[ Gérer sa consommation ]

Bilan après mes 3 premiers mois de conso

glob44 a écrit

Bonsoir à tous, j'ai 19 ans et cela fait 3 mois que je consomme de l'hero en sniff de manière occasionnelle.

Si j'ouvre cette discussion c'est parce que j'aimerai faire un point sur ma conso depuis 3 mois.

Alors voilà, je suis assez fière de moi en réalité car depuis que j'ai commencé, rien a dérapé, je considère que je gère plutôt bien ma conso, j'ai consommé environ 7 fois depuis ma première prise. Rien a changé dans ma vie, je vis toujours la vie que j'avais avant ma conso. Néanmoins, je sens que mon rapport au produit se dégrade un peu, c'est à dire que j'ai tendances à y penser un peu plus souvent que lorsque j'ai commencé à consommer.

J'y pense pas tout les jours non plus mais surtout le week-end, j'ai l'impression d'avoir besoin de consommer lorsque je suis en week-end et que je ne vais plus en cours. Je dis pas que c'est dramatique hein loin de là mais je sens que l'envie de consommer en week-end occupe pas mal mes pensées ces derniers temps.

Par contre, j'ai toujours gardé les mêmes dosages à chaque fois que j'en ai pris, et à chaque fois, ma satisfaction était toujours la même. Je n'ai pas eu besoin d'augmenter les dosages pour ressentir la même chose. C'est plutôt un bon point je pense.

Enfin bref, je penses que je vais faire une pause et ne plus consommer pendant 6 mois. Je penses que je vais essayer de consommer de cette manière. Prendre de l'hero de manière occasionnelle pendant 3-4 mois, puis fait une pause de 6 mois à chaque fois. Cela peut être une façon pour moi de bien réussir à gérer cette conso.

Je reposterai un message sur le forum lorsque je reprendrai ma conso

Merci de m'avoir lu et merci à ceux qui m'ont apporté de l'aide lorsque j'avais des questions sur le produit. a+

Tu fais bien. Je ne consomme pas d'héroïne. Mais à ce que je vois la dépendance s'installe avant même de crier gare. C'est en partie au départ, une dépendance psychologique, l'attrait face au produit, le fait d'y penser et on se dit que boh on peut gérer et y en a qui tapent leur première crise de manque sans comprendre comment ni pourquoi. C'est un méchant ami, l'héroïne. Un ami toxique.

Elle représente une forme de dégoût au sens premier du terme pour ceux qui ne la consomment pas, mais je m'imagine si j'en consommais. Je suis d'une vulnérabilité et naïveté. J'en viens même à croire que je ne peux plus vivre sans ma compagne toxique, la cigarette. Elle ne ruine pas ma vie, elle non plus, elle ne ruine rien, j'ai toujours ma dignité et mes liens sociaux, avec ou sans elle, ma vie reste la même. Mais pour autant, elle m'accompagne toujours sans que je sache pourquoi et je m'aperçois qu'elle me manque même quand je ne veux plus d'elle, et ce n'est qu'une putain de cigarette, me dira tu, je ne la compare pas à de l'héroïne bien entendu mais je vois là le même cycle se présenter psychologiquement dans l'esprit d'un consommateur de quel drogue que ce soit, une forme de relativisation comme pour se rassurer tout un chacun "Mais tu vois je fume et / ou je me drogue mais c'est pas beaucoup comparé à d'autres". Dans la mesure où une drogue s'installe dans notre quotidien, de façon festive ou non, c'est que c'est une accompagnatrice, un repère, une relation, un souvenir, une aventure de notre vie. A nous d'en décider si nous voulons la larguer ou non.

Et puis ça veut dire qu'on l'aime aussi. C'est un peu comme d'avoir honte d'avouer des sentiments inavoués.

Si tu es une consommatrice occasionnel, fais en sorte que ça en reste là, simplement. Ne la laisse pas entrer dans ta vie, cette si méchante séductrice. Il n'y a que toi qui l'aime, ta drogue. Si la drogue nous aimait, je doute qu'on serait la à essayer de se conforter à avoir baissé sa conso, ou même juste stagner. A quoi bon d'ailleurs, puisque chacun rêve de pouvoir s'en détacher pour être heureux. J'espère vraiment que tu continueras sur cette lancée. Mais je sens un début de dépendance psychologique, quand on essaie déjà de réfléchir sur sa conso, de sauto rassurer de pas trop en prendre, d'y penser mais pas tant que ça, finalement.. C'est surtout, de mon point de vue que ça annonce un tout début, un éventuel début de dépendance psychologique. Quand on s'en fout totalement, on n'y pense pas, on ne pense pas au temps qui passe, depuis quand, pourquoi on consomme.

C'est pour ça que, de mon point de vue de personne sobre, juste à fumer des clopes, je te dis de faire attention à toi.

Bonne soirée.