Salut,
avant tout désolée, mais j'ai effacé le doublon parce que ça va te pénaliser...tu risques d'avoir des réponses éparpillées et que tout le monde ne s'y retrouve pas !
De toute façon de la home page tout le monde a accès aux discussions, peu importe le sous forum :)
Je trouve (par rapport à ma conso, mais ça ne veut pas dire grand chose) que tu es passé relativement vite à la dose maximale, mais bon je comprends bien l'envie d'être au top (ou tu simplement bien
).
Ce n'est pas un problème en soit, mais effectivement, à partir de 400mg, il y a plus de risques de faire des crises convulsives (tu peux trouver pas mal de témoignages sur le forum), il est en général conseillé de ne pas dépasser cette dose pour éviter les problèmes (même s'il y a des gens qu'après des années d'utilisation se retrouvent avec des dosages plus hauts...mais si ça fait depuis 7 jours que t'en prends, ça me surprend un petit peu que l'effet ressenti commence à diminuer -- cela dit, oui je comprends le besoin d'en vouloir plus). Compte aussi qu'avec des grosses doses, c'est bien plus chiant de s'en procurer et peu de médecins sont disposés à suivre...
Pour revenir à la question « du point de non retour », disons que j'ai un peu du mal avec ce terme...disons plutôt qu'à un moment le corps s'habitue aux
opiacés et développe une dépendance (mais en vrai il n'y a rien d’irrémédiable).
Mais c'est difficile à dire quand la dépendance physique va se développer pour toi...ça dépend des gens...mais plus on consomme des grosses quantités pendant des longs moments, plus on augmente les chances de développer des symptômes de manque à l'arrêt (et encore plus avec le
tramadol, qui agit aussi sur la
sérotonine).
Malheureusement, bien que dans la pratique il y a pas mal de personnes qui se servent du
tramadol comme antidep, bien peu de médecins sont pour cette utilisation (même si sur le forum me semble qu'il y a un addicto qui avait prescrit le
tramadol pour cette raison).
Mais en général, les médecins ne sont pas du tout favorables à une telle utilisation et ça ne doit pas du tout être évident d'arriver à le convaincre de s'en faire prescrire pour ça.
Je ne pense pas que les urgences psy soient le meilleur endroit pour une prise en charge de cette situation...
Si tu souhaites envisager un suivi pour continuer le
tramadol, ou à défaut car c'est souvent ce qu'ils préconisent un autre opiacé+antidépresseur (mais t'en prends déjà), tu peux en effet tenter avec une demande dans un
CSAPA. Mais moi je me suis fait un peu tej car pour eux je n'étais pas assez dépendante quand j'y suis allée...alors après 7 jours de conso, il faudrait vraiment trouver un médecin open pour avoir un accompagnement pour un traitement.
Même si finalement tu sembles avoir trouvé un médicament qu'enfin te soulage...
Tu en as déjà parlé au psychiatre qui te suit (ou tu trouves qu'il est trop fermé au sujet des drogues ?) ? Si tu as un bon rapport, ça peut se tenir de lui en parler et voir avec lui les solutions possibles.
Sinon avec un addictologue (dans un
csapa, mais il y en a même en libéral) peut être il y a moyen de discuter et voir ce qui est possible de faire. Peut-être ça se tente même d'essayer d'autres opis...mais même là, sans être dépendant, peu sont les médecins disponibles à prescrire des
opiacés car « ça nous fait du bien » (à mon avis c'est bien dommage, car si on souhaite aller bien et on a trouvé un produit qui nous convient, c'est dommage de s'en priver).
En tout cas, à moins de trouver un addictologue en libéral qui prend assez vite, je crois que c'est galère d'avoir rapidement un RDV.
Si tu redoutes donc la fin de ta plaquette (après je ne sais pas l'état de tes stocks, mais à 400mg/jour ça risque de partir vite), je pense qu'une manière de réduire les risques d'avoir un effet rebond trop dure serait d'essayer de réduire doucement les doses, pour ne pas te retrouver à passer de 400 à zéro.
Mais bon, je l'entends que ce n'est pas une perspective qui donne très envie...le mieux serait que tu trouves un médecin à l'écoute de tes ressentis et qui n'ait pas peur de faire des prescriptions hors AMM (même si bon ça sera à lui de juger ta situation), ou à switcher sur un autre opiacé + changer d'
AD ou en modifier la posologie.
Mais du coup, maintenant que j'y pense, tu pensais aux urgences psy car tu n'a plus de
tramadol ?
Dans ce cas, je pense que ça serait quand même plus facile de voir ça avec un médecin qui te connaît déjà (à moins que le courant ne passe pas), qu'il puisse juger l'efficacité que tu as avec ce médicament (et que tu n'avais pas avec d'autres traitements).
Après comme je te disais, la plupart des prescripteurs sont réticents dans une telle situation à entretenir voire alimenter une dépendance physique aux
opiacés (alors que les réticences sont bien moindres pour d'autres molécules ou dans d'autres cadres de prescription), car comme tu le disais le risque de continuer c'est que le corps développer une dépendance physique (mais bon à chacun d'évaluer ses risques, si en contrepartie tu as le risque de te noyer dans la dépression, ça se discute peut-être ?).
Bon voilà je ne sais pas si j'ai répondu à tes question ou si ça t'a beaucoup avancé, mais c'est ça que ça m'évoque ta demande.
J'espère en tout cas que tu trouves des solutions adaptées.
Dernière modification par cependant (06 mars 2023 à 01:29)