Salut à toi,
Alors, je ne sais pas trop comment "répondre" à ta demande (tes demandes). Donc je vais lister mes idées de gestion des effets de
comedowns et des effets périphériques dûs aux stimulants dopaminergiques (cocaïne, hexedrone, NEP, etc...)
--- Partie Conseils (discutables j'entends bien) ---En cas de difficultés généralisées : si tu as des benzos sous la main, bah c'est surement la meilleure option qui s'offre à toi. Tu auras moins d'anxiété, les crises paranoïdes ou psychotiques ont moins de chances de se manifester, et surtout : pas (ou peu) d'insomnies. Petit conseil
RDR : si tu ne connais pas les BZD, demande conseil, ou cherche-en sur cette plateforme, ce sont avant tout des médicaments de traitements d'états transitoires, c'est pas des jouets ^^
En cas de comedowns "abbatants" : je recommande (ça fonctionne sur notre petit groupe de pote) d'écouter le contraire de ce qu'on écoute généralement sous stims (Hightribe, Lighttribe, Tribe, PM, bref... que des hard beats et des up beats). Nous on s'est concocté une playlist avec que des sons apaisants et parfois émouvants. Pour moi c'est Howl's Moving Castle, ou encore Clair de Lune de Debussy, pour un pote à moi c'est le groupe
Morphine (que j'adore aussi sous stims), et pour ma fiancée c'est plutôt des trucs de jeux-vidéo (BO) de The Witcher III ou Skyrim...
En cas de difficultés à gérer les compulsionscraving : je sais que ce que je vais dire est plus facile à dire qu'à faire, mais la compulsion au
redrop est en fait tout bêtement un cercle (je me permets de dire bêtement parce que moi aussi j'y succombe parfois, et consciemment), donc parfois j'essaie de refocus soit sur des corvées chiantes et démotivantes de la maison qui me feront un petit shoot de satisfaction une fois terminées, soit je focus sur une activité personnelle qui permet de canaliser la compulsion (bon après faut trouver la sienne), moi c'est de corriger mes fautes de syntaxes ou de linguistique dans mes rapports et mes études de cas, ma fiancée elle elle rempote nos aromates...
En cas de réel "stress" clinique : je te conseille de "personnifier" ton stress et de "l'identifier". Ca fait un peu woke dis comme ça mais c'est pas trop mal (c'est pas miraculeux, mais si t'essaies et que ça te fait rien, au moins t'auras focus sur autre chose que le stress pendant au moins 5 min).
- Feuille blanche, ou journal intime, ou carnet de rapports...
- Question : "Qui est mon stress ? A quoi ressemble-t-il ? Quelle couleur arbore-t-il ? Des détails graphiques particuliers ? Des formes particulières ? Et si il avait une voix, de quel grain et quel ton serait-elle ?"
- Tu prends un stylo noir (ou la couleur que tu veux, et hop), pour peu que tu saches dessiner en plus (pas comme moi, sauf pour des bites sur des panneaux stop), ça peut donner quelque chose de sympa et t'apprendre plein de trucs sur ce que tu qualifies de "stress"...
--- Petite partie psycho ---Je remarque beaucoup d'entremêlements dans tes ressentis, tes émotions, et tes sentiments : tu parles "d'angoisses", de "stress", de "panique", et également "d'ennui". Ce genre de cocktail, hormis le fait de ne pas être très joisse à vivre, c'est un phénomène qui permet de comprendre quelque chose sur toi. Ces points se rejoignent (pour moi, mon idée et mon avis se discutent) en un noyau : le rapport que tu as à toi-même.
Tu as l'air un peu confus, ou alors si ce n'est pas le cas tu es en demande d'aide : soit-elle affectueuse, sociale, entre usagers, médicale, ou autres...
Je te recommande, après mon PUTAIN de pavé insupportable à lire, de te rapprocher de ton traitant ou d'un psychiatre-addicto qui pourra t'aiguiller vers une pharmacothérapie (si c'est ce que tu cherches, pour calmer les manifestations du stress et des sensibilités aux situations anxiogènes, en rapport avec tes paniques et tes angoisses) - mais au-delà de ça : reste accompagné par plusieurs axes et rapports. Les BZD ou autres traitements de formes ne suffisent pas (à mon humble avis).
Si tu veux discuter avec des usagers de cette plateforme, je pense que tu en trouveras, aussi essaies de trouver peut-être des accompagnants socio-psychologiques autour de toi : psychologues, psychothérapeutes, psychanalystes, groupes de paroles, associations.
Voilà pour mon "analyse", je m'avance pas trop professionnellement (ce n'est pas l'endroit pour), je vais juste conclure en rebondissant avec compassion sur ta dernière phrase : "J'ai l'impression de ne plus savoir digérer cette consommation." - Je te comprends l'ami, et quand j'ai eu du mal à digérer j'avais trois choix : gerber salement d'un coup, attendre pour aller chier dur (ou mou) plus tard, ou palier avec des tonnes de cachetons en espérant que ça passe. Mais le mieux pour digérer c'est de manger sain... Je suis mal placé pour donner ce conseil.
Bref,
Reste frais l'ami,
Serrah