Que faire en cas de contrôle salivaire ?

Hello
Bon, je suis pas avocat, le mieux c'est quand même de s'informer auprès d'un pro.

Mais ce que j'en sais, c'est que refuser un test salivaire équivaut à être positif pour la loi. Par contre, si t'es positif, il faut toujours demander une prise de sang (c'est grâce à tout les vices de procédures autour de la prise de sang que les avocats peuvent agir). On a la chance (ou pas), d'avoir une police assez mal formée, faut aussi en profiter.

Je me suis fait contrôler au test salivaire il y a un mois. Je consomme tout les soirs (en vapo), j'aurais bien eu l'air con de demander une prise de sang direct au lieu de passer par l'étape test salivaire : le test était négatif (faut aussi compter sur les faux négatifs). La prise de sang je suis quasi sûr qu'elle m'aurait mis dedans...

Je sais qu'il y a des spay buccaux (yen a en vente sur amazon) qui sont censé éliminer les différents toxiques de ta bouche pour passer un test salivaire, ils sont censé éliminer les toxiques de ta bouche pendant 5 à 15 minutes

Salut,

alors, il est difficile de donner des conseils à ce sujet, mais le premier et plus important pour moi c'est exactement ce que tu fais : commencer à se renseigner d'abord pour connaitre nos droits, ça permet déjà clairement à qu'ils soient moins bafoués !

Déjà normalement il est bien de savoir que la procédure se passe par :

1) test dit de dépistage (avec le Drüger 5000 par exemple) salivaire
C'est un test moyennement fiable, qui donne juste positif/négatif pour 5 molécules (OPI, BENZ, COC, AMPH, METH, CANN). Opiacé ça comprends sans distinction codéine, morphine et héroine, mais non pas à priori les opioides tels que bupré, methadone et tramadol ; METH peut être positivé par le MD et cannabis par le CBD également.
Les seuils de positivité sont parfois inférieurs aux seuils de détections dans la loi (bien qu'il convient rappeller que la loi stipule qu'il est reprimé de conduire APRÈS avoir consommé et non pas comme l'alcool, sous l'emprise de) ;

2) Test en labo. Depuis quelques années, il a été permis de faire ce dernier test, quantitatif et qualitatif (ils doivent annoncer les taux) avec un prelevement salivaire sur place qui doit être envoyé à un laboratoire.
Dans cette phase, on peut tout à fait faire le distinguo entre morphine et codéine par exemple et entre morphine et héroine (si celle-ci a été consommé à moins de 4h, car le 6MAM, methabolite de l'héro est censé disparaitre relativement vite et de l'héroine ne reste que sa transformation en morphine)

Alors, bien qu'effectivement je ne pense pas soit l'idée du siècle de refuser le test, car comme il a été dit, il serait considéré positif, je tiens à souligner certains point :

-- tout aveu est consideré comme preuve. Si on avoue avoir consommé, même plus vraiment besoin de test, l'avou vaut comme preuve...du coup voilà (et en rappellant l'article du code de la route, ce n'est pas une défense de dire "mais j'ai fumé hier, là je ne suis pas défoncé...", au contraire, ça c'est proédure pour la suspension

-- dans la loi, on a la possibilité de se soumettre à une analyse sanguine à la place à la suite du premier test salivaire de dépistage ! Souvent, les policiers trouvent tous les arguments possible pour faire desister de cette demarche (car il faut qu'ils accompagnent la personne à l'hosto pour le prélevement) et c'est arrivé qu'ils arrivent à mentir en disant que ces analyses sont à nos frais ! Ce n'est pas vrai !!
Même si on sait être positifs, ça vaut toujours la peine de demander car ça augmente les chances de vices de procédure et annullation de la procédure...et puis par principe ça complique ce dépistage injuste (et comme ça leur prend énormement de temps, la fois suivent peut-être ils auront moins envie de soumettre systèmatiquement au salivaire !!)
En plus ça se peut, dans le cas de conso de CBD qu'on puisse confirmer de ne pas avoir fumé du THC ou encore, en cas de consommations anciennes, que les traces trouvées ne soient pas incompatibles avec la conduite (mais avec une exposition passive, oui ça peut arriver même avec la coke, si on est à côté d'une personne qui fume du crack par exemple)

-- on a droit à demander une contre expértise sur le prélevement salivaire du labo, qui doit être réalisée dans un autre labo (mais souvent, ils envoyent tous au même en invalidant la procédure !!).

Sur la notice du Drüger 5000 il est marqué d'éviter de manger dans les 15 minutes qui précedent le test, car ça pourrait l'altérer (mais je ne sais pas dans quel sens, juste des retours expérientiels confirment dans certains cas, des négatifs en ayant mangé, mais aussi dans l'autre sens de simples faux négatifs).

Bon, voilà, c'est quelques éléments, j'espère qu'avec la contribution de tout le monde on puisse avancer un peu pour nous proteger de cette discrimination injuste !

Yero a écrit

Un gendarme m'a dit il y a qq années que si je demandais une analyse sanguine, le juge serait vraiment pas content et donc qu'il fallait mieux éviter. J'ai tellement regretté de m'être fait pris pour un con mal informé.
Et je suis complètement d'accord avec toi, il faut demander la prise de sang et les contre analyses systématiquement rien que par résistance !

Oui ce n'est pas seulment une question de résistence, mais aussi le fait que ça peut arriver que ce soit source de vices de procédure qui annullent la procédure (c'est déjà arrivé !).

Bien sur l'argument du juge pas content etc est sorti facilement, mais ce n'est qu'un bluff pour moi clairement...