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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Mercredi 28 septembre 2022
Fondée en 2012, Principes Actifs est une association regroupant des patients atteints de maladies reconnues comme réagissant favorablement à l’usage de cannabis. Ses membres en ont un usage thérapeutique permettant d’apaiser leurs symptômes et les effets indésirables des traitements prescrits.
L’association Principes Actifs est partie prenante du comité de pilotage de l’expérimentation du cannabis à usage médical en France. Nous attendons des suites de cette expérimentation une prise de position assumée, dépassionnée et vertueuse pour notre politique de santé publique.
Or, c’est par une fuite dans la presse que nous avons appris que l’expérimentation risquait d’être prolongée d’un an. Cette fuite a poussé les représentants de la Direction générale de la santé (DGS) à rendre des comptes lors d’une intervention devant le comité de pilotage de l’expérimentation, le 26 septembre dernier.
Nous condamnons fermement cette éventuelle prolongation de l’expérimentation et mesurons le peu de considération que la Direction générale de la santé accorde aux associations de patients qui n’ont été ni informées, ni consultées préalablement à cette décision unilatérale.
La Direction générale de la santé justifie cette possible prolongation par les arguments suivants :
Le manque de données sur les gains par rapport aux traitements habituels auxquels les symptômes sont réfractaires, faisant fi d’une littérature médicale prolifique sur ce sujet à l’échelle internationale.
L’impréparation de la filière du cannabis médical en France, dont plusieurs acteurs assurent pourtant pouvoir fournir des produits médicaux dès avril 2023.
La nécessité de mise en conformité avec les instances européennes, à ce jour non consultées.
L’absence de positionnement sur la prise en charge des traitements par l’Assurance Maladie.
Le manque de prescripteurs en médecine de ville, avec moins de 200 médecins libéraux ayant été formés à la prescription de médicaments à base de cannabis lors de l’expérimentation.
Les patients sont en droit de se demander pourquoi ces points n’ont pas été réglés plus tôt. Comment est-il possible que rien de pérenne n’ait été statué sur le circuit de prescription et le remboursement des médicaments par l’Assurance Maladie, alors qu’il s’agissait de l’objet de l’expérimentation ?
Nous rappelons que cette expérimentation n’avait pas pour objectif de prouver la pertinence des traitements médicaux à base de cannabis. Plus de 1 800 patients ont été inclus depuis mars 2021 et une large majorité (70 %) d’entre eux ont témoigné d’une incontestable amélioration de leur état.
Cependant, des dizaines de milliers de patients atteints de pathologies aux symptômes sévères et invalidants continuent de souffrir en attendant un accès aux médicaments à base de cannabis. Prétexter que la filière française de production n’est pas prête n’est en aucun cas l’affaire des patients. De surcroît, privilégier les intérêts économiques aux exigences de santé publique est immoral et indécent.
Une prolongation de l’expérimentation n’est ni acceptable, ni supportable pour les malades. Les décisions administratives doivent être prises d’ici la fin de l’expérimentation initialement prévue fin mars 2023. Nous réclamons que les médicaments à base de cannabis soient mis à disposition dès le second trimestre 2023 comme annoncé initialement, et ce, dans l’intérêt des patients en souffrance.
Le 26 octobre 2022, la présidence européenne rencontrera des personnalités et institutions au sujet de leur appel à une politique commune de régulation du cannabis (récréatif, médical et production). Une dizaine de pays européens ont choisi de changer de politique quant à l’usage du cannabis médical. Les instances françaises, une fois de plus à la traîne, devraient avoir le bon sens de s’inspirer de leurs voisins européens.
Dernière modification par filousky (29 septembre 2022 à 15:21)
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Dernière modification par Mister No (29 septembre 2022 à 20:55)
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Dernière modification par prescripteur (02 octobre 2022 à 19:27)
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Quand tu te dis, même si c'est discutable, que l'alcool est disponible quand le cannabis ne l'est pas, c'est-à-dire en termes de pharmacologie, qu'on préfère laisser une substance toxique et cancérigène tapant à la fois sur les récepteurs GABAergiques, dopaminergiques et stimulant la production d'endorphines (donc un pseudo combo benzo/coke/héro), par rapport à un agoniste partiel des récepteurs cannabinoïdes principalement retrouvés sur les cellules gliales... Tu ne comprends pas.
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