1
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
cependant a écrit
quand tu rencontrera une personne avec laquelle ça colle vraiment, il n'aura pas besoin de cacher spécialement et elle t'aimera pour ce que tu es, pathologie ou pas
Tout a fait :)
Subohm a écrit
une pathologie est souvent destructrice en couple
Et tout pareil effectivement ça peut l'etre (j'ai connu ça)
Hors ligne
Dernière modification par Carambar (22 août 2021 à 07:39)
Hors ligne
LLoigor a écrit
cependant a écrit
quand tu rencontrera une personne avec laquelle ça colle vraiment, il n'aura pas besoin de cacher spécialement et elle t'aimera pour ce que tu es, pathologie ou pas
Tout a fait :)
Subohm a écrit
une pathologie est souvent destructrice en couple
Et tout pareil effectivement ça peut l'etre (j'ai connu ça)
Peut-être mais pas toujours. Tout dépend de la pathologie.
Si on part de ce principe on ne fait rien et on n’aura rien.
J’ai beaucoup entendu ce type de phrases, surtout de la part de psychiatres ou d’educateurs, qui certainement parlent d’expérience mais avec empirisme. Je n'y adhère pas car au fond personne ne nous connaît vraiment, encore moins le futur, mais tout le monde se permet chez les soignants de donner des conseils sur la manière de mener son couple.
Et ce sont les mêmes qui ne voudront pas t'expliquer ta pathologie, parcequ’en psychiatrie on ne met pas les gens dans des cases Monsieur, parceque ça peut changer, parceque sinon le malade va s'identifier à la maladie...bref.
Ça ne les regarde pas, qu'ils nous soignent convenablement pour commencer.
Devrions-nous comprendre que la pathologie (ou la prise de drogues, car on ne sait jamais à quel moment ça se confond) nous condamne à l’isolement ou la solitude ?
Ou bien alors à rester avec des personnes de notre niveau social, de ne jamais chercher à s’extraire ?
Je ne valide absolument pas.
Ça serait tellement décourageant.
Hors ligne
Carambar a écrit
Peut-être mais pas toujours. Tout dépend de la pathologie
Oui c'est bien pour ça que j'ai ecrit "ça peut".
Ce qui veux dire ce que ca veux dire, ça peux flinguer le couple comme ça peux ne pas le flinguer.
Quelque chose qui peux arriver ca veux pas dire toujours. Je vois même pas ou tu as pu comprendre cela.
Et les discours des psychiatres sur la vie privée des autre perso j'évite d'y prêter trop attention.
Je me fie a mon expérience et celle de mon entourage.
@ Subohm : a ta place moi je dirais rien tant que vous vous etes pas vu (sur les sites de rencontres personnes ne dit tout des le départ).
Tu trouveras un moyen de le dire le jour ou tu le sentira. Et si la personne ne l'accepte pas ben tampis pour elle
Dernière modification par LLoigor (22 août 2021 à 10:31)
Hors ligne
Subohm a écrit
Je suis perdu moi.
En psychiatrie j'ai été casé comme tox' à cause de mon TSO. Ça fait 4 ans que je n'ai rien touché...
Ben voilà, casé comme tox, ce qui ne veut pas dire grand chose. Déjà c’est stigmatisant, comme d'habitude.
Tox c’est une étiquette, un statut qui colle à la peau. C’est pas terrible comme qualificatif, on ne devrait pas se l’attribuer tant s’est péjoratif dans l’esprit des autres.
On est des usagers et on essaie de se respecter, les gens n’ont pas à nous traiter et nous-mêmes encore moins.
Malheureusement, en psychiatrie on ne voit pas souvent les choses comme cela, si on est usager c’est qu'on est malade. Et puisqu'on est malade on a besoin d'un traitement correcteur. A vie si possible.
C’est sûrement parfois complètement justifié mais aussi souvent guidé par des généralités ou des concepts obscurs.
Je ne voulais pas parler pas de maladies comme la bipolarité, la dépression ou la schizophrénie, ce sont de vraies maladies et il est important de les traiter tant leur impact peut être important en terme de santé ou d’années perdues.
Mais pour les opiacés, si tu as perdu le contrôle une fois et que tu es venu t'en plaindre c’est que tu es malade et tout un système va t'entourer subitement.
Poussé à ce stade, ça va au delà du principe de précaution, c’est de l’hygiénisme et on peut y perdre une forme de liberté.
De plus, on ne sait jamais à quel autre concept ça peut être corrélé.
Par contre, le raisonnement inverse est vrai aussi et la plupart du temps le corps médical cherche simplement à nous protéger de nous-mêmes, avec cependant parfois guère plus de motivation et d'intérêt qu’a le plombier à venir réparer une fuite un 15 août.
Donc c’est (très) subtil, c'est compliqué, ça dépend des cas.
Je ne veux pas parler de la substitution en elle-même, qui est certainement la meilleure chose à faire, mais de l’esprit inhérent à la psychiatrie hospitalière, d'une sorte d’acharnement parfois difficile à expliquer. C'est du moins de ce que j’en ai vu.
Je ne voulais pas te troubler mais te dire de toujours rester vigilant.
Tu as du temps devant toi, mets le à profit pour préparer ton avenir. C’est maintenant que tu es bien au chaud et décontracté qu'il faut bosser car personne ne le fera pour toi.
Essaie de faire les choses dans l’ordre, les unes après les autres, du plus simple au plus compliqué et je suis sûr au fond de moi que ça va s'arranger car tu es peut-être perdu mais au moins tu te poses des questions. C’est bon signe.
Bon, je crois que j’ai dérivé...
C’est Dimanche et j’ai un peu fait sujet libre comme sur Reddit, désolé.
Bon courage Subohm, ça va marcher pour toi, tu es bien entouré.
Hors ligne
Subohm a écrit
Carambar a écrit
Je ne voulais pas parler pas de maladies comme la bipolarité, la dépression ou la schizophrénie, ce sont de vraies maladies et il est important de les traiter tant leur impact peut être important en terme de santé ou d’années perdues.
Mais pour les opiacés, si tu as perdu le contrôle une fois et que tu es venu t'en plaindre c’est que tu es malade et tout un système va t'entourer subitement.
Poussé à ce stade, ça va au delà du principe de précaution, c’est de l’hygiénisme et on peut y perdre une forme de liberté.
De plus, on ne sait jamais à quel autre concept ça peut être corrélé.
Je ne voulais pas te troubler mais te dire de toujours rester vigilant.
Tu as du temps devant toi, mets le à profit pour préparer ton avenir. C’est maintenant que tu es bien au chaud et décontracté qu'il faut bosser car personne ne le fera pour toi.
Essaie de faire les choses dans l’ordre, les unes après les autres, du plus simple au plus compliqué et je suis sûr au fond de moi que ça va s'arranger car tu es peut-être perdu mais au moins tu te poses des questions. C’est bon signe.Alors pour commencer, je suis bipolaire type 2, médication à vie selon mon psychiatre.
Pour ce qui est du TSO, je n'ai pas dérapé niveau opiacés.
J'ai eu un kyste au coccyx, 2 opérations en anesthésie générale, donc morphine et oxycodone pendant presque 1 an.
Sauf que je suis parti bosser à 300km de chez moi un été, et les médecins n'ont pas fait de sevrage dégressif alors que j'avais une dose monstrueuse d'opiacés.
Ne me juge pas trop vite, j'arrive sur mes 27 ans, ok jsuis jeune, mais vu ma situation l'avenir sera: soit les alloc, soit le taf. Avec RQTH donc mi-temps thérapeutique.
Puis bon j'ai pas forcément besoin qu'on me dise quoi faire, surtout que ça n'a rien à voir avec le sujet de la discussion.
Sans vouloir t'offenser.
Tu ne me connais pas, tu ne peut pas me dire comment organiser ma vie, qui est déjà bien organisée.
Je n'ai plus 20 ans.
Mais bon tu prends le temps de me répondre, merci à toi.
Si j’ai été maladroit je m’en excuse.
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par Acid75 (06 septembre 2021 à 00:11)
Hors ligne
mais de l’esprit inhérent à la psychiatrie hospitalière, d'une sorte d’acharnement parfois difficile à expliquer. C'est du moins de ce que j’en ai vu.
Je crois que la psychiatrie, et surtout hospitaliere, est imprégnée du paradigme que le "fou" est fou dans toutes les dimensions et qu'il doit donc être reorienté vers un comportement rationnel par tous les moyens par ceux qui ne sont pas fous, c'est à dire les professionnels de la psychiatrie. Et dans ce sens TOUT le discours du fou n'a de pertinence que pour en definir son caractere pathologique. C'est peut être vrai du psychotique mais c'est souvent appliqué à toutes les pathologies, toxicomanie (y compris parfois simple consommation), depression , nevrose etc..
D'ailleurs ici la definition du fou est celui qui est soigné en psychiatrie, voir "Vol au dessus d'un nid de coucou".
https://www.ehealthme.com/drug-interact … /seroquel/
Spoiler
https://www.cairn.info/revue-hypotheses … ge-215.htm
Partant de l’étymologie grecque du terme de stigmate – le stigma étant la marque physique d’infamie –, le sociologue en propose une définition extensive [10]. Pour Goffman, le stigmate est ce qui, lors d’une interaction, affecte, en le discréditant, l’identité sociale d’un individu [11]
[11]Pour Goffman, tout membre d’une société est doté d’une identité…
. Innées ou acquises, monstruosités du corps, tares de caractère et caractéristiques tribales produiraient alors une frontière entre deux groupes, celui des stigmatisés et celui des normaux, et donneraient lieu, selon la nature du stigmate et le contexte de sa socialisation, à des itinéraires moraux distincts [12]. En observant in situ la production des rapports entre stigmatisés et normaux, il dresse des typologies de présentation de soi [13]
[13]C’est dans la même période que Goffman théorise ses métaphores…
, montrant ainsi que l’existence d’une différence distinctive et discréditante produit des stratégies de signes, de sens et d’actions qui ont des effets sur la position des stigmatisés dans la structure sociale [14]
[14]. Être ou devenir porteur d’un stigmate plus ou moins visible induit dans une société des réactions tantôt de rejet, parfois d’intégration et toujours d’adaptation. En cela, ce marqueur établit un être au monde et, pour cette raison, il est un objet pour le chercheur en sciences sociales.
Le livre Stigmate propose ainsi une vaste réflexion sur la définition de la norme, question éminente dans la société américaine de l’après-guerre dont témoigne la publication concomitante d’Outsiders (1963) de Howard Becker [15]
[15]H. S. Becker, Outsiders : études de sociologie de la déviance,…
. Ces ouvrages posent les premiers jalons d’une réflexion d’envergure sur le discrédit et la déviance comme qualifications socialement construites, c’est-à-dire des étiquettes dont il faut faire l’histoire pour comprendre les effets
Les politiques de stigmatisation : la production institutionnelle des catégories
Privilégiant une approche strictement interactionniste et postulant que le stigmate ne se dévoile qu’en situation, les politiques de la différence paraissent constituer chez Goffman un angle mort. Pourtant, les mesures législatives, institutionnelles ou administratives, renseignent aussi les mécanismes par lesquels certaines populations se trouvent qualifiées de « déviantes » [26]
[26]
. Si la question de la gestion institutionnelle de la déviance n’est pas directement perceptible dans Stigmate, elle occupait, deux ans plus tôt, lors de la parution d’Asiles, une place centrale dans l’analyse de la prise en charge des malades mentaux. Par ailleurs, pour les historiens, la mise en place de politiques de stigmatisation constitue un terrain d’observation essentiel et, en quelque sorte, le sommet visible de l’iceberg dans la production d’une norme de l’anormalité. Ce qui fait question ici, c’est donc un traitement de la question sociale par la discrimination, particulièrement étudié par toute une histoire de la pauvreté et de la délinquance [27]
[27]Dans le sillage des travaux précurseurs du sociologue Georg…
. C’est alors une histoire institutionnelle du stigmate qui est privilégiée, car les institutions – au sens classique d’organisation productrice de normes et/ou capable de les imposer [28] – laissent des traces et des archives. L’essentiel d’entre elles émanent d’institutions dominantes (justice, police, hôpital, école) et formulent des représentations auxquelles elles donnent une intensité plus ou moins performative [29].
Elles forgent des cadres et des supports matériels, des murs, des registres, des frontières qui contribuent à promouvoir ces normes et à les médiatiser [30], mais aussi à les mettre en scène et du coup à les transformer. Par ailleurs, ces institutions proposent, dans le même temps, des instruments pour mesurer la norme qu’elles définissent, évaluent et réactualisent en permanence. Les articles présentés dans ce dossier se fondent sur de telles archives : les plaintes enregistrées chez le commissaire de police pour dénoncer les prostituées du Palais-Royal, les notices nécrologiques des sœurs de la Charité ou encore les carnets enregistrant les punitions données aux vieux pensionnaires de maisons de retraite sont autant de traces matérielles d’administration de la norme et de la déviance.
Ce premier parti pris méthodologique, proche des analyses d’Howard Becker ou de celles de Norbert Elias dans les Logiques de l’exclusion, veut ainsi souligner que les groupes sociaux dominants créent le stigmate, en instituant des normes dont la transgression constitue le stigmate et en appliquant ces normes à certains individus et en les étiquetant comme déviants [31]
Ainsi l’article d’Arnaud Lestremeau s’attache à énoncer à travers les discours dominants de la société anglo-saxonne – du texte liturgique aux diplômes royaux en passant par les chroniques – les logiques de stéréotypisations négatives des Scandinaves au tournant de l’an mil. Clyde Plumauzille par le biais d’une étude de l’économie de la plainte, interroge les « manières de dire » le scandale de la prostitution par des riverains, véritables « entrepreneurs de morale » de leur quartier.
Par ailleurs, lire Goffman c’est renoncer à appliquer mécaniquement la notion de déviance à des groupes sociaux qui seraient prédisposés à subir les affres de l’ostracisme, de l’exclusion et de la marginalité. Trois pistes s’ouvrent alors pour redonner une dimension chronologique à la définition et à la perception d’un critère disqualifiant de distinction. La première est de s’interroger, à une période donnée, sur les producteurs de normes et de différences, d’ordre et de désordre, de stigmatisés et de normaux. Anne Jusseaume traite dans son article de la façon dont les attributs sociaux et les attentes morales des Filles de la Charité sont en apparence contradictoires, laissant penser qu’« être de condition » serait un handicap. Son analyse montre non seulement qu’il n’en est rien, mais surtout que cette injonction à la pauvreté a des explications institutionnelles. Elle rejoint l’analyse faite par Mathilde Rossigneux-Méheust, selon laquelle stigmatiser est une des stratégies institutionnelles pour asseoir une autorité, qu’elle soit spirituelle ou temporelle. La seconde piste est de voir ce qui contribue à rendre le stigmate visible dans l’espace social, c’est-à-dire matérialisé et reconnu de tous comme tel [32].
Cette étape est particulièrement délicate au regard des limites documentaires de l’historien. Arnaud Lestremau, dans son étude du stigmate ethnique en contexte médiéval, en souligne les apories. Enfin, l’enjeu d’une approche du stigmate par l’institution est de montrer qu’un marqueur discréditant a une histoire, une temporalité propre, dont il convient de révéler les évolutions et souligner les ruptures [33].
L’intérêt de cette démarche est donc de faire émerger des politiques de stigmatisation bornées dans le temps et dans l’espace, avec des groupes de stigmatisés définis par une pratique discursive permettant, par delà la notion de catégorie de la différence, d’analyser ce qui constitue l’écart à la norme, le tout sans plaquer nos catégories contemporaines de discrédit ou toute autre forme de naturalisation.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (06 septembre 2021 à 13:27)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
1
[ Forum ] Arrêt & Sevrage - Peur de la stigmatisation
|
3 | |
6 | ||
14 |