Sevrage et dependance

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L'astronaute homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Salut tout le monde ca fait bien longtemps que je ne suis pas venu faire un tour ici,

en effet, je viens de finir tout un traitement dans un centre pour les gens qui ont des problemes avec les drogues, je dis traitement mais ca n'a aucun rapport avec des medicaments, c'est plus un endroit pour apprendre a a vivre normalement sans drogues, en tout cas voila a peu pres 6 mois ou je n'ai toucher a aucune drogue ni alcool et je suis chez moi depuis plus de deux semaines deja et c'est assez dur, d'un cote j'ai envie d'en reprendre et d'un autre cote j'ai fais tout un travail la bas, je suis revenu un peu sur terre,
ma question est la suivante : la bas on nous a bourre le crane que quelqu'un ne dependant qui maintenant est devenu propre ne peut se permettre d'utiliser des drogues par ci par la prck il n'en est pas capable et c'est une question de temps pour qu'il retombe dans ses anciennes habitudes, qqn a t-il des choses a dire sur ce sujet?

Ca fait plaisir de vous revoir .

« Je sais que je ne sais rien. » – Socrate

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cependant
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L\'astronaute a écrit

la bas on nous a bourre le crane que quelqu'un ne dependant qui maintenant est devenu propre ne peut se permettre d'utiliser des drogues par ci par la prck il n'en est pas capable et c'est une question de temps pour qu'il retombe dans ses anciennes habitudes, qqn a t-il des choses a dire sur ce sujet?

Salut,

je crois que c'est une vraie question de fonds que tu poses ici.

J'ai été confrontée à maintes reprises à des personnes qui avaient intégré le discours "ancien" de l'addictologie pour lequel seule l'abstinence à vie était valable. Elles étaient persuadées qu'en tant qu'anciens "alcoolos", c'était impossible de reboire "raisonnablement", c'est à dire de gérer sa propre conso. Les médecins leur avaient dit que c'était une maladie à vie et puis c'est tout. Et que si jamais ils auraient retouché à l'alcool ça serait encore pire (prophétie auto-réalisatrice à mes yeux : comment mettre en place des stratégies de conso si du haut de l'autorité médicale on nous dit que c'est vainement impossible d'y essayer ???!).

Pourtant, j'ai rencontré d'autres personnes qui s'étant sevrés hors du cadre médical et sans avoir été imprégnées de ce discours, arrivaient, après des périodes de conso problématiques avec l'alcool (8.6 quotidiennes dès le réveil etc), à se limiter à une conso raisonnée (parfois en basculant les comportements compulsifs sur d'autres molécules...attention, l'addiction ça ne se resoud pas qu'au sevrage d'un produit...).

Après voilà, je trouve que l'enjeu est là. Sur le forum il y a plusieurs témoignages de personnes qui ont changé des pratiques addictives (avec des prods réputés pour être accrocheurs style came, crack, alcool etc) en consos maitrisées...

Je crois que ça ne se fait pas tout seul, l'addiction n'est pas juste la dépendance à un produit, il y a plusieurs facteurs qui interviennent. Si juste on s'arrête de consommer en laissant tout comme avant (sans changer à niveau psy, social, etc), à mon avis (et de ce que j'ai vu) c'est assez facile de donner raison aux médecins et de reprendre les mêmes comportements qu'avant...

Mais s'il y a eu un changement à un moment sur les facteurs qui ont amené à la conso problématique, ça se peut qu'un nouveau rapport au produit soit possible. Parfois ça passe par un accompagnement médical (j'ai eu des retours positifs sur le Baclofène par exemple), psy etc, parfois avec des changements de vie...

Perso donc je ne peux que te dire les différentes expériences autour de moi, avec l'alcool je garde un rapport distancé : j'ai des périodes de consos intenses (mais qu'au soir) et quotidiennes mais je déteste tellement la gueule de bois que je finis toujours par me calmer sans me forcer (juste ça me dégoute). C'est pour ça qu'on me disait, "tu ne peux pas comprendre, tu n'es pas addicte"...sauf qu'avec d'autres prods j'ai bien des comportements addictifs (mais non compulsifs, c'est vrai), bref, je pense que les médecins devraient remettre en question leurs positions manichéennes et leurs catégorisations à vie des comportements qui ne laissent pas d'agentivité aux personnes d'agir sur leur propre parcours.

Voilà, j'espère que tu auras des témoignages directs qui pourront t'éclairer...


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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L'astronaute homme
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Merci de ton message , tu touches exactements les points sensibles, mais je precise que ce ne sont pas que les medecins qui pensent ainsi mais des gens qui etaient dependant comme nous et qui en sont sortis et sont retombes pensant que cette fois sera differente et ont laisser par ecrit une preuve qu'il est mieux de s'abstenir completement, mais bon encore une fois comme tu dis ca depend des gens peut etre ces personnes la n'ont pas reussi mais d'autres oui.

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Bitatchu69 homme
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Oui, ça a été dit par cependant :

Le problème n'est pas tant l'arrêt du produit que le travail sur soi. Une introspection est nécessaire pour comprendre le pourquoi de notre compulsivité par rapport aux produits. Si tu te sens bien dans ta peau et dans ta vie, tu n'auras plus besoin de défonce ou alors ce sera un bonus. Mais souvent, oui, sans se comprendre totalement, la rechute est assurée. De toute façon tu feras tes expériences, essaie juste de faire une grosse introspection et de te connaître au mieux.

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L'astronaute homme
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La verite j'ai assez peur de retomber, me connaissant un peu mieux maintenant, je comprends que la vie me lasse pas mal et facilement je pourrais arriver a reprendre de maniere quotidienne pour ne pas ressentir justement le quotidien.

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L'astronaute homme
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Aussi ce qui me retient c'est la peur de ne redevenir un serviteur et de ne penser qu'a ca tout le temps, c'est ca un accro, c'est pas donne a tout le monde de profiter de temps en temps des drogues et de ne pas etre en attente toute la semaine pour enfin arriver au week end et se defoncer, ya plus que ca dans la tete pour les accros, enfin je parle pour moi, je pense que c'est ce qui se passerait si j'en reprenais, comment ca se passe chez les gens ici, ceux qui ont arreter une periode et qui ont decider d'en reprendre par ci par la, vous sentez vous quand meme serviteurs du produit, pensez vous a lui souvent?

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Faust08 homme
Pour vos défenses naturelles
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Après une longue pause de plusieurs mois (sur ce produit la), j'ai refais une session cocaine; j'ai consommer 1 grammes en environs 5,6 jours.

Le constat que j'ai fais par rapport à ton sujet, c'est que j'ai vraiment eu envie de continuer à consommer pendant le craving qui a duré environs 3 petits jours, ensuite, je pensais sporadiquement au produit mais sans en faire une maladie le reste de la semaine. Maintenant je n'y pense plus du tout, du moins, plus de manière *compulsive et addictive*.
J'aimerais bien me faire un petit plaisirs et j'y retournerais probablement, mais ce n'est ni maladif ni "pressant". Ça viendras quand ça viendra je ne suis pas pressé.

Je pense donc que recommencer une consommation est possible mais en mettant directement les points sur les i avec soit même (style pas consommer pendant 3,4 mois après s'être fait un petit plaisir). Tout ça en étant pas trop carré (style j'ai le droit une fois par mois) pour ne pas attendre impatiemment le moment T.

C'est mon retour d'expériences je ne sais pas si j'ai été très clair mais voilà mon ressentis.
Je tiens à préciser qu'à côté j'ai une addiction plutôt venere aux opiaces (fentanyl 120 microg/j). Ça peut peut être, ou pas influencer l'envie maladive de consommer un autre produit.

Aussi, j'ai toujours considéré la cocaïne comme un produit récréatif et non un produit de "soutient du quotidien". Ce qui peut être accentue ma facilité à m'en détacher lorsque j'y retourne. Ça ne serais probablement pas pareil avec tout autres opiacés? En tout cas à chaque rechute opiaces je reconssomais excessivement sauf stabilisation.

Bonne vie, Faust demon1

- J'me prépare à tout on sait pas de quoi sera fait le futur.
- Ouais, moi aussi j'suis survivaliste t'sais, j'ai 30 boîtes de sken sous l'matelas.

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L'astronaute homme
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Interessant, mais en effet si tu continues a consommer d'autres drogues pendant que tu fais la pause avec un produit specifique, ca m'a l'air different , moi la je suis en abstinence totale, je ne touche a rien depuis bientot 6 mois (J-3!!!) et de toucher a n'ikmporte quel produit me ramenerait a vivre dans un autre etat d'esprit.

« Je sais que je ne sais rien. » – Socrate

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L'astronaute homme
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He, salut tout le monde.

Essayons de faire un petit resume apres une grande periode ou je n'ai rien ecris.

Ma situation aujourd'hui est assez differente, je me sens moins ''dependant'', j'ai beacoup plus de conscience de ce que les drogues peuvent me faire, mais je n'arrive pas a m'en separer malgre tout.
J'ai un train de vie qui m'aide pas mal : travail, etudes universitaires (psychologie), famille (3 enfants et ma femme).

Concernant mes prises de drogues : [cannabis] quand j'en achete alors je fume 3-4 joints par jour pendant genre une semaine et apres je fais une pause de quelques jours et c'est reparti. [cocaine] ca m'arrive genre une fois par mois de me descendre un gramme.

Donc en fait ce n'est pas une utilisation catastrophique, ca va mieux voire beaucoup mieux que mes mauvaises periodes ou je n'etais meme pas conscient que j'avais un probleme et ou j'enchainais des sessions.

Le probleme c'est que ca me prend beacoup la tete et je me sens pas libre, ne parlons pas de la coke, meme si maintenant j'en prends plus rarement, mais a l'interieur de moi c'est comme une melodie quand j'y pense, ce produit est vraiment fort.
Et puis il y a ma jolie famille, j'ai vraiment failli divorcer et tout perdre, ce que je ne veux pas. Ma femme accepte a peu pres le cannabis prck elle voit que je ne deviens pas fou avec, mais la coke c'est autre chose, je perds le controle et le craving comme vous le savez engendre que j'enfile des lignes jusqu'a tout terminer et je fais ca a la maison donc pas tres joli joli a voir un gars qui s'enferme des heures dans les toilettes et qui ressort complementement demonte.

Je sais pas quoi vous dire, ca m'est difficile, par exemple la je sais que jeudi je recois ma paye et meme si la majorite de l'argent sera dispersee dans ce qu'il faut et non dans les drogues (anciennes periodes, sans parler de tous les emprunts et de la maison que j'ai vendue a cause de tout ca...) je pense quand meme a me laisser un peu de cote pour me faire un petit gramme de coke, mais j'en ai marre de decevoir ma femme et j'en ai marre de toujours vouloir des drogues.

A vous la parole.

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Rgs51 homme
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Bonjour l'Astronaute,

J'ai lu le fil de la discutions et tu ne dit pas quelle méthode tu as suivie pour qu'on te propose l'abstinence total ?!? Moi je connais un peu j'ai fais un séjour dans un centre qui appliquais la méthode Minnesota.
Bref parlons pas de moi !
Pour une personne qui se considère "addict" ou ayant des problèmes suites à ses conso de psychoactifs, l’abstinence total et ad vitam æternam et, selon moi une espérance que le corps médical s'est obstiné des dizaines d'années à proposer sans autres alternatives, un doux et "acceptable" remède, mais qui ne donne que très peu de résultat probants! 
Je suis un ancien consommateur d'opiacé/opioïde (uniquement agoniste, sauf ma période de 4 ans sous bupré, sinon depuis 2000 agoniste uniquement)
En descente de coke je m'autorise 40 à 60 mg de métha sans ensuite en vouloir de nouveau le lendemain ou plus tard ! Je me permet aussi de prendre 40 mg de métha et après 45 min à une heure, je vais me fumer un bon splif pour apprécier d'autant plus la monter d'opi !
Reconsommer suite à un servage ou autres, et le lot de la majorité des PUD, je pense que chacun à au fond de lui le début du commencement d'un comportement tant physique que mental, qui lui permettras de vivre en consommant en évitant, grâce à l'expérience et l’édification d'un nouveau mode de vie, d'une vision qui met les prods à leurs place et non les laisser prendre TOUTE la place !

Amicalement.

...je ne penserais rien, et l'amour infini me monteras dans l’âme !
A.Rimbaud

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Flodreamer homme
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Ton post est plein d’espoir. Mais j’ai des doutes que ce soit accessible pour tout un chacun

Dernière modification par filousky (09 août 2023 à  11:03)

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Rgs51 homme
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Salut Flodreamer,

Je pense que tu est dans le vrai quand tu doutes de l’accessibilité d'un arrêt (décidé et non imposé) des dérivés d’opium (végétal ou synthétique) puis d'une gestion "récréative" de cette même famille d'antalgique !
J'ai pris quotidiennement des opioïdes/opiacés sur une période allant de 1992 à 2021, mon mode de conso est l'IV.
Je ne pensais, ni n’envisagè même un instant de me passer de ces molécules et j'envisageais entre prendre au quotidien jusqu’à la fin de mes jours !
Puis je me suis sevré en aout 2021 seul, je suis passé de 80 mg/jour à rien en trente jours, je sais que c'est pas un protocole hospitalier ou autres, mais moi je suis souvent hors protocole !
Un cheminement de trente ans pour en arriver là, je ne suis pas plus heureux ni moins, mais je voulais témoigner que si moi j'ai pu le faire cela n'est pas impossible, ni bien sur recommandé, si, avec votre TSO, votre vie vous convient et vous rend heureux pourquoi s'en priver ?!

...je ne penserais rien, et l'amour infini me monteras dans l’âme !
A.Rimbaud

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bdm1978 homme
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salut a tous!!!!!

il est très difficile je pense d'avoir été accro, consommer plus ou moins en grande quantité tout les jours et se dire que "maintenant je consommerait uniquement le week end ou un week end sur deux etc..." il y aura toujours cette phrase qui va nous tourner en boucle dans la tête qui dira "tu te rappel quand tu était perché comme c'était bien etc..."

j'étais amoureux de la weed pendant 17 ans, j'y pensait quasiment tout les jours (quelle graines je vais acheter pour mes prochaines cultures etc...) mais j'ai du arrêter parce que j'ai vécu une sorte de submersion (comme si les effets montait sans s’arrêter, j'étais très pâle, les jambes en coton, j'ai du luter contre moi même pour ne pas tomer dans les pommes et j'avais l'impression que mon cœur était a deux doigts de lâcher tellement il battait fort et vite) qui m'a pas mal choquer et qui m'a fait comprendre qu'il était temps d’arrêter (j'ai quand même refumer quelques jours après  mais l'accoutumance que j'avais avait disparu et au bout de 4 ou 5 lattes sur mon cône j'ai senti les effets décrit plus haut revenir) je n'ai pas eu d'autres choix que d’arrêter...

le 23 septembre sa fera 2 ans que j'ai balancer mes plants et j'ai de temps en temps cette voix qui me dit: tu te rappel quand tu fumais etc...

contrôler sa conso,  il y a toujours un moment plus ou moins long ou on en veut un peu plus et arrêter pour de bon et faire une pause c'est pas pareil

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L'astronaute homme
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Vraiment dur de changer de comportement et de voir l'utilisation des drogues comme une possibilite de s'amuser un peu par ci par la, surtout si pendant longtemps on a pris l'habitude d'en prendre a tout va.
Dans ma tete je me dis toujours de nouveau que cette fois si j'achete quelquechose j'en prendrais de maniere disciplinaire mais dans la realite ce n'est pas ce qui se passe.
Exemple : j'ai deja eu des periodes ou je fumais la beuh avec des vaporisateurs mais ca fait longtemps que j'etais repasser aux joints. Ces derniers jours je me suis dit allez je repasse au vaporistaeur jen ai marre de fumer et je pourrais mieux gerer mon utilisation mais ce n'est pas le cas, j'en prends meme plus avec le vapo jusqu'a que ca me soule et que je n'ai plus d'interet a continuer mais je le fais quand meme, je n'arrive pas a me poser et laisser mon vapo tranquille jusqu'au soir, il faut que j'en prenne tout le temps bien qu'au fond de moi je ne veux pas. Et je parle que du cannabis prck la coke c'est deja autre chose quand je commence ca prend le dessus sur moi et je perds mon libre arbitre.

« Je sais que je ne sais rien. » – Socrate

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Monsieur Grossier homme
Banni
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Salut L'Astro,

Tes derniers messages me rassurent. Car lire au début du thread "Salut les gens, j'ai passé 6 mois à rien consommer, je suis sorti du programme y a 2 semaines et je me demande si une conso raisonnable est possible...", ben ça partait quand même très mal...

J'ai l'impression que chez les ex-toxs trouver le juste milieu est difficile. Je pense d'ailleurs que c'est pour ça que le discours "seule l'abstinence fonctionne" est encore aussi présent : il faut un discours simple, qui ne laisse pas de place à l'interprétation ou à la demi-mesure.

De ce que j'ai pu lire et constater d'expérience : un ancien accro au cannabis (par exemple) pourta très bien vivre sans. Mais s'il achète 10 grammes, il tombera le tout assez vite, sans laisser un jour où il ne consomme pas. 
Donc la rechute est en fait très simple. Et trouver un véritable équilibre prend beaucoup de temps.

Perso j'ai arrêté de consommer pas mal de prods car dès que j'en avais un peu je pensais la consommation comme un problème : c'était pas du fun futur, provisoire, mais un problème d'addiction potentiel, qui me prenait la tête au présent. Devant mon incapacité à retrouver une relation apaisée, non culpabilisante avec certains prods, j'ai préféré lâcher l'affaire.

Dernière modification par filousky (20 septembre 2023 à  09:32)

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L'astronaute homme
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Ouah enorme ce que tu viens de dire, je me trouve exactement dans cette situation, je me porte bien sans les drogues, le probleme c'est que quand l'envie vient j'ai les yeux plus gros que le ventre et j'achete genre 20 gramme de cannabis et op en une semaine tout est fini, et meme si je distribue un peu a des potes en galeres je fume quand meme beacoup et ce malgre mon train de vie j'ai des moments vides et donc je fume et je fume et ca ne me fais plus rien a la fin, la je vais faire une pause vu que je nai plus dargent et je sais qu'a chaque fois que je fais une pause je me sens beacoup mieux, je revis, mais pas longtemps apres l'envie revient et au lieu de me faire juste un joint faut toujours que je m'achete une quantite et impossible a gerer si yen a la maison.  ,


''De ce que j'ai pu lire et constater d'expérience : un ancien accro au cannabis (par exemple) pourta très bien vivre sans. Mais s'il achète 10 grammes, il tombera le tout assez vite, sans laisser un jour où il ne consomme pas.'' Exactement!

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L'astronaute homme
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Salut, je viens de sortir d'un rdv chez un psychiatre addictologue, mais il ma dit quil ne peut rien faire pour moi, il n'y a pas de substituts pour la coke et la beuh, je lui ai dis que jai vu des recherches sur le fait que la ritaline pourrait aider mais il ma dit meme pas en reve cava juste me rajouter une addiction et me rendre nerveux, donc seule solution se prendre en main et se faire suivre psychologiquement.

Un peu degouter mais bon faut accepter la verite, et jai pas les nerfs de chercher un autre medecin pour lui soutirer des medicaments qui finiront juste par empirer mon addiction.

Le sevrage cest pas facile mais ca en vaut tellement la chandelle, de pouvoir etre libre de tous ces produits et profiter de la vie telle qu'elle est.

« Je sais que je ne sais rien. » – Socrate

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Monsieur Grossier homme
Banni
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Salut,

Y a pas vraiment besoin de médicament pour arrêter la beuh.

Dans certains cas extrêmes les médecins filent des benzos pour calmer les angoisses/insomnies mais c'est à double-tranchant, certains finissant juste avec une addiction supplémentaire.
Essaie de faire une transition avec le CBD : tu gardes le goût, ça pose un peu avant de dormir, faut juste faire le deuil de la défonce du soir.

La coke je connais pas mais c'est réputé être bien dur à arrêter, justement parce qu'il n'y a pas de substitut potable. Et là-dessus j'ai tout lu, tout entendu : le passage à la ritaline, les benzos pour calmer le craving, le cannabis bien sûr...
Y a quelques jours j'ai pris un type en stop qui a calmé le craving grâce à la méthadone, et pour qui ça a marché. Bon, après il a du décrocher de la méthadone, mais d'après lui elle l'a bien aidé.

Hésite pas à consulter plusieurs addictos pour la coke car y a pas de protocole comme on peut en avoir pour les opiacés, les benzos, l'alcool... Chacun sa technique, ses succès et ses échecs.

En tout cas, ne sous-estime pas l'aide que peut apporter le sport dans l'arrêt d'un produit.
Je fais entre 100 et 300km à vélo chaque semaine (pour aller au taf depuis que j'ai niqué ma voiture à cause d'un excès de méthadone...voiture que je me presse pas de réparer du coup) et ça m'aide vraiment beaucoup pour baisser rapidement la métha, arrêter la clope et tous les trucs que je prends pour dormir. C'est vraiment un putain d'afflux d'endorphines, et de la dopamine en barre.
Et se sentir dans un corps puissant, c'est la base de la base de l'ego boost punk1
Bref, à ne pas négliger.

Dernière modification par filousky (20 septembre 2023 à  09:33)

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prescripteur homme
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champi vert84champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, Nacetylcysteine (le Mucomyst) semble avoir un potentiel therapeutique. Et n'a pas trop d'effets secondaires.

https://ichgcp.net/fr/clinical-trials-r … CT03423667

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Plotchiplocth homme
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L\'astronaute a écrit

je lui ai dis que jai vu des recherches sur le fait que la ritaline pourrait aider mais il ma dit meme pas en reve

je viens d'en avoir en prescription.... au pretexte de tdah. j'ai forcé juste un peu le trait pendant l'entretien diagnostic (devait y avoir un fond quand meme smile), avec pour souhait de substituer aux amphets quand je conduis (controles salivaires routiers)
faut tomber sur l'addicto qui est pret à cela, et ca court pas les rues non plus. celui que je vois est un peu inhabituel, dans le sens ou il me prescris de la morphine en tso.
le mucomyst je trouve marche un peu, et en plus ca coute pas cher, en acces libre, et sans risque majeur lié à la consommation


Monsieur Grossier a écrit

calmé le craving grâce à la méthadone

plusieurs personnes ont témoigné de cela ici, certains de mes proches sont substitués avec la methadone (conso hero), qui a eu une action forte sur leur conso de crack, et c'etait leur souhait de baisser/stopper leur conso de crack.

Monsieur Grossier a écrit

Y a pas vraiment besoin de médicament pour arrêter la beuh.

vite dit. (et hyper normatif... faut imaginer l'effet de cette phrase sur quelqu'un qui arrive pas, de quoi se sentir un peu comme une merde. bref...) je pense que ca depend surtout des personnes, de la fonction que tu lui as construite. on tisse des relations très différentes avec les produits psychoactifs, et la ou pour certains l'arret est sans difficultés pour d'autres c'est moins simple voir pas réalisable. dans mon experience, le cbd est un subtitut qui marche, à ma grande surprise, puisque que j'ai fais ce switch après 25 années à fumer plusieurs grammes de canna par jour


Analyse à distance-recherche DigiTraj
"Needles protect the neon logos from pigeon shit", Sleaford Mods

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Plotchiplocth homme
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champi vert21champijaune0cxhampi rouge0
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Monsieur Grossier a écrit

Je pense d'ailleurs que c'est pour ça que le discours "seule l'abstinence fonctionne" est encore aussi présent : il faut un discours simple, qui ne laisse pas de place à l'interprétation ou à la demi-mesure.

je crois pas que ce soit pour ca.... ou en tout cas c'est sur que ce n'est pas la raison principale, le fond de stigmatisation est bien là. faut pas oublier quelle est notre culture des substances psychoactives

pourtant des etudes de suivis de personnes consommant de la cocaine montrent que de nombreuses personnes arrive à reconsommer des quantités raisonnables (qui leur conviennent) après des périodes de difficultés avec des consommations très importantes (qui ne leur convenaient pas)

"seule l'abstinence fonctionne": cette phrase et cette idée, encore très présente dans nos sociétés, sert à donner la norme, à dire de quel côté de la ligne qui separe les etres humains en deux groupes tu vas te trouver. Ceux qui peuvent faire sans... et ceux qui peuvent pas. Elle sert ainsi à étiqueter ceux qui ne peuvent pas, pour qui alors on a un terme special pour les designer: les alcooliques/toxicomanes/addict/dépendants/etc

répétée comme une sorte de proverbe/mantra, elle participe à nous éduquer à cette réalité normative, nous l'inculquer: on se la refile d'humains en humains, ainsi chacun connait la norme, et sait de quel coté de celle ci il se trouve. elle permet de savoir qui il ne faut pas etre. bref, c'est un "rouage" du processus de stigmatisation. car bien sur, si tu es du mauvais coté de la ligne (tu sais que c'est le mauvais coté quand c'est ceux qui sont du bon coté qui ont un terme pour te designer, alors que toi tu n'en as pas pour les designer: ils sont juste normaux. sic), il existe tout un tas de stéréotypes négatifs qui vont s'appliquer à toi, et cela se fait à la fois par les autres (normaux) qui te réduisent souvent aux stereotypes négatifs qu'ils connaissent, qu'ils ont appris (grace à des petits proverbes du genre de celui ci).

le plus fourbe, c'est que quelque part, comme on les connait aussi ces stereotypes négatifs car on les a appris, quand tu es du mauvais côté de la ligne, tu te mets à croire que tu vas devenir comme ces stéréotypes.... et ca se produit. c'est l'autostigmatisation. en bref, on a tendance a devenir ce qu'on a appris qu'il fallait devenir. les voies se referment, et ta trajectoire tend à se rapprocher de celle stéréotypé par ta propre action. c'est pour ca que c'est compliqué à déconstruire, car tu te retrouves à être le premier acteur de ce renfermement vers la trajectoire d'usage stéréotypée négativement malgré toi, juste parce que tu l'as appris et que toute la société te le réapprend en permanence. c'est un effet culturel... mais qui créé des prophéties autoréalisatrices.

imaginer d'autres trajectoires et les éprouver, ca m'a demandé un enorme travail de prise de conscience de tout ca, de réussir à refuser les poncifs du genre "seule l'abstinence fonctionne" et son message normatif implicite "tu ne dois pas consommer". Déconstruire les stéréotypes négatifs, comprendre leur fonction repoussoir, s'en échapper et suivre d'autres trajectoires d'usages et de vie. et en même temps etre en plein dedans. c'est un long chemin jamais fini de se repenser avec tout cela pour faire autrement

donc la premiere fonction de cette petite phrase est normative: elle permet d'identifier et de séparer ceux qu'il faut être de ceux qu'il ne faut pas être, elle fixe une norme et permet par sa transmission de personne à personne son apprentissage et son intégration par toutes les personnes qui composent la société: "tu ne dois pas consommer: et pour cela tu ne dois pas consommer car toi tu n'es pas capable de consommer"... tu es dépendant donc tu ne dois pas consommer: la violence du principe, tu as besoin de quelque chose donc il ne faut pas que tu y accèdes

ouaip, un rouage normatif essentiel de la stigmatisation ... je rentre pas dans le fond judéo-chrétien "le plaisir est coupable", ca deviendrait trop lourd AMHA

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Bonjour, pour prendre un exemple concret j'ai connu la période où le dogme de l'abstinence obligatoire à l'alcool n'etait même pas discuté. L'alcoolique etait un etre faible qui ne pouvait pas s'empecher de deraper s'il prenait la moindre goutte d'alcool. Même si ce paradigme reste present chez beaucoup d'alcoologues ce n'est plus la position des pouvoirs publics. Voir ce texte menant de la MILDECA.
dont certains attendus vont plaire à Plotch).

https://www.drogues.gouv.fr/la-reductio … tervention

C'est d'ailleurs une lecture courageuse du rapport de l'INSERM qui reste  marqué par le dogme de l'abstinence, tout en concédant une place pour la RDRD.

https://www.inserm.fr/wp-content/upload … nthese.pdf

Je pense que ces principes peuvent s'appliquer à la consommation de cocaine. Je rappelle aussi que la consommation de feuilles de coca est autorisée dans de nombreux pays d'Amerique du Sud. Pourquoi pas un chewing gum "coca light" ?

https://www.upi.com/Archives/1983/12/08 … 439707600/



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Plotchiplocth a écrit

Monsieur Grossier a écrit

Y a pas vraiment besoin de médicament pour arrêter la beuh.

vite dit. (et hyper normatif... faut imaginer l'effet de cette phrase sur quelqu'un qui arrive pas, de quoi se sentir un peu comme une merde. bref...) je pense que ca depend surtout des personnes, de la fonction que tu lui as construite. on tisse des relations très différentes avec les produits psychoactifs, et la ou pour certains l'arret est sans difficultés pour d'autres c'est moins simple voir pas réalisable. dans mon experience, le cbd est un subtitut qui marche, à ma grande surprise, puisque que j'ai fais ce switch après 25 années à fumer plusieurs grammes de canna par jour

Moui, on parle juste d'une des drogues les plus faciles à arrêter pour l'immense majorité des gens.
Pas de danger à l'arrêt brutal comme peut y avoir avec l'alcool, les benzos, les opiacés... De l'avis général le sevrage est moins difficile qu'avec la clope.
J'ai connu des gens qui pensaient ne jamais pouvoir arrêter la weed, qui pensaient avoir impérativement besoin d'un truc pour calmer leurs angoisses/insomnies à l'arrêt, qui l'ont pas eu et se sont rendus compte assez rapidement que c'était quelques jours/nuits un peu difficiles à passer. D'autres ont plongé dans les benzos assez rapidement, et ont ensuite estimé qu'il aurait été préférable de faire sans.

Bref, je vais pas nier qu'il existe des cas hardcore de dépendance au cannabis, qui nécessitent une prise en charge spécifique (à mon sens plus dans le sens d'une aide psychologique et d'une mise à l'écart provisoire du milieu social, éventuellement une aide médicamenteuse mais bien encadrée pour éviter de basculer dans une dépendance plus grave encore), mais de mon expérience et de l'avis de pas mal, le sevrage du cannabis c'est du pipi de chat.
Après je conçois tout à fait que pour quelqu'un qui ne connaît que la dépendance au cannabis, l'arrêt fasse peur, voire très peur.

Quant à ton long message sur l'abstinence, y a certes l'idée sous-jacente de (certains) médecins que "rien consommer c'est mieux". Mais je le vois surtout comme la nécessité pour le corps médical de porter un message simple. Parce que ce serait mentir que de dire que c'est pas casse-gueule pour un ancien addict de reconsommer (faut que ça aille bien dans la vie etc). Y en a qui arrivent, d'autres qui replongent (après, l'addiction peut être bien vécue par l'usager, ça existe aussi).

C'est comme les messages comme quoi la femme enceinte doit pas boire. Dans les faits c'est pas un demi de temps à autre pendant la grossesse qui va faire accoucher d'un débile. Mais si on commence à dire que boire un peu c'est ok, faut préciser les quantités, la fréquence, préciser que ça dépend de la tolérance de chacune, partir du principe que certaines femmes enceintes vont avoir une interprétation assez extensive du message donc... conclusion : c'est plus simple de dire "pas consommer".
Ben pour les toxs c'est pareil : y aura toujours le contre-exemple parfait du gars qui gère correctement sa conso de coke/crack/héro, mais quand tu portes un message large faut qu'il soit simple, sans interprétation possible.

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C'est comme les messages comme quoi la femme enceinte doit pas boire. Dans les faits c'est pas un demi de temps à autre pendant la grossesse qui va faire accoucher d'un débile. Mais si on commence à dire que boire un peu c'est ok, faut préciser les quantités, la fréquence, préciser que ça dépend de la tolérance de chacune, partir du principe que certaines femmes enceintes vont avoir une interprétation assez extensive du message donc... conclusion : c'est plus simple de dire "pas consommer".
Ben pour les toxs c'est pareil : y aura toujours le contre-exemple parfait du gars qui gère correctement sa conso de coke/crack/héro, mais quand tu portes un message large faut qu'il soit simple, sans interprétation possible.

Oui c'est simple et ça ne touche qu'une minorité deja peu ou prou prête à arrêter. Pour l'alcool , comme le souligne le texte cité plus haut de la MILDECA ça permet de toucher et de prendre en charge beaucoup plus de personnes avec un trouble de l'usage d'alcool. Et chacun sait qu'en France ils sont nombreux (estimé à 10% de la population adulte environ). C'est donc un progrès qu'on ne se contente pas de se satisfaire de quelques milliers de nouveaux abstinents mais qu'on essaie de reduire les risques et les dommages pour des millions !

D'après cet article de 2008 (qui montre la pensée à cette epoque) il y aurait par an 100 000 nouveaux consultants en alcoologie avec une efficacité de l'ordre de 30%, soit 30 000 personnes abstinentes à 1 an.
https://www.cite-sciences.fr/archives/s … index.html
Alors que Santé Publique France estime le nombre d'adultes depassant les chiffres "de sécurité" à 23% soit environ 8 millions.

https://www.santepubliquefrance.fr/les- … -etes-vous

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Monsieur Grossier a écrit

mais quand tu portes un message large faut qu'il soit simple, sans interprétation possible.

c'est bien le problème, cette "fiction"... si mon explication n'était pas claire, je te propose celle d'un chercheur sur laquelle elle s'appuyait, qui le  sera peut-etre (surement) plus
https://www.cairn.info/se-doper-pour-tr … cas%20peut


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Monsieur Grossier a écrit

Ben pour les toxs c'est pareil : y aura toujours le contre-exemple parfait du gars qui gère correctement sa conso de coke/crack/héro, mais quand tu portes un message large faut qu'il soit simple, sans interprétation possible.

Et en passant, merci pour le morceau de stéréotype stigmatisant


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Bonjour, la citation de Plotch n'est pas disponible gratuitement mais voici un diaporama sur le sujet ainsi qu'une interview de Mr Watel l'auteur cité par Plotch

https://www.grea.ch/sites/default/files … iwatel.pdf



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Bonjour, il est important de comprendre que la personne est quelqu'un de complexe, qu'il soit PUD ou non. Même  les animaux sont complexes. S'ils ont des comportements collectifs descriptibles par la statistique, un animal donné  peut avoir un comportement "aberrant", y compris même un insecte.

Concernant l'addiction,  chaque personne  va reagir de façon personnelle et complexe à son environnement physique et humain. Certains beneficieront d'idées simples et d'autres auront besoin d'une prise en compte du complexe.
Mais quand on voit la proportion de troubles de l'usage des psychotropes (y compris alcool et tabac) et sa relative constance dans le temps on peut se dire que la communication (souvent simpliste) des pouvoirs publics est inefficace et c'est ce que disent la plupart des experts sur la "lutte contre la drogue".
C'est que simplifier abusivement  un probleme complexe conduit le plus souvent à d'autres problemes. Ainsi prôner l'abstinence à tout prix a écarté 99% des alcooliques du systeme de soins, en les laissant sans ressource de RdR. Heureusement pour l'alcool la situation commence à s'améliorer avec l'avénement d'une pensée complexe, d'une prise en charge individualisée, avec ou sans consommation..
Donc la pensée "simple", sans interprétation possible, ne satisfait que celui qui la défend (biais de confirmation, "pouvoir medical" etc..) mais ne rend que rarement service à ceux qui la subissent.

https://laboutique.edpsciences.fr/produ … complexite

https://hal.science/hal-03655949/document


https://www.complexite.eu/Simplificatio … xite.V.htm

https://philosciences.com/philosophie-e … complexite

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Plotchiplocth a écrit

Monsieur Grossier a écrit

Ben pour les toxs c'est pareil : y aura toujours le contre-exemple parfait du gars qui gère correctement sa conso de coke/crack/héro, mais quand tu portes un message large faut qu'il soit simple, sans interprétation possible.

Et en passant, merci pour le morceau de stéréotype stigmatisant

C'est le terme "tox" qui te gêne ? Je me définis moi-même comme tox. Un peu comme des homos se qualifieraient eux-mêmes de pédés. Navré que ça te fasse chier, mais je continuerai.

Prescripteur, merci pour les liens et la vidéo, j'irai lire/regarder tout ça.

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Plotchiplocth a écrit

Monsieur Grossier a écrit

Ben pour les toxs c'est pareil : y aura toujours le contre-exemple parfait du gars qui gère correctement sa conso de coke/crack/héro, mais quand tu portes un message large faut qu'il soit simple, sans interprétation possible.

Et en passant, merci pour le morceau de stéréotype stigmatisant

Si c'est le terme tox qui te gêne, sache que je me définis moi-même comme tox. Si c'est le fait qu'il est difficile pour un tox de retrouver une relation apaisée avec un prod, alors ouvre les yeux.

Prescripteur, merci pour les liens et la vidéo, j'irai voir ça.

Et si je comprends le caractère excluant qu'a pu et peut encore avoir l'invitation à l'abstinence... Ben sachez que mon géniteur a été au début de sa prise en charge pour alcoolisme, été "rassuré" par un addicto qui lui a dit qu'il n'avait pas besoin d'être abstinent. Donc après chaque cure, il a replongé. Pas grave me direz-vous, ça fait partie du processus.
Sauf que lui n'en a jamais rien tiré, et à la fin il avait l'impression de faire le job en prenant quelques anxios, son AD, son baclofène et ses bouteilles en retour de cure. Jusqu'à devenir le parfait hybride entre un tas de merde et un ectoplasme ne méritant pas le nom de père.
J'aurais aimé que cet addicto lui parle d'abord d'abstinence, puis dans un second temps, si les choses allaient bien, de reprise de conso, "en conscience".
Donc ouais, l'alcool et l'abstinence, c'est assez touchy chez moi.
Le coup du tox qu'on doit sacrifier sur l'autel du bien-être de la société, c'est une belle saloperie. Mais le coup du tox pauvre victime dont seule l'expérience vaut, au détriment de ses proches et de la société, c'en est une autre.

Dernière modification par Monsieur Grossier (20 septembre 2023 à  20:37)

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