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Plax a écrit
Pour vous expliquer mon parcours j'ai récemment perdu mon mari d'un suicide après 14 ans de vie commune et d'un Amour des plus parfait.
J ai appris quelques jours après son départ (via un contact de son téléphone ) son addiction...
Quel choc ce fût et que je continue de vivre ... Par dessus la souffrance de son départ je dois assimiler le reste ... C'est une culpabilité sans fin de ne rien avoir vu .
Pour ajouter quelques chose à ce qu'a énoncé Saint of Killers, et avec qui je suis d'accord, c'est que la culpabilité est la dernière chose que je voudrais que mes parents ressentent en apprenant que pendant plus de dix ans à présent, je leur ai caché mes consos et qu'ils ne l'ont pas vu. Je mets toute mon intelligence dans mes efforts pour la leur cacher, il est normal qu'ils ne voient rien. Ce n'est pas leur faute. C'est moi qui calcule chaque pas que je fais dans cet objectif. Pourquoi dans mon cas, huuuum je connais leur opinion sur les drogues: l'alcool n'en est pas une, les drogues illégales vont te tuer quoi que tu fasses, et si ça n'a toujours pas été le cas c'est pas que finalement elles sont moins virulentes et diaboliques qu'on pouvait le penser mais plutôt qu'elles prennent leur temps. Je pense que pour changer leur point de vue là dessus ce serait énormément d'efforts de leur part.
Alors, lorsque j'ai commencé j'étais encore mineure (de peu mais tout de même), et j'avais surtout peur de leur réaction vis à vis de moi et qu'on m'oblige à arrêter.
Aujourd'hui j'ai peur qu'il ramenent le moindre de mes problèmes aux drogues illégales mais ça je pourrais aisément les contredire car les plus gros problèmes issus de drogues que j'ai personnellement rencontrés c'étaient des drogues légales quasi à chaque fois jusque là, donc ça casserait déjà un peu cette opinion qu'ils auraient sûrement intuitivement. Je ne pense pas non plus qu'ils me rejetteraient. Non en fait je crois que j'ai surtout peur pour eux. Vu la vision déformée, inculquée par la société, qu'ils ont de la chose, ce serait leur faire énormément de mal et leur retourner le cerveau pour leur faire comprendre que les drogues sont diabolisées et non le diable. Et pour leur faire du mal et leur retourner le cerveau, avec tous les problèmes que j'ai eus bien avant de prendre des drogues, c'est bon ils l'ont eu leur quota. Ça suffit. Alors leur en parler, pour quoi faire à part les faire souffrir comme tu souffres aujourd'hui ?
Voilà l'idée de mon point de vue personnel. Et vraiment, la dernière chose que je voudrais s'il venait à arriver quelque chose qui leur fasse découvrir le pot aux roses c'est qu'ils culpabilisent. C'est moi qui ai la responsabilité de leur aveuglement.
Dernière modification par Morning Glory (16 octobre 2022 à 16:19)
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Voilà l'idée de mon point de vue personnel. Et vraiment, la dernière chose que je voudrais s'il venait à arriver quelque chose qui leur fasse découvrir le pot aux roses c'est qu'ils culpabilisent. C'est moi qui ai la responsabilité de leur aveuglement.
Salut Morning Glory
Merci de prendre le temps de m'écrire et de me partager ton point de vue... C'est exactement ça dont j'ai besoin ...
Je comprends que tu ne voudrais pas qu'ils culpabilisent, mais selon toi, quel autre réaction ou façon de vivre émotionnellement la chose serait possible ?
Car pour ma part je n'arrive pas à faire autrement que de culpabiliser et d'avoir l'envie de m auto détruire ...
Le plus dur pour moi, ce sont toutes ces fois où il a menti en me regardant dans les yeux pour cacher ( différent que de ne pas dire... )
Amicalement,
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Morning Glory a écrit
Alors leur en parler, pour quoi faire à part les faire souffrir comme tu souffres aujourd'hui ?
Je voulais juste rebondir sur ces mots ...
Si je souffre aujourd'hui c'est surtout de son départ.
Son addiction je n'en souffre pas, je le vis plus comme un choc, c'est la découverte du pot aux roses comme tu dis. C'est venu se greffer.
Déjà dans un suicide malheureusement il y a très souvent la culpabilité qui retombe sur nos épaules ...
Dans mon cas, j'ai voulu chaque jours m'enlever la vie pour le rejoindre car il m'a laissé dans une totale incompréhension de son choix .
Il m'a bien laissé une lettre, mais une lettre d'amour .. Rien qui ne parle de son addiction ...
La personne qui m'a amené la révélation est lui même "malade" ( je reprends ses mots ) et il m'a dis que c'était trop important pour que cela reste un secret ...
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Dernière modification par Morning Glory (16 octobre 2022 à 17:43)
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Plax a écrit
Morning Glory a écrit
Alors leur en parler, pour quoi faire à part les faire souffrir comme tu souffres aujourd'hui ?
Je voulais juste rebondir sur ces mots ...
Si je souffre aujourd'hui c'est surtout de son départ.
Son addiction je n'en souffre pas, je le vis plus comme un choc, c'est la découverte du pot aux roses comme tu dis. C'est venu se greffer.
Déjà dans un suicide malheureusement il y a très souvent la culpabilité qui retombe sur nos épaules ...
Dans mon cas, j'ai voulu chaque jours m'enlever la vie pour le rejoindre car il m'a laissé dans une totale incompréhension de son choix .
Il m'a bien laissé une lettre, mais une lettre d'amour .. Rien qui ne parle de son addiction ...
La personne qui m'a amené la révélation est lui même "malade" ( je reprends ses mots ) et il m'a dis que c'était trop important pour que cela reste un secret ...
Ok messages croisés désolée
Oui le début de ton message corrèle avec le mien j'ai l'impression
Pour le reste, je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête pour ne pas t'en parler dans sa lettre. Je pense que, peut-être comme moi, il pensait emmener ce secret dans la tombe et ne pensait pas qu'on viendrait te le rapporter après son départ... Mais ouai, se supprimer sans le justifier... Je peux comprendre ton choc et ton incompréhension. S'il t'a laissé une lettre d'amour cela dit, je doute fortement que cela aie été toi le problème ><
Plein de courage en tout cas
Dernière modification par Morning Glory (16 octobre 2022 à 17:53)
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Morning Glory a écrit
Mais à quoi cela te sert-il d'y retourner contre toi-même ?
A vrai dire je ne sais pas ... J'ai passé la moitié de ma vie avec lui et l'impression d'avoir été abandonnée et trahie ... Sa vie vallait plus que certaine, il méritait de vivre et comme si moi maintenant je me refuse ou culpabilise d'en avoir le droit ...
Puis tu sais quand tu recolle les pièces du puzzle une fois que l'être aimé n'est plus là, tu te dis mais putin c'était sous mes yeux mais avec ma méconnaissance du sujet puis surtout avec le fait qu'il m'éloigne de tout ça en me mentant, je n'aurais jamais mis ce mot Héroïne sur ce potentiel mal-être.
Ce sont des choses que l'on ressent ... Difficile de mettre des mots dessus ...
Étant quelqu'un de très communicante j'ai beaucoup de fois tenter de lui tirer les vers du nez quant à son mal-être que je pouvais ressentir par moment ( que MTN j'explique par ce qu'on appelle le manque ) mais rien n'y faisait ...
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Dernière modification par cependant (16 octobre 2022 à 19:05)
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