1
Principaux résultats de l’étude
Les résultats, qui concernent donc le moment particulier précédant la libération, confirment le constat d’une santé mentale dégradée pour une majorité de personnes détenues.
Les deux tiers des hommes détenus en maison d'arrêt et les trois quarts des femmes sortant de détention présentent, à la sortie de prison, un trouble psychiatrique ou lié à une substance :
La moitié des personnes interrogées est concernée par un trouble lié à une substance,
Un tiers des hommes (et la moitié des femmes) sont concernés par des troubles thymiques (incluant la dépression),
Un tiers des hommes (et la moitié des femmes) sont concernés par des troubles anxieux,
10 % des hommes (et un sixième des femmes) sont concernés par un syndrome psychotique,
Un quart des hommes (et la moitié des femmes) sont sujets aux insomnies.
L’étude permet aussi également de caractériser la sévérité de ces troubles psychiques à la sortie : 32,3 % des hommes (et 58,8 % des femmes) sont considérés comme modérément à gravement malades pour les hommes tandis que le risque suicidaire est estimé à 27,8 % pour les hommes (et 59,5 % pour les femmes) avec un risque élevé estimé respectivement à 8,2 et 19,1%.
En ce qui concerne le parcours de soin, la majorité des participants et participantes ont pu bénéficier annuellement d’au moins une consultation par un médecin généraliste, plus une par un professionnel de santé mentale (respectivement 89,6 % et 96,2%). Plus d’un tiers ont été suivis par un établissement médico-social spécialisé en addictologie (CSAPA, CAARUD). Dans les jours précédant la sortie, 22 % des répondants et 33,6 % des répondantes déclarent avoir un rendez-vous programmé avec un professionnel de la santé mentale, et 14 % des répondants et 27,5 % des répondantes avec un professionnel de l’addictologie.
A noter que la part des personnes traitées par des médicaments de substitution aux opiacés est équivalente à l’entrée et au cours de la détention.
Autre constat marquant : la prévalence des traumatismes subis dans l’enfance. 98,2 % des participants et 99,2 % des participantes ont été exposés à au moins un traumatisme (négligence ou abus) dans l’enfance.
En ce qui concerne leur parcours carcéral, 31,9 % des hommes et 46,6 % des femmes n’ont pas eu accès aux activités sportives. De même, 41,8 %des hommes et 46,6 % des femmes n’ont pas eu accès aux parloirs. En ce qui concerne les activités socio-culturelles, ce sont 68,4 % des hommes et 48,9 femmes qui n’ont pas pu en bénéficier. Quant la formation professionnelle, son accès reste limité, 76,5% des hommes et 65,6 % des femmes n’ayant pu y avoir accès
Cette BD montre l'influence de l'enfermement et devrait être largement diffusée (elle l'est deja sur PA) et chez l'homme de cette forme d'enfermement symbolique qu'est la stigmatisation.
https://www.stuartmcmillen.com/fr/comic/parc-aux-rats/
Amicalement
cliquez sur l'image pour l'agrandir
Dernière modification par prescripteur (21 février 2023 à 09:12)
En ligne
1
[ Forum ] Est-ce que je risque la prison?
|
11 | |
[ Forum ] Prison 1981
|
20 | |
[ Forum ] Usage & détention - 3 mois de prison ferme...
|
47 |