Bonsoir à tous,
Le dernier post "pluriel" sur ce sujet, si je ne trompe pas (je suis pas allé trop loin non plus) remonte à 2015, soit il y a 7 années (p'tit coup de vieux mdr).
Voilà le topo : j'aimerais faire une petite actualisation en cette moitié de 2022 de vos positions sur les
cravings, vos manifestations, vos pensées, vos pulsions, et qu'on puisse à nouveau actualiser cet échange sur les manières de le gérer, ou pas, de le laisser s'installer, ou pas, d'en apprendre des choses, ou pas...
J'ai insisté un peu le "LES"
cravings au pluriel, car même si je sais que je n'expérimente en tant qu'usager deux types de
cravings, il existe bien plus.
Voilà mon approche si ça intéresse quelqu'un :
- Je ne peux pas ne pas consommer si j'ai de la K. C'est un
craving pathogène, et... dangereux pour moi. Maintenant je me force à n'acheter que des batchs minimes pour éviter toutes complications. Et ce phénomène se produit avec une grande partie du spectre des
dissociatifs.
- Les dopaminergiques (cocaïne, hexen, ou NEP, pour mes préférés). Ma perception a beaucoup changé et j'aimerais savoir si quelqu'un a partagé ce même changement.
Au début, je ressentais un
craving qui me poussait systématiquement à la compulsion de
redrop, donc le comportement était assez pathogène.
Maintenant, avec les substances dopaminergiques, j'en suis venu à "aimer" le
craving, sous différentes formes.
Le
craving est une épreuve, un test, ne pas essayer de l'analyser c'est fuir cette épreuve (avis de moi à moi-même je précise) - donc je me suis forcé à l'analyser et à passer à l'évaluation de cette compulsion obsessionnelle de
redrop.
Un carnet, un stylo, prise de notes sur les émotions, les ressentis, les perceptions corporelles, les affections réelles, les bodyloads éventuels, les humeurs, les comedowns, les afterglows. J'ai tenté de tout décrire sur du papier. Avec surprise, cela m'a mis dans une position de prise de recul agréable, je me suis senti moins soumis au phénomène.
Je suis passé d'une perception de compulsion obsessionnelle et surtout systémique à une position de compréhension plurielle et d'acceptation des données prises en compte.
Ca m'a beaucoup aidé psychologiquement, dans l'analyse du truc. Je me sens moins victime des after-effects et des effets périphériques d'une substance donnant du
craving, mais plutôt je me perçois maintenant comme un simple vecteur de consommation.
Je ne dis pas que ça éradique le
craving hein... Mais je trouve cette prise de recul utile.
A vos notes, comment vous le voyez vous ce
craving ? Comment le managez vous ?
Bien à vous tous,
Restez frais,
Serrah