans les croquer, le ressenti ne devrais pas énormément différer; un peu, mais rien non plus de fou
Commence par en prendre peut être la moitié « normalement » et l’autre comme tu le fais, ça te permettra de juger objectivement de la différence qu’il peut y avoir.

En soit, le fait de casser le LP n’est pas bien grave, si tu es confort avec une forme à libération un peu plus rapide, le soucis va plutôt venir du fait que si tu es en recherche d’effet de defonce, baaaaa la tolérance joue dans l’autre camp ^^

En gros, comme tout tso, si tu le prends de manière quotidienne, tout en respectant les dosages prescrit, la tolérance faisant, l’effet de defonce (la claque) ressenti ira forcément en s’amenuisant, parfois jusqu’à totalement disparaître (la prise pouvant rester satisfaisante, mais le côté récréatif lui n’y es pu)

Alors malheureusement, il n y a pas de recette secrète et universel pour faire le deuil de la defonce, mais ça reste un passage obligatoire si tu n veux pas être obligé d’avoir constamment a augmenter les dosages...

Le risque étant, avec une molécule qui n’a pas d’AMM en tant que TSO, si tu te retrouves trop souvent en rade, avec des chevauchements ou quoi; que l’on te force un peu (voir bcp) la main pour un passage au sub ou à la metha, ce qui serait dommage si tu te sens bien avec la DHC

drogue-peace

Zaz

Salut Zaz,

Merci beaucoup pour ta réponse,

Effectivement on me pousse vers la méthadone, je n’ai jamais essayé, mais je n’ai pas envie d’aller vers quelque chose de si douloureux à arrêter, déjà que je galère avec de la codéine ...

Je vais donc essayer de faire comme tu m’as dis, prendre 2 cachets normalement et 2 autres en croquant pour faire le deuil de la défonce. C’est très compliqué parce que j’étais habitué à des shoots de 60-160mg d’oxy donc je suis très dépendant de la « paix narcotique ». Je dirais que ma dépendance est beaucoup plus psychique que physique (c’est pas les symptômes physiques de manque qui me dérangent, plutôt l’effet d’être réveillé...) Mais comme tu l’as deviné, les chevauchements commencent à poser de gros problèmes meme si j’en paye une partie.

Je me doutais que l’effet LP n’était que partiellement cassé, l’effet n’étant pas du tout équivalent à 100mg de morphine quand j’en croque 5.

Je vais essayer de faire comme tu m’as conseillé, merci encore!

Espérons que j’arrive un jour à contrôler ma consommation, personnellement je désespère d’y arriver. Au point de ne plus vivre à part pour ces maudits cachets

Bon courage à tout le monde et bonne soirée :)

Dernière modification par HouseMD (10 février 2021 à  00:18)


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HouseMD homme
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Bonjour tout le monde,

Désolé de reposter sur cette discussion mais j’ai une question qui découle de ce que m’a dit Zaz. Et d’autres petites questions... désolé de vous déranger...

Est ce que quelqu’un sait pourquoi quand on réduit le Dicodin en miettes il y a une montée en 30 minutes très agréable même si ce n’est pas de l’oxy (beaucoup plus doux, plus sédatif, moins euphorique) ?
Mon addicto m’a augmenté à 6 matin et 6 soir pour couvrir les dépassements constants.
Mais en fait le fond de ma question est : est-ce que je ne suis sous effet placebo ? Où est-ce que 6 cp même en LP suffisent à une bonne montée ? Ou enfin est-ce qu’une partie est libérée immédiatement ?
Par contre pas de doute une partie reste LP puisque le manque physique arrive au bout de 8-9h. Si le manque psy pouvait se manifester aussi tard ce serait beaucoup plus facile ! (Au mieux au bout de 5-7h je suis en craving)

Désolé de toutes ces questions. Je n’arrive pas à faire le deuil de la defonce... je vais encore essayer, j’espace beaucoup les prises, baisse les doses à des doses presque normales (la normalité : mon ordonnance pas l’usage habituel). Si quelqu’un a des astuces pour arriver à calmer les cravings... j’ai du Lyrica 200 (4 ou 5 boites de 84gél facile) que je ne prends pas, ça pourrait m’aider ?
Du propranolol aussi. Là aussi en quantité. Seul truc que j’ai essayé : des doses importantes de Rivotril (6 a 8mg/j), ça ça calme un peu mes délires. (Tout ça m’est où m’a été prescrit je précise)

Il faut absolument que j’arrête. Je suis arrivé à un point de l’addiction ou je n’arrive plus ni à prendre soin de moi, ni à me supporter. Et j’en ai marre de decevoir mon addicto qui est vraiment génial...

En puis on vit dans une société tellement hypocrite... ça dérange pas les pharmaciens de donner quantités d’anxiolytiques et de somnifères sans poser de question, ça choquera jamais personne d’être à la caisse avec deux bouteilles de whisky, mais depuis que je suis sous Dicodin avec marqué que c’est un ttt addicto beaucoup de pharmaciens y vont de leur remarque, voire carrément me rentre dans le lard ou font tout pour bloquer la délivrance... c’est ça aussi qui fait que je dois arrêter, je vais finir par peter les plombs de ces regards et attitudes... on vit dans une société ou s’est mieux vu de tomber dans l’alcool que d’essayer de soigner son addiction aux opiacés !!!

Si quelqu’un a des astuces, je prends...

Merci à tous ! Bonne journée et bon courage

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Cosmococcyque homme
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J'ai été moi aussi substitué avec le DIcodin LP 60 mg ; pendant un an, peut-être un peu moins. Je crois que ça tournait autour de 9 cp par jour, à prendre en deux ou trois fois. La plupart du temps je prenais les comprimés sans les altérer, mais il m'arrivait de bloquer sur une envie soudaine d'aller plus loin, et je réduisait alors 5 à 6 comprimés en poudre, puis je les diluais dans de l'eau chaude avec un jus de citron (je sais pas si c'était utile à la dilution, je le mettais dans le doute - la poudre se diluait pas bien, comme le mentionne Zaz, un excipient devient pâteux et peu soluble). Le goût était atroce, comme avec beaucoup d'opi, mais j'avais la net impression que ça montait plus vite et plus fort.

Comme toi, ce traitement passait pas très bien dans les pharmacie. Une fois une pharmacienne m'avait sorti que c'était comme la méthadone et qu'elle ne pouvait me le délivrer à ces dosage sans une primo-prescription en CSAPA... Et puis un jour l'addicto à reçu un courrier de la sécu l'invitant à réduire les dose ou à passer à une molécule approprié, alors on est passé à la méthadone (on avait essayé le sub avant le dicodin).

Avec la méthadone, les pharmaciens sont moins hostiles, même si, selon les cas tu peux toujours tomber sur des casse-c*******. Mais là au moins le protocole est respecté et ça a donc moins de risque de déplaire.

Honnêtement, je vais pas dire que la méthadone est mieux ou pire que le dicodin, mais si tu t'interdis la molécule à cause de la légende selon laquelle "ça accroche plus", c'est dommage. Certe, un sevrage sec est plus dure à réussir à la méthadone qu'avec un autre, puisqu'il durera beaucoup plus longtemps. Mais ici on sait bien que ce genre de démarche finissent souvent par un échec à moyen terme. Alors justement, si la méthadone peut t'éviter ce genre de souffrance inutile, c'est peut-être pas plus mal. Et si c'est vraiment le sevrage qui est visé, la méthadone semble être beaucoup plus adapté pour un sevrage dégressif.

Après, chacun ses objectifs et motivation. Mais il me parait regrettable de s'interdire une solution à cause d'une semi-légende.

Dernière modification par Cosmococcyque (11 février 2021 à  13:09)

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Biscuit homme
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A te lire je vois que tu sembles être arrivé au niveau de l'addiction où le produit à pris possession de ton corps et de ta vie, d'ailleurs tu le dis toi même "Au point de ne plus vivre à part pour ces maudits cachets"

Le but d'un tso c'est aussi de gagner en qualité de vie, en se sentant bien sur toute la journée sans avoir à penser aux medoc ou autre. Et là il semblerait qu'avec la dhc tu n'arrives pas à avoir cette stabilité, ça te conduit à en prendre plus parce que tu as des cravings, donc tu dois trouver des moyens de pas être en galère et tout, c'est épuisant comme situation...

C'est clair qu'il y a quelque chose d'important que Zaz t'a déjà dit, c'est le deuil de la défonce, parce que les tso c'est pas fait pour et à ce niveau d'ailleurs ils ne procurent pas cette grosse defonce des autres opi.

Du coup moi je me dis (et ce n'est que mon avis sur la situation, au moins à voir) que peut être un autre mso comme la metha pourra peut être t'être plus bénéfique que la dhc, dans le sens où à bon dosage il n'y a plus de craving, tu es bien sur toute la journée, moi en tout cas je sens bien la montée et ensuite je sens l'effet de la metha sur la journée (je ne me sens pas juste normal sans aucun manque mais avec rien de +).

Comme tu sembles avoir beaucoup de mal avec ton Dicodin et te trouver dans une situation compliqué je me suis dit que ça vaut au moins le coup de te faire part de mon point de vu.

Parfois quand on a du mal à envisager de se retrouver sans prise d'opiacés, sans ce petit effet même si discret, une bonne maintenance avec un bon tso vaut mieux qu'un sevrage qui ensuite entrainne un état dépressif ou une rechute d'autant plus importante.

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HouseMD homme
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Merci pour vos réponses, c’est rassurant ce regard moins diabolique sur ces molécules.
Effectivement, je me refuse la méthadone parce que je flippe d’en prendre toute ma vie, mais quand je ne me voile pas la face je sais que ça sera pareil avec Dicodin morphine ou oxy, en pire puisque je n’arriverais jamais à avoir une stabilité émotionnelle si je fais ma tso avec des produits trop facilement detournables. La méthadone est effectivement la solution qui semble la meilleure...
le rêve est effectivement de ne plus en consommer (absolument pas par conviction, seulement parce que c’est « pas bien ») à terme, mais la réalité sera je suppose beaucoup plus dure. Mais je sais quand j’y réfléchis à tête reposée que c’est effectivement la solution qui semble la meilleure. Je rêve de stabilité. Et comme l’a dit Biscuit les opiacés ont pris possession de mon corps et de ma vie...

Merci beaucoup pour vos conseils et vos avis, cela m’aide dans ma réflexion et le fait d’en parler à des gens qui savent ce que s’est... ça fait du bien. Merci !!

Bonne soirée à tout le monde

Dernière modification par HouseMD (11 février 2021 à  22:40)


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Mauddamier femme
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Je me permets d’ajouter mon petit grain de sel.
C’est surtout pour demander à l’auteur de ce post comment il a pu convaincre un médecin de l’accompagner vers ce switch ?

Ça va faire deux ans que je consomme de la codéine, quotidiennement, deux fois 30mg par jour, 90mg confinement. 120 fin d’année et on arrive à ce que je m’étais interdis : c’est à dire 5 comprimés de codo pour 150mg par jour.

Jusque là, pour être honnête, j’ai vu trois médecins, ils refusent de me faire des ordonnances, j’achète donc mes boites sur internet. On passe le trou béant dans les finances depuis que je dois acheter 10 boites par mois....
Tout ce qui intéresse les médecins, c’est que je ne dépasse pas 2g de paracetamol par jour donc 120mg pour 4 cachets.

Comme toi avec le dicodin, je ne sens plus rien. Pas de montée. A savoir que je ne prends jamais + de 30mg à la fois.... mais maintenant j’ai l’habitude de redrop genre 1h après. Donc je les aies les 60. Et ce, deux fois par jour.

Je voudrais retrouver cette douce montée, quand tu sens la chaleur gagner ton corps mais surtout que la douleur, les soucis s’en vont.
C’est assez étrange d’en parler avec des médecins, qui me donnent du spifen, du Doliprane pour mes douleurs...

C’est la gyneco qui a commencé à me prescrire du codoliprane et c’est la révélation de ma vie. Pourtant j’ai été en hm, en maisons de repos. J’ai connu le solian, tercian en goutte, plein d’ad, xanax, lexo, valium.
J’ai de quoi m’assommer dans mes valises mais la codéine, ça c’est magique pour moi. Un comprimé et je deviens enfin quelqu’un que je trouve calme, patiente, rationnelle, gentille, accessible.
En deux ans c’est dingue comme j’ai avancé dans la vie sans mes peurs, une anxiété constante.

Bien sûr, à 150mg par jour, ça va, je suis toujours bien.
C’est juste que niveau financier p, ça ne va pas durer éternellement comme ça.
Un médecin m’a proposé une fois de passer sous tramadol, avec deux prises par jour.
Je me demande si le dicodin ne pourrait pas être la solution, pour moi, mon foie et mon compte en banque surtout. Parce que à 30€ la boîte, celui qui me les vend se fait plaizzz ...

En allant en csapa, c’est entrer dans le système non ?
Ma psy sait ce que je prends, n’hésite pas à me prescrire des benzos à doses monstrueuses quand même ^ ^
Mais honnêtement si je pouvais trouver une équivalence pour arrêter d’avaler un comprimé toutes les deux heures afin de faire durer l’effet « High » de midi à 20h.

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HouseMD homme
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Mauddamier a écrit

Je me permets d’ajouter mon petit grain de sel.
C’est surtout pour demander à l’auteur de ce post comment il a pu convaincre un médecin de l’accompagner vers ce switch ?

Ça va faire deux ans que je consomme de la codéine, quotidiennement, deux fois 30mg par jour, 90mg confinement. 120 fin d’année et on arrive à ce que je m’étais interdis : c’est à dire 5 comprimés de codo pour 150mg par jour.

Jusque là, pour être honnête, j’ai vu trois médecins, ils refusent de me faire des ordonnances, j’achète donc mes boites sur internet. On passe le trou béant dans les finances depuis que je dois acheter 10 boites par mois....
Tout ce qui intéresse les médecins, c’est que je ne dépasse pas 2g de paracetamol par jour donc 120mg pour 4 cachets.

Comme toi avec le dicodin, je ne sens plus rien. Pas de montée. A savoir que je ne prends jamais + de 30mg à la fois.... mais maintenant j’ai l’habitude de redrop genre 1h après. Donc je les aies les 60. Et ce, deux fois par jour.

Je voudrais retrouver cette douce montée, quand tu sens la chaleur gagner ton corps mais surtout que la douleur, les soucis s’en vont.
C’est assez étrange d’en parler avec des médecins, qui me donnent du spifen, du Doliprane pour mes douleurs...

C’est la gyneco qui a commencé à me prescrire du codoliprane et c’est la révélation de ma vie. Pourtant j’ai été en hm, en maisons de repos. J’ai connu le solian, tercian en goutte, plein d’ad, xanax, lexo, valium.
J’ai de quoi m’assommer dans mes valises mais la codéine, ça c’est magique pour moi. Un comprimé et je deviens enfin quelqu’un que je trouve calme, patiente, rationnelle, gentille, accessible.
En deux ans c’est dingue comme j’ai avancé dans la vie sans mes peurs, une anxiété constante.

Bien sûr, à 150mg par jour, ça va, je suis toujours bien.
C’est juste que niveau financier p, ça ne va pas durer éternellement comme ça.
Un médecin m’a proposé une fois de passer sous tramadol, avec deux prises par jour.
Je me demande si le dicodin ne pourrait pas être la solution, pour moi, mon foie et mon compte en banque surtout. Parce que à 30€ la boîte, celui qui me les vend se fait plaizzz ...

En allant en csapa, c’est entrer dans le système non ?
Ma psy sait ce que je prends, n’hésite pas à me prescrire des benzos à doses monstrueuses quand même ^ ^
Mais honnêtement si je pouvais trouver une équivalence pour arrêter d’avaler un comprimé toutes les deux heures afin de faire durer l’effet « High » de midi à 20h.

Salut !

Je n’ai pas eu à le convaincre, je sortais d’une rechute à l’oxycodone après un sacré PAWS, il a commencé par essayer le tramadol en LP mais je ne supportais pas et ce n’était pas suffisant, mon taux de cortisol notamment était affolant (je dis ça mais je sais pas vraiment ce que ça veut dire mais apparement il y a un lien avec mon sevrage (bcp) trop rapide de l’oxy), donc il est passé à 4 Dicodin comme je lui ai dit que le Dicodin me convenait, puis il a augmenté jusqu’à ce qu’on arrive à 12 aujourd’hui.
C’est surtout les pharmaciens qu’il faut convaincre ! Mon addicto prend les devants maintenant et appelle les pharmacies pour les prévenir, mais j’essuie souvent des refus de délivrance quand même.
Je ne sais pas comment convaincre un toubib de prescrire ça... pour ma part j’ai trouvé un très bon addicto qui en plus travaille avec des addictos expérimentés à l’hôpital, et j’ai joué la transparence totale, ce que je continue de faire. Il se mouille pour moi je préfère lui dire toute la vérité et je pense que c’est mieux pour qu’il veille sur ma santé.
Donc mon conseil c’est cherche un addicto ou un psy qui dit faire de l’addicto et raconte ton histoire sans rien cacher. Quand il comprendra ta situation (comme toi le soulagement physique et psychologique du rush opioide c’est une grande problématique), mais par exemple ce genre de choses je lui ai dit de façon détaillée, qu’il comprenne ma conso, mes problèmes... En tout cas après avoir menti pour obtenir plus d’oxy pendant 2 ans l’honnêteté totale fait du bien.
Pour le csapa, je ne sais pas, j’ai un rdv début mars mais là encore mon addicto mettra son veto si on me prescrit du subutex, il veut que je passe sous méthadone à moins qu’il ait changé d’avis. Mais en tout cas le subutex est exclu par rapport à mon profil. Après à tes dosages (même si je ne sous estime pas du tout ton addiction attention) je pense que tu peux directement parler du Dicodin comme TSO au médecin parce qu’il n’y aura pas besoin de doses énormes en DHC et que te balancer du subutex ce serait peut être un peu abusé... je ne sais pas ce que les autres en pensent, comme je te dis, je ne sais ni comment se passe une TSO avec les produits « autorisés » ni comment ça se passe en CSAPA.
Enfin j’espère t’avoir aidé. Quand tu trouves un toubib humain et conciliant, sois honnête, au pire il te remballe et c’est pas cool et tu en cherches un plus empathique, soit il t’aidera. Mais la carte de l’honnêteté est je pense de loin la meilleure...

Bon courage à toi !! J’espère que tu trouveras une solution.


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Biscuit homme
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HouseMD a écrit

Merci pour vos réponses, c’est rassurant ce regard moins diabolique sur ces molécules.
Effectivement, je me refuse la méthadone parce que je flippe d’en prendre toute ma vie, mais quand je ne me voile pas la face je sais que ça sera pareil avec Dicodin morphine ou oxy, en pire puisque je n’arriverais jamais à avoir une stabilité émotionnelle si je fais ma tso avec des produits trop facilement detournables. La méthadone est effectivement la solution qui semble la meilleure...
le rêve est effectivement de ne plus en consommer (absolument pas par conviction, seulement parce que c’est « pas bien ») à terme, mais la réalité sera je suppose beaucoup plus dure. Mais je sais quand j’y réfléchis à tête reposée que c’est effectivement la solution qui semble la meilleure. Je rêve de stabilité. Et comme l’a dit Biscuit les opiacés ont pris possession de mon corps et de ma vie...

La methadone a un peu une image negative de molécule qu'on prend à vie parce que c'est trop difficile d'arrêter ect...
En réalité il faut d'abord voir les bénéfices qu'elle apporte sur la qualité de vie, en tout cas moi je les ai très vite vus. De pouvoir passer une journée entière sans soucis, sans avoir à penser à la substance, devoir en reprendre parce que les effets sont court et qu'on commence à pas être top ou en tout cas le craving est là et occupe totalement notre esprit... Tout ça c'est fini une fois le bon dosage trouvé. En plus de l'effet antidepresseur qu'elle possède et qui je trouve fait du bien.
Pour qui rêve de retrouver une stabilité, je trouve que quand on a la chance de bien repondre à la molecule, c'est un tel confort, une veritable sérénité du corps et de l'esprit.

Maintenant sur le point de la difficulté à arreter, c'est vrai qu'avec un sevrage brutal ça doit être assez hardcore et compliqué d'arrêter veritablement sans paws ou sans rechute. Maos par contre avec une diminution progressive c'est tout à fait possible et sans souffrir comme à la dur. En plus maintenant enfin depuis l'arrivée de la gélule il y a + de 10 ans (12-13 , en 2008) on a accès à des gélules de 1mg, pour le sevrage dégressif c'est vraiment une très bonne chose !

Je pense qu'avec ta situation actuelle, avec les difficultés que tu rencontres avec les opiacés, l'arrêt n'est pas le plus urgent pour toi, c'est surtout de retrouver une bonne qualité de vie, une stabilité pour que tu puisses te refaire, reprendre une vie "normale" et plus dictée par la substance. Retrouver une certaine joie de vivre si elle s'est faite la malle. Et ensuite, quand tu te sentiras bien, ressourcé, que tu te sentiras prêt intérieurement, et que tu en auras envie surtout, alors tu pourras commencer à réduire tout doux pour essayer de ne plus rien prendre.

Je te comprends sur l'envie de ne plus rien prendre, moi aussi j'aimerai pouvoir me passer de devoir la metha chaque jour et d'être entièrement libre sans aucune molécule à prendre, mais pour l'instantavec la douleur c'est pas encore possible, toujours est il ça viendra à un moment. Certaines personnes ne peuvent pas envisager de poursuivre leur vie sans opiacés, moi je suis plutôt de ton avis et souhaite quand le moment sera le bon de m'en libérer totalement, mais pas avec precipitation, c'est le meilleur moyen de rechuter...

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HouseMD homme
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Biscuit a écrit

HouseMD a écrit

Merci pour vos réponses, c’est rassurant ce regard moins diabolique sur ces molécules.
Effectivement, je me refuse la méthadone parce que je flippe d’en prendre toute ma vie, mais quand je ne me voile pas la face je sais que ça sera pareil avec Dicodin morphine ou oxy, en pire puisque je n’arriverais jamais à avoir une stabilité émotionnelle si je fais ma tso avec des produits trop facilement detournables. La méthadone est effectivement la solution qui semble la meilleure...
le rêve est effectivement de ne plus en consommer (absolument pas par conviction, seulement parce que c’est « pas bien ») à terme, mais la réalité sera je suppose beaucoup plus dure. Mais je sais quand j’y réfléchis à tête reposée que c’est effectivement la solution qui semble la meilleure. Je rêve de stabilité. Et comme l’a dit Biscuit les opiacés ont pris possession de mon corps et de ma vie...

La methadone a un peu une image negative de molécule qu'on prend à vie parce que c'est trop difficile d'arrêter ect...
En réalité il faut d'abord voir les bénéfices qu'elle apporte sur la qualité de vie, en tout cas moi je les ai très vite vus. De pouvoir passer une journée entière sans soucis, sans avoir à penser à la substance, devoir en reprendre parce que les effets sont court et qu'on commence à pas être top ou en tout cas le craving est là et occupe totalement notre esprit... Tout ça c'est fini une fois le bon dosage trouvé. En plus de l'effet antidepresseur qu'elle possède et qui je trouve fait du bien.
Pour qui rêve de retrouver une stabilité, je trouve que quand on a la chance de bien repondre à la molecule, c'est un tel confort, une veritable sérénité du corps et de l'esprit.

Maintenant sur le point de la difficulté à arreter, c'est vrai qu'avec un sevrage brutal ça doit être assez hardcore et compliqué d'arrêter veritablement sans paws ou sans rechute. Maos par contre avec une diminution progressive c'est tout à fait possible et sans souffrir comme à la dur. En plus maintenant enfin depuis l'arrivée de la gélule il y a + de 10 ans (12-13 , en 2008) on a accès à des gélules de 1mg, pour le sevrage dégressif c'est vraiment une très bonne chose !

Je pense qu'avec ta situation actuelle, avec les difficultés que tu rencontres avec les opiacés, l'arrêt n'est pas le plus urgent pour toi, c'est surtout de retrouver une bonne qualité de vie, une stabilité pour que tu puisses te refaire, reprendre une vie "normale" et plus dictée par la substance. Retrouver une certaine joie de vivre si elle s'est faite la malle. Et ensuite, quand tu te sentiras bien, ressourcé, que tu te sentiras prêt intérieurement, et que tu en auras envie surtout, alors tu pourras commencer à réduire tout doux pour essayer de ne plus rien prendre.

Je te comprends sur l'envie de ne plus rien prendre, moi aussi j'aimerai pouvoir me passer de devoir la metha chaque jour et d'être entièrement libre sans aucune molécule à prendre, mais pour l'instantavec la douleur c'est pas encore possible, toujours est il ça viendra à un moment. Certaines personnes ne peuvent pas envisager de poursuivre leur vie sans opiacés, moi je suis plutôt de ton avis et souhaite quand le moment sera le bon de m'en libérer totalement, mais pas avec precipitation, c'est le meilleur moyen de rechuter...

Bonjour Biscuit,

Merci de ta réponse. En effet la dépression est très forte, avec une idéation suicidaire qui me fait flipper par son intensité et sa violence.
Vous m’avez convaincu d’essayer cette tso, effectivement je rêve de retrouver des journées normales, de ne plus penser qu’à la substance, calmer cette anxiété perpétuelle...
La méthadone a un bon effet antidépresseur sur une dépression réfractaire aux ad ? En tout cas je te souhaite de parvenir à tes fins et j’espère que tu souffriras moins...

Si certains peuvent répondre à quelques questions je leur en serai très reconnaissant :
- pourquoi étant donne que j’ai des douleurs sévères les médecins se tournent plutôt vers la metha et disqualifient le subutex ? C’est moins efficace comme analgésique ?
- en sachant que pour être bien il me faut environ une vingtaine de Dicodin par jour, quelqu’un a t il une idée même vague de la dose de méthadone dont je vais avoir besoin ?
- peut-on voyager quand on prend de la méthadone ou cela ferme t il la porte à de nombreux pays ? (Pas envie de passer ma vie dans une prison d’Asie du Sud est)
- la méthadone à t elle un gros impact sur la libido et la sexualité ? (En sachant que à part des fois des bcp trop grosses doses d’oxy ou des fois le tramadol là aussi très dosé, les opiacés ne m’en posent pas en général)

Je vous remercie de votre soutien, de vos réponses et conseils qui me sont très précieux.

Bon courage à tous et bonne soirée

House


Be yourself, man, be proud of who you are
Even if it sounds corny, don't ever let no one tell you
You ain't beautiful

- Beautiful, Eminem (2009)

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Biscuit homme
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Inscrit le 22 Jun 2020
857 messages
Je ne peux pas t'aider sur l'effet antidepresseur sur une dépression refractaire, son mecanisme d'action étant different des ISRS peit être que ça aura un effet benefique, ce n'est pas non plus un effet AD puissant mais il existe bien !

Dans le cadre de douleur le subutex n'est pas préféré rapport à la methadone parce que même si il a un effet antalgique il est bien moins efficace que la methadone qui elle est un bon antalgique. Je prends la metha moi même pour son effet antalgique et pouvoir compenser le fentanyl que je prenais à grosse dose pour la douleur, je trouve la metha vraiment efficace sur mes douleurs en tout cas (même + que le fentanyl chez moi).
Ensuite en cas de douleur avec la methadone c'est possoble d'associer d'autres antalgique de palier 3 alors que c'est pas possible avec la bupré, et là ça pose problème !

On ne peut pas te donner la dose de methadone qui te sera nécessaire pour être bien d'un point de vue substitution et aussi douleur. Il n'y a pas vraiment de correspondance entre la dose d'opiacé prise avant et la dose de metha nécessaire pour etre bien sur la journée sans manque, sans craving. Ça dépend du metabolisme tout ça..
Par contre si tu as un problème de douleur alors il faut prendre la methadone au moins en 2 prises par jour parce que l'effet antalgique dure moins longtemps que l'effet sur le manque. Il faut en parler avec le médecin lors de l'instauration du traitement.

C'est possible de voyager mais il faut faire une déclaration spéciale auprès des autorités (la DDAS si je dis pas de bêtise ou la CPAM si c'est hors UE je crois, enfin il faut regarder sur internet ça se trouve facilement). Après je sais que dans certains pays il y a des histoires d'interdiction enfin il faut se renseigner... Avant le débutde la pandémie en février dernier je suis allé en vacances dans un autre pays d'Europe du Nord et mon addicto m'avait aussi fait un justificatif en disant que c'est un traitement médical et qu'il ne doit en aucun cas être interrompu tout ça...
Normalement le justificatif pour voyager il est aussi obligatoire pour les autres stup comme l'oxy morphine... Mais j'avoue avant je ne le savais pas et je partais juste avec mes ordonnances...

Sur la libido pour ma part j'ai aucun problème, ça va super bien et même bcp mieux qu'avec le fentanyl qui avait des effets sur la durée+++++.. en particulier mais avec la metha moi ça va super, à 80mg et là temporairement à 100mg. Pour d'autres personnes j'ai plus voir que c'était plutôt le contraire de moi... Après j'ai la vingtaine...

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