La ville de Lausanne a annoncé mardi 10 mai qu’elle lancera son projet pilote de vente légale de
cannabis d’ici la fin 2022. L’objectif est d’étudier l’impact d’un modèle de vente à but non lucratif sur la consommation ainsi que sur la santé et la sécurité.
« A Lausanne, comme dans d’autres villes, le
cannabis est très présent. On estime que 6500 personnes ont consommé du
cannabis le mois dernier et 1500 en consomment quotidiennement », a déclaré mardi à la presse Emilie Moeschler, conseillère municipale en charge des sports et de la cohésion sociale.
« Il est essentiel pour les villes de lancer de telles études expérimentales afin d’aborder le sujet de manière objective et sereine », a ajouté la conseillère municipale socialiste. En 2016 déjà, Lausanne avait manifesté son intérêt pour une expérience pilote afin de développer sa politique dans ce domaine.
La ville a choisi comme partenaire le centre de compétence Addiction Suisse, qui dirigera le volet scientifique. L’essai est prévu pour une durée de quatre ans et demi. Le pilotage de la vente de
cannabis sera confié à une nouvelle association à but non lucratif du nom de Cann-L, pour »
Cannabis Lausanne – L’alternative responsable au
cannabis illégal ».
Point de vente dans le centre-ville de LausanneLe
cannabis distribué dans le cadre du projet-pilote proviendra de cultures locales et biologiques. Les participants majeurs à l’essai pourront l’acheter dans un point de vente spécialisé, qui se trouvera au centre-ville. Le lieu ne sera pas médicalisé, contrairement à la Suisse alémanique qui préfère les pharmacies, a précisé Emilie Moeschler.
Fin mai, le projet devrait être soumis à la commission d’éthique cantonale et à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) pour examen.
Mi-avril, l’OFSP avait donné son feu vert à la ville de Bâle pour le premier projet pilote de ce type. Le projet bâlois débutera à la fin de l’été avec près de 400 participants. Dans le cadre de l’étude, ils pourront acheter différents produits à
base de
cannabis, comme des fleurs de
cannabis séchées et du haschisch, dans certaines pharmacies bâloises.
Source :
newsweed.fr