Bonjour à tous,
Après m'être présenté voici un peu mon addictographie (/biographie). C'est très orienté drogue, dsl par avance de ne pas partager plus de "moi", en tout cas pour le moment.
En ce qui me concerne, j'ai consommé divers produits. Cela a commencé quand je devais avoir entre 14 et 15 ans par le
cannabis (l'alccol et le
tabac plutôt vers mes 12 ans).
Arrivé au lycée ma consommation de
cannabis a très vite dérapé, passant du simple
joint à une consommation de
douilles frénétiques, du matin au soir (qu'est ce que j'aimais taper des
douilles, mais alors vraiment).
Arrivé à 19 ans, mon père est décédé deux mois avant le passage du bac. A partir de là je me suis mis à travailler très dur pour focaliser mes pensées sur le travail plutôt qu'à ma situation familiale, mes pensées négative et finalement ne pas travailler sur mon mal être. Après avoir eu mon bac, je suis partis en médecine avec un rythme de travail éprouvant. J'ai tenu deux mois avant de craquer et tout arrêter.
Très vite, j'ai commencé à connaitre les teufs et c'est là que j'ai commencé à partir en vrille. Déjà, autour de moi, j'avais des potes qui consommaient d'autres produits que la
weed.
Il m'a fallu moins d'un mois pour consommer tout ce que je pouvais (MDMA, amphét, champi,
LSD,
cocaine,
Crack,
kétamine et héroîne).
Après 3 ans à dépenser toutes mes économies et mon prêt étudiant dans la
cocaine base (crack) principalement et un peu d'
héroine pour redescendre, je décide de sortir de mes galères.
Aujourd'hui j'ai 28 ans. Pour résumer :
- 14 ans :
cannabis. Arrêt du
cannabis vers 23 ans (sauf en de très très rares occasions. Maintenant quand je fume, je fais de méchantes crises d'angoisses, paranoia, hallucination auditive)
- 19-20 ans : tous les produits qui passaient mais le
crack c'était clairement mon truc. L'
héroine a commencé par devenir une amie. A cette période j'étais pas vraiment défoncé tous les jours mais j'avais clairement pas de prise de conscience sur les dangers et la fréquence de mes consommations.
- 23 ans : Consommation tous les week ends de n'importe quel prod tant que je pouvais être défoncé. Puis c'est revenu en semaine et finalement, j'étais toujours high. L'
héroine, toujours présente à mes côté environs 2fois/mois (petite conso 1/2g)
- 24 ans : Mon appartement prend feu. Le lendemain en me rendant sur le lieu, j'ouvre ma boite aux lettres. Je venais de recevoir de l'
héroine du
DW que j'avais commandé une ou deux semaines plus tôt. N'ayant plus d'appartement, mon assurance met à disposition un hotel pour deux nuits. Première nuit, l'
héroine y passe et dans le même temps à failli m'emporter avec elle. Ma mère me retrouve le matin effondrée sur le sol, dans mon vomi. Je fais une overdose. Je suis entre conscient et inconscient. Urgence. J'ai eu beaucoup de chance.
Je décide d'arrêter tout (sauf quelques craquages par ci par-là, mais je fais attention, j'espace les prises, je mélange pas trop, je fais attention à mes dépense surtout que je suis endetté jusqu'à mes 35 ans pour avoir dépenser tout mon argent dans le
crack)
Aujourd'hui ça fait deux ans que je me bats sérieusement pour tout arrêter, mais l'
héroine est toujours là. Depuis deux ans, je la consomme environs une fois par mois pendant environs une semaine à raison d'un gramme / jour.
Sevrage sauvage tous les mois. J'en peux plus, je suis épuisé. A chaque rechute je mets en danger ma situation professionnelle. J'ai aucun plan de futur, je me projettes dans rien. Ma viie se résume à metro/boulot/dodo. le week end je reste dans mon lit à manger des cochonneries et à regarder des séries. ça doit faire environs 4 ans que ma vie ressemble à ça....
En décembre 2020, je prends contacte avec le
CSAPA proche de chez moi. Je comprends que je n'y arriverai pas/plus seul et que j'ai besoin d'aide mais j'ai trop peur car je crois encore que chaque conso sera la dernière, que j'ai pas besoin de
TSO...
Ces trois derniers mois, j'ai vécu un enfer, je suis arrivé à saturation, les
sevrages sauvages me tuent à petits feu, les 3-4 semaines où je suis clean mes pensées négatives me donnent envie de mettre fin à mon calvaire, je ne dors plus et le travail me rend fou d'angoisses.
Aujourd'hui j'ai eu un rendez-vous avec le médecin du centre. Je lui ais dis que je voulais essayer un
TSO. (J'ai reconsommé de l'
héro du 17 mars au 28 mars (hier) à raison d'un gramme par jour). J'ai pris ma dernière trace ce latin..........
Je commence mardi 06 avril avec une initialisation à 10mg de
méthadone gélule (je voulais du sirop moi, je suis comme un gamin qui voulait son biberon).
Je suis content c'est full confiance j'ai de quoi prendre 30mg tous les jours pendants 14 jours sur l'ordo (donc du 06 avril jusqu'au 20 avril). Et c'est à moi de voir si 10mg me suffit ou pas et d'augmenter en conséquence.
Maintenant j'ai quelques interrogations :
- Par rapport à mon passif, est-ce qu'un traitement de
substitution est vraiment nécessaire ?
- Quand on voit mes consommations espacées généralement de 3-4 semaines. N'est-ce pas démesuré de débuter un
TSO ?
- Est-ce que 10mg ça va être utile ou bien c'est trop faible et n'apporter que du placebo plus une dépendance à la
méthadone que je n'ai pas aujourd'hui?
- La méthédone n'a pas d'éffet euphorisant, ok. Comment va t'elle m'empêcher d'avoir envie de prendre de l'
héro ? cat vous imaginez bien que quand je craque après trois semaine d'abstinence, le manque physique est déjà partie...
- Si ce n'est pas pour calmer des douleurs physiques, en quoi la
méthadone peut-elle être utile ?
- L'
héroine me permet aujourd'hui de ne consommer plus aucun autre produit, et l'
héro je ne l'ai jamais consommée pendant plus de deux semaines d'affilés. Après c'est
sevrage à la dure comme toujours.
Enfin, aujourd'hui j'étais en manque et un pote m'a dépanné une gélule de 40mg de métha. Je n'ai jamais consommé de
méthadone de toute ma vie. Le sub j'ai essayé quand j'étais plus jeune. J'ai tapé une trace de 4mg. J'ai fini 48h a vomir et ne plus voir le bout de ce calvaire. Je ne veux jamais retoucher au sub. (à l'époque je ne consommais pas vraiment d'
heroine).
J'ai avalé la gélule de métha au bout d'une heure les effets de manques sont partis. Je dirais même que j'ai un petit effet pas désagréable. Je me sens bien, mieux qu'un jours de ma période où je suis clean (dans les 3-4 semaine sans conso).
Même si la métha n'a pas d'effet euphorisant est-ce que cette sensation de bien être est automatique et durable avec la métha ?
Voilà, ça fait déjà pas mal pour un premier post ^^
Merci à tout ceux qui ont lu jusque là. Je suis heureux de pouvoir partager ce que je ressens et de discuter avec d'autres personnes qui passent par les mêmes étapes
Sucrement ! (c'est pas ouf mais je savais pas quoi mettre)
Fraise