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Dernière modification par meumeuh (30 mai 2023 à 18:30)
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Pour les soucis d'éjaculation c'est revenu mais c'est plus long et parfois ça veut pas aussi.
Nous en sommes presque tous là, du moins les mecs !
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (30 avril 2023 à 11:41)
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Dernière modification par Nameless (03 mai 2023 à 08:57)
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Évolution
Au cours du temps, il existe une très forte instabilité diagnostique, la symptomatologie n’étant généralement pas fixée durant toute l’évolution de la maladie chez une même personne au cours du temps. Ainsi, certains patients évolueront plutôt sur un registre « schizophrénique », alors qu’à l’inverse, d’autres ressembleront plus aux troubles bipolaires, notamment grâce aux traitements proposés. Peut-être ceux présentant un épisode inaugural dépressif, évolueraient de façon plus stable vers un trouble schizodépressif
Dernière modification par prescripteur (03 mai 2023 à 09:03)
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Et pour les troubles de l'éjaculation, que faire ?
Avec depakote, il faut des capotes !
C'est ce que disait une femme avec qui j'ai pu échanger durant une cure de sevrage.
Vu ton traitement, je te conseille de considérer le verre à moitié plein. J'ai connu le même problème avec un AD, cela n'empêche pas d'avoir su désir et du plaisir, en donner même si pas finition.
J'ai un pote qui prend pas mal de neuroleptiques qui écrasent totalement sa vie sexuelle.
Perso, mon pb s'est arrêté net en arrêtant l'AD avec accord du médecin.
Il faut absolument parler de cet effet secondaire, cela peut être frustrant pour le partenaire de ne pas parvenir à te donner un orgasme.
Perso, je l'ai mal vécu physiquement, cela devient douloureux de pratiquer intensément au quotidien et de ne parvenir a éjaculer que tous les 10 jours.
J'ai du consulter en urgence, j'avais mal aux bourses, aux canaux, et je venais d'éjaculer jaunâtre... Juste une histoire de concentration, rien de grave.
J'ai gardé d'excellents souvenirs de cette période, quelques mst, ist, suis passé au travers des trucs graves, j'étais devenu une machine à baiser dont les piles ne tombent jamais en panne.
Depuis ce traitement, je pense que j'ai gardé des séquelles, il peut m'arriver de ne pas arriver à éjaculer, mais cela reste plutôt rare.
Pourtant, je m'applique.
Sois prudent, sors couvert.
Dernière modification par Mister No (03 mai 2023 à 20:35)
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Dernière modification par Pesteux (04 mai 2023 à 02:01)
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Nameless a écrit
Bonsoir,
Suite hospitalisation de 6 jours et après en avoir eu marre mais VRAIMENT j'ai demandé à voir le psychiatre de garde samedi et il m'a laissé sortir avec accord médical + ordonnance (il a diminué le Tercian).. Voici mon traitement actuel :
- 3 ampoules d'HALDOL DECANOAS tous les 28 jours
- 1 DEKAPOTE 500 mg matin et soir
- 1 DEPAKOPE 250 mg midi
- 2 TERCIAN 0,25 mg soir
- 1 VICTAN au coucher
Et *hum* je n'arrive pas à jouir / éjaculer, mais l'érection ça à l'air d'aller.
Grosse fatigue vers 16 / 17 h.
Que me conseillez-vous ? Des conseils svp ?
Merci.
Cordialement,
Bonsoir Nameless.
Et bien en fait c'est le "cocktail" de substances, légale..., que tu prends quotidiennement.
Chaque personne est différente mais le corps, physiologiquement, réagit...
Questions, si tu le permet :
Consommes-tu des stupéfiants ? Quel qu'ils soient.
As-tu une baisse de libido ?
As-tu toujours l'érection du matin ?
À bientôt.
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Nameless a écrit
Bonjour Prescripteur,
Le problème c'est que maintenant j'ai des côtés des 2 maladies. Schizophrènie et bipolarité.
Ça devient lourd à porter !
Et pour les troubles de l'éjaculation, que faire ?
Merci.
Tu as contracté des maladies mentales assez lourdes... Et ça arrive toujours d'un coup je dirais.. Mais souvent suite à un choc émotionnel même qui te paraît bénin, et si tu as des antécédents familiaux, direct ou non... C'est malheureusement génétique, dans le code ADN, et tu n'y peux rien... Mais être suivi, correctement j'entends, [parce qu'on est assez mauvais en France pour ça... En terme d'accompagnement sur la durée et l'environnement de la personne (hyper important...) je précise.] et aussi il faut communiquer, même si c'est sans filtre au moment d'une "crise", de n'importe quelle nature qu'elle soit. Donc très important aussi, être BIEN entouré. Je te soutiens beaucoup Nameless. Je suis dans le médico-social, avec des adultes handicapés, niveau foyer de vie. Très hétérogène car handicap et maladie tous ensemble.. Explosif parfois.. et j'adore mon métier. C'est très important d'être accompagné même dans les moments les plus difficiles, même en crises, je les aime et ça fait toute la différence. Je ne suis que AMP mais je ressens bcp les choses, les gens et je suis une éponge à émotion. Et ne lâche rien, entour toi des gens que tu ressens profondément apathique et sincère et honnête avec toi. À bientôt j'espère.
Ah oui, j'oubliais... Maladie mentale = triture de cerveau et donc réaction physique... Pour toi autour du "sexe"... Et les médocs n'aident pas évidemment.
Je réitère une question déjà posé et pas vu de réponse mais si tu le veux uniquement bien sur
Pk tu t'es fait interner stp ? Merci.
Maryjane (dommage pas demoji Love...)
Alias rasta fromage, traveler's women ??
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Pesteux a écrit
Salut Nameless.
J'ai beaucoup fréquenté les hôpitaux psychiatriques durant la période 97-2002, et j'ai consulté de nombreux psychiatres. De plus, j'habitais un foyer (un taudis en ruine), dans lequel étaient hébergées de nombreuses personnes psychiatrisées utilisant des drogues. Je n'ai plus jamais été hospitalisé depuis, mais j'ai toujours continué de voir régulièrement un psychiatre en libéral. C'est grâce à lui si je n'ai plus jamais été hospitalisé, et que j'ai pu me passer de traitement. J'ai déjà pris du Tercian, du Dépakote (à moins que je ne confonde avec Depakine), du Victan, mais jamais d'Haldol. Par contre, j'ai connu plusieurs personnes à qui on prescrivait de l'Haldol, et qui m'en parlaient souvent. Tout ce que je vais te dire, je le tiens de mon expérience de la psychiatrie, de celle de mes amis, et de celle des patients avec qui je sympathise dans la salle d'attente de mon psy. Ca fait beaucoup d'expérience, mais ça reste de l'approximatif, et ça ne fait pas de moi un médecin.
Seul le psychiatre qui t'as fait cette ordonnance peut vraiment t'expliquer ton traitement et ton diagnostic. Le problème, c'est qu'ils le font rarement. J'ai parcouru tes anciens messages, et je voudrais essayer de te répondre au mieux, mais il se peut que je ne trouve pas le temps avant la semaine prochaine.
Ta question principale porte sur les effets secondaires de ton traitement : la fatigue, et les difficultés à éjaculer. Mais j'ai l'impression que tu te poses surtout des questions sur le bien-fondé de chaque médicament de ton traitement, leurs effets secondaires, et sur les diagnostics qui t'ont été proposés. De plus, tu sembles être travaillé par l'envie d'arrêter tel ou tel médicament. Est-ce que je me trompe ? Corrige moi si c'est nécessaire.
C'est important que tu répondes à ma dernière question en gras.
Si j'ai raison, je te ferai un post pour mieux t'expliquer ton ordonnance, et peux être tes diagnostics. Qu'une personne puisse sortir de l'HP avec une telle liste de médicament psychoactif sans plus d'information sur les effets recherchés et les effets secondaires possibles, c'est quelque chose qui me révoltera toujours. Si j'ai tord, je te ferai un post en fonction des corrections que tu auras apportées.
En attendant, d'avoir le temps de bien te répondre, il faudrait que tu m'en dises un peu plus :
1/ Quel était ton traitement avant ta dernière hospitalisation ?
2/ Depuis combien de temps tu prenais ce traitement ?
3/ Avait-il déjà des effets secondaires sur ta fatigue ou ta sexualité ?
4/ As-tu arrêté de toi même certain médicament de ce traitement ?
5/ Le psychiatre que tu dois voir en mai est-il celui qui t'as fait l'ordonnance ?
Ou bien c'est un psychiatre libéral qui n'a rien à voir avec l'hôpital ?
6/ Quel age avais-tu lors de ton tout premier contact avec la psychiatrie ?
Que c’était il passe ?
7/ As-tu déjà été hospitalisé sous contrainte ?
Et seulement si ça te gêne pas trop d'en parler :
8/ Qu'est-ce qui a causé ta dernière hospitalisation ?
9/ Tu parles de phase maniaque, peux-tu nous donner plus de détails ?
10/ Tes difficultés d'éjaculation, elles se manifestent quand tu es seul, ou bien avec un/une partenaire ? Ou bien les deux ?
Tu as un traitement assez lourd. Si c'est récent, c'est normal que ça te prenne du temps pour t'adapter. Tant pour la fatigue, que pour ta vie sexuelle. Il n'y a rien d'inquiétant pour le moment. A ta place, j'attendrai quelques mois pour me faire une idée.
Courage Nameless, lache rien, et porte-toi bien :)
1/ Quel était ton traitement avant ta dernière hospitalisation ?
HALDOL DECANOAS 2 Ampoules, puis 3 tous les 28 jours + 1 Victan le soir
2/ Depuis combien de temps tu prenais ce traitement ?
Je suis suivi depuis 2009 je crois. Je prenais ce traitement depuis quelques mois.
3/ Avait-il déjà des effets secondaires sur ta fatigue ou ta sexualité ?
Un petit peu mais moins que maintenant.
4/ As-tu arrêté de toi même certain médicament de ce traitement ?
Non
5/ Le psychiatre que tu dois voir en mai est-il celui qui t'as fait l'ordonnance ?
Ou bien c'est un psychiatre libéral qui n'a rien à voir avec l'hôpital ?
Je n'ai plus de psychiatre, plus de rdv programmé, gros bordel dans mon secteur tout le monde part !!!
6/ Quel age avais-tu lors de ton tout premier contact avec la psychiatrie ?
Que c’était il passe ?
Je dirais 19/20 ans.
7/ As-tu déjà été hospitalisé sous contrainte ?
Oui, une fois par ma belle-mère et mon père.
8/ Qu'est-ce qui a causé ta dernière hospitalisation ?
Troubles du sommeil, manque de suivi psychiatrique, ... hospit libre.
10/ Tes difficultés d'éjaculation, elles se manifestent quand tu es seul, ou bien avec un/une partenaire ? Ou bien les deux ?
Quand je suis seul mais ça a l'air réglé, ou fonctionne parfois et parfois pas. Je sais pas trop et je m'en fiche.
Peut-on renommer ce topic les modos svp ? Merci ! :)
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Dernière modification par Nameless (19 mai 2023 à 01:48)
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Pour commencer, je voudrai te féliciter : quand on vit avec la schizophrénie depuis des années, 1 seule hospitalisation sous contrainte, ça veut dire que tu gères bien ta maladie, et que tu sais te faire entendre par ton/tes psychiatres. Bravo !
Les personnes soufrant de schizophrénie que j'ai connues de prêt, à ton age, elles avaient déjà subi une bonne dizaine d'hospis sous contrainte, parce qu'elles avaient arrêté tout suivi médical et tout médicament. Je peux les comprendre tellement c'est difficile de supporter tous ces médicaments quand on ne t'explique rien ou presque, et qu'on ne tient pas compte des effets secondaires que tu as. C'est super que tu ais pu t'accrocher et trouver les compromis pour continuer les soins !
Nameless a écrit
Le problème c'est que maintenant j'ai des côtés des 2 maladies. Schizophrénie et bipolarité.
Ça devient lourd à porter !
[...]
Ca s'appelle schizophrénie dysthymique ou schizophrénie affective ?
Pourquoi la bipolarité arrive tout à coups à l'age de 30/31 ans ?
En 2018, à propos d'un autre traitement, tu écrivais :
Je ne sais pas trop ce que j'ai comme maladie (si j'en ai une) et ma psychiatre non plus. Je lui ai déjà demandé si j'étais schizophrène et elle n'a pas su me répondre. Une fois sur un papier j'ai vu qu'elle avait écrit "Psychose chronique".
Comment savoir la maladie qu'on a (si on en a une) ? Comment être sûr que le traitement qu'on nous prescrit nous est vraiment adapté ?
J'aimerai bien arrêter le traitement (un jour) mais elle ne semble pas d'accord. J'ai pas envie d'avoir un médicament à prendre à vie... mais bon si je l'arrête j'ai peur que les problèmes reviennent.
[...]
Pour ce qui est du traitement, j'aimerai bien tenter de demander à ma psychiatre de me diminuer la dose progressivement pour finir par l'arrêter et voir comment ça se passe, comment je me sens (tout en gardant quelques cachetons au cas où).
Je ne pense pas avoir vraiment besoin de cette molécule pour vivre. Je ne me sens pas malade. De plus je ne suis pas obligé de prendre ce traitement. Qu'en pensez vous ?
J'ai l'impression que le problème est toujours le même aujourd'hui. Ca a l'air très important pour toi de mettre des mots sur ta souffrance, alors on va d'abord parler de tes diagnostics, et ensuite on fera le lien avec ton traitement. Ca doit être très pénible d'entendre tout ces mots te concernant, et que les médecins ne prennent le temps de te les expliquer et de t'impliquer dans ton traitement. Tu as du mérite de t'être accroché ! Si il y a d'autres mots que tu veux que je t'explique, n'hésite pas à demander. Je ne suis pas psychiatre, mais c'est mieux que rien
Par contre, ne va surtout pas t'imaginer que je vais te poser un diagnostic. Ce que je vais faire, c'est reprendre les diagnostics dont tu as entendu parler et te dire ce que j'en sais, pour essayer de t'expliquer combien c'est compliqué, et pourquoi ça peut faire douter tes médecins.
Avant de commencer, sache que pour les maladies psychiques, aucun diagnostic n'est jamais sur à 100%, ni complètement définitif. Ca peut évoluer au cours de la vie. Et c'est bien pour ça que les psychiatres hésitent avant de t'en parler. Ils ne sont pas toujours sûrs d'eux, et ne veulent pas effrayer avec des mots qui font peur.
Et puis, tu vas voir que c'est très long de parler de tout ça. C'est aussi ça qui décourage les psychiatres de nous en dire plus. Mon message est immense, je l'ai divisé en questions pour que ça soit plus facile à lire, comme ça, tu n'es pas obligé de tout lire d'un coup.
"Psychose chronique", ça veut dire quoi ?
"Psychose", c'est une famille de maladie psychique. Il y a deux grandes familles, les "névroses", et les "psychoses". Les psychiatres ne proposent pas les mêmes traitements pour chaque famille, et les psychologues n'abordent pas la psychothérapie de la même manière.
"Chronique", ça veut juste dire que c'est une maladie qui dure longtemps, des années, voire toute la vie. Malheureusement, beaucoup de personnes ne guérissent jamais totalement. Mais des rémissions sont possibles : on peut rester des années sans avoir le moindre problème, donc une vie sympa est possible !
Quand on souffre d'une "psychose chronique" :
- Le traitement médicamenteux proposé par la psychiatre est essentiellement basé sur les neuroleptiques et/ou les régulateurs de l'humeur. Le psychiatre doit tâtonner pour trouver le traitement qui convient, afin d'éviter les rechutes. Ca peut prendre des années de trouver le bon traitement. C'est malheureux, mais c'est normal : c'est très souvent comme ça.
- La psychothérapie effectuée par le psychologue vise surtout à apprendre à vivre avec la maladie et les traitements qu'elle nécessite.
- Certaines psychothérapies arrivent à apprendre à la personne à reconnaître les signes d'une crise de sa psychose, et à se faire hospitaliser volontairement quand c'est le cas. Du coup, le patient a beaucoup moins besoin de médicaments quand il n'est pas en crise. Et grâce à ça, il a moins d'effets secondaires. C'est plutôt dur à trouver ce genre de psychothérapie, et ça ne marche pas pour tout le monde. Si tu as de la chance, tu peux peut-être trouver un psychiatre qui travaille comme ça pas trop loin de chez toi.
"Psychose chronique", c'est un diagnostic solide. En lisant les symptômes que tu décris, même par internet et sans te connaître en détail, on peut te le confirmer sans prendre trop de risque. C'est un diagnostic qui correspond bien à l'histoire que tu nous racontes.
Mais c'est une famille de maladie très vaste. Il y a plein de formes de psychoses différentes. "Schizophrénie" et "bipolarité", c'est deux sortes de "psychose chronique" différentes. Et là, c'est plus difficile, je vais pas pouvoir te dire laquelle te correspond le mieux. C'est difficile pour ton psychiatre, et ça l'est encore plus pour nous sur le forum. Mais je peux te dire ce que c'est, et tu pourras te faire une idée par toi-même.
Ce qu'il faut savoir, c'est qu'avec les maladies psychiques, on ne peut jamais être totalement sûr du diagnostic. On ne peut pas faire un test comme pour distinguer la grippe ou le COVID. C'est toujours de l'a peu prêt, il reste toujours un doute. L'état actuel de nos connaissances scientifiques ne permet pas de faire mieux.
Du coup, la seule solution, c'est d'essayer un traitement pour une certaine maladie, et si ça marche bien, on se dit : ok, il avait bien cette maladie la. Si ça ne marche pas terrible, on essaye un autre traitement, jusqu'à ce qu'on trouve celui qui va bien. Je pense que c'est ce qu'a voulu faire ton psychiatre en changeant ton traitement. Au bout du compte, du moment qu'on trouve un traitement qui marche bien, ça n'est pas très important de savoir quelle maladie on a. Mais je te comprends, c'est normal d'être curieux à propos de ce que les psychiatres pensent de nous.
"Schizophrénie", ça veut dire quoi ?
La "Schizophrénie", ou "psychose schizophrénique", c'est une forme de "psychose chronique". Ca se caractérise surtout par des hallucinations, comme les voix que tu entendais t'insulter. C'est très souvent aussi accompagné "d'idées délirantes", c'est à dire d'idées jugées irrationnelles par la plupart des gens, mais je n'en vois pas vraiment dans tes anciens post. Tu sembles surtout concerné par les hallucinations auditives.
Dans la schizophrénie, il y a :
1/ Des phases de calme, ou les hallucinations sont peu présentes voir pas présentes du tout. Même sans traitement, ces moments-là ne sont pas forcément une souffrance. Ca dépend des personnes, et des moments... Certaines personnes qui vivent avec la Schizophrénie se sentent déprimées, elles ont tendances à s'ennuyer et à s'isoler socialement. Du coup, on s'en rend pas forcement compte.
2/ Des phases de crise, ou les hallucinations et idées délirantes sont hyper présentes. Sans traitement, ces moments-là sont généralement très mal vécus, ça génère de l'angoisse, et ça conduit souvent à une hospitalisation. Ca peut être la personne en crise qui demande à se faire hospitaliser à cause de l'angoisse, mais ça peut aussi venir des proches qui sont angoissés par les hallucinations de la personne en crise, ou par ses comportements à risque. C'est ce qui a dû t'arriver quand tu as été hospitalisé sous contrainte.
Je parle de crise pour rester simple, mais tu as peut-être déjà entendu des psychiatres parler de "phase aiguë", de "décompensation" ou de "bouffé délirante". Ca veut dire à peu près pareil que "crise", mais en langage médical.
"Bipolarité", ça veut dire quoi ?
La "bipolarité", ou "trouble bipolaire", ou "psychose maniaco-dépressive", c'est une autre forme de "psychose chronique". Ca se caractérise surtout par une alternance de l'humeur, entre des phases "maniaques" et des phases "mélancoliques". C'est pour ça qu'on dit "bipolaire", pour souligner qu'il y a deux pôles qui s'opposent : le pole "maniaque" et le pole "mélancolique".
Dans les "troubles bipolaires", il y a :
1/ Des phases de calme, ou tout est normal et où on se sent bien.
2/ Des phases "mélancoliques" :
Le pole "mélancolique", tout le monde voit bien ce que c'est. C'est à peu près synonyme de dépression. Dans les "psychoses maniaco-dépressives", ça peut donner des dépressions vraiment hardcore avec un désespoir qui semble vraiment total et envahissant. La personne peut rester au lit durant des semaines, n'être plus motivée à rien, oublier de se nourrir, etc. Sans traitement, il y a un fort risque de suicide. Tu ne parles jamais de ça dans tes messages, alors ça me donne l'impression que tu n'es pas vraiment concerné. Mais corrige-moi si je me trompe.
3/ Des phases "maniaques" :
Le pole "maniaque", est plus compliqué à définir. Pour faire simple, c'est un peu le contraire de la dépression. C'est un genre d'enthousiasme et d'inspiration incontrôlable, pendant lequel la personne se sent infatigable, invincible et capable de tout réussir. Souvent, on ne dort presque plus, voir plus du tout. Les pensées sont accélérées, et la concentration devient difficile à maintenir tellement les idées sont nombreuses et partent dans tous les sens. Hyperactivité et exubérance sont les caractéristiques principales de l'accès maniaque. Il est parfois accompagné d'hallucinations et d'idées délirantes, mais ça n'est pas systématique. Sans traitement, cette exaltation euphorique conduit souvent à des actes excessifs et incontrôlés, source de problème pour la personne. On se réveille parfois au poste ou en HP quand c'est fini. C'est courant d'avoir vidé son compte en banque dans des achats compulsifs, d'avoir pris des décisions professionnelles inconsidérées, ou de s'être fâché durement avec ses proches. L'épisode maniaque s'accompagne souvent d'une humeur très irritable qui pousse la personne à se mettre en colère facilement. Quand l'accès maniaque est terminé, il est fréquent que la personne regrette son comportement, et se trouve dans des situations embarrassantes parfois difficiles à rattraper. Quoi qu'il en soit, c'est un état instable, qui peut rapidement laisser place à une profonde mélancolie.
Sans traitement, l'épisode maniaque peut être très agréable à vivre sur le coup, surtout au début. Au fil du temps, l'épuisement, l'irritabilité et les difficultés de concentration rendent la phase maniaque beaucoup plus pénible à vivre. L'épuisement pose des problèmes de santé, et même quand c'est pas le cas, cet état conduit très souvent les personnes à faire des choses qui leur attirent des problèmes avec leurs proches et/ou avec la loi.
Nameless a écrit
selon moi je ne suis plus en phase maniaque
Tu as ressenti quoi pendant cette phase maniaque ? Seulement des troubles du sommeil ? C'était des troubles très importants ? D'après toi, pourquoi ton psy disais que tu étais en phase maniaque ?
Ce qui complique tout, c'est qu'il existe des "psychoses maniaco-dépressives", ou il n'y a qu'un seul pole qui est visible. On appelle ça une "psychose maniaco-dépressive unipolaire", ou encore "trouble unipolaire". Il y a des personnes atteintes de "psychose maniaco-dépressive" qui n'ont que les phases "dépressives", et d'autres qui n'ont que les phases "maniaques". Quand c'est comme ça, c'est beaucoup plus difficile à diagnostiquer pour le psychiatre. Il n'y a que quand les 2 pôles sont présents qu'on peut être vraiment sûr du diagnostic de "psychose maniaco-dépressive".
Des fois, les personnes n'ont qu'un seul pole pendant 15 ans, et tout à coup paf, on voit apparaître le 2e pole. C'est peut-être ton cas, puisque tu es suivi depuis 2009, et que c'est seulement aujourd'hui qu'on te parle de "bipolarité". Si on ne t'en avait jamais parlé avant, c'est parce que ça ne se voyait pas, parce que tu n'avais encore jamais eu de phase "maniaque". Quand une personne soufre de psychose, on voit souvent apparaître les premiers signes à la fin de l'adolescence, comme ça a été le cas pour toi. Mais pour vraiment savoir précisément de quelle psychose il s'agit, il faut du recul, on doit observer les crises pendant des années, ça peut être très long. Donc ça me parait pas étonnant que tu aies un nouveau diagnostic après 30 ans.
Pourquoi on te prescrit du Depakote ?
Depakote, c'est un régulateur de l'humeur pour les "troubles bipolaires". Il est particulièrement efficace contre le pole "maniaque". En te donnant ce traitement, ton psychiatre fait l'hypothèse que tu serais atteint de "trouble bipolaire", qu'on appelle aussi "psychose maniaco-dépressive", ou "bipolarité".
Je te disais plus haut que pendant les accès maniaques, on ne dort plus beaucoup. Donc je pense que lors de ta dernière hospi pour tes troubles du sommeil, ton psychiatre a pensé que tu étais peut-être en phase "maniaque", surtout si tes troubles du sommeil étaient vraiment importants, genre tu ne dormais vraiment presque plus, ou plus du tout. Mais il avait peut-être aussi d'autres raisons de penser ça, que tu ne souhaites pas partager ici.
Dans tes posts, tu ne parles jamais de phase mélancolique ou de dépression. Mais peut-être qu'elles existent et que tu n'en as pas parlé non plus. J'ai remarqué que tu prenais un antidépresseur en 2021. Si tu as des phases de dépression ou de mélancolie, ça te fait une raison de plus d'essayer le Depakote.
Si tu n'as pas les phases mélancoliques, mais seulement les phases maniaques, c'est difficile pour ton psychiatre d'être sûr que tu es atteins de "trouble bipolaire". Parce que dans certains cas, le comportement des personnes atteintes de "bipolarité" qui sont en "phase maniaque", ça peut être très difficile à distinguer du comportement des personnes atteintes de "schizophrénie" qui sont dans une "crise" aiguë. Parfois, ça peut se ressembler comme deux gouttes d'eau. Et dans ce cas-là, il faut de la patience pour savoir. Il faut attendre d'avoir le recul sur plusieurs "crises", et quand le psychiatre change entre temps, ça complique les choses, parce qu'il ne t'a pas vu pendant les crises précédentes.
La bonne nouvelle, c'est que tu n'as pas deux maladies. Tu n'en as probablement qu'une seule, mais ton psychiatre ne sait encore très bien comment la caractériser. Ca ne veut pas dire qu'il est mauvais, ça veut plutôt dire que tu as une souffrance plus rare, et plus compliquée à définir.
Apparemment, on a d'abord considéré que tu étais atteint de schizophrénie. Mais il a dû se passer quelque chose qui a évoqué une phase maniaque à ton psychiatre, et il doit se demander si ça ne serait pas plus efficace de te soigner pour un "trouble bipolaire" plutôt que pour une "schizophrénie".
C'est pour ça qu'on t'a parlé de "schizophrénie dysthymique". C'est la même chose que "schizophrénie affective" ou "Trouble schizo-affectif". Comme te l'explique prescripteur, c'est un intermédiaire entre la "schizophrénie" et les "troubles bipolaires", qu'on utilise pour designer la souffrance des personnes vivant avec la schizophrénie, quand elle se caractérise par une alternance entre des phases plutôt "mélancoliques" et des phases plutôt "maniaques". Ca permet de mettre un nom sur un état à mi-chemin entre ces deux comportements, ça ne veut en aucun cas dire que tu as deux maladies. C'est une seule maladie, mais elle ressemble un peu à chacune des deux autres.
Le Depakote, on peut le prescrire à court terme et à haute dose, pour calmer une phase maniaque. Mais souvent, on continue après l'épisode maniaque : on le prescrit à long terme, et à dose plus modérée. Bien sûr, je ne sais pas vraiment quelle est l'intention de ton psychiatre, mais j'ai l'impression que c'est ça qu'il veut faire : te le prescrire à long terme pour éviter les rechutes. Mais puisqu'il est parti en retraite, ce qui compte, c'est comment, ton nouveau psychiatre va voir les choses.
Prendre le Depakote te permettrait donc de savoir si tu es vraiment atteins de cette maladie-là. Ca permet de tester l'hypothèse de ton psychiatre. Mais les changements d'humeur de la bipolarité, ça se joue souvent sur plusieurs mois. Donc pour tirer une conclusion, il faudrait prendre Depakote pendant longtemps, au moins 1 an, voir plus, pour avoir suffisamment de recul avant de faire le point. Si au bout de cette période, tu n'as pas eu de nouvelle "phase maniaque", ça serait bon signe, et ça constituerait une bonne indication pour continuer ce traitement. Si ça marche bien, ça pourrait empêcher toute rechute en phase maniaque. Et si tu as des phases de dépression, ça pourrait les soigner aussi. Ca serait quand même sympa, non ?
Nameless a écrit
Je me sens fatigué, souvent après le DEPAKOTE et le repas du midi puis aussi vers 16H30/17H. Je suppose qu'il faudrait diminuer le DEPAKOTE (enlever celui du midi)
Malheureusement, les effets secondaires sont souvent très lourds. Ca dépend des doses et des personnes. Puisque tu n'étais pas aussi fatigué avant le Depakote, c'est probablement lui la cause de ta somnolence et autres effets secondaires (tendance à baver, troubles sexuels). Rappelle-toi quand même que tu ne prends pas ce médicament depuis longtemps, les effets secondaires vont probablement continuer de diminuer ces prochains mois. C'est à toi de savoir si tu trouves que ça vaut le coup d'essayer de supporter ces effets secondaires ou non.
Si tu demandes à ton psychiatre d'arrêter le Depakote, et que tu insistes un peu, il sera peut-être d'accord puisqu'il te restera encore l'Haldol. C'est aussi possible de chercher un compromis en diminuant les doses, par exemple en supprimant le comprimé du midi, comme tu le suggérais. Tu aurais moins d'effets secondaires, tout en gardant une dose qui pourrait être efficace. Un bilan sanguin peut permettre de confirmer que tu en prends suffisamment, c'est quelque chose que tu peux évoquer avec ton psychiatre.
En fait, les vraies questions que tu dois te poser c'est "est-ce que j'allais vraiment bien avec mon traitement précédent ?"
- Si la réponse est oui, tu peux demander à ton psychiatre d'arrêter le Depakote, et insister si il est réticent. Il n'a pas le droit de te forcer.
- Si la réponse est non, ou bofbof je te suggère d'essayer le Depakote beaucoup plus longtemps, quitte à adapter la dose. Ca peut changer ta vie. En mieux :)
Pourquoi on te prescrit de l'Haldol ?
L'Haldol, c'est un médicament contre la "schizophrénie". C'est très efficace pour éviter les hallucinations, comme les voies que tu entendais t'insulter. En lisant tes posts, j'ai pas l'impression que tu as eu d'autres gènes de ce genre depuis que tu prends de l'Haldol. Sauf si je me trompe, on peut donc en conclure que l'Haldol ça marche bien avec toi. Dans ce cas, tu peux le considérer comme le médicament le plus important de ton traitement. La bonne nouvelle, c'est que tu sembles plutôt bien le supporter, puisque tu me dis que ton précédent traitement de fatiguait beaucoup moins, et qu'il comprenait déjà de l'Haldol. C'est une chance, parce que certaines personnes le supportent très mal !
Les effets secondaires dont tu te pleins, ça peut aussi venir de la 3e ampoule d'Haldol que tu prends. Mais ça me semble beaucoup moins probable puisque tu as déjà eu 4 ampoules toutes les 3 semaines en 2019, sans te plaindre de ces effets secondaires gênants.
Pourquoi on te prescrit du Tercian ? Et pourquoi pas du Xanax ?
Le Tercian est un neuroleptique contre l'anxiété. Quand on est en phase maniaque, en général, ça aide à dormir bien plus efficacement que le Xanax. Mais c'est une généralité, ça dépend des gens, et des moments. Ton psychiatre t'a probablement prescrit ça contre tes troubles du sommeil.
C'est possible que le Xanax marche bien quand tu n'es pas en crise, et que le Tercian marche mieux quand tu es en phase maniaque. Lors de ta dernière hospi pour troubles du sommeil, est-ce que tu ne te réveillais pas au bout de seulement quelques heures avec le Xanax ?
En tout cas, si tu trouves que ça va vraiment mieux avec du Xanax, tu peux demander à ton psychiatre de t'en donner à la place du Tercian, il sera sûrement d'accord.
L'avantage du Tercian, c'est qu'il n'engendre pas de dépendance, et qu'il ne faut pas augmenter les doses pour conserver le même effet au fil du temps. Alors que si tu prends du Xanax pendant plusieurs années, tu risques de ne plus sentir grand-chose à la fin. Pour beaucoup de gens, le Tercian, c'est une solution qui marche mieux à long terme.
Maintenant, c'est vrai que le Tercian a lui aussi des effets secondaires. Mais tu n'en prends pas beaucoup, donc c'est probablement pas lui la cause principale de tes soucis. 50mg de Tercian, c'est rien à côté de tes autres prescriptions. Mais ça n'empêche pas qu'il ajoute encore un petit peu de fatigue pendant la journée, et qu'il diminue encore un petit peu la libido. Par contre, c'est sûrement pas lui qui te fait baver, pour la plupart des gens, il a plutôt tendance à assécher la bouche, comme l'Haldol d'ailleurs. Mais il y a des exceptions.
Entre le Depakote, l'Haldol, et le Tercian, c'est clairement le Tercian le moins important dans ton traitement. Tu peux tout à fait espérer que ton psychiatre voudra bien le remplacer par du Xanax. Il devrait dire oui, car ça ne te fait pas prendre de gros risques : tu es déjà "couvert" contre les voies grâce à l'Haldol, et "couvert" contre les phases maniaques grâce au Depakote. Si tu n'as plus de psychiatre à qui en parler en ce moment, tu peux même tester tout seul quelques jours sans le Tercian pour voir si tu te sens mieux. Au pire, tu risques juste de moins bien dormir et d'être un peu plus anxieux. Tu verras bien si tu préfères avec ou sans. En fait, il faut que tu te demandes "est-ce que je dors bien en ce moment ?"
Pourquoi on te prescrit du Victan ?
C'est un anxiolytique de la famille des benzodiazépines, comme le Xanax et le Tranxène. Il entre en synergie avec le Tercian pour calmer l'anxiété.
Le Tranxène et le Victan restent beaucoup plus longtemps dans le corps que le xanax.
C'est pour ça que le Xanax va mieux pour s'endormir, même si ça n'est pas vraiment un somnifère. Ca agit vite, et le lendemain matin, il n'en reste déjà plus beaucoup dans le corps. Alors que le Tranxène et le Victan, ils te donnent une couverture contre l'angoisse mieux repartie durant la journée.
Le Tranxène que tu prends en ce moment, c'est en plus du Victan ? Si oui, ça aussi ça pourrait te fatiguer. Tu pourrais demander à ton psychiatre d'en enlever un des deux, surtout si tu lui demandes du Xanax : ça m'étonnerait qu'il te laisse avec les 3 en même temps.
Nameless a écrit
Je n'ai plus de psychiatre, plus de rdv programmé, gros bordel dans mon secteur tout le monde part !!!
Tu veux dire que tu n'as plus aucun suivi ? Ton psychiatre en libéral ne t'a pas envoyé vers un collègue ?
Si oui, c'est un gros problème. On ne peut pas passer d'un tel traitement à plus rien du jour au lendemain.
C'est important que tu trouves un psychiatre pour continuer au moins l'Haldol. Sinon, tu risques une rechute ! Si tu ne trouves personne, parles-en à ton généraliste.
Voila Nameless, j'espère que ça va d'aider un peu à t'y repérer. N'hésite pas si tu as des questions, on verra bien si j'arrive à y répondre.
Porte-toi bien :)
Dernière modification par Pesteux (23 mai 2023 à 08:12)
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Dernière modification par Nameless (29 mai 2023 à 11:11)
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Tu veux dire que même quand tu n'es pas hospitalisé, tu dois te déplacer jusqu'à l'hôpital tous les jours pour prendre ton traitement du soir ?
C'est pareil pour le traitement du matin et du midi ? Ou seulement pour le soir ?
Comment tu fais ? T'habites à côté du CH ?
Nameless a écrit
Hier j'ai pu avoir mon traitement pour la journée et pour ce matin car je partais à la mer en famille.
Donc, prendre ton traitement à l'heure qui te convient, c'est exceptionnel ? C'est seulement pour les sorties en famille ? J'ai bien compris ?
A bientôt :)
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Dernière modification par Nameless (30 mai 2023 à 13:16)
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Nameless a écrit
Je ressens un peu petit moins de fatigue.
Très bonne nouvelle. Et ça devrait continuer de s'améliorer au fil des mois. C'est courant avec les régulateurs de l'humeur et les neuroleptiques. On met du temps à s'adapter.
Nameless a écrit
est-ce que le DEPAKOTE je l'aurais à vie ?
C'est toi l'expert de ta souffrance et de tes symptômes. C'est toi qui ressens les effets bénéfiques et les effets secondaires, donc c'est toi qui décides !
- Si il ne t'aide pas, et que tu n'as que les effets secondaires, tu peux demander à ton médecin d'arrêter, ou de diminuer.
- Si il te convient parce qu'il stabilise ton humeur, et que ça t'évite les "crises" tu peux le prendre à vie.
Mais de toute façon, le Depakote ne va pas supprimer ta "maladie". Si tu arrêtes de le prendre, les symptômes reviendront. Sauf si ta maladie a évolué entre temps, ce qui peut arriver...
Comme je te l'expliquais dans mon long message, il faut beaucoup de recul pour se faire une idée raisonnable des effets de Depakote. Une année entière ne me parait pas de trop.
Nameless a écrit
Le problème rencontré est que le traitement du soir est délivré par les infirmiers entre 17h et 18h et ça fait un peu tôt (surtout pour le Tercian). Imaginez deux Tercian à 17h. A 21h je suis fatigué.
Hier j'ai pu avoir mon traitement pour la journée et pour ce matin car je partais à la mer en famille.
J'ai pris mon DEPAKOTE et Tercian du soir vers 19h30 / 20h, puis mon victan vers le coucher. Je me suis couché vers minuit jusqu'à 9h15. J'ai super bien dormi.
Encore une fois, c'est toi qui vis les effets secondaires, donc c'est toi l'expert !
Jouer sur l'heure de prise des médicaments peut améliorer considérablement ta qualité de vie. Et ça n'est absolument pas risqué pour ta maladie, puisque ça ne change pas ton traitement.
Je te conseille donc de chercher une solution pour prendre le Depakote et Tercian du soir vers 19h30, puisque tu témoignes que ça te réussit mieux. Soit tu arrives à obtenir que l'infirmier passe te voir plus tard, soit tu arrives à obtenir d'avoir les médicaments chez toi et de les prendre tout seul à l'heure qui te convient le mieux.
A ta place, c'est de ça que le parlerai à mon psychiatre en premier lieu. C'est une demande tout à fait légitime, et sans risque pour toi !
Nameless a écrit
Qu'est-ce que ça ferait si je réduisais à un seul Tercian le soir ? Ou encore enlever le Victan ? Ca jouerai sur mon sommeil ?
Ca jouera sur ton anxiété, et donc probablement sur ton sommeil. Pour le savoir, il faut essayer. Encore une fois, c'est toi l'expert !
Perso, je demanderai à mon psychiatre de diminuer le Tercian plutôt que le Victan. Le Tercian te fatigue probablement plus que le Victan, puisque c'est un nouveau médicament auquel tu n'es pas encore bien habitué, et que c'est réputé "plus fort". Mais il n'y a pas de règle absolue, ça dépend des gens. Le seul moyen de savoir c'est d'essayer.
Nameless a écrit
Qu'est-ce qu'il faut que je lui dise le 15 juin ?
Ben si je me base sur tes derniers messages :
- Tu lui parles de l'heure de prise des médicaments, tu demandes à la modifier pour moins subir les effets secondaires.
- Tu lui demandes de diminuer le Tercian.
- Tu lui demandes ses intentions avec le Depakote. Compte-t-il te le prescrire à vie ? Est-il possible de diminuer les doses ?
Peut-être qu'une diminution des doses était prévue pendant ta dernière hospi, mais que tu es sorti avant d'en avoir profité.
Nameless a écrit
J'aimerai beaucoup aussi reprendre à gérer mon traitement moi-même mais pas sûr qu'il veuille.
Il faut y aller progressivement, et prendre le temps de gagner sa confiance. Si tu commences par l'heure de prise des médocs et par une demande de diminution du Tercian, ça ne devrait pas l'inquiéter trop. Si tu lui parles d'arrêter le Depakote, ça va sans doute l'inquiéter un peu plus : je ne peux pas vraiment savoir, ça dépend de tes symptômes et de ton psy... Mais dans le doute, j'avancerais par petits pas.
En tout cas, pense à faire valoir les arguments qui jouent en ta faveur, et qui peuvent rassurer ton psychiatre :
- Tu n'as été hospitalisé sous contrainte qu'une seule fois dans ta vie. Ca montre que tu gères bien !
- Tu n'as pas fait de tentative de suicide, ni agressé qui que ce soit. Ca montre que tu n'es pas un grand danger pour toi ni pour les autres.
- Tu n'hésites pas à consulter ou à te faire hospitaliser quand tu sens un changement dans ton humeur ou ton sommeil. Ca montre que tu sais tenir compte de tes symptômes.
Nameless a écrit
est-ce grave avec mon traitement de boire un verre d'alcool que de temps en temps ?
J'ai souvent bu pour faire la fête lorsque je suivais des traitements lourds. Et pas qu'un seul verre. L'ivresse arrive plus vite, ce qui nécessite de diminuer les doses. Certains témoignent de blackouts, et de s'être réveillé n'importe où en ayant fait n'importe quoi. Perso, ça ne m'est jamais arrivé.
Encore une fois, c'est toi l'expert. Tu ne risques pas grand-chose à essayer un verre de temps en temps. As toi de voir comment tu le supporteras. Si tu ne ressens rien de négatif, il n'y a pas de raison de t'inquiéter.
Nameless a écrit
Bref j'ai pas envie de m'étaler non plus sur un forum.
C'est légitime : on a tous une part d'intimité qu'on veut garder pour nous.
Nameless a écrit
J'ai l'impression que tout est mal interprété.
Ce n'est pas toujours facile de bien se comprendre par écrit et en quelques phrases. Si quelque chose te parait mal interprété, n'hésite pas à rectifier le tir et à nous corriger. On est entièrement dépendant de ce que tu nous dis pour pouvoir te faire des réponses pertinentes.
Je te demande pardon si je t'ai paru pressant avec mes questions. J'avais besoin de précisions pour te faire une meilleure réponse.
Porte toi bien :)
Dernière modification par Pesteux (30 mai 2023 à 14:57)
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Dernière modification par Nameless (02 juin 2023 à 06:35)
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Salut ! Bah tu vois, moi c'est pareil, je suis toujours pas couché. Ca m'arrive très souvent... Heureusement, pas de rdv aujourd'hui ! C'est quand ça dure sur plusieurs jours que ça commence à craindre pour moi.
Ca doit être vraiment pénible d'attendre sur les infirmiers tous les jours, et de se sentir bloqué par ça. Comme tu dis, ça rajoute du stress...
Bonne chance pour tes rdv, et aussi pour le 15 ! Je me demande comment c'est le GEM. Tu nous diras ? En tout cas, ça tient la route les projets que tu racontes dans tes derniers messages. T'es légitime de demander ça ! C'est ton droit. Et en plus, tu restes très raisonnable et prudent. Te prends pas trop la tête à te demander si le psychiatre voudra ou pas. Tu verras bien. Et j'espère que tu viendras nous raconter de bonnes nouvelles.
Bonne journée, et bon sommeil ce soir :)
Dernière modification par Pesteux (02 juin 2023 à 07:04)
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Salut Nameless,
Concernant les envies suicidaires, ça te donne une bonne raison d'essayer le Depakote sur une longue période : stabiliser ton humeur peut éviter que ça se reproduise, et éviter les épisodes dépressifs.
En tout cas, attends-toi à ce que ça soit un des arguments du psychiatre. Si il existe un risque de suicide, ça peut beaucoup le faire hésiter à baisser la dose de Depakote ou à te laisser prendre ton traitement en autonomie. Il peut avoir peur que tu ne le prennes pas régulièrement.
Le suicide du patient, c'est la hantise du psychiatre. D'un autre côté, si ton traitement diminue trop ta qualité de vie, c'est pas bon non plus pour le moral...
Quoi qu'il en soit, ça reste ton droit de demander l'adaptation de ton traitement à ce que tu ressens.
A ma connaissance, pas de contre indication à associer Depakote et Haldol, il faut faire confiance à ton psychiatre pour ça. Par contre, c'est normal que l'effet de somnolence des deux médicaments se cumule, ce qui doit provoquer une grosse fatigue les jours qui suivent l'injection. Ca devrait se dissiper les prochains jours.
Bonne après-midi, et stress pas trop pour ton rdv !
Dernière modification par Pesteux (13 juin 2023 à 13:12)
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