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La deuxième étape de sevrage est appelé le syndrome prolongé de sevrage post aigu (= PAWS). Au cours de cette étape, vous aurez moins de symptômes physiques, mais les symptômes de sevrage sont plus émotionnels et psychologiques. Le syndrome prolongé de sevrage se produit parce que la chimie de votre cerveau revient progressivement à la normale. Au fur et à mesure que votre cerveau améliore les niveaux de vos neurotransmetteurs il se produit des fluctuations autour du nouvel point d'équilibre qui provoquent les symptômes prolongés de sevrage (post aigus).
La plupart des consommateurs sevrés éprouvent des symptômes prolongés de sevrage (post aigus). Alors que dans la phase aiguë de sevrage chaque vécu est différent, en sevrage prolongé (post aigu) la plupart des gens éprouvent les mêmes symptômes.
Les symptômes prolongés de sevrage.
Les symptômes de sevrage post-aigus les plus courants sont :
Les sautes d'humeur
L' anxiété
L' irritabilité
La fatigue
Le sentiment d'une énergie variable
Un faible enthousiasme
Une concentration variable
Des troubles du sommeil
Le syndrome prolongé de sevrage est ressenti comme un parcours en montagnes russes. Au début, les symptômes vont changer de minute en minute et d'heure en heure.
Plus tard, avec la progression de la récupération ils vont disparaître pour quelques semaines ou quelques mois avant de revenir à nouveau. Au fur et à mesure que vous continuez à récupérer les périodes non symptomatiques seront plus en plus longues. Mais les « mauvaises périodes » peuvent être tout aussi intenses et durer tout aussi longtemps.
Chaque épisode de ce syndrome prolongé de sevrage dure généralement quelques jours. Une fois que vous aurez avancé dans la récupération depuis un certain temps, vous constaterez que chaque épisode dure généralement quelques jours.
Il n'y a pas de déclencheur évident dans la plupart des cas. Simplement, vous vous réveillez un jour en ressentant irritabilité et manque d'énergie. Si vous vous accrochez pendant quelques jours, les symptômes disparaîtront comme ils sont venus. Après un moment vous allez développer une confiance en votre guérison, malgré ce syndrome, parce que vous savez que chaque épisode est limitée dans le temps.
Le syndrome prolongé de sevrage dure généralement 2 ans. C'est l'une des choses les plus importantes que vous devez retenir. Si vous êtes partant pour relever ce défi, vous pourrez réussir. Mais si vous pensez que les symptômes ne seront présents que pendant quelques mois, alors vous serez pris au dépourvu, vous serez déçus, et vous serez plus susceptibles de rechuter.
Quelques pistes pour tenir le coup après un sevrage :
Comment survivre au syndrome prolongé de sevrage
Soyez patient. Vous ne pouvez pas accélérer la récupération. Mais vous pouvez lutter efficacement jour après jour. Si vous ressentez douloureusement les symptômes, ou si vous essayer de « passer en force », vous serez épuisé. Et quand vous serez épuisé, vous penserez à consommer pour vous échapper.
Les symptômes prolongés de sevrage sont un signe que votre cerveau récupère. Par conséquent, essayez de les supporter. Mais rappelez-vous que, même après un an, vous n'êtes encore peut être qu'à mi-chemin.
Aller avec le flux. Les symptômes de sevrage sont inconfortables. Mais plus vous y pensez, plus ils sembleront insupportables. Vous aurez beaucoup de bons jours au cours des deux prochaines années. Profitez-en. Vous aurez également beaucoup de mauvais jours. Pendant ces mauvais jours, n'essayez pas d'en faire trop. Prenez soin de vous, concentrez vous sur votre rétablissement, et vous passerez à travers.
Prenez soin de vous même. Donnez-vous beaucoup de petites pauses au cours des deux prochaines années. Dites-vous " ce que je fais, c'est assez". Prenez soin de vous. C'est ce que la plupart des toxicomanes ne savent pas faire, et c'est ce que vous devez savoir en matière de rétablissement. Le rétablissement est le contraire de la dépendance.
Parfois, vous aurez peu d'énergie et d'enthousiasme. Comprenez cela et ne vous surchargez pas. Donnez-vous la permission de vous concentrer sur votre rétablissement.
Le syndrome prolongé de sevrage peut être un élément déclencheur de la rechute. Vous pouvez vivre des semaines sans symptômes de sevrage, et puis un jour vous vous réveillerez et les symptômes vous frapperont comme une tonne de briques. Vous avez mal dormi. Vous êtes de mauvaise humeur. Votre niveau d'énergie est faible. Et si vous n'êtes pas prêt pour cela, si vous pensez que le sevrage ne dure que quelques mois, ou si vous pensez que, chez vous, le sevrage doit être différent et ne pas être aussi difficile, alors vous serez pris au dépourvu. Mais si vous savez à quoi vous attendre, vous pourrez réussir.
Être capable de se détendre vous aidera. Lorsque vous êtes tendu vous avez tendance à vous attarder sur vos symptômes et à les aggraver. Lorsque vous êtes détendu, il est plus facile de ne pas se laisser prendre par eux. Vous êtes moins réactifs à vos symptômes, ce qui signifie que vous êtes moins susceptibles de rechuter.
PAWS et Déprime
Clairement les caractéristiques habituelles du Syndrome prolongé de sevrage le situent dans la catégorie de la déprime et non de la dépression. Notamment son caractère fluctuant le rapproche singulièrement de la phase dépressive du deuil, dont il partage beaucoup de symptômes.
Il est donc logique que les anti-Dépresseurs (AD) ne soient pas efficaces sur ces symptômes.
Toutefois, comme dans le deuil il peut co-exister une dépression « vraie » qui demande alors un traitement spécifique. La gravité et le caractère permanent dans le temps du sentiment dépressif sont les meilleurs éléments d'appréciation.
Psychothérapies
Diverses psychothérapies ont été proposées et sont surtout centrées sur le risque de rechute. Là encore, au delà de l'efficacité sur la rechute (ce qui n'est pas rien), il n'y a pas de preuve évidente d'efficacité. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16408423
Toutefois les techniques de méditation de la pleine conscience ont été étendues à ce problème et semblent prometteuses. Personnellement (Prescipteur) ce serait plutot avec ces techniques que je souhaiterais mettre en place des groupes de prévention de la rechute. L'avantage est qu'elles ont un rôle éducatif qui s'applique aussi à l'anxiété au coping avec le stress etc.
http://www.mindfulrp.com/Research.html http://www.hindawi.com/journals/psychiatry/2014/692423/ http://focus.psychiatryonline.org/artic … leID=49314 http://books.google.fr/books?id=hbMWVCk … mp;f=false http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3972764/
Actions « de bon sens »
Voici par exemple ce que suggère http://www.uwhealth.org/healthfacts/psy … /7228.html
Connaître les symptômes et avoir un plan pour y faire face lorsqu'ils se produisent. Voici une liste d'idées qui peuvent aider.
Apprenez à connaître votre système de soutien. Il peut comprendre la famille, les amis, les conseillers, les fournisseurs de soins de santé, et votre groupe spirituel.
Restez en contact avec votre réseau de soutien.
Faire une routine quotidienne qui donne du temps pour le repos et la détente.
Essayez de mettre en place des routines qui favorisent le sommeil.
Ayez une alimentation équilibrée riche en fruits et légumes.
L'exercice peut aider à réduire le stress et augmenter votre énergie.
Offrez-vous à vous même patience et compréhension.
Prenez le temps de prendre soin de votre spiritualité et faites des choses qui vous apportent du confort.
Prenez soin de vous.
L'importance du bien être psychologique et social dans le maintien de l'abstinence a été montré notamment par :
http://www.oatc.ca/wp-content/uploads/2 … iction.pdf
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