Differences entre dissociatif et psychédélique.

Les dissociatifs (également appelés anesthésiques dissociatifs) sont une classe d'hallucinogènes. Les membres de cette classe se caractérisent par des perceptions sensorielles déformées et des sentiments de déconnexion ou de détachement de l'environnement et de soi. La phénoménologie est souvent décrite en termes de réduction ou de blocage des signaux à l'esprit conscient provenant d'autres parties du système nerveux central.[1]

De nombreux dissociatifs ont des effets dépresseurs généraux et peuvent produire une sédation, une dépression respiratoire, une analgésie, une anesthésie et une ataxie, ainsi que des troubles cognitifs et de la mémoire et une amnésie. Certains dissociatifs affectent les systèmes dopaminergiques[2] et/ou opioïdes[3] et sont capables d'induire l'euphorie.


Mécanisme d'action
Informations complémentaires : antagoniste des récepteurs NMDA

Les récepteurs NMDA dans le cerveau existent pour permettre le transfert de signaux électriques entre les neurones du cerveau et de la colonne vertébrale. Pour que les signaux électriques passent, le récepteur NMDA doit être ouvert. Pour rester ouverts, les neurotransmetteurs connus sous le nom de glutamate et de glycine doivent se lier au récepteur NMDA. Un récepteur NMDA auquel sont liés de la glycine et du glutamate et qui possède un canal ionique ouvert est appelé « activé ».

Les dissociatifs sont classés comme antagonistes des récepteurs NMDA. Cela signifie qu'ils se lient au récepteur, mais ne l'activent pas et n'empêchent pas les autres neurotransmetteurs de le faire. Le résultat est une diminution dose-dépendante du passage des signaux électriques à travers le cerveau et une déconnexion globale des neurones. Cela conduit à des états de déconnexion entre les parties conscientes du cerveau et ses organes sensoriels ainsi qu'à des expériences hors du corps et des hallucinations qui les accompagnent.

Dernière modification par prescripteur (28 juillet 2021 à  10:12)