Bonjour,
Longue histoire que je me propose de vous décrire, je vais essayer la synthèse.
Vie privée : papa de deux enfants (petits), chef d'entreprise, femme aimante.
Profil dépendant (deux parents toxicos aux médocs), anxieux et fils unique.
J'ai commencé le
tramadol suite à l'annonce du cancer de mon père, il y a quatre ans. Il est mort trois mois après. Je devais gérer ma vie de famille, ma mère dépressive, ma gd-mère, la société que je gère, un déménagement... et ma peine.
Le
tramadol m'a procuré un bienfait immédiat, je ne prenais que deux cachets d'Ixprim (37,5). Je suis clairement hypersensible à la molécule : insomnie, prurit, bouche sèche, nervosité (et bien être^^). J'ai continué deux mois puis arrêté.
J'ai repris six mois plus tard, car un autre médecin (j'avais emménagé à l'époque dans une nouvelle région) m'en avait prescrit pour douleurs au colon (comme la première fois).
Bonheur. J'ai poursuivi quelques semaines, puis plus de dose. J'ai tenté d'aller chez le médecin pour feindre une côte fêlée, mais ça n'a pas marché (l'autre était parti à la retraite). Premier signe de dépendance.
J'ai repris il y a trois ans, en commandant sur internet du 50 mg. Je suis passé à 75 mg (je prenais la poudre sur la langue puis verre d'eau) et ai continué deux à trois mois. Au bout d'un moment, je sature... je mélangeais souvent avec de l'
alcool (quatre verres de vin, parfois plus, beaucoup plus en soirée avec les copains).
Premier
sevrage (je ne connaissais pas) : éternuements, symptômes grippaux. Tout passe en quatre jours.
Et je reprends pour 3 mois, puis arrête, jusqu'à l'année dernière où j'ai dû en prendre 10 mois sur 12, 100-150 grammes par jours, avec toujours cette hypersensibilité à la molécule. Jusqu' à ce début d'année où après avoir pris 4 à 5 Ixprim plus presque deux bouteilles de vin à mois tout seul (qui faisait suite à pas mal d'
alcool pendant les Fêtes, énormément même + deux jeurs
Cocaïne) je suis tombé, ma jambe droite qui se dérobe plusieurs fois = muscle qui ne répond pas. Le lendemain, paresthésie jambes. Je décide de jeter tout mon Ixprim dans les toilettes.
Paresthésie, picotements jambes, sensations brûlures, fatigue, frissons. Panique : IRM cérébrale, médullaire, prise de sang, test neurologique = tout est parfait.
Je choppe le COVID dans la foulée, et brouillard cérébral pendant 45 jours ! et toujours picotements jambes et surtout frissons, le reste disparait par contre.
Les internistes jettent l'éponge : "un
sevrage opiacé avec vos petits doses, ça ne fait pas ça généralement."
On trouve au détour d'une autre prise de sang IGG Lyme : j'ai été en contact de la bactérie. On me donne anti bio etc. cela va un peu mieux, mais en parallèle, j'ai repris le
tramadol, 60 jours après. Me sens mieux, symptômes disparaissent...
J'ai continué jusqu' à la semaine dernière (fait un
sevrage à la dure, comme d'habitude) à 120-150 mg/jour) et nouveau
sevrage à la dure. Mais là, paresthésie etc. reviennent.
Questions : est-ce que le mélange
alcool +
tramadol (170 mg), le jour où tout a basculé, peut me faire des dégâts neurologiques ? qui perdureraient jusqu'à aujourd'hui ? est-ce que je peux être en
sevrage pendant... 60 jours, au vue de mes petites doses ? Cela à l'air de s'atténuer quand je prends du
tramadol, même disparait totalement. Étrange. Mon neurologue ne penche pas pour Lyme mais pour des dégâts neurologiques,mon infectiologue, non... mon addictologue ne sait pas, mais ne pencherais pas pour une maladie, mais pour dégât dû... à l'
alcool...
En tout cas, j'arrête, ma femme m'aide beaucoup, heureusement. Cela fait une semaine sans rien, et mes picotements sont revenus, mes paresthésies (nerfs douloureux) , et surtout frissons jambes.
En vous remerciant de m'aider.