Les histoires positives sur les drogues : des possibilités d'agmentation du pouvoir d'agir des PUD

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pierre
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Les histoires positives sur les drogues : des possibilités d'augmentation du pouvoir d'agir et de subjectivités positives pour la réduction des risques

https://www.tandfonline.com/doi/abs/10. … ode=iart20

Bonjour,

voici un texte fondateur pour PA, que j'ai en parti traduit. Il parle de la condition de drogué, et de la manière de déconstruire cette condition.

C'est un texte difficile à lire, avec des phrases à rallonge, mais ca reprend beaucoup de ce que nous disons ici. Si il y avait quelque chose à en retenir, ca serait  :

Le discours medicol-légal dominant (celui du soin et de la repression) sur les PUD  et la consommation de drogue est un discours négatif sur les usages.  Il est la pour controler les usages et les PUD. Il créé de la stigmatisation, de la honte et de la culpabilité pour les PUD.

Il existe une déconnexion entre l'expression des PUD sur les drogues, et la manière dont le PUD et sa consommation de drogues sont évoqués ou construits dans le discours médico-légal dominant.

Le forum Psychoactif (comme les autres forum de réduction des risques et d'autosupport dans le monde) est le témoin de cette déconnexion. Il permet au PUD de développer un autre discours, une autre expression de l'usage, que le discours dominant.

Psychoactif est le témoin qu'il est possible de contester les relations de pouvoir établi par le discours dominant, même si ce combat est inégal.

Une des manière de le faire est de mettre en avant les bénéfices et les subjectivités positives liés à la consommation de drogues. Cela augmente le pouvoir d'agir des PUD et peut réduire les domages liés à la stigmatisation !

Pierre

Voici la traduction du texte, en commençant par l'abstract, puis l'introduction, et les fondation du discours dominant sur les drogues.

Abstract

Les personnes qui utilisent des drogues comprennent les drogues et l'usage de drogues d'une manière souvent différente de la façon dont la connaissance de l'usage de drogues est construite dans le discours médico-légal dominant.

Leurs expériences sont, le plus souvent, représentées de manière négative dans le discours dominant. Une déconnexion qui peut produire de la stigmatisation et de la honte conduisant à des domages sanitaires et sociaux.

Une différence clé dans la façon dont les PUD comprennent les drogues est leur capacité  à reconnaître les aspects positifs de la consommation de drogue et à se créer des subjectivités qui augmente leur pouvoir d'agir sur cette consommation.
À l'aide d'une analyse thématique du forum en ligne Australian Drug Discussion, hébergé par Bluelight.org, nous identifions des histoires positives sur les drogues et les contextes de leur émergence, comme des subversions ou des modifications des compréhensions dominantes.

Nous soutenons que des conceptions positives de l'usage de drogues, ainsi que la reconnaissance de la manière dont leur expression sert à générer une capacité d'action dans ou contre les limites du discours dominant,  peuvent offrir des opportunités pour limiter davantage les dommages découlant de la stigmatisation.

Introduction

Cet article explore certaines des façons dont les personnes qui utilisent des drogues (PUD) discutent de leurs expériences de consommation et la relation entre ces expériences et les façons normatives dont la consommation de drogues est plus généralement comprise.

Cette exploration montre comment il existe une déconnexion entre la propre expression des PUD et la manière dont le sujet PUD et sa consommation de drogues sont évoqués, ou construits, dans le discours médico-légal dominant, celui-ci servant à connaître, réguler et répondre à la consommation de drogue dans la société contemporaine.

À la suite de la découverte de cette discontinuité, nous pouvons tirer des conclusions qui suggèrent que, dans l'intérêt d'une plus grande prise en charge des PUD, nous devons accorder plus d'attention aux expressions positives, par les PUD, de leurs expériences. Une telle expression peut constituer un type différent de compréhension de l'usage de drogues, qui accorde aux PUD la possibilité d'une plus grande agentivité que ce qui leur est permis en tant que sujets construits dans le discours médico-légal.
Ce discours dominant a des conséquences négatives directes pour ses sujets qui, par la stigmatisation et la honte, peuvent souffrir de graves problèmes de santé mentale et ne pas pouvoir accéder à un soutien thérapeutique efficace et approprié en cas de besoin.

Nous soutenons qu'une attention explicite aux histoires de drogue positives, définies comme des histoires qui proposent une valeur positive pour les pratiques des PUD, reflète mieux l'expérience vécue des PUD et milite contre leur construction déresponsabilisante au sein du discours dominant. Les histoires positives, qui peuvent perturber les compréhensions dominantes et ainsi aider à les remodeler, servent à la fois à contrer l'hypothèse inappropriée selon laquelle il n'y a qu'une seule façon de connaître l'usage de drogues et à la fois créent une source complémentaire pour l'élaboration de politiques et d'actions pour soutenir les PUD.

Pour atteindre cet objectif, l'article commence par passer en revue les recherches existantes pour : premièrement, établir comment le discours fonctionne, et en particulier, comment il sert à créer une connaissance problématique de l'usage de drogues avec des conséquences négatives pour les PUD ; deuxièmement, considérer ce que nous savons déjà de l'importance de la formation de connaissances concurrentes qui tentent de donner la priorité à l'action des PUD, en particulier en tenant compte du plaisir lié aux drogues ; et troisièmement, comment nous pourrions accéder à d'autres compréhensions de la consommation de drogues grâce à l'analyse de ce que les PUD disent de leurs expériences dans les forums en ligne.

L'article présente ensuite les résultats d'une analyse thématique de ce que les gens disent des expériences de consommation et des politiques de drogues sur le forum Bluelight.org Australian Drug Discussion (AusDD). Cette analyse montre qu'il existe plusieurs manières par lesquelles des histoires positives peuvent émerger, partagées par les PUD entre eux dans des efforts, souvent consciemment compris comme tels, pour dire un autre type de vérité sur la consommation de drogues. Ces discussions sont toujours menées en articulation avec le discours médico-légal, et nous montrons comment le bien-être des PUD pourrait être amélioré si les politiques antidrogues développées dans ce discours représentaient plus efficacement les perspectives et les expériences de vie des PUD.

L'inclusion des PUD, à travers une construction discursive plus diversifiée, tendrait au fil du temps à aider à élaborer des politiques qui conduisent à des résultats efficaces, lorsque les PUD interagissent avec les services de santé et de réduction des risques  dont le travail est guidé par ces politiques.

Le discours dominant sur les drogues

Le concept de discours, né de Michel Foucault, est aujourd'hui largement utilisé pour aider à comprendre comment la connaissance, sous toutes ses formes, naît à travers les mots que nous utilisons pour décrire le monde.

La connaissance, en tant que construction discursive, non seulement « connaît le monde », mais limite ou autorise ce qu'il est possible d'en dire (ce qui est faux ou vrai), crée des subjectivités pour les personnes qui sont « connues » par le discours, et surtout encode à la fois dans la connaissance et la subjectivité, des jugements de valeur sur ce qui est bon ou mauvais (Foucault 1978, 1986, 1990)

Les discours dominants sont ceux qui, bien qu'ils ne reflètent pas pleinement tout ce qui peut être vécu ou compris, finissent néanmoins par ETRE source de vérité primordiale et difficilement contestable sur un phénomène social particulier.

De plus, le discours n'est pas seulement une question de mots et de sémantique : le discours, en disant ce qui est connu (tout en excluant nécessairement d'autres perspectives de ce qui pourrait être connu), est le fondement de l'établissement de l'autorité qui permet à  certaines personnes d'en contrôler d'autres.

La contestation du discours dominant par les PUD

Bien que des discours subordonnés et potentiellement contraires coexistent avec un discours dominant, de tels modes de connaissance ne permettent pas de générer des vérités largement acceptées et comprises.

En effet, en revendiquant des contre-vérités à partir d'une position marginale, leur existence est souvent considérée comme la preuve de la justesse de la connaissance créée au sein du discours dominant.

Ces modes de connaissance alternatifs sont communément exprimés par ceux qui sont le « sujet » et l'assujetti d'un discours qui prétend les connaître, eux et leur expérience, sans faire partie de cette expérience.

On les trouve souvent dans des forums et des lieux moins publics, marginaux non seulement dans leur capacité d'influence sur la société mais aussi dans leur visibilité.
Ils (les forums)  témoignent de la possibilité de la contestabilité des relations de pouvoir établi par le discours dominant, même si ce combat est inégal.

Les approches médicales et répressive des drogues construisent le discours dominant
Dans le domaine des drogues, les approches médicales et judiciaire/repressif, (ce qui fondent le savoir et l'action) sont communes et, par conséquent, le discours dominant sur la drogue est un discours médico-légal

Dans ce domaine, les personnel médicaux et judiciaires/repressifs sont les autorités légitimes pour le contrôle de la consommation de drogues et leurs approches et actions sont, par définition, correcte.

Bien que des tensions occasionnelles surgissent entre les approches médicales et judiciaire/repressive, néanmoins, en termes généraux, ils travaillent en harmonie.
Un élément clé dans la façon dont ce discours affecte les PUD est la caractérisation des drogues comme étant personnellement dangereuses, moralement mauvaises et constitutives de criminalité (Taylor 2016 ; Taylor et al. 2016 ; Bright et al. 2008). Par conséquent, les positions de sujet que les PUD sont tenus d'occuper dans ce discours, et ce que leurs actions et leurs paroles sont censées signifier, sont largement négatives.  De plus, les subjectivités sont passives, les PUD étant rendues impuissantes par leur manque de maîtrise de soi et ayant besoin du contrôle des autres. Les PUD sont constitués en toxicomanes pathologisés (Fraser et al. 2017), déviants, malades ou dangereux. Être positionné comme « à risque » ou « un risque » renforce la légitimité des actions menées auprès des PUD.

Les PUD peuvent être victimes d'autostigmatisation (Jones et Corrigan 2014) qui, à leur tour, peuvent entraîner des problèmes de santé physique (Ahern et al. 2007) et mentaux (Birtel et al. 2017 ; von Hippel et al. 2018), comportements qui augmentent les risques de préjudice (Palamar 2012), voire qui conduit à une consommation accrue de drogues (Palamar et al. 2013) malgré le fait que les politiques autorisées par ce discours prétendent réduire les préjudices.

L'autostigmatisation conduit également à des sentiments de honte qui ont été associés à un accès réduit aux services de réduction des risques (Luoma et al. 2007 ; Kulesza et al. 2013 ; Wilson et al. 2018)
Les conséquences réelles d'une telle subjectivité passive sont bien établies. Lorsque les PUD adoptent sans discernement les vérités qui leur sont présentées dans le discours dominant sur la drogue, leur agentivité (y compris leur capacité à gérer et à améliorer leur propre situation) est réduite.

Les conséquences négatives du discours médico-légal, le fait que ce dernier soit enraciné dans les services de santé (Lee et Petersen 2009) sont révélés par des recherches. Celles-ci ont révélé que les personnes accédant aux services de traitement de la toxicomanie subissaient une auto-stigmatisation accrue par rapport aux PWUD (Personne Who Use Drugs) qui n'avaient pas cherché de traitement.
Les milieux de soins et de la santé où le discours dominant est le plus évident ont également été associés au fait que les PUD reçoivent une qualité réduite de services (van Boekel et al. 2013

Ainsi, quelle que soit l'intention des approches médico-légales de contrôle et de gestion de l'usage de drogues dans la société contemporaine, le fonctionnement du discours médico-légal est autant responsable de certains des préjudices subis par les individus que la solution à ces préjudices. Le danger de ce discours dominant émerge le plus fortement dans ses effets sur la façon dont les PUD sont déresponsabilisés, rendus passifs et donc, paradoxalement, plus à risque que s'ils étaient capables d'être des agents de leur propre expérience.

De plus, si l'agentivité des PUD devait être plus évidente et faire partie de la pensée dominante sur les drogues, il se peut que les stratégies de réduction de la demande soient plus efficaces et que de nouvelles initiatives de réduction des risques puissent émerger, ce qui offrirait aux PUD des opportunités de participer à leur propre construction discursive.

Les avantages potentiels de cette approche ont été explorés dans une série d'études politiques, qui promeuvent une gamme de developpement de connaissances concurrentes pour l'usage de drogues.

Ils comprennent : des approches de contre-santé publique, reformulant l'usage de drogues par rapport à des plaisirs sûrs, contrôlés et éthiques des drogues (Race 2008) ; des approches d'usage régulé (Järvinen 2017), mettant l'accent sur le contrôle des consommateurs de leur usage; et des modèles consuméristes (Bright et al. 2008), qui valorisent la capacité des consommateurs de drogue à prendre des décisions subjectives efficaces concernant leur consommation de drogue. Rødner (2005) a également montré comment les individus peuvent se forger une identité d'usager qui caractérise leur usage comme non problématique ou récréatif, afin de tenter d'être « en dehors » du discours dominant évoqué plus haut.
Cependant, il y a peu de preuves que ces approches sont plus que des interventions marginales et donc la primauté du discours médico-légal demeure, ainsi que les conséquences délétères de la façon dont de nombreux PUD sont perçus et se perçoivent, comme manquant de capacité d'action.

Plaisir lié aux drogues, discours sur les drogues et discontinuité épistémologique

Au cœur de la diminution de l'agentivité inhérente au discours médico-légal se trouve l'idée centrale que toute consommation de drogues illicites est négative.
En conséquence, une intervention clé de ces dernières années a consisté à examiner si le plaisir que la consommation de drogues peut apporter aux PUD pourrait être un moyen de réintroduire, dans la formation des politiques et les interventions de santé associées, une forme plus positive de subjectivité. Une telle subjectivité permettrait aux PUD d'être gouvernés par ce discours tout en conservant leur libre arbitre et ainsi minimiser non seulement le risque de préjudice lié à la consommation de drogue, mais aussi de passivité et de perte d'estime de soi.

Cependant, notre compréhension du plaisir lié aux drogues est en soi un concept contesté, la manière dont le plaisir influence notre réflexion sur la subjectivité des PUD étant récupérée dans l'approche médicale dominante existante de la gestion de la consommation de drogue.

Race (2008) a identifié deux théorisations différentes du plaisir : socio-pragmatique  et thérapeutique. Une approche socio-pragmatique reconnaît la nature émergente et inattendue des plaisirs procurés par la consommation de drogues (Bohling 2017) ; il met également l'accent sur le caractère socialement construit du plaisir et sur la façon dont les PUD eux-mêmes cherchent à décrire et à connaître leur comportement comme agréable (Dwyer 2008 ; Duff 2008). En revanche, une approche thérapeutique classe le plaisir de manière binaire,  normal ou anormal, et ce plaisir peut être compris de manière normative comme déterminé pharmacologiquement, plutôt que comme vécu individuellement (Keane 2008 ; Bohling 2017). Race (2008) souligne que si une approche socio-pragmatique du plaisir peut créer des possibilités d'actions dans le domaine de la gestion des drogues, le plaisir thérapeutique est toujours compris comme un processus de discrimination. Une perspective thérapeutique considère le plaisir comme un écart par rapport aux normes acceptables (causé par les drogues elles-mêmes) ; une perspective socio-pragmatique reconnaît que ce plaisir fait partie de la façon dont les PUD négocient des pratiques d'autorégulation et de sécurité. En d'autres termes, le plaisir pourrait donner lieu à une reconnaissance du rôle positif et agentique des PUD dans la gestion de leur propre consommation ; mais dans une approche thérapeutique, le plaisir devient un autre moyen par lequel l'agentivité est retirée aux PUD car ils sont tenus d'être soumis au contrôle exercé par le plaisir que les drogues apportent.
L'approche thérapeutique s'inscrit dans le discours médico-légal établi et permettra ainsi de déterminer la manière dont le plaisir pourrait fonctionner comme une construction au sein de cette forme dominante de savoir. Par exemple, comprendre le plaisir de la consommation de drogue comme extatique (l'une des quatre formes possibles de plaisir de la drogue identifiées par Bunton et Coveney, 2011), est intrinsèquement transgressif des normes sociales et est donc suspect dans le discours médico-légal conçu pour maintenir ces normes.

Le plaisir charnel, une autre forme identifiée par Bunton et Coveney, trouble le corps, en faisant une déviation « grotesque » (Moore, 2008) des normes des corps civilisés. Ainsi, le plaisir n'est guère un moyen de défaire la négativité de l'usage de drogue, puisque le discours médico-légal, s'appuyant sur des approches thérapeutiques, se réapproprie le plaisir dans sa forme existante et, en fait, fait du plaisir lié aux drogues une force supplémentaire de la stigmatisation sous-jacente de PUD (voir aussi Lupton 1999 ; Dwyer 2008 ; MacLean 2008).

En fin de compte, étant donné que les approches médicales cherchent constamment à contrôler l'usage de drogues et que le plaisir est caractérisé comme une menace pour le contrôle, ce qui se produit est une nouvelle bataille sur le sens du plaisir et qui le détermine. Un clivage se dessine entre la représentation du plaisir des drogues au sein des savoirs médicaux et les perceptions du plaisir détenues par les PUD (Bohling 2017). Étant donné que les PUD deviennent des sujets de connaissances médicales à travers le discours médico-légal (au sein duquel le processus légal promulgue la conformité), leurs expériences sont réprimées ou marginalisées. Ainsi, alors que le plaisir des drogues peut offrir un moyen de contester, ou de remodeler le discours médico-légal, les tentatives d'introduire le plaisir dans cette bataille discursive révèlent en fait le véritable problème qu'il faut surmonter pour établir des positions subjectives plus positives. Essentiellement, lorsque l'on considère le plaisir, nous voyons un concours entre les expériences subjectives et diverses des plaisirs des drogue (Farrugia et Fraser 2017a), et l'insistance au sein de la pensée médicale sur le fait que le plaisir est mieux connu objectivement, en dehors de l'expérience des PUD, en mettant l'accent sur la récompense pharmacologique. (voir Farrugia et Fraser 2017b pour une critique de cette insistance). Il n'y a donc pas de cohérence épistémologique car l'acte même de connaissance objective et médicale de l'expérience des PUD est la cause de la perte d'agentivité potentielle et donc de la création uniquement de positions de sujet négatives pour les PUD.  Contrairement aux discussions et aux représentations du plaisir légal des drogues (comme l'alcool) qui sont largement et publiquement disponibles (Szmigin et al. 2008), celles associées aux drogues illicites sont privées, transgressives et souvent difficiles à trouver, exclusivement limitées au communications et savoirs diffusés par et pour les personnes qui consomment et distribuent des drogues illicites. Elles représentent, en partie, la pauvreté de l'information (Lingel et boyd 2013), dans laquelle les personnes marginalisées au sein du discours dominant ont beaucoup moins d'informations représentant leur vision du monde et se méfient des informations « extérieures ». Ce domaine privé de la représentation et de la discussion de l'expérience présente donc beaucoup de valeur dans la quête pour identifier des formes positives de subjectivité qui aideraient matériellement les efforts de réduction des risques (Jacinto et al. 2008).
FIN de la traduction
La suite reste à traduire, mais je l'ai trouvé moins intéressante.

Dernière modification par pierre (09 mars 2023 à  20:20)

Reputation de ce post
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)
 
Merci pour ce partage! un GRAND merci!

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Plotchiplocth homme
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Un super article! merci pour cet effort de traduction pour toustes  super

a y repenser, il y a eu il n'y a pas si longtemps, mais en fait depuis le début du forum, des participant.e.s qui viennent lutter contre l'émergence de subjectivités positives. et bien souvent, qui sont elleux memes consommatrices
cet article permet je trouve de mieux saisir dans quel cadre s'inserent justement celleux qui luttent contre l'emergence de ces subjectivités: ils maximisent les risques et les dommages des drogues, ce qui vient justifier leur posture prétendant les réduire. le serpent qui se mord la queue?

rappelons nous, l'addiction a cette particularité que son stigmate induit meme certains symptomes qui la définissent comme maladie, employée pour assigner le stimate qui etc.

je crois qu'aujourd'hui je peux enfin l'écrire car je le ressens clairement, sincèrement, profondément: non seulement je n'ai pas honte de mes usages, mais en plus je suis fier d'être un "drogué"
et à ceux qui sont venus me tenir des discours sur ma prétendue aliénation de facon répetée et insistante, à moi PUD dépendante, émancipée par ses usages, je ne peux que constater que vous êtes aliénés par mes usages, pas moi. ce n'en est que plus ... croustillant!

Dernière modification par Plotchiplocth (08 mars 2023 à  20:57)


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psychodi homme
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Merci Pierre

ce texte est plutôt complexe à comprendre pour ma part, j'ai dû m'y reprendre plusieurs fois parce que ce ne sont pas des concepts faciles mais ... punaise, que c'est bien !
Je vais envoyer ça direct à quelques collègues qui bossent en addictologie )avec des approches très 20ème siècle) et qui ouvrent souvent grands les yeux quand je tiens cette position positiviste concernant les expériences des PUD qui sont dans une démarche de changement...

un GRAND merci donc ...

il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!

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Plotchiplocth homme
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psychodi a écrit

Je vais envoyer ça direct à quelques collègues qui bossent en addictologie )avec des approches très 20ème siècle) et qui ouvrent souvent grands les yeux quand je tiens cette position positiviste

Merci à toi pour ce partage vers tes collègues à venir
C'est sur que ce texte offre à voir un changement par rapport aux discours centrés sur les dommages, les risques, la maladie, l'aliénation, etc qui sont vu depuis ma position d'(ex)soignant les plus présents, voire les seuls existant


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pierre
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Plotchiplocth a écrit

mais en plus je suis fier d'être un "drogué"

Je suis fier d'être un drogué !
Vos aliénations ne sont pas les nôtres !

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Tridi non binaire
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J'ai continué dans cette lancée en traduisant la partie Résultats, qui permet de savoir sur quoi se basent concrètement les auteurices !
Sincèrement je suis pas convaincue par la méthodologie. On n'a pas le détail des mécanismes de sélection des extraits pertinents, ce qui, dans un corpus de 262,395 posts, ouvre une voie royale au cherry picking. Je trouve ça décevant, car remet en cause la validité de l'ensemble du papier. En bref le corpus est trop large, la sélection trop peu rigoureuse et l'analyse trop narrative.
Ça tient pour moi davantage de l'article d'opinion que de l'étude scientifique. Mais en tant que tel, ça dégage des pistes de réflexion intéressantes.




L'analyse de texte effectuée sur le vaste corpus pluriannuel de discussions en ligne montre que les PUD comprennent et partagent leurs expériences de nombreuses manières positives, ce qui permet d'envisager des positions moins négatives que celles qui sont admises dans le discours dominant. En même temps, nous avons trouvé des indices montrant que ces histoires positives sont écrites et lues dans le cadre général du discours médico-juridique dominant. En effet, les procédures du forum lui-même se conforment à de nombreux aspects du discour dominant (comme l'interdiction pour les utilisateurs du forum de glorifier la consommation de drogues) afin de maintenir son existence. Ainsi, tout en offrant un espace pour des formes alternatives de connaissance, Bluelight est aussi une expérience où les utilisateurs doivent articuler leurs histoires personnelles, et plus largement leurs commentaires sur la consommation de drogues et la politique, avec les compréhensions dominantes.

La première idée importante qui ressort de cette analyse concerne la maximisation des bénéfices qui, comme l'a noté Tupper (2008), est un moyen de recadrer les normes négatives de la RDR d'une manière qui ne glisse pas vers une affirmation simpliste du plaisir de la drogue, dont les conséquences problématiques ont été notées plus haut. La maximisation des bénéfices, tout en étant également un processus d'autorégulation (Race 2008), positionne la PUD comme faisant un pas positif, plutôt que d'éviter un pas négatif. Cette différence est évidente dans l'histoire suivante, racontée par un participant au forum :

"Si je fume, je le fais généralement durant une éternité et je ne me rends pas compte de l'état dans lequel je suis jusqu'à ce que je pose l'engin. Ce n'est pas bon et c'est l'une des raisons pour lesquelles je préfère l'IV la plupart du temps... Je prends entre 50 et 150 mg d'IV et je suis comme je veux sans penser à une autre jusqu'à au moins 8 heures plus tard. De plus, le high est plus satisfaisant, alors que je veux toujours plus quand je fume. Mon objectif est de ne plus fumer. En plus, je tombe malade à chaque fois que je fume, mais jamais avec l'IV."

Les avantages de la consommation de méthamphétamine par voie intraveineuse comprennent la réduction de la quantité de méthamphétamine consommée, l'évitement du redosage compulsif et les nausées/vomissements. Cependant, ces bénéfices sont perçus par le participant comme une maximisation des effets agréables de la drogue, ce qui constitue une manière assez différente d'appréhender l'expérience par rapport au discours dominant sur les drogues, qui caractérise l'usage intraveineux comme la voie d'administration la plus nocive.
Les participants ont également identifié les avantages du nettoyage ou de la purification de leurs drogues. L'un d'eux a déclaré :

"J'ai créé une méthode que j'ai appelée l'extrait à froid Siphon. Un verre rempli de pilules et d'eau est placé au-dessus du verre collecteur. Une serviette humide est roulée dans le sens de la longueur, une extrémité est placée dans le verre à pilules et l'autre dans le verre collecteur. Cela crée un siphon, qui s'écoule ensuite dans le deuxième verre."

Ce participant discute l'extraction de la codéine des médicaments contenant aussi du paracétamol ou de l'ibuprofène. La consommation de codéine sans extraction entraîne un risque de surdose de paracétamol ou d'ibuprofène.
Un avantage de cette approche est que le contenu des préparations pharmaceutiques à base de codéine est vérifiable, contrairement à celui des opioïdes vendus sur le marché noir.
Une fois de plus, leur expérience est racontée à travers une histoire où l'accent est mis sur le bénéfice obtenu, plutôt que sur la réduction des dommages.

[j'ai pas compris le troisième exemple, je passe à la suite]

Même lorsque les participants présentaient plus explicitement leurs échanges comme une contribution à la réduction des risques (et donc, dans une certaine mesure, se conformaient aux attentes placées en eux par le discours dominant en matière d'autorégulation pour éviter les résultats négatifs), ils réaffirmaient leur pouvoir en revendiquant des connaissances plus étendues que celles autorisées par ce discours.
À l'instar des conclusions de Lancaster et al. (2015) concernant l'action unique des PUD dans la prévention des virus transmissibles par le sang, le forum a constamment démontré que les participants parlaient de leur action positive comme ayant davantage de poids que les experts médicaux et juridiques de la RDR. Comme l'a conclu un participant :

"même un rapide coup d'œil à tout document gouvernemental d'éducation en matière de drogues révèle des erreurs flagrantes, des idées fausses et des mensonges éhontés. en un après-midi, la plupart des Bluelighters pourraient rédiger un meilleur fascicule sur la réduction des risques, avec des conseils appropriés et des mises en garde utiles."

De plus, alors que, d'un point de vue normatif, les PUD sont caractérisées comme égoïstes et individualistes (dans leur recherche de plaisirs peu importe les normes sociales et les conséquences), les discussions du forum ont constamment montré qu'il est possible de décrire et de connaître l'usage de drogues d'une manière plus positive, qui affirme que les PUD prennent des responsabilités les uns envers les autres.
En opposition à la stigmatisation négative de certains PUD dans les festivals de musique (Toole 2019), un participant au forum a déclaré :

"J'ai fréquenté des tas de festivals et les gens qui s'y trouvent veillent sur vous. Je ne parle pas seulement de mes potes, mais de groupes et d'individus pris au hasard, ils veillent sur vous. Et ce n'est pas seulement lorsqu'il s'agit de drogues, c'est l'attitude des gens en général qui favorise un environnement positif."

Et, en effet, le forum lui-même témoigne d'une préoccupation similaire, à travers les activités des pairs mentors au sein du forum. Ces mentors peuvent jouer un rôle clé dans la mise en relation des pairs avec les services de santé (McCosker 2017 ; McCosker et Hartup 2018) mais, plus encore, ils remettent en question les stéréotypes discursifs qui positionnent les PUD comme étant uniquement préoccupés par eux-mêmes en établissant des contextes dans lesquels les PUD peuvent se concevoir comme une entité sociale. La complexité de cette possibilité, avec le risque d'être réduit à ce que le discours exige en essayant de trouver une place positive dans le discours, n'a pas échappé à l'un des participants :

"Je ne considère pas que le travail ou l'objectif de Bluelights soit de paraître bien aux yeux des flics, des politiciens, des médias, des enseignants ou de n'importe quelle autre connerie. Nous ne sommes pas là pour changer les opinions, nous sommes là pour donner des informations. J'aimerais demander où est la VRAIE réduction des risques dans la limitation des discussions ouvertes et honnêtes sur les drogues au nom de l'objectif déjà impossible de faire paraître ce site respectable aux yeux de la communauté anti-drogue ?"

Notre analyse thématique a également montré que certaines histoires positives qui ont émergé au sein du forum pourraient contrer les effets néfastes de la stigmatisation des PUD, en embrassant le choix positif de s'engager dans la consommation de drogues et en critiquant les présomptions normativement négatives concernant cette consommation. Confirmant Bosch (2008) et Månsson et Ekendahl (2013), nous avons constaté que ce bénéfice provient en partie de la subversion du sens dominant des termes-clés du discours sur la drogue, en attachant une valeur positive à des mots autrement préjudiciables, comme dans les trois exemples suivants :

"Ne pensez pas qu'il s'agit simplement de partager une drogue. Considérez-le comme le partage d'un sacrement, d'une part du divin, avec une personne que vous aimez et à laquelle vous tenez."

"D'accord, réapproprions le mot - peut-être pourrions-nous créer une ligne de T-shirts : "Junkies Rock !!!", "Junkie Pride", etc."

"Le sujet de la dépendance aux drogues touche directement au cœur de la société. Je pense que les personnes qui deviennent dépendantes sont plus conscientes de leur spiritualité que le commun des mortels, même si elles ne le reconnaissent pas.
"

Les tentatives de subversion du discours comprennent également des exhortations à afficher plus publiquement son identité de PUD. De nombreux intervenants ont affirmé que consommer du cannabis en public tout en agissant de manière prosociale constituait une stratégie de plaidoyer, l'un d'entre eux affirmant que :

"nous devrions être plus honnêtes à ce sujet, dire "oui, je fume un joint, et non je me fiche que ce soit illégal parce que je ne fais de mal à personne ou que je ne fais rien de mal" ... peut-être que si nous étions plus nombreux à le faire poliment et respectueusement (dans des contextes appropriés), nous aiderions à rectifier certains des malentendus que les gens ont à propos du cannabis."

Un autre a fait valoir que les PWUD pouvaient rechercher ou obtenir des changements politiques en étant fiers de leur identité :

"On ne donne pas de droits gratuitement en Australie, il faut exiger des droits par l'action directe, regardez l'homosexualité, les lois contre le racisme, le mouvement des femmes, etc... . ces groupes devaient bouger leur cul et défendre leurs convictions, mais pour une raison quelconque, la communauté du cannabis tend l'autre joue et se laisse faire."

Les thèmes clés que nous venons d'exposer, démontrant diverses configurations de savoirs alternatifs au sein du forum, peuvent être résumés comme suit.
Tout d'abord, les participants peuvent considérer la maximisation des bénéfices comme une forme de pouvoir qui s'exerce par la compétence et la maîtrise de soi, mais qui n'est pas nécessairement fondée sur les principes négatifs de la réduction des risques.
Deuxièmement, même dans le cadre de la réduction des risques, les participants expriment la possibilité d'une plus grande légitimité des PUD par rapport aux experts médicaux, en raison de leur connaissance intime de la consommation de drogues (plutôt que d'une consommation qui les rendrait dépendants de l'expertise d'autrui).
Troisièmement, l'attention inhérente et explicite du forum à la responsabilité envers la sécurité d'autrui, et donc à la création d'une socialité parmi les PUD, déstabilise un discours dont l'accent principal est mis sur l'individu et sa dépendance.
Quatrièmement, les participants ont exprimé des possibilités d'autonomisation en se réappropriant des descriptions autrement négatives de la consommation de drogues et des PUD, et en les revalorisant d'une manière qui remet en question les hypothèses véhiculées par leur emploi ordinaire.

Pourtant, comme nous l'avons noté plus haut, ces histoires ne rendent pas pleinement compte de la complexité de parler positivement de la consommation de drogues lorsque le discours médico-légal normalise la négativité de ce phénomène.
Les trois exemples suivants montrent comment les participants ont tenté de négocier cette complexité épistémologique.

Il est fréquent de voir dans le forum des participants parler du plaisir des drogues comme d'une reconnaissance de subjectivités positives permises par leur consommation de drogues. Pourtant, le plaisir peut s'avérer une manière dangereuse et difficile d'affirmer la positivité.
Les participants ont abordé, considéré et exprimé leur plaisir à consommer des drogues, de multiples manières qui correspondent à notre compréhension de l'extatique et du charnel, mais aussi du discipliné et de l'ascétique (Bunton et Coveney 2011). Cependant, le résultat global trahit la tension qu'implique cette stratégie, étant donné que, comme nous l'avons soutenu plus haut, la remise en cause du discours médico-légal par le plaisir ne fait souvent que renforcer ce discours par la récupération du plaisir dans sa logique dominante. La glorification des drogues a été considérée par de nombreux participants comme particulièrement difficile, car elle risque de renforcer la domination médico-légale.

"Ne vous méprenez pas, je suis aussi coupable que n'importe qui lorsqu'il s'agit de parler des plaisirs de la codéine. C'est mon opioïde de prédilection. Et pour dire les choses simplement, il y a du plaisir à parler de combien vous étiez défoncé, combien vous êtes sur le point de l'être, ou combien vous êtes défoncé en ce moment ... . mais je pense qu'il y a un argument INCROYABLEMENT important à faire valoir pour réduire la glorification de la discussion sur la codéine sur bluelight ... moins nous en parlons publiquement, plus il est facile de garder le silence, d'éviter les médias et de maintenir le statu quo pour nous permettre de continuer à profiter de notre passe-temps relaxant de prédilection.
Pour influencer les médias, nous avons besoin de personnes bien présentées, au statut social respecté, qui soutiennent la RÉDUCTION DES DOMMAGES, et non les idéologies PRO-DRUG ou du plaisir.
"

Dans un autre exemple illustrant que les connaissances marginales doivent tenir compte du contexte établi par le discours dominant pour leur réception et leur propagation, nous mettons en lumière un débat sur le cannabis. Dans ce débat, nous avons observé que les participants tentaient de comprendre et de travailler dans le cadre des approches discursives dominantes, craignant que des actes de subversion n'entraînent des conséquences encore plus négatives, et qu'ils cherchaient plutôt un refuge dans les approches médicales :

"Si le gouverneur d'un État annonçait "nous légalisons l'herbe, qui sera vendue et consommée partout - c'est la fête, les enfants !", les autorités fédérales enverraient probablement l'armée ou quelque chose du genre. En termes de pragmatisme, l'apparence de "prescriptions médicales" pour les personnes souffrant de "conditions médicales" (vastes et éventuellement vagues) était la voie de la moindre résistance en termes de cadre de classification. Le terme "médical" a donné un sentiment de légitimité"

Enfin, pour illustrer la complexité de la remise en question et du fonctionnement du discours médico-légal, il y avait des comportements stigmatisants au sein du forum lui-même, conçus en partie pour justifier les positions positives de certains, en niant celles d'autres. Un participant a écrit : "Je suis peut-être un habitué de la MDMA :

"Je suis peut-être un consommateur normal de MDMA, mais je déteste les consommateurs d'héroïne parce qu'ils n'ont franchement rien à foutre de personne... Pendant que le parlement gaspille les impôts pour aider les junkees, ils continuent d'attaquer et de voler les gens, et les lieux d'injection ne changent rien parce qu'ils ont toujours besoin de se procurer leur drogue."

Si le forum peut offrir de nombreux moyens d'exprimer et de comprendre la consommation de drogue de manière plus positive, les participants ne peuvent néanmoins pas s'engager dans la communauté sans se conformer, ni explorer les avantages personnels qui leur sont offerts en réaffirmant des conceptions normatives, alors même que leurs paroles cherchaient à les défaire à d'autres moments.

Dernière modification par Tridi (13 novembre 2023 à  23:08)

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