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Dernière modification par Myrmidon (10 janvier 2023 à 08:43)
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Myrmidon a écrit
Je suis étudiant et j'arrive à assumer tant bien que mal mes cours en m'en sortant avec des résultats très satisfaisants mais malgré tout une souffrance est toujours présente : malgré une passion pour mon domaine d'études, les examens, les deadlines, la compétition, m'angoissent et je me retrouve à procrastiner et à tout faire au dernier moment, souvent en étant en larmes ou dans de gros états de stress.
Je me reconnais beaucoup pour ma part a la fin de ma licence j'étais alcoolique + conso quotidienne de cannabis+ d'autres drogues en soirée. J'utilisais ça en particulier pour pallier au stress/anxiété car j'étais toujours en retard...
Myrmidon a écrit
J'en ai pris hier une petite quantité, 120 mg de codeine et de 2 g de paracetamol en tour dans la journée, car je me sentais mal et que j'espérais que ça m'aiderait à me mettre au boulot. Je me suis senti "mieux" mais l'effet boost recherché n'a pas été trouvé.
C'est vrai qu'avec la codéine je ne retrouve pas non plus le côté seroto boostant du tramadol.
Si tu continues sur la codéine pense à faire une cwe l'histoire de pas de détruire le foie avec le paracétamol.
Myrmidon a écrit
Bref, je pars dans tous les sens, mais j'ai besoin de retours d'expérience et de conseils vis-à-vis de ce que je formulerais comme suit : est-ce que c'est possible de me débarrasser de ces mécanismes de survie qui sont devenus un fardeau pour moi ? Est-ce que je peux trouver une hygiène de vie qui me permet de bosser sans avoir à me doper un peu ?
Bah pour ma part la solution à été d'arrêter les études pour faire un travail qui me plaît et me laisse du temps pour vivre tranquillement et qui surtout ne me suit pas chez moi, passer par un csapa et démarrer un suivi psy (j'ai stoppé récemment car je me sentais prêt) à aussi bcp aidé.
Voilà voilà pour moi il a fallu faire un choix entre étude et santé mais ce n'est que mon parcours le tiens sera peut être différent.
J'espère pouvoir reprendre les études un jour mais j'ai bien peur de replonger aussitôt...
J'espère que tu trouveras des solutions !
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kazam a écrit
. La codéine ça met yo, ça détend mais ça ne va pas t'aider à travailler dur.
Salut,
je crois que c'est plus approprié de s'exprimer en "JE", car perso, je ne me retrouve pas dans cette affirmation :)
Moi, oui la codéine m'aide à me concentrer, écrire, lire et bosser efficacement !
J'ai l'impression même que ça augmente ma créativité, mon focus et je suis plus performante avec.
Sur le fait d'aimer ce qu'on fait, je suis d'accord, c'est quelque chose d'essentiel, mais n’empêche qu'on peut quand même ressentir le besoin d'un boost pour s'y mettre.
En tout cas, c'est ce que je ressens.
Parfois, j'ai du mal à me mettre à bosser, puis une fois que je suis lancée, ça va tout seul et c'est génial...mais cette procrastination pesante je la connais aussi et malgré mes efforts pour comprendre comment y faire face, je n'y arrive pas toujours.
J'ai l’impression que si je suis bien dans mes pompes c'est plus facile, un peu le serpent qui se mord la queue j'avoue
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Jesuisturfu a écrit
Merci pour ta réponse Jesuisturfu.
Je suis redescendu depuis. Ha je parle pas de drogue mais de genre de crise d'angoisse à rallonge qui peut te faire te sentir tout aussi perché sans que ce soit agréable aha.
J'ai un peu relativisé, un peu chill, et su bosser un peu (mais vraiment un peu).
C'est mes principales difficultés avec les études : la gestion du temps, les gestion des angoisses.
Autrement quand je travaille je travaille bien, mais j'arrive pas à travailler...
J'espère que tu pourras reprendre un jour plus sereinement ! C'est sûr que d'avoir un travail qui ne te suit pas chez toi, c'est un énorme confort.
Je l'ai connu en faisant un travail rébarbatif vraiment pas drôle... bha une fois la journée finie, j'étais bien et pas stressé, même si c'était nul.
kazam a écrit
Non tu n'es pas un déchet, tu es juste humain
Le tramadol c'est trompeur, les premières prises on a l'impression que ça aide mais ensuite il faut plus et plus. La codéine ça met yo, ça détend mais ça ne va pas t'aider à travailler dur.
Peut être que le problème vient du fait que tu n'aime pas spécialement ce que tu fait... ce serait cool que tu trouve une activité où tu n'a pas besoin de stimulant pour te motiver :)
Merci kazam
Oh si j'adore ce que je fais ! Quand je m'instruis sur le sujet en dehors du cadre académique, je me sens enivré et excité. Mais dès qu'on passe dans la modalité "devoirs" "rendus" "échéances" "notes" "dossier" "sélection"... je ne tiens plus, je déprime et je fais rien jusqu'au dernier moment, souvent stimulé ou juste épuisé et à bout.
Le tramadol je connais assez bien, ça a été dans ma vie à peu près 4 ans, et dès la première prise ça a été le kiff total. Mais oui, le temps passant, ça ne me transformait plus en garçon hyper confiant, sûr de lui et énergique comme au début.
Oui la codé ne m'a pas stimulé mais ce sera à essayer dans un autre contexte. Peut-être quand je me sens bien et non pas quand je broie du noir à cause de mes soucis perso et de mes galères académiques.
cependant a écrit
Je me retrouve encore une fois tout à fait dans ce que tu dis Cependant.
J'ai tendance à enchaîner les coups de mou, j'ai le moral parfois au ras des chaussettes au point où ça en devient insupportable, et je cherche le soulagement le plus rapide.
J'avais tendance à me booster pour bosser en consommant mais je pense que c'est piégeux pour moi.
Sinon oui, tout à fait d'accord, j'ai besoin de me sentir bien pour bosser.
Certains trouvent dans le travail un refuge et bosse comme des dingues quand ils se sentent mal.
Perso quand j'ai pas le moral je suis bon à rien!
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Myrmidon a écrit
On en arrive à la situation de ce moment : c'est les congés de Noël, et je fume un peu trop par rapport à mes objectifs de départ ( que je n'arrive pas à clarifier, au final..) mais surtout, que je fume ou non, je fous rien de ce que j'ai à faire.
Je connais un paquet de gens que les fêtes de fin d'année comme noel emmerdent prodigieusement et pour qui cela justifierait largement de prendre des prods pour faire passer la pilule si j'ose dire. Et, évidemment, j'en fais partie...:)
Dernière modification par Ced75000 (29 août 2023 à 00:35)
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Ced75000 a écrit
Salut Ced, merci pour tes messages
Désolé pour ceux à qui je n'ai pas répondu à l'époque sur ce topic ou d'autres. Je pensais avoir perdu mon mot de passe mais en fait celui-ci semble enregistré sur mon compte Google ou autre ( ce qui est pas idéal ahaha... je m'en étais pas rendu compte...) Je pense pas non plus avoir encore accès à l'adresse mail associée au compte ahaha. Bref du grand Myrmidon.
Sinon pour répondre, les fêtes de famille c'est pas top depuis le décès d'un proche et aussi à cause de la belle famille (conjoints des frères et sœurs qu'on doit supporter...), en soi j'adorais ça à la base mais bon
Pour le second message, bha... ça va bien, mais ça ne va pas mieux vis-à-vis des soucis évoqués dans mon post. J'ai continué à tout finir à l'arrache, en gros stress, et à me mettre dans des situations délicates, pour finalement rendre mon mémoire en retard... et avoir d'excellents résultats :)
C'est le principal n'est-ce pas ? M'enfin j'appréhende l'année à venir car me mettre au boulot est toujours une ééénorme souffrance, et l'année passée ça a atteint des sommets niveau stress, procrastination et journées de 18h de travail juste avant de devoir rendre un dossier.
J'ai arrêté mon traitement AD. Ça faisait plus d'un an et j'en avais un peu marre. Marre des ordonnances contraignantes, de la pharmacie qui doit attendre 21 jours ou un truc du genre pour refiler un boîte... (je vais étudier à l'étranger et ça me fait chier d'être si contraint par ça), marre aussi des effets du cannabis qui me semblait modifiés depuis que j'avais commencé, avec des maux de tête que je ne connaissais pas auparavant quand je fumais... bref. De toute façon ça faisait plus d'un an et c'est le durée d'un traitement ad en première intention.
Malheureusement, le médecin avec qui j'ai commencé le protocole a dû stopper sa carrière pour des raisons de santé. Les médecins que j'ai vu depuis étaient des personnes qui m'ont pas du tout inspiré, intolérantes et prescriptives au possible... bref pas du tout top pour créer une relation de confiance, alors j'ai arrêté avec les deux-trois conseils du dernier que j'ai vu, en faisant abstraction des leçons de moral.
Sinon j'avais commencé un suivi psy à l'époque, mais je m'y sentais plus à l'aise. Impossible de parler de certains aspects de ma vie, notamment la consommation de drogue, car la drogue c'est mal m'voyez...
Mais j'aimerais bien reprendre, avec quelqu'un avec qui je me sens à l'aise.
Mais sinon je pense que c'est la peur de l'échec qui m'angoisse beaucoup, et aussi le cadre académique. Quand je lis pour mon plaisir concernant ma discipline je prends mon pied, mais quand c'est pour la fac, j'ai comme un blocage parfois.
Merci en tout cas pour ton message et tes gentils souhaits
Edit : à propos, après plus d'un an d'AD, et quasiment un an sans toucher à la moindre gélules de tramadol ( sachant que j'avais déjà bien bien bien réduis durant déjà plusieurs mois avant de gober les dernières gélules qui traînaient dans mes affaires), j'y pense toujours. Quel produit quand même. Quel plaisir ce serait de retrouver une petite plaquette...
Dernière modification par Myrmidon (29 août 2023 à 22:19)
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Dernière modification par thecheshirecat (30 août 2023 à 10:29)
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thecheshirecat a écrit
Salut !
Tout d'abord c'est vrai que ça serai peut-être différent plus tard. J'ai pour but de continuer mes études si je décroche un contrat doctoral.
C'est en tout cas mon but à l'origine, mais je me demande si c'est vraiment ce que je veux. Les rencontres et les événements de la vie font que je suis entouré de beaucoup de doctorants et de docteurs, ou de personnes qui gravitent autour du monde universitaire. Je me demande parfois si ce n'est pas finalement à cause de mon entourage que je mets une grosse pression d'ailleurs, mais ça je n'ai pas encore de certitude et je pense que je serai fixé qu'en essayant.
C'est la croix et la bannière pour trouver de bons praticiens ! Je vis dans une région peuplée, près de grandes villes, et pourtant même trouver un généraliste relève de l'exploit... je suis un peu fatigué de ça, j'ai fait de nombreux essais pour trouver un nouveau généraliste, tenté deux psychologues, et jusqu'à présent je n'ai jamais été à l'aise.
Le traitement m'ennuie car je le trouve trop contraignant, il modifie les effets que je ressens en fumant ( c'est en tout cas l'impression que j'ai), ça inhibe les psychés, et enfin je n'ai pas eu la sensation que ça me motivait, en tout cas rien à voir avec le tramadol à une époque ( je pense que c'est la synergie des effets opiacés et seroto qui faisaient le taf plus que l'un des deux "aspects" du médicament).
De toute façon je n'ai plus envie d'être sous médicaments, si j'y arrive sans.
Merci !
Salut Josaze,
Hélas je ne connais pas du tout la cocaïne, et la problématique à l'air assez différente d'un souci motivationel / de difficultés face au stress. Peut-être peux-tu nous en dire plus sur tes motivations à consommer ?
Sinon je pense que tu t'exprimes au bon endroit. Si ce topic rassemble les discussions à propos de ce type de problématique, ça n'est pas plus mal je pense.
Bonne journée à tous !
Dernière modification par Myrmidon (31 août 2023 à 11:32)
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Myrmidon a écrit
J'ai pour but de continuer mes études si je décroche un contrat doctoral.
C'est en tout cas mon but à l'origine, mais je me demande si c'est vraiment ce que je veux. Les rencontres et les événements de la vie font que je suis entouré de beaucoup de doctorants et de docteurs, ou de personnes qui gravitent autour du monde universitaire. Je me demande parfois si ce n'est pas finalement à cause de mon entourage que je mets une grosse pression d'ailleurs, mais ça je n'ai pas encore de certitude et je pense que je serai fixé qu'en essayant.
Ton environnement joue à mon avis un grand rôle dans ton mal-être.
Si j'ai bien compris t'es en master (quel domaine ?). C'est typiquement à ce niveau d'étude qu'on repère qui a une personnalité "à burn-out" et qui ne l'a pas ; qui sera une bête de recherche (ou de réseautage...) apte à se fondre dans le moule universitaire (avec ce que ça suppose de bassesses, de léchages de culs etc) ; qui est capable de mener sa vie posément et bosser à côté, et qui se stresse sans cesse, véritable lapin blanc qui voit sa tension augmenter à mesure qu'il sent qu'il perd le rythme...
J'ai fait quelques soirées avec des doctorants, et même si l'entente est cordiale, tous ont conscience qu'ils sont en concurrence car les postes de maître de conf (en SHS du moins) courent pas les rues. Donc en général vers minuit on commence à assister à un concours de bite sur le mode "putain, j'ai passé la nuit entière à bosser hier !" "Comment ? Seulement ?! Moi ça fait 4 jours que je dors pas et que je rédige" "Haha les gars vous y êtes pas, moi ça fait un an que je fais des micro-siestes pour être plus efficace, je dors très exactement 8 minutes et 13 secondes chaque jour" etc etc
Bref, c'est particulier comme milieu, tout le monde n'est pas fait pour ça et y a aucune honte à dire merde à un moment. C'est mon cas, et on est un groupe de potes à être over-diplômés de ouf par rapport au taf qu'on occupe maintenant. Ça nous empêche pas d'être heureux de ce qu'on fait. Et dans mon taf je vois débarquer un certain nombre de "tronches" qui ont fait une thèse, un post-doc etc et ont finalement décidé de se mettre au vert.
Voilà pour le côté "milieu toxique et capacités d'adaptation".
Ensuite, tu dis que tu aimes ton sujet de travail/recherche, mais que dès que tu l'abordes sous l'angle du travail et plus de la curiosité intellectuelle, ça te bloque. Clairement ce qui t'emmerde c'est l'enjeu qu'il y a derrière.
Petite digression : j'aime le vélo, désosser les trucs (vélo, voiture...) ça me plait, mais ces temps-ci j'ai pas de voiture, juste un vélo pour aller bosser et beaucoup de route à faire. Ben même si j'aime bien bidouiller les objets, là j'ose pas tenter de réparer les trucs qui vont pas sur mon vélo. Parce que l'enjeu, c'est que si je me chie demain je peux pas aller taffer (sauf à me taper 1h30 de marche, puis du stop aléatoire). Donc je fais traîner.
Ben pour toi j'ai l'impression c'est un peu la même. L'enjeu de tes études c'est la réussite, un avenir professionnel. La curiosité intellectuelle à ce stade, c'est limite sacrilège. Alors si en plus t'as un cadre social/familial stressant/orienté réussite, t'as vite fait de culpabiliser, de te dire que t'en fait pas assez, d'être focus sur l'enjeu rattaché a ce sujet qui t'intéresse... D'où à mon avis la peur de te lancer, une motivation absente, que t'arrives à stimuler qu'avec des prods (ah, enfin il parle de prods ce con !).
Seconde digression : dialogue entre mon frère et moi, y a quelques années.
Mon frère - "On m'a proposé un taf dans le milieu du tennis.
- Super, toi qui adores le tennis ça va te permettre de joindre l'utile à l'agréable, de combiner travail et passion !
- Ben non en fait, c'est un plan merdique. À mes yeux le travail c'est chiant. Le tennis, j'aime. Du coup si je prends ce boulot y a de grandes chances que je finisse dégoûté de ce que j'aime. Donc je vais prendre un job alimentaire et continuer à aimer le tennis, point."
Bref (dit le mec absolument pas bref), j'ai pas de conseil à donner. Déjà parce que je ne connais pas précisément ta situation, ensuite parce que comme on dit, les conseilleurs ne sont pas payeurs.
Mais à mes yeux c'est pas tant un problème de prod que tu as, qu'un problème à définir tes objectifs, à faire le tri entre ce qui te plaît, ce vers quoi tu aspires vraiment, et ce qui relève des pressions (in)conscientes que ton entourage et toi te mettent.
En gros, une putain de dissonance cognitive, et une espèce de crise existentielle ("cela en vaut-il la peine ? Pourquoi, ?").
Dernière modification par Monsieur Grossier (22 septembre 2023 à 22:03)
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