Courage
Merci.
En vieillissant y a un mieux avec l'aide d'une conso accrue de cannabis. Faut dire qu'avec mes abus je me suis dégoûtée de pas mal d'alcools (whisky, blanc, rosé, gin, vodka, armagnac, pastis, porto, gnôle ... ) qui me donnent la nausée et des aigreurs rien qu'à les sentir... En gros je ne bois plus que de la bière, du rhum, du rouge et du champagne. En essayant de ne pas dépasser cette fameuse limite où ça part en vrille dans ma tête. Puis le lendemain je déguste à chaque fois donc bon.
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Nick a écrit
L'amour fait mal certes mais n'est pas neurotoxique. Je préfère souffrir des mois (années) pour une relation qui a mal fini, que toute ma vie pour des prods qui ont fusillé mon système nerveux... Puis même quand ça finit mal, perso je garde de très bons souvenirs de mes relations passées.
Ca se défend.
On ne vit pas du tout l'amour pareil^^ Mais j'ai conscience qu'il y a un grain chez moi, je suis vraiment bizarre/dysfonctionnelle sur pas mal de points.
Par contre. Pas neurotoxique, ba en cas de dépression induite, si carrément. En fait, un chagrin d'amour peut dans certains cas mener au suicide, c'est pas une légende urbaine. C'est très sérieux.
Ensuite je trouve que l'amour est une des seules 'drogues' à faire du mal même sans abus.
Et oui, de bons souvenirs... Enfin. Maintenant les miens sont entachés de mélancholie. D'ailleurs quand j'y pense (jours et nuits pour ma dernière rupture, qui date pourtant de début octobre lol (pile pour mon anniversaire)) je me jète sur les drogues exogènes (ça en fait du coup, des drogues). Donc en fait...
Et les drogues me donnent au contraire d'excellents souvenirs, plus flous bien sur car pas "en dur", moins ancrés dans la réalité, mais le 6-APB avant de faire n'importe quoi avec m'a laissé le plus beau souvenir de ma vie je crois, enfin, oui et non encore une fois car c'est un hack du cerveau je te le concède, mais ce fût de très très loin l'expérience la plus extraordinaire de ma vie, avant de perdre les pédales. ...Et là, pas de mélancholie :)
-Coke : ça te flingue le moral, le nez, les finances, et au fil des consos tu deviens de plus en plus blasé. Et seule une nouvelle conso te permet de retrouver un semblant de joie/motivation. Un putain de cercle vicieux qui t'emmène plus bas que terre.
Intéressant, je ne connaissais pas ce mécanisme.
Why l'oxygène? V'alchimiste? En plus huuum. A moins d'en abuser, en hyperventilant ou en hosto avec des masques, je n'y classerais pas dans les drogues perso. Ce n'est pas directement psychoactif, ça ne modifie pas tes perceptions et fonctionnement cérébral, c'est du fuel, tout comme l'eau ou la nourriture (mais cette dernière elle, peut très bien provoquer des addicitons).
Oui courage Adalana
Le LSZ tiens je suis étonnée, tu as de l'expérience dans d'autres psychés? Ha, j'aurais vraiment voulu le tester celui-ci. As-tu testé le LSA avant, et qu'en as-tu pensé si oui?
MDMA et cannabis, en cas d'abus ou de variants chelous alors en tête. Ce thread me fait bien intégrer combien la dicotomie drogues dures / douces est erronée, je le savais bien sur déjà intellectuellement mais percuter au fond de moi, émotionnellement c'est cool
Dernière modification par Morning Glory (24 février 2021 à 21:49)
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Dernière modification par EvilMachin (24 février 2021 à 22:23)
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Morning Glory a écrit
Ca se défend.
On ne vit pas du tout l'amour pareil^^ Mais j'ai conscience qu'il y a un grain chez moi, je suis vraiment bizarre/dysfonctionnelle sur pas mal de points.
Par contre. Pas neurotoxique, ba en cas de dépression induite, si carrément. En fait, un chagrin d'amour peut dans certains cas mener au suicide, c'est pas une légende urbaine. C'est très sérieux.
Ensuite je trouve que l'amour est une des seules 'drogues' à faire du mal même sans abus.
Et oui, de bons souvenirs... Enfin. Maintenant les miens sont entachés de mélancholie. D'ailleurs quand j'y pense (jours et nuits pour ma dernière rupture, qui date pourtant de début octobre lol (pile pour mon anniversaire)) je me jète sur les drogues exogènes (ça en fait du coup, des drogues). Donc en fait...
Et les drogues me donnent au contraire d'excellents souvenirs, plus flous bien sur car pas "en dur", moins ancrés dans la réalité, mais le 6-APB avant de faire n'importe quoi avec m'a laissé le plus beau souvenir de ma vie je crois, enfin, oui et non encore une fois car c'est un hack du cerveau je te le concède, mais ce fût de très très loin l'expérience la plus extraordinaire de ma vie, avant de perdre les pédales. ...Et là, pas de mélancholie :)
T'inquiète, t'es pas la seule dans ce cas. Je fonctionne (très ?) anormalement aussi...
Je suis d'accord sur les dépressions amoureuses, mais est-ce pour autant que l'amour serait neurotoxique ? C'est comme si on disait que toutes les mauvaises expériences étaient neurotox... Moi je trouve que ça peut parfois être neurostimulateur, puisque tu es poussé à aller de l'avant, à développer des techniques de protection, à t'épanouir davantage.
Par rapport à l'usage prolongé de drogues, je pense qu'il s'agit de 2 poids 2 mesures. Les évènements de la vie peuvent être surpassés, et doivent être surpassés. Mais quand il s'agit de substances chimiques extrêmement nocives, c'est peut-être un poil plus compliqué. Ca t'attaque directement le cerveau, modifie tes connexions instantanément et te laisse parfois des traces pour toujours (cf la dépendance à l'héro, aux TSO).
Après ça dépend de comment on définit la neurotoxicité. Perso je parle surtout de la perte définitive de neurones. Parce qu'au final, si tu peux les récupérer en quelques mois, années, ce n'est pas vraiment neurotoxique à mes yeux... Sinon la weed le serait, alors qu'en fait elle endormirait "juste" tes neurones
Ou peut-être ai-je une vision erronée qui sait.
Intéressant, je ne connaissais pas ce mécanisme.
Ben c'est un peu le cercle vicieux classique, inhérent à beaucoup de drogues..
Mais avec la coke, le craving est si intense, qu'en combinant sa petite neurotoxicité avec une utilisation prolongée et intense, c'en devient l'une des substances les plus dangereuses.
Dernière modification par Nick Drake (24 février 2021 à 23:49)
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Anonyme Y a écrit
Et si même l'oxygène peut agir comme une drogue et t'amener a des états mystiques.
Essaie la respiration shamanique plusieurs semaines et tu verras par toi-même
Justement il maintient en vie, choix imposé avant la naissance lol
J'en parlais comme une drogue de manière caricaturale, car au même titre que n'importe quel besoin primaire, si on est en manque ça risque de se passer encore moins bien qu'avec n'importe quelle drogue ^^
Sinon la respiration chamanique je ne connaissais pas non plus.
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Morning Glory a écrit
Autre chose qui revient vraiment c'est la notion d'abus, je trouve que ça illustre bien que c'est l'usage qu'on fait des substances qui les rend dangereuses
Pour apporter un témoignage un peu différent, pour ma part mes pires expériences n'ont pourtant pas été liées à un abus. Voici mon "top 3" :
1 / ayahuasca : en résumé, pire expérience de ma vie. C'était ma seule et unique prise et j'avais déjà pris pas mal d'autres psychés avant. La dose était "standard". Je n'ai pas vécu de bad trip, c'est "l'après" qui a été difficile.
Mes protections ont volées en éclat suite à ça, et si c'est peut-être intéressant quand on vit dans la forêt amazonienne, en ville c'est juste atroce : ressentir le stress dans les transports, la colère des gens, etc. c'est insupportable. Incapacité de continuer à bosser, dépersonnalisation, et séquelles importantes qui ont duré pendant plus d'1 an et demi. C'est grâce à une bonne acupunctrice que j'ai réussi à m'en sortir (les anxios et compagnie étaient totalement inutiles) et retrouver mon équilibre. Même des années après, j'ai tout de même gardé une anxiété sociale que je n'avais pas avant.
2 / paroxétine. J'ai déjà écris un compte rendu ici, donc je ne vais pas développer.
3 / J'hésite entre cannabis et tabac...bon le tabac ça m'a pas fait du bien physiquement (souffle, gorge sensible, etc.). Le cannabis c'est ambigu car s'il m'a aidé à un moment (puis occasionnellement pour lutter contre des migraines), la relation s'est détérioré par la suite. Peut-être que dans ce cas, l'abus est en cause, même si curieusement, je n'ai pas ressenti de problème pendant. C'est suite à un arrêt de 3 mois pour faire une pause, à la reprise les effets étaient devenus très différents et anxiogènes (alors qu'avant c'était relaxant).
Morning Glory a écrit
On ne vit pas du tout l'amour pareil^^
C'est sûr, mais il faut aussi différencier les "types" d'amour à mon avis (passion, etc.). Les grecs avaient plusieurs mots pour définir l'amour : Eros, Storgé, Philia et Ágapé. Certains sont davantage source de souffrance...
Sinon pour la "respiration chamanique", je ne connais pas mais ça ressemble beaucoup à la technique utilisée par Stanislas Grof pour remplacer la thérapie au LSD, sous le nom de "respiration holotropique".
Dernière modification par Anonyme2021 (25 février 2021 à 03:19)
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Anonyme2021 a écrit
Sinon pour la "respiration chamanique", je ne connais pas mais ça ressemble beaucoup à la technique utilisée par Stanislas Grof pour remplacer la thérapie au LSD, sous le nom de "respiration holotropique".
Oui il avait bien utilisé cette technique ancestrale pour "remplacer" les effets du LSD sur ses patients
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Dernière modification par L'Apoticaire (25 février 2021 à 09:54)
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EvilMachin a écrit
Ouaip tu as une pièce du puzzle. Mais s'il n'y avait que ça, je n'aurais pas de problème: de l'ocytocine j'en ai dans mon frigo :)
En plus de cette neurohormone, tu as des modifications sur l'ensemble des monoamines à ma connaissance, sérotonine (down), dopamine (up), noradrénaline (up)... (et tout trèèès down en cas de rejet ou rupture oeuf corse).
En plus le cerveau se met à fonctionner de façon déséquilibrée: tu as des parties qui sont sensées voir les défauts de la personne, en quoi elle peut t'être désagréable voire te nuire qui se mettent en veille, au profit d'autres qui voient les qualités de la personne qui se suractivent...
Et plein d'autres trucs encore que je ne connais pas, j'en suis sure.
L'amour est une sorte de drogue très complète et bourrine en vrai.
Stelli a écrit
Ouai j'ai tenté d'expliquer deux fois que mon but était pas de diaboliser quoi que ce soit, je sais pertinemment que les drogues sont inertes, ni bonnes ni mauvaises au même titre qu'un couteau. Des objets quoi^^
Mais sur certaines personnes en fonction des contextes, une pourra être innofensive ou bien se révéler très problématique. En fonction de plein de facteurs qui vont faire réagir telle ou telle personne différemment.
Mais je pense que tu l'as compris vu ton message suivant, thanks Evil^^
Gnark, si vous y tenez, qu'un modo change le titre, ça ne me dérange pas.
Nick Drake a écrit
Encore une fois ça se défend fufu
Par rapport à l'usage prolongé de drogues, je pense qu'il s'agit de 2 poids 2 mesures. Les évènements de la vie peuvent être surpassés, et doivent être surpassés. Mais quand il s'agit de substances chimiques extrêmement nocives, c'est peut-être un poil plus compliqué. Ca t'attaque directement le cerveau, modifie tes connexions instantanément et te laisse parfois des traces pour toujours (cf la dépendance à l'héro, aux TSO).
Dans ce cas tu as les psychédéliques qui semblent plus stimuler les connections neuronales que les défaire, sans être physiquement spécialement toxiques.
Mais je suis d'accord que l'amour en lui-même ne l'est pas. (Édit: je suis même d'accord que sur le coup, il peut apporter de 'bonnes' choses. Dépassement de soi, nouveauté, affection etc) Mais dans mon cas ça me met toujours (TOUJOURS) plus bas que terre en fait (mais genre vraiment, au point de finir sous plusieurs neuroleptiques), donc dans mon cas c'est toujours neurotoxique à la fin. Tout comme de la coke sera inofensive chez certaines personnes l'utilisant peu et y réagissant bien, et super nocive chez d'autres. Chez moi c'est l'amour fufu (je crois que j'aurais préféré la coke^^)
La dépression est réellement neurotoxique sinon. Elle détruit les neurones, particulièrement dans l'hypocampe où ça peut repousser dans une certaine limite, mais en fait quand chronique, un peu partout car boucle du stress et glie cannibale mouhahaha :3
Ah oui c'est toi qui avais vécu ça déjà, je crois me rappeler que tu en avais fait un compte rendu. Ca s'est amélioré?
L'apo a écrit
les sooooolvants putain ça m'a bien abimé, les déliros et surtout l'absynthe méga concentrée faite maison en fait, ça j'en ai trop abusé....
J'avoue ça c'est hardcore
Sans parler de malheur/bonheur je trouve aussi que se sentir mal ça fait parti du truc, si t'es tout le temps au top du top c'est un peu bizarre, et moi qui aime tout expérimenter bah y me faut aussi experimenter des trucs moins idylliques, moins sympas quoi, voir toutes les facettes du truc, sans devenir depressif ni suicidaire si possible quoi, et ça va j'arrive à kiffer tous les aspects d'une substance, positifs comme négatifs, sans que ça me baisse le moral significativement.
Ow, super intéressant je sais pas si beaucoup de monde arrive à penser comme toi, mais ça semble nice^^
Perso plus le temps passe plus je suis intolérante à la douleur (psychique) mais bon, mon vécu aussi --'
Dernière modification par Morning Glory (25 février 2021 à 11:21)
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Dernière modification par prescripteur (25 février 2021 à 10:32)
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Je serais bien incapable d’expliquer ce refus qu’on m’a opposé à l’époque, surtout quand on prend en compte le fait que je ne tirais plus aucun bénéfice des BZD... Effectivement j’ai appris par la suite qu’un switch vers du Valium (demie vie longue, contrairement au Seresta qu’on me prescrivait) aurait pu faciliter les choses. La forme goutte est pratique pour une diminution progressive. En fait je crois que le gros problème c’est que je ne me suis pas sentie écoutée, m’accompagner aurait été tellement plus simple... J’ai fait avec mes connaissances de l’époque (j’avais conscience qu’il ne fallait pas arrêter d’un coup d’où ma diminution drastique jusqu’aux 50mg fatidiques, mais quand on n’a pas d’autres options... ). Avec le recul je me rends compte que j’ai eu de la chance, ça aurait pu très mal finir. Un sevrage aux BZD cash, en étant seule chez moi... Je n’ose pas imaginer si j’avais arrêté directement depuis mon dosage d’origine, par ignorance par exemple. Ça pose quand même question sur la relation avec mon médecin de l’époque.
Pour résumer ne vous sevrez pas seuls des benzos... Faites-vous accompagner, médecin généraliste, psychiatre, addicto, CSAPA... peu importe. N’hésitez pas à frapper à plusieurs portes si vous êtes confrontés à un refus. Des solutions existent.
Petit rappel :
https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … C3%A9pines
Dernière modification par Sufenta (27 février 2021 à 20:14)
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Morning Glory a écrit
Ah oui c'est toi qui avais vécu ça déjà, je crois me rappeler que tu en avais fait un compte rendu. Ca s'est amélioré?
Hum, je ne suis pas le seul, loin de là (tous les ans ils ramassent du monde de retour du Pérou à Marmottan), et au fil du temps j'ai pu échanger avec pas mal de "naufragés" de l'aya. Mais la plupart préfèrent en général ne plus trop en parler (traumatisant), juste oublier...
Mais sinon, oui ça c'est arrangé avec le temps (et les soins d'acupuncture), mais ça m'a laissé une fragilité tout de même...et le stress liés à la crise sanitaire s'y est engouffré.
Stelli a écrit
Aucun produit ne m’a fait du mal, je n’accorde pas ce pouvoir à une substance inerte. Par contre la méconnaissance d’un produit ou son mésusage ...
Le produit en soi n’est rien.
Les quelques mauvaises expériences que j’ai pu vivre ne sont pas dues au produit lui-même mais à un surdosage, une mauvaise coupe, un mauvais set & setting, un abus de la substance etc... mais à aucun moment le produit lui-même n’était responsable de ce qui s’est passé.
Attention aussi à ne pas tomber dans un excès inverse et ne voir (par exemple) que la responsabilité de la personne, et donc à culpabiliser l'individu. Les substances ne sont pas inertes, elles ont des propriétés pharmacologiques et provoquent des effets en modulant certains neurotransmetteurs du cerveau. Par exemple, quelqu'un qui tape de la MDMA aura fatalement moins de sérotonine que s'il n'avait rien prit...ce qui aura des conséquences sur son humeur, etc.
Un passage dans un article de la Fédération Addiction sur les opioïdes, me fait penser à ça...Il y est question de l'évolution de la définition (et de l'image) de la dépendance / toxicomanie, qui a changé au fil du temps (pour parfois revenir en arrière). A une époque pas si lointaine, voilà comment elle se définissait :
"Il s’agissait d’un usage déraisonnable, d’une “passion funeste”, d’une “folie du toxique” qui renvoyait, semblait-il, à une pathologie ou à des vulnérabilités personnelles. Cette avancée clinique entretint néanmoins parfois une nouvelle confusion sur l’origine du problème, attribuée non plus au produit mais à la seule personne et à ses failles, toujours dans une logique unilinéaire au lieu d’y voir un phénomène complexe, la résultante de plusieurs facteurs (produit, personne, environnement). La cause n’était plus la drogue mais le “toxicomane” avec sa personnalité et ses vulnérabilités particulières. C’est ce qui, plus tard, amènera à l’image stigmatisée du “toxico” marginal, délinquant, avide de drogues et de “défonce” et qui conduira certains à ne plus pouvoir penser que des personnes différentes, insérées, puissent courir ce risque avec de “simples médicaments”.
https://ceid-addiction.com/wp-content/u … _JPC-1.pdf
Dernière modification par Anonyme2021 (26 février 2021 à 00:42)
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Dernière modification par Stelli (26 février 2021 à 01:06)
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Dernière modification par Yero (26 février 2021 à 13:53)
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Stelli a écrit
Et si je tiens ces propos c’est aussi parce que j’entends trop de personnes tout attribuer au produit, en le diabolisant, alors que c’est quand même nous-mêmes qui à un moment, faisons le choix de le consommer. Et que je reste persuadée qu’avec les bonnes infos on est en capacité de faire des choix de manière éclairée. D’où mon allusion à l’ignorance (des effets, des risques etc.), qui n’est pas une faute en soi, et qui conduit à bien des écueils...
Si nous ne sommes pas malades, ne sommes nous pas des êtres responsables? Capables de juger pour eux-mêmes ce qui est bon ou non?
De nos jours les informations me semblent relativement accessibles, pour peu qu’on sache lire, qu’on dispose d’une connexion à internet et qu’on sache s’en servir (ce qui n’est pas le cas de tous, certes). Et je crois que c’est aussi à chacun de s’en saisir, de se poser les bonnes questions et de décider.
J'entends bien ce que tu expliques Stelli.
Mais pour reprendre mon 2ème exemple (paroxétine), j'étais certain de la pureté du produit, du dosage (donc pas de coupe ni de surdosage), il n'y avait ni abus ni mésusage (cadre thérapeutique), j'étais informé sur la molécule (j'ai d'ailleurs commencé à la dose minimum efficace) et pourtant...mon intégrité mentale (et physique du coup) a été menacée par ces prises...
Donc je ne peux attribuer ça qu'au produit et à ma façon d'y réagir (sauf que je n'avais vraiment aucun moyen de prévoir comment ce traitement allait m'affecter).
Car après 2 mois d'arrêt, je me suis senti peu à peu revenir dans mon état antérieur à la prise, c'est à dire anxieux certes (pas une surprise vu que c'était la raison de la prescription) mais sans l’agressivité, les pensées sombres et suicidaires.
Dernière modification par Anonyme2021 (26 février 2021 à 18:32)
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Morning Glory a écrit
Les dosages des patchs sont alléatoires? oO
Ba faut voir quand même les gens qui ont une mega tolérance aux poppys, pour x ou y raison, le fenta doit être intéressant pour elles je me dis.
Mais oui pour le reste de la population c'est la merde on est d'accord.
Ca paraît fou mais oui, les dosages sont aléatoires comme l'a rappelé ce cher prescripteur.
Le danger avec les patchs c'est ça :
- 1 patch de 75µg/h d'une surface de 31,5cm² contient 12,6mg de Fentanyl.
- Dose de 25µg en oral ou sublingual : 504 doses possibles
- Dose de 50µg : 252
- Dose de 75µg : 168
Le danger de ça c'est énorme, sachant que 75µg ca fait bcp pour du SL pendant plusieurs heures.
Quand j'en prenais, j'arrivais à avoir un High avec une surface de 0.3 * 0.2cm soit 0.06cm² et donc 24µg et c'est minuscule.
Aussi fascinant qu'horrifiant...
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Anonyme2021 a écrit
J'entends bien ce que tu expliques Stelli.
Mais pour reprendre mon 2ème exemple (paroxétine), j'étais certain de la pureté du produit, du dosage (donc pas de coupe ni de surdosage), il n'y avait ni abus ni mésusage (cadre thérapeutique), j'étais informé sur la molécule (j'ai d'ailleurs commencé à la dose minimum efficace) et pourtant...mon intégrité mentale (et physique du coup) a été menacée par ces prises...
Donc je ne peux attribuer ça qu'au produit et à ma façon d'y réagir (sauf que je n'avais vraiment aucun moyen de prévoir comment ce traitement allait m'affecter).
Car après 2 mois d'arrêt, je me suis senti peu à peu revenir dans mon état antérieur à la prise, c'est à dire anxieux certes (pas une surprise vu que c'était la raison de la prescription) mais sans l’agressivité, les pensées sombres et suicidaires.
Je crois que je comprends ce que tu veux dire, et effectivement nous ne sommes pas égaux face à un même produit, néanmoins dans le cas d’une molécule connue, on peut savoir à l’avance qu’il arrive que certaines personnes réagissent de telle ou telle façon. Même si c’est rare (liste des effets indésirables courants et rares de la notice) ce qui permet d’anticiper cette possibilité. On peut simplement regretter le peu d’informations délivrées par le monde médical à l’induction d’un traitement. Pourtant nous avons besoin d’être informés pour pouvoir réagir en cas d’effet indésirables, ou tout simplement pour consentir ou non à un traitement. On va souvent nous « vendre » un médicament mais les effets secondaires sont trop souvent passés sous silence et les patients n’ont pas les moyens de se positionner. C’est dommage, mais malgré tout ça évolue progressivement à ce niveau.
Pour en revenir à un contexte hors prescription, même si je comprends le rapprochement que tu fais, finalement on peut avoir ce genre d’infos grâce par exemple aux trip reports, qui rapportent tel ou tel effet, à des sources comme le psychowiki ou tout simplement les témoignages des gens. C’est aussi pour ça que c’est important que nous ayons un lieu où échanger ces informations indispensables, et c’est aussi le rôle de Psychoactif que de rendre ces informations accessibles, pour que chacun puisse agir en connaissance de cause, et savoir à quoi potentiellement s’attendre en gros.
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Dernière modification par Anonyme2021 (27 février 2021 à 02:13)
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Morning Glory a écrit
Quelles drogues vous ont fait plus de mal que de bien?
C'est une question à laquelle répondre n'est pas simple et dont le mérite est de nous forcer à la réflexion.
Les méfaits et les bénéfices des consommations, rarement de même nature (selon les produits certes) et pouvant se manifester avec des décalages et fréquences temporelles très différents les uns des autres sont difficilement comparables, d'autant moins lorsque le mal n'a pas encore eu le temps de se matérialiser complètement...
Ce bilan est non seulement fonction du temps mais également de notre subjectivité au moment d'en faire l'évaluation; la préférence pour le présent ne se dément pas.
J'ai autant conscience du mal que m'ont fait tabac et alcool que du fait que ces substances, en particulier le tabac, m'ont longtemps permis de fonctionner de façon quasi optimale.
Le tabac - souvent associé au café - c'était comme un produit dopant qui me rendait insensible à la pénibilité des expériences et me permettait d'en extraire la substantifique moelle: pour la performance et le plaisir dans la performance, la motivation, l'endurance, la concentration, mais aussi la relaxation, l'appréciation de la beauté des choses de la vie... J'en suis tellement imprégnée que dans mes rêves parfois je fume encore... et que je reste totalement dépendante à la nicotine via la vape. J'ignore tout autant l'étendue des dégâts résultant du tabagisme, que ce qu'aurait été ma vie sans tabac passé le moment où j'avais mis le pied dans l'engrenage. Et puis je ne sais pas tout à fait départager méfaits du tabac de ceux de l'alcool, d'autant qu'ils se potentialisent, augmentent la toxicité l'un de l'autre. Toujours est-il qu'à partir d'un certain moment, il y a une dizaine ou douzaine d'années environ, voire une quinzaine d'années si l'on tient compte de la pression sociale et de la difficulté croissante à fumer quand je le souhaitais, j'ai commencé à en percevoir de plus en plus les inconvénients et à me projeter dans la perspective, tant de fois repoussée ou avortée, d'un arrêt. A ce moment-là je pense, le bilan se mettait à basculer en faveur des méfaits, non seulement à LT, mais au quotidien.
L'alcool a accompagné tellement d'heureux et euphoriques moments sociaux ou pauses salutaires en fin de journée, que si je n'avais en tête sa toxicité, à la réflexion - et à la réflexion seulement - si sensible dès le lendemain, et sans doute l'importante neurotoxicité qu'il a eu sur moi à LT, je ne saurais en faire un bilan négatif. J'attribue à l'alcool bien avant l'intoxication au CO ce que je perçois comme des problèmes de mémorisation et autres atteintes cognitives. On peut récupérer, du moins partiellement, de certains méfaits physiques, mais au niveau cognitif ce qui est perdu reste largement perdu. Même si je devais mourir d'un cancer du poumon, je crois que je continuerais à penser que c'est l'alcool pour lequel le bilan est le plus défavorable car j'aurais pu apprendre à me passer du bien qu'il me faisait à plus ou moins petite dose en consommation chronique, autrement dit consommer régulièrement de l'alcool ne m'était pas du tout indispensable.
Il reste le café. A dose raisonnable, tant qu'il n'induit pas des palpitations cardiaques ou ne perturbe pas l'absorption de certains nutriments essentiels, pour moi son bilan reste largement positif.
Quant à l'amour je n'arrive pas à le considérer comme une drogue - éventuellement une maladie dans certaines situations - toutefois une rupture reste souvent un sevrage suivi d'un deuil.
De tous les maux, en ce qui me concerne c'est la toxicité directe que je retiens, et en premier lieu la neurotoxicité des substances. Aujourd'hui je tourne à la vape de nicotine et au café avec un peu d'alcool de temps en temps et globalement le bilan est positif, j'en tire plus de bénéfices que je n'en subis les méfaits. Je ne régule pas vraiment ma vape, je régule mes doses de caféine en panachant avec du décaféiné, mais je contrôle de près mes consommations d'alcool car il suffit de très peu pour que j'en perçoive la toxicité. On pourrait dire qu'enfin, après 30 ans d'expérience, je m'organise correctement pour que tout cela me fasse plus de bien que de mal. :)
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guygeorges a écrit
Soit je n'ai pas compris ce que tu sous entends par "niveau cognitif", soit je suis pas d'accord. Pourquoi tu ne pourrai pas récupérer au niveau cognitif, mais tu le pourrai au niveau physique ? Le cerveau est plastique, si tu ne l'as pas totalement cramé, il est possible de récupérer en partie ou totalement des aspects délétères au niveau de la cognition.
Je suis restée intentionnellement vague, d'abord parce que je suis incapable de détailler et mesurer les conséquences précises que cela a eu pour moi sur le plan cognitif, mais je constate que j'ai perdu définitivement certaines capacités. S'agit-il de neurones explosés ici où là, de modification de connexions, ou autres je ne sais pas (un jour je ferai les démarches pour passer un IRM mais je n'aurai pas de point de comparaison antérieur de toute façon). Il ne suffit pas que des neurones repoussent dans l'hippocampe pour qu'on récupère toutes ses capacités. Ceci dit je ne suis pas en désaccord avec toi, je pense seulement que j'ai définitivement cramé certains trucs.
Il y a un jeu de cartes auquel je jouais quand j'étais petite, le jeu des mariages (existe aussi sous le nom Memory), où il s'agit d'emporter un maximum de paires - j'imagine que tout le monde connaît ce jeu. Quand j'étais petite j'étais une bête à ce jeu-là. Plus tard, jeune adulte, j'ai continué à y jouer avec des enfants qui me le demandaient et dans mon souvenir il me paraissait normal de continuer à gagner "parce que j'étais plus grande", et peut-être plus attentive ou autre. Encore plus tard est arrivé un moment où lorsque j'y ai joué j'ai dû me convaincre que c'était normal que les enfants soient meilleurs parce qu'ils étaient jeunes et qu'avec l'âge ma mémoire à court terme avait normalement décliné sans compter que je m'investissais peut-être moins qu'eux dans la partie de cartes. Sauf qu'en fait ce n'était pas du tout normal.
Je ne sais plus exactement comment les choses se sont passées mais je me souviens qu'un jour jouant avec des petits et un ado j'ai réalisé combien c'était difficile pour moi, qu'il fallait que je me concentre et passé une demi-douzaine de tours j'oubliais tout du positionnement des cartes ou presque. A ce moment-là je pense que j'avais déjà compris que ce n'était pas l'âge mais la conso d'alcool qui était responsable de ces difficultés. Récemment j'y ai joué avec mon frère et des petits: en me concentrant (pour me tester) j'étais au niveau d'enfants de 7 ans pas ultra concentrés mais mon frère, qui est encore trentenaire et plus jeune que moi certes - m'enfin pas tant que cela - sans efforts l'emportait.
C'est un exemple que j'aime bien car facilement reproductible et chacun peut se tester pour s'auto-évaluer. Alors peut-être que ces dernières années mes performances se sont un peu améliorées, ou se sont contentées de stagner, mais je sais que dès le début de la trentaine j'ai constaté une diminution nette de ma capacité à mémoriser, alors qu'à 24 ans, à la fin de mes études je n'en voyais encore aucun signe, je sais que j'ai mis cela à l'époque sur le compte du vieillissement uniquement, alors qu'aujourd'hui je suis convaincue que si l'âge jouait un peu, ma consommation d'alcool était l'essentiel responsable de cette baisse de mes capacités.
J'ai aussi perdu pas mal de souvenir anciens; je m'en rends compte parfois quand je discute avec des membres de ma famille ou des amis qui se souviennent précisément d'évènements ou de détails qui me sont totalement sortis de la tête.
Pendant longtemps on s'explique les choses par l'âge, le fait d'être blasé (ne plus retenir les noms des personnes nouvelles auxquelles on est présenté par exemple), le fait de ne plus y porter d'intérêt ou que l'évènement n'ait pas paru assez marquant (perte des vieux souvenirs ou oubli d'un film qu'on regardé l'année précédente par exemple), mais au bout du compte on réalise que l'(abus d')alcool reste la meilleure explication.
J'ai peut-être perdu aussi en attention, flexibilité mentale, capacité à manipuler des idées complexes, et autres fonctions avancées etc., que sais-je?, mais ce qui est évident est que ma capacité à mémoriser s'est progressivement fortement détériorée.
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