[ Addiction ]

besoin d’avis sur narcotiques anonymes

smenaccyzz a écrit

bonjour,

suite au fait que je ressens une forte addiction a la crystal je me suis dis que j’allais allait a une réunion des NA. pas forcément pour arrêter, pour avoir un parrain tout ça mais juste pour voir comment c’est, parler à des gens qui connaissent bien et pas des psys de merde qui y connaissent rien, en plus je n’ai pas d’aide extérieure, donc il est dur pour moi d’en parler. est-ce que quelqu’un a déjà été à une réunion ? peut m’expliquer un peu comment ça se passe ? est ce que ça aide ?

merci

Hello,
Ca fait 6 ans que je suis à narcotiques anonymes et j’aurai 5 ans clean le 1er October. Je voulais juste te dire qu’il n’y a que toi qui peut te faire ton propre avis sur NA, et je t’invite à participer à une réunion.
Dans la fraternité on ne diabolise pas le produit, on est dans une démarche d’abstinence totale. La RDR et l’abstinence totale sont deux démarches très différentes et louables toutes les deux.
Mon expérience c’est qu’après avoir essayé plusieurs fois de contrôler ma consommation en sortant de sevrage, ça n’a engendré chez moi que davantage de douleur et d’obsessions. Alors l’abstinence totale m’a juste permis d’être complètement libre, de ne plus dépendre d’aucun produit pour fonctionner, avec du rétablissement dans les réunions.
Pour ceux qui pensent que c’est remplacer une addiction par une autre, c’est entendable, mais la réalité c’est que 6 ans après je suis toujours très heureuse de venir en réunion, et que je viens de rentrer d’un mois de voyage dans plusieurs pays où je n’ai pas fait de réunions, mais j’ai vécu un moment merveilleux dans la liberté la plus totale, sans rechuter.
Avant d’arriver à NA, je ne faisais plus du tout parti de la société, j’étais sans domicile fixe, j’avais des problèmes de santé (j’étais également anorexique et boulimique vomitive), je n’avais plus de rêves ni aucun projet, j’étais un déchet et je souffrais chaque seconde de ma vie… aujourd’hui ma vie n’a plus rien à voir avec ça. J’ai une belle vie, je suis heureuse d’être en vie. Après la vie reste la vie avec tous les événements et les émotions qu’elle comporte…
NA m’a sauvé la vie et m’a rendu ma liberté.
Alors je ne peux que t’inviter chaleureusement à te donner la chance de venir un jour à une réunion.

Prends soin de toi !

smenaccyzz a écrit

bonjour,

suite au fait que je ressens une forte addiction a la crystal je me suis dis que j’allais allait a une réunion des NA. pas forcément pour arrêter, pour avoir un parrain tout ça mais juste pour voir comment c’est, parler à des gens qui connaissent bien et pas des psys de merde qui y connaissent rien, en plus je n’ai pas d’aide extérieure, donc il est dur pour moi d’en parler. est-ce que quelqu’un a déjà été à une réunion ? peut m’expliquer un peu comment ça se passe ? est ce que ça aide ?

merci

Salut,

vu ce que tu recherches, peut-être (et je dis peut-être car cela dépend des structures), tu peux faire un tour dans un CAARUD pour parler avec d'autres usagers et/ou pro (pas obligé du tout).
Je ne pense pas à un CSAPA, plus médicalisé, mais juste un Caarud où normalement on va pour chercher du matos mais pas que...

lapunkafleurs a écrit

smenaccyzz a écrit

bonjour,

suite au fait que je ressens une forte addiction a la crystal je me suis dis que j’allais allait a une réunion des NA. pas forcément pour arrêter, pour avoir un parrain tout ça mais juste pour voir comment c’est, parler à des gens qui connaissent bien et pas des psys de merde qui y connaissent rien, en plus je n’ai pas d’aide extérieure, donc il est dur pour moi d’en parler. est-ce que quelqu’un a déjà été à une réunion ? peut m’expliquer un peu comment ça se passe ? est ce que ça aide ?

merci

Hello,
Ca fait 6 ans que je suis à narcotiques anonymes et j’aurai 5 ans clean le 1er October. Je voulais juste te dire qu’il n’y a que toi qui peut te faire ton propre avis sur NA, et je t’invite à participer à une réunion.
Dans la fraternité on ne diabolise pas le produit, on est dans une démarche d’abstinence totale. La RDR et l’abstinence totale sont deux démarches très différentes et louables toutes les deux.
Mon expérience c’est qu’après avoir essayé plusieurs fois de contrôler ma consommation en sortant de sevrage, ça n’a engendré chez moi que davantage de douleur et d’obsessions. Alors l’abstinence totale m’a juste permis d’être complètement libre, de ne plus dépendre d’aucun produit pour fonctionner, avec du rétablissement dans les réunions.
Pour ceux qui pensent que c’est remplacer une addiction par une autre, c’est entendable, mais la réalité c’est que 6 ans après je suis toujours très heureuse de venir en réunion, et que je viens de rentrer d’un mois de voyage dans plusieurs pays où je n’ai pas fait de réunions, mais j’ai vécu un moment merveilleux dans la liberté la plus totale, sans rechuter.
Avant d’arriver à NA, je ne faisais plus du tout parti de la société, j’étais sans domicile fixe, j’avais des problèmes de santé (j’étais également anorexique et boulimique vomitive), je n’avais plus de rêves ni aucun projet, j’étais un déchet et je souffrais chaque seconde de ma vie… aujourd’hui ma vie n’a plus rien à voir avec ça. J’ai une belle vie, je suis heureuse d’être en vie. Après la vie reste la vie avec tous les événements et les émotions qu’elle comporte…
NA m’a sauvé la vie et m’a rendu ma liberté.
Alors je ne peux que t’inviter chaleureusement à te donner la chance de venir un jour à une réunion.

Prends soin de toi !

Mouais en quelques sec de lecture on se pose quand-même quelques questions...

Allez ! dernière anecdote pour la route avant mon retour en Grèce, en mode avocat du diable.

Je me souviens :

Quand j’habitais en Angleterre, il m’arrivait d’accompagner un pote à des meetings de Narcotics Anonymous par pure curiosité malsaine. Et entre nous, c’est pas beau à voir. Hormis le fait de pouvoir briser la solitude et discuter avec des semblables, c’est vraiment pas pour moi. 

C’est pas parce que j’ai eu des problèmes avec l’héroïne que je n’ai plus droit à un joint ou un verre de vin. Pour une infime minorité, ça fonctionne. Mais pour la grande majorité, l’abstinence totale comme idéologie enfante une tension psychique permanente et radicalement contre-productive.

Et puis, à la différence des AA/NA, je reste sur mes positions et ne définis pas l’addiction comme une maladie au sens strict du terme. Et franchement, je ne pense pas que c’est nier sa dangerosité. Que je sache, à moins de me donner des études à l’appui, la zoophilie n’est pas une maladie stricto sensu. Et pourtant, elle fait des ravages dans nos campagnes.

Sans parler de l’ostracisme envers les gens sous TSO dans leurs meetings, du fameux « Higher Power » et de la culpabilité que ce programme engendre.

Me considérer comme addict à vie, non merci !

D’ailleurs, après des années à suivre ce programme, mon pote reste à ce jour avec sa seringue dans ses veines et des abcès de culpabilité en pagaille. À vérifier, mais je crois que le taux de réussite des AA/NA se situe aux alentours de 10 % = échec intégral.

En attendant, si ça marche pour certains, tout n’est donc pas bon à balayer non plus d’un revers de la main.

Petit exemple auquel je repense encore souvent aujourd’hui :

À la sortie de ces réunions, ils nous distribuaient des tracts, dont le témoignage d’une célébrité ex-héroïnomane et évangéliste des AA/NA qui m’avait marqué.

Le voici, petite traduction bancale maison et de mémoire :

« Chez les NA, nous considérons l’addiction comme une maladie progressive. Si cette maladie n’est pas traitée, elle entraîne la mort. Mais à ma connaissance, c’est la seule maladie mortelle qui me persuade que je ne suis pas malade.

Laissez-moi vous expliquer :

Si vous me diagnostiquez le VIH, je me précipite à l’hôpital pour suivre une trithérapie, parce que je ne veux pas mourir. 

Si vous me diagnostiquez un cancer, je me précipite à l’hôpital pour suivre une chimiothérapie, parce que je ne veux pas mourir. 

Si vous me diagnostiquez comme alcoolique ou toxicomane, je me précipite sur une bière ou un pochon de came afin d’essayer de comprendre ce qui cloche chez vous pour m’avoir diagnostiqué une telle maladie ! »

Bref, le déni toxique dans toute sa splendeur, qui parfois entraîne la mort.

Finalement, avec toutes les réserves qui s’imposent ici, je trouve ce témoignage pas si con, drôle et assez bien tourné.

À condition de ne pas tout gober, les AA/NA te donnent tout de même quelques outils pratiques ratifiés depuis près d’un siècle pour lutter contre ton addiction.

Amen !

Dernière modification par Zénon (26 septembre 2022 à  16:21)