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Dernière modification par bassindustries (14 novembre 2021 à 06:24)
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Les substances psychédéliques
Une diminution du flux sanguin vers le cortex cingulaire postérieur et le cortex préfrontal médian a été observée sous l'administration de psilocybine26. Une étude sur les effets du LSD a démontré que le médicament désynchronise l'activité cérébrale dans le réseau par défaut27.https://www.sciencesetavenir.fr/sante/c … fois_30425
Une dissolution de la conscience de soi
La conséquence est un problème de coordination entre différentes régions qui composent notamment le Réseau du mode par défaut (RMD). Ce réseau désigne les régions qui restent actives lorsque le cerveau ne "fait rien", que son attention n'est pas focalisée. "Les neurones qui travaillent habituellement ensemble se désynchronisent, détaille David Nutt. Un phénomène que nous avons corrélé à une dissolution de la conscience de soi déclarée par les participants." Un effet connu sous le terme de dissolution de l'ego qui correspond à la "sensation que vous êtes moins une entité singulière, plus mêlés aux autres et aux choses qui vous entourent", précise le scientifique. Cela suggère, selon les chercheurs, que ce réseau RMD - dont la fonction reste mystérieuse - pourrait être impliqué dans ce phénomène de conscience de soi. A noter que cette dissolution de l'ego peut intervenir indépendamment de toute hallucination. "Nos résultats suggèrent que cet effet accentue la profonde altération de l'état de conscience que les personnes décrivent lors d'une expérience sous LSD", ajoute Robin Carhart-Harris. Des effets que ces chercheurs avaient déjà entr'aperçu lors d'une étude qui montrait comment les champignons hallucinogènes pouvaient "hyperconnecter" le cerveau.
L'intérêt d'une telle expérience ? "Pour les neuroscientifiques, observer comment une drogue psychédélique comme le LSD altère l'état 'normal' du cerveau est une façon d'étudier la conscience comme phénomène biologique", explique au magazine Nature le Dr David Nutt. L'autre intérêt est de récolter les données les plus précises possibles afin de ré-envisager l'usage de cette drogue comme outil thérapeutique, en particulier dans "l'addiction et la dépression" explique David Nutt. Des recherches qui ont été nombreuses dans le domaine de la psychiatrie dès la production de cette substance en 1938 par le chimiste suisse Albert Hofmann et jusqu'à son interdiction dans les années 1960. Pour en savoir plus, vous pouvez relire notre petite histoire médicale et hallucinée du LSD.
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Baudroie a écrit
Bonjour,
Merci pour ton partage, en fait tu n'es pas du tout "folle" ^^ Si par ici on évoque beaucoup le côté récréatif, dans l a documentation scientifique, c'est bien une des conclusions qui revient : le fait que le LSD "éteigne le mode par défaut" et dans les hypothèses des chercheurs ce serait une des raisons pour laquelle c'est une substance tellement efficace pour guérir les addictions, les dépressions résistantes etc.
Je ne vais pas détailler davantage ici, ce serait long et sans doute mal résumé car je suis profane en la matière, mais si ça t'intéresse il y a des bouquins et des podcasts qui évoquent ça. Je viens justement de terminer "Les nouvelles Promesses des psychotropes" de Michael Pollan qui s'y penche (parmi d'autres sujets très riches).
J'ai découvert Michael Pollan et j'ai écouté tous les débats sur les psychedeliques et les neurosciences et comment on pouvait faire pour soigner ou du moins atténuer certaines maladies ... Et tout ceci est très intéréssant car durant mon premier trip c'est exactement de ce que j'ai ressenti et exactement l'intuition que j'avais eu ... :
La première fois que j’ai été sous lsd, j’ai ressenti pas mal de choses et j’ai eu l’intuition de beaucoup de choses … j’avais aussi le sentiment de comprendre les gens qui souffraient de troubles mentaux, qui avaient des hallucinations et ce genre de choses … j’avais aussi l’impression que sous lsd, on pouvait décupler ses capacités à apprendre beaucoup de choses beaucoup plus vite, avoir beaucoup d’empathie et que si tout le monde en prenait a très une dose, les gens pourraient être plus ouverts entre eux, plus s'apprécier, devenir de meilleurs citoyens et vivre en harmonie...
C’était il y a neuf mois à peu près … et depuis lors de mes autres trips ces impressions n’ont cessé d’évoluer…
Et hier soir je suis tombée sur une toutes ces vidéos qui parlaient des psychédéliques et de la neuroscience et comment certains patients pouvaient être mieux soignés avec les psychédéliques et ils décrivaient exactement tout ce que j’avais ressenti lors de mon premier trip … le « mode par défaut du cerveau », de pouvoir comprendre les personnes avec les troubles mentaux, devenir de meilleurs citoyens ... ça m'a vraiment frappé de comprendre et d'avoir ressenti tout ce qu'ils disaient.
J’ai toujours pensé que c’était un outils, si il est bien utilisé, qui pouvait améliorer et nous permettre de mieux vivre notre vie, quand tu es dans cet état de conscience modifiée, tu as plus de sentiments positifs, plus de joie et tu prends conscience justement qu’il faut dépasser ta propre personne, ne plus être égoïste et te mettre au service d’un collectif...
Aux États Unis, ça commence à être légalisé dans le cadre médical ... La FDA a accepté les tests en phase 3, d'ici quelques années, je suis certaine que ça va arriver en Europe et surtout en France ... et si je suis optimiste, je pense que certains centres pourraient être ouverts où des familles pourraient venir se détendre un week end sous psychedeliques ... il y a vraiment quelque chose à faire pour que les gens puissent vivre beaucoup mieux.
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[ Forum ] Actualité - LSD pour un reboot du cerveau
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