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est-ce pour toi c'est plus important de souffrir le moins possible ou de ne pas être dépendant à un médicament ?
C'est une très bonne question, ma compagne qui me voyait crispé de douleur m'a demandé pourquoi je ne prenais pas de médocs. Je crois que je me suis laissé influencé par le dernier doc du centre anti-douleur qui, contrairement au précédent avant déménagement, est résolument anti-médocs et pro TENS à fond.
Il ne reste plus qu'à retrouver un médecin qui ne soit pas trop "frileux", la dernière fois on m'a prescrit du tramadol 50mg et l'effet était tellement faible que j'ai arrêté les prises.
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Lunairattique a écrit
Les médicaments n'ont pas été croisés, il y a eu grosso modo une période Actiskenan, pause, une période Fentanyl, pause, une période Actiskenan...
c'est la tolérance qui est croisée, pas l'utilisation des médocs
C'est normal, après avoir utilisé du fentanyl (même si ça dépend des doses en vrai), que ta tolérance ait augmenté et que l'Actiskenan fasse un peu moins effet (même si on a des avantages dans la rotation des opiacés), même si tu as fait des pauses. En tout cas, c'est aussi ce que je remarque avec une utilisation en récréatif.
Lunairattique a écrit
C'est une très bonne question, ma compagne qui me voyait crispé de douleur m'a demandé pourquoi je ne prenais pas de médocs. Je crois que je me suis laissé influencé par le dernier doc du centre anti-douleur qui, contrairement au précédent avant déménagement, est résolument anti-médocs et pro TENS à fond.
Oui, je pense que c'est une question centrale.
Certes ce n'est pas toujours la teuf avoir des traitements, mais si on en a besoin, c'est dommage de s'en priver -- à mon avis -- pour des raisons morales.
Je comprends à la fois les efforts pour veiller à ne pas trop augmenter la tolérance (ce que j'essaye de faire pour mes consos récréatives - afin de maximiser les effets -- et avec celles thérapeutiques -- pour m'assurer de l'efficacité), mais y renoncer, personnellement, ça m'apporte beaucoup moins de bénéfices.
En tout cas, je te souhaite du courage et de trouver des bons soignants que, sans surmédicaliser, sachent être à l'écoute des besoins (y compris qualité de vie !) des patients.
Dernière modification par cependant (06 février 2023 à 14:13)
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Lunairattique a écrit
la dernière fois on m'a prescrit du tramadol 50mg et l'effet était tellement faible
Effectivement ça semble très insuffisant au regard des symptômes persistants qui étaient traitables par des antalgiques nettement plus fort.
Comme dit, il peut y avoir une part de tolérance pharmaco, et une part liée à des douleurs qui se seraient amplifiées dans le fait que le même traitement ne couvre plus les 'memes' symptômes.
A titre indicatif, dans le cadre de traitement continu (et d'une tolérance acquise) et de douleurs augmentant, il n'est pas si rare que la dose journalière atteigne ou dépasse après une longue période les 1g/jour de morphine (douleurs cancéreuses par ex)
La rotation des opiacés dans le cadre du traitement de la douleur participe à augmenter l'effet thérapeutique, notamment en réduisant l'acquisition d'une tolérance. Comme tu l'as dit, après une période sans consommation d'opiaces, la tolérance redescend, necessitant en cas de redémarrage du traitement d'adapter la posologie en la diminuant.
Mais moi dans mon expérience, si ma tolérance se réduit, il ne me semble pas pour autant redevenir 'vierge' (comme au premier jour), a moins peut etre d'avoir arrêté plusieurs années j'imagine.
Et ca me fait penser d'ailleurs a deux trucs en lien que je voulais te partager
Il peut être utile, comme tes proches sont au courant de tes consommations d'opiaces, de se faire prescrire en même temps de la naloxone, antidote aux surdosage d'opiaces, pouvant provoquer des dépressions respiratoires potentiellement mortelles. Ça necessite de leur en parler, et comme ca au-moins si ça arrive ils peuvent agir a l'aide de cet antidote
En dehors du fait que prendre des médicaments quotidiennement peut être pour certains emmerdant/contraignant, les opiacés sont une famille de médicaments ne créant pas de risques liés à une potentielle toxicité, en comparaison a d'autres médicaments.
Si la dépendance est souvent vue comme a éviter a tout prix par sa condamnation morale courante, elle n'est dans mon expérience que peu de chose au regard du bénéfice d'être libéré des douleurs et de leur emprise...
Je te souhaite de trouver un prescripteur 'pas frileux' et d'accéder à une prise en charge médicamenteuse adaptée. Et que tes douleurs, qui peuvent prendre une place impactant tout, te laissent enfin du repis et place a de la serenite
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Dernière modification par Lunairattique (08 février 2023 à 16:28)
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