Sevrage douloureux

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eXo homme
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Bonjour à tous,

Sous Escitalopram depuis plusieurs mois à raison de 10mg par jour, j'ai décidé d'arrêter ce traitement progressivement après entretien avec mon psychiatre.

Celui-ci m'a proposé de prendre 5mg durant quatre jours puis, 5mg un jour sur deux, là encore durant quatre jours - en somme : un arrêt total en une semaine seulement.

Selon lui, simple précaution de par mes inquiétudes - ce traitement pouvant être stoppé du jour au lendemain.

Seulement voilà, je suis arrivé à l'échéance de cette période de sevrage progressif depuis désormais 48 heures et... j'en bave littéralement : nuit précédente difficile avec une sensation de chaud/froid, cauchemars et agitation.

Au réveil (aujourd'hui), j'ai ainsi été pris de diarrhées, nausées, maux de tête, bouche sèche, aucun appétit et surtout, une sensation de vertige un peu comme-ci je tombais en arrière - sensation amorcée lorsque je bouge les yeux.

Auriez-vous d'ailleurs le terme qui qualifie cette sensation de micro-absence ? Cela me fait également penser aux ressentis des manèges à sensation.

J'avais déjà rencontré ce problème dès le ralentissement de mes prises, de manière moins intense tout comme la manifestion de trous de mémoire eux aussi, toujours d'actualités.

Afin de limiter mes désagréments, j'ai ce soir repris 5mg histoire de limiter la casse, mon médecin ne répondant pas aux messages - je me sens ici un peu seul - épuisé physiquement et mentalement.

Qu'en pensez-vous ?

D'avance un énorme merci pour votre avis et votre soutien.

Amicalement,

eXo

Dernière modification par eXo (12 septembre 2022 à  01:34)

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Psychonogeek homme
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salut  si c trop difficile  je dirais que le sevrage et trop brutal donc ta bien fait de reprendre  une dose si ça va mieux  reste à 5 mg en attendant de revoir le médecin et de planifier un sevrage plus en douceur  tu a tout ton temps  ça t évitera de souffrir inutilement  voilà  écoute ton corps même si tu dois revenir à 10 mg  ou trouver une autre molécule avec une demi vie différente ça peut aider

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Psychonogeek homme
Psycho sénior
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Inscrit le 28 Mar 2022
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pour se qui est des sensations comme dans un manège on appelle ça des étourdissements

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eXo homme
Nouveau Psycho
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77 messages

Psychonogeek a écrit

salut  si c trop difficile  je dirais que le sevrage et trop brutal donc ta bien fait de reprendre  une dose si ça va mieux  reste à 5 mg en attendant de revoir le médecin et de planifier un sevrage plus en douceur  tu a tout ton temps  ça t évitera de souffrir inutilement  voilà  écoute ton corps même si tu dois revenir à 10 mg  ou trouver une autre molécule avec une demi vie différente ça peut aider

J'ai pris la décision de laisser tomber mon médecin qui n'a aucune disponibilités y compris en cas "d'urgence" - je ne ressens pas de prise en charge réelle, sérieuse.

Je suis ainsi revenu à 5mg d'escitalopram au matin - je n'ai plus "d'étourdissements" mais la fatigue reste écrasante - les trous de mémoire eux aussi persistent, sans oublier le moral : littéralement dans les chaussettes - je me sens comme une merde.

Gros contraste une fois arrivé au bout de ce sevrage progressif - je ne m'attendais pas à cela, surtout après le retour de mon psychiatre sur la question. À ce sujet, peut-on réellement arrêter ce traitement du jour au lendemain comme il l'entendait (???) ou suis-je trop sensible aux médocs ?

Dernière modification par eXo (13 septembre 2022 à  15:14)

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Lilas24 femme
Bavarde
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Bonjour,

Je ne connais pas cet antidépresseur mais j'ai moi même fait un "sevrage" de celui que je prends, la venlafaxyne, non pas pour l'arrêter mais pour trouver la bonne dose.

Pour faire une analogie, je prenais 150 mg et le dosage le plus faible est à 37,5. Pendant 3 mois j'ai retiré 37,5mg pour voir ce qui se passait, rien sur le plan de mon anxiété ni en terme de sevrage.

J'ai ensuite réduit de 37,5 de plus sur près de 6 mois car j'ai fait soudainement des rêves un peu intenses et de gros cauchemars lucides. Mon psy étant prudent, on est resté à ce pallier jusqu'à ce que ça passe.

Je suis passée de 100 mg à 75 en ayant de nouveau ces rêves intenses et de l'insomnie, puis, un vrai retour des émotions qui étaient un peu étouffée par le médoc (utile pour l'anxiété mais un peu gênant pour le reste).

Mon psy voulait s'arrêter là mais j'ai voulu tester une dernière réduction au bout de 6 mois de plus. Quelques impatiences, rêves intenses, de l'insomnie, mais c'est passé assez vite. L'anxiété étant redevenue trop forte et mes émotions trop exacerbées, je suis remontée à 75 dont je ne bouge plus.

Bref, je n'ai pas trouvé cette réduction difficile mais si j'était passée de 150mg à 37,5mg d'un coup, je pense que j'en aurais bavé.

Arrêter un médoc ce n'est pas une course à la performance, chacun réagit différemment donc si ton médecin t'as dit qu'on pouvait arrêter comme ça, le seul fait que ça se passe mal laisse à penser que pour toi ce n'est pas la solution.

Essaie de trouver un bon psy pour t'aider à arrêter en douceur et peut être pour savoir s'il fallait arrêter car peut être que ce n'est finalement pas le bon moment si la baisse de moral persiste.

Bon courage

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prescripteur homme
Modérateur
champi vert85champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, les médecins sont souvent pas trop informés sur le sevrage aux AD, en partie parce que les labos ont essayé de minimiser voire de nier le problème. Donc, comme indiqué par d'autres, il faut suivre ton ressenti et freiner le sevrage. Et si tu ne trouves pas assez de soutien de la part de ton médecin , tu peux essayer ailleurs.

https://www.francebleu.fr/infos/sante-s … 1618476046

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (15 septembre 2022 à  14:37)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Mychkine homme
Artichaut dans une caisse d'oranges
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eXo a écrit

J'ai pris la décision de laisser tomber mon médecin qui n'a aucune disponibilités y compris en cas "d'urgence" - je ne ressens pas de prise en charge réelle, sérieuse.

Si c'est le même qui voulait te faire arrêter l'oxy en deux semaines, bonne décision amha. Au vu de ce que tu écris, il ne semble pas en mesure, et ce pour diverses substances, de mettre en place correctement le sevrage de ses patients.

Je connais cette impression de vertige initiée par le mouvement des yeux, je ne saurais la nommer précisément, mais c'est un symptôme caractéristique du sevrage trop rapide des ISRS. Je l'avais ressenti en essayant de diminuer trop vite mes doses d'escitalopram, j'entends par là en quelques semaines, de 10 à 5 mg/jour. La sensation a persisté pendant au moins un mois après l'arrêt, supportable mais malgré tout agaçante.

Tu as à mon avis fait le bon choix en reprenant ton traitement, ce qui te permettra de soulager dans l'immédiat les effets du sevrage pour entamer ensuite une diminution plus progressive. Vu que les symptômes psychiques se font encore sentir, je pense que tu pourrais même revenir à ta dose d'avant sevrage si tu en ressens le besoin, en attendant de trouver un médecin plus à l'écoute de tes problèmes.

Dernière modification par Mychkine (16 septembre 2022 à  17:58)

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Bruno67 homme
Nouveau Psycho
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161 messages
Bonjour ,

je ne sais pas si je suis hors sujet .

la vocation première des médecins et psys , et de prescrire , prescrire et encore une fois prescrire  les médocs  et ....rien d'autres .

courage à toi

Bruno

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Mychkine homme
Artichaut dans une caisse d'oranges
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392 messages
Le problème est justement presque inverse sur ce coup-là wink

C'est conclure prématurément et de façon un brin irrespectueuse pour le corps médical qui, s'il compte des incapables et des salauds comme tout groupe humain, est riche de certains praticiens compétents, critiques, ou même, contrairement à ce que tu prétends, réticents à prescrire n'importe quel médicament à n'importe qui... Je ne vois pas pq les toubibs seraient la seule profession dépourvue d'éthique perso.

J'admets bien sûr l'existence du lobbying, des pratiques limite comme celles des visiteurs médicaux (comprendre : démarcheurs pour le compte des labos), et de la sélection par ces mêmes groupes des informations auxquels les médecins peuvent avoir accès au cours de, et avant, leur carrière. Mais aussi celle d'activités comme celles de la revue indépendante Prescrire (évaluant le rapport bénéfice/risque des molécules et aux conclusions souvent inverses à celles des fabricants) considérée comme une référence dans le milieu. Et les médecins que j'ai pu rencontrer, ne correspondent pas à l'image d’Épinal que tu t'en fais...

Ce qui ne dispense pas d'être soi-même critique vis-à-vis de leur parole ni de mener ses propres recherches, cela va de soi.

Dernière modification par Mychkine (16 septembre 2022 à  18:09)

Reputation de ce post
 
Merci (Prescripteur)

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eXo homme
Nouveau Psycho
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Je tiens tout d'abord (et encore une fois) à vous remercier - pour votre temps et vos précieux conseils - je suis toujours très touché de pouvoir constater ici la bienveillance régnant sur cet espace de la part des usagers mais aussi de professionnels comme prescripteur.

Concernant les nouvelles, cela fait désormais trois jours que je suis revenu à la dose initiale de 10mg - je note une amélioration de mon état bien que je n'ai pu obtenir l'escitalopram que dans sa forme générique - aucune idée si cela engendre une quelconque baisse d'efficacité ou non (?)

J'ai également pris la décision de faire une pause sur le plan médical - mon renouvellement d'AD se fera d'ici 3 mois auprès de mon généraliste - je continue néanmoins et en parallèle de consulter ma psychologue qui m'apporte une aide précieuse de par sa précieuse écoute/empathie - une chance !

Mon psychiatre, lui, et pour y revenir avec un peu plus de recul, ne me semble pas incompétent mais tout simplement débordé de par ces multiples projets professionnels - j'espère cependant qu'il prendra davantage en considération les difficultés de sa future patientèle.

Enfin et à ce jour, je peux dire que seul les trous de mémoire persistent - j'ose cependant espérer que tout rentrera dans l'ordre (très) prochainement wink

Dernière modification par eXo (16 septembre 2022 à  20:53)

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eXo homme
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Toujours sous Escitalopram 10mg et rendez-vous avec un nouveau psychiatre fin du mois - wait & see.

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