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Le système nerveux humain se compose de deux parties principales, le système nerveux central (SNC) et le système nerveux périphérique (SNP). Le SNC contient le cerveau et la moelle épinière. Le SNP se compose principalement de nerfs qui relient le SNC au reste du corps afin que les informations puissent être échangées entre eux. Le système nerveux autonome (SNA) fait partie du système nerveux périphérique. Le SNA agit comme un mécanisme de contrôle pour la plupart des organes internes et fonctionne normalement en dessous du niveau de conscience.
La dépendance active précipite une augmentation massive de l'activité de la division sympathique du système nerveux autonome. La division sympathique du SNA est activée dans des circonstances de menace perçue et met en mouvement la chaîne de réponses physiologiques axées sur la survie qui préparent le corps au « combat ou à la fuite » (ou au gel). Ces réponses inconscientes se produisent automatiquement, mettant l'esprit et le corps en état d'alerte, se préparant à l'action en initiant une hypervigilance, en augmentant la fréquence cardiaque, en rétrécissant les vaisseaux sanguins, en augmentant la pression artérielle, en dilatant les pupilles et en inhibant la digestion.
Alors que le mode combat, fuite ou gel se déclenche en réponse au stress des menaces potentielles, la nature de ces réactions physiologiques elles-mêmes crée un stress supplémentaire qui devient chronique dans la dépendance active. C'est comme si l'interrupteur de stress était bloqué en position « marche ». Cela taxe de nombreux systèmes du corps, entraînant une forme d'épuisement généralisé, un système immunitaire affaibli, une plus grande vulnérabilité à la maladie et, oui, plus de stress.
Cette réponse de stress chronique se poursuit pendant le sevrage post-aigu, s'estompant et ne se rétablissant efficacement que progressivement au fil du temps. En conséquence, les gens se rétablissent sous l'influence de niveaux de stress plus élevés d'origine biologique en combinaison avec une sensibilité accrue au stress. Pendant ce temps, le rétablissement précoce peut être incroyablement stressant en soi. Toutes sortes de situations stressantes surviennent inévitablement, et la frustration, la confusion et l'inconfort fulgurant des symptômes de sevrage post-aigus (inducteurs de stress en eux-mêmes) s'y greffent pour produire encore plus de détresse.
Dernière modification par prescripteur (04 août 2021 à 12:07)
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guygeorges a écrit
.De cette question découle la question : Est-il plus sain (au niveau physiologique, parce qu'au niveau psychique, ou à long terme, c'est peut-être pas la même) d'être dépendant physiquement aux opiacés (même légèrement), plutôt que de faire subir des microsevrages à ton corps, et ce, très régulièrement ?
C'est une question qui me parle beaucoup !!!
C'est un peu ce que je suis en train de vivre depuis des années...
Ce que je vois c'est juste qu'à un moment c'est facile de prolonger les sessions et craindre les microsevrages...et du coup je m'enfonce doucement dans la dépendance physique. Pour l'éviter faudrait que je fasse une vraie pause, mais je n'y arrive pas !
Enfin je diminue doucement mon traitement codéine, mais comme je fais aussi des extras, je ne suis pas stabilisée ni prête pour finir mon tappering...
Pourtant pendant longtemps, j'arrivais à le faire sans problèmes...et je préférais baisser ma tolérance et profiter de la prochaine session, quitte à en chier un peu avant ça vaut le coup pour moi
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Merci de ta réponse qui m’a fait relire des choses au sujet du PAWS avec une optique un peu différente. Tout ça est très intéressant et il faut que je creuse un peu plus le sujet.
guygeorges a écrit
De cette question découle la question : Est-il plus sain (au niveau physiologique, parce qu'au niveau psychique, ou à long terme, c'est peut-être pas la même) d'être dépendant physiquement aux opiacés (même légèrement), plutôt que de faire subir des microsevrages à ton corps, et ce, très régulièrement ?
Oui c est ce que je me demande aussi. Clairement Je pense qu une forme de stabilité est plus saine que des oscillations entre périodes de conso et de sevrage. Maintenant que j’identifie mieux les symptômes que je peux avoir lors de mes arrêts après plusieurs jours de conso, je me demande si je n’ai pas expérimenté ces symptômes aussi avec moins d intensité lors de périodes où je faisais plus ou moins un jour avec un jour sans. Et c’est vrai que ça ne doit pas être top pour la santé quand j y pense.
Mais malgré ce que j’ai lu sur le sujet, ce n’est ps encore très clair pour moi... il faudrait comparer les effets sur la santé de l’usage prolongé du produit (même à faible dose) avec celui du stress que provoquent les sevrages répétés.
Mon utilisation du tramadol (parfois uniquement récréatif, parfois complètement antidépresseur, parfois un peu entre les deux et parfois simplement pour palier aux effets du manque) ne m’aide pas trop à équilibrer ma conso...mais je suis d’accord avec Obsession, je ressens bien que ces allers retours permanents ne me font pas de bien... ça me fait m’interroger un peu autrement sur ma gestion de ce produit auquel je n’ai pas envie de renoncer pour le moment car je vois bien aussi les bénéfices que j’en tire. Mais je n’ai pas non plus envie de faire subir à mon corps un stress permanent...
Merci en tout cas pour vos réponses. Si d’autres ont des idées sur le sujet, n’hésitez pas...
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