[ Addiction ]

Polytoxico piégé par l'alcool valium et methadone

Sylvanus a écrit

J'aimerai avoir vos avis, conseils et sinon quoi qu'il en soit, merci d'avoir pris le temps de me lire.

Vu comment tu présentes les choses tu me sembles sur la bonne voie.

A partir du moment où tu constates qu'une consommation chronique massive d'alcool n'est pas soutenable dans la durée et qu'il faut y mettre fin, puis que tu prépares ton sevrage avant de t'y engager, ça me semble très positif.

Les premiers jours sans alcool sont les plus difficiles, et la difficulté psychologique, la souffrance à faire sans, peut durer plusieurs semaines. Ce que tu relates me semble normal. C'est un moment pénible  à passer mais jour après jour ça devrait devenir plus facile jusqu'à ce que tu deviennes indifférent ou carrément dégoûté par l'idée d'être sous l'emprise de l'alcool. Il faut laisser à ton corps le temps de s'habituer à fonctionner sans.

Personnellement, même aujourd'hui alors que ça fait presque 4 ans que j'ai arrêté une longue conso chronique d'alcool, et alors que tout va bien si je ne consomme pas depuis longtemps (plusieurs semaines), je suis susceptible de subir un sevrage quand j'arrête toute conso d'alcool suite à plusieurs prises rapprochées.

Par exemple ces derniers temps avec le déconfinement et le beau temps j'ai pas mal profité des terrasses de café, et puis la semaine qui vient de passer je suis restée seule pendant 8 jours et ai décidé de ne pas consommer du tout, eh bien il fallait que je me force un peu, je sentais que je "renonçais" à quelque chose, mais en même temps comme j'en sens aussi tous les bénéfices, plus les jours passent moins l'idée d'une petite bière me tente.

ll ne faut pas sous-estimer combien l'alcool (ou plutôt ses métabolites) est toxique et combien au bout d'un certain moment sans, passée la période initiale et pénible du sevrage physiologique, on se sent physiquement mieux (fin de l'empoisonnement). Ce bien-être physique est sensible bien avant la fin du sevrage psychologique et c'est un sacré soutien, ou facteur de motivation pour ne pas céder à la tentation.

Tu n'en es pas encore là, et tu culpabilises en regardant le passé, mais quand tu te sentiras physiquement mieux tu seras naturellement porté à te projeter vers l'avant.
Le sentiment d'ennui c'est autre chose mais il devrait en partie s'estomper avec la sensation de mieux-être et les nouvelles envies qui l'accompagnent.

Je dirais : tiens le coup, continue comme ça, et viens refaire le point dans une semaine, ça devrait déjà aller beaucoup mieux.

Dernière modification par Sylvanus (26 juin 2021 à  20:07)