Prod:
LSZ dosage: 75 microgramme
substance :
LSZHeure de prise 13h
Drop: Il fait un temps radieux, ciel bleu, température agréable, il est 13h et je drop une moitié de
buvard de
LSZ, ayant lu que celui ci est potentiellement assez stimulant je me dis que je vais tenté de faire un tour à vélo à un rythme tranquille sur une piste cyclable, ainsi je ne prend pas de risque et je n'en fait pas prendre à autrui.
J'enfourche mon vélo avec un sac à dos contenant un Benzo, une bouteille d'eau et des sucreries au cas ou, téléphone dans la poche .
Je commence ma balade, les effets commencent petit à petit à se faire sentir mais je prends rapidement conscience que le trip sera différent de la ''normal''.
Je roule, je roule, et plus je roule et moins la fatigue se fait sentir, l'effet stimulant est bien présent, à ce moment-là je n'ai aucun visuel ! pas la moindre déformation à l'horizon ou quoique ce soit d'autre. Seules certaines couleurs ressortent mais globalement l'ambiance est froide, le spectre des couleurs est terne dans l'ensemble et hyper réaliste.
psychologiquement, à ce moment-là, je ne me sens pas forcément très à l'aise, ce n'est pas non plus effrayant mais je ressens néanmoins en fond une petite angoisse qui ne me quitte pas.
Je tente de profiter du trip mais sans y parvenir pleinement. Pourtant tout était là pour que ça se passe bien. Je remarque cependant que mon odorat est hypersensible, ainsi que mon ouïe, j'ai comme l'impression que je peux tout décortiquer, le moindre bruit, la moindre odeur.
Après avoir parcouru environ 10 km sans ressentir la moindre fatigue, je décide de rentrer chez moi.
plateau / peakC'est à ce moment là que les effets explosent en plein jours, en rentrant chez moi, je me pose dans mon canapé, je m'hydrate et les effets arrivent tous à la fois d'un coup. Ceci sont puissant, le trip est ultra psychologique, je suis en proie à des boucles de pensées,
L'ambiance de la pièce est très cyberpunk, plutôt hostile, c'est en tout cas comme ça que je conçois dans ma tête mais de tous les effets, l'un d'eux se détache du lot, c'est une sorte de
déréalisation, je ne sais pas comment le décrire précisément avec des mots mais c'est comme si je me sentais en marge de la société et du monde, mon espace mental est rempli d'interrogation qui se superposent les unes au autre. Je garde mon calme, malgré tout l'angoisse en fond est toujours présente, la stimulation également.
La stimulation ne m'angoisse pas à proprement parler mais l'espace de tête envahi par des concepts pas franchement utile commence à se faire pénible dans le temps, l'espèce de
dépersonnalisation, de dissociation me perturbe, je ne me sens franchement pas très alaise.
C'est le premier trip où je me pose la question de la pertinence de prendre un Benzo pour tenter de casser le délire mais en fin de compte tant qu'à vivre l'expérience autant la vivre jusqu'au bout.
Du coup je tente de m'occuper l'esprit sainement en écoutant de la musique, en jouant au jeux vidéo, en regardant des vidéos sur youtube mais rien n'y fait, cette petite angoisse en fond est toujours là, elle ne me quitte pas tout le long du trip, de tout le trip je ne parviens pas à me détendre. Je ne profite pas du trip comme il devrait l'être.
descenteIl me semble à un moment que les petit à petit les effets s'estompent, l'espace de tête se détend quelque peu, l'espèce de dissociation est toujours au rendez-vous, l'angoisse en fond aussi.
Je mange une petite salade à 23h, histoire d'avoir un petit quelque chose, je rappelle que mon dernier repas date que j'ai pris c'était aux alentours de midi, je n'ai pas soif mais je me force à m'hydrater.
Puis en fin de compte je tente de m'endormir enfin ! mais sans vraiment y parvenir.
Lendemain :
L'effet stimulant est toujours présent, d'habitude après un bon gros dodo tout disparaît chez moi, il ne reste qu'une fatigue résiduelle, par-ailleurs, le 1CP et
AL-LAD ne m'empêche pas de m'endormir, le sommeil est un petit long à venir mais il vient tôt ou tard.
A la différence du 1CP ou
AL-LAD, je sens que l'espace de tête n'est pas encore totalement revenu à la normale. Ce n'est pas évident à décrire mais ce n'est pas comme d'habitude, il réside encore à l'heure actuelle une stimulation résiduelle, ainsi qu'un espace de tête pas encore clean comme ça peut l'être en temps normal dans mes expériences.
Bodyload:
Si je devais le résumer en un mot ça serait lourdingue, corps lourd, sensation de poids dans les jambes et cela dès le départ, mal de ventre et une légère fièvre, ce dernier point est inédit dans mes expériences psychédélique, je n'ai jamais été confronté à une hausse de la température au niveau du crâne avec les lysergamides.
En résumé :
Que pensait de cette expérience ?
Elle fut étrange à bien des égards, je n'ai jamais été en prise à une sorte de dissociation et ce n'est décidément pas fait pour moi, grand bien fasse à ce qui aime ça mais pour ma part ça ne correspond pas à ma personnalité, je préfère et de loin les trip doux et chaleureux.
Certes, je m'attendais à une ambiance néon, électrique, j'en ai lu des
TR à propos du
LSZ mais aucun ne parlait déconnexion au niveau de ses émotions, ce qui fatalement empêche de prendre un quelconque plaisir durant le trip.
D'ailleurs, j'avais connu un trip un peu néon sous
AL-LAD mais celui-ci fut puissant mais paradoxalement très doux et chaleureux à la différence de ce trip qui ne m'aura rien apporté de significatif.
Je n'ai pas la sensation d'avoir vécu une expérience gratifiante ou d'avoir ressenti un quelconque plaisir à la vivre.
C'était le premier trip où j'avais envie de redescendre alors qu'en temps normal c'est plutôt le contraire, le plateau, c'est l'un de mes moments favoris, c'est un moment à la fois de contemplation et une sorte de retour en enfance, en tout cas pour moi le
AL-LAD et le 1CP fut dans la globalité des substances bienveillante et chaleureuse.
Je crois que ce qui m'a perturbé dans cette expérience, c'est que les démarcations entre les différentes phase d'un trip était flou alors qu'en temps normal je distingue très bien la phase montante de la phase du peak et plateau et de la
descente, tout me paraît bien compartimenté alors qu'avec le
LSZ tout semble former un seul bloc, peut-être dû à l'absence d'effet visuel ? fatalement, la frontière entre les différentes couches d'un trip s'amincit et ce n'est pas évident de s'y retrouver.
Voilà voilà mon expérience du
LSZ, une expérience que je ne retenterai pas pour ma part !
ça ne correspond tout simplement pas à ma personnalité, c'était trop
speed à mon goût et trop impersonnel pour y prendre du plaisir sans parler du bodyload lourdingue.
Au moins j'aurais tenté ! et mon expérience aura au moins servi à me prouver que OUI, il existe bien des différences flagrantes entre les lysergamides. Petite morale bateau de l'histoire: Renseignez-vous bien avant de prendre une prod, les lysergamides n'ont pas tous la même texture si je puis dire.