Bonjour à tous !
J'attends toujours la réponse de ma psycho suite à ce sujet, mais j'aimerais bien avoir les avis d'autres
PUDS et personnes du secteur.
J'ai fait une overdose, don't j'ai parlé dans mon dernier article de Blog qui commence à dater. Je tapais dans des zenes et un changement de molécule s'est mal passé, après un malaise léger par surdosage j'ai fait un black out et je me suis réveillée à l'hôpital après avoir été morte cliniquement. Personne ne me l'a dit mais les douleurs à l'endroit du massage cardiaque parlent d'elles même. Avant et après ça j'ai fait un coma intubée, dont je me suis réveillée comme une fleur à presque minuit sans séquelles alors qu'à 21h mon état était toujours critique et indécis quand à un réveil et l'état dans lequel je serais alors.
J'ai appris en googlant que pendant ma réanimation (où j'analysais et entendait tout malgré un coma évident (1 sur l'échelle de Glasgow d'après recherches personnelles) que j'avais vécu quelque chose que les anglo-saxons appellent "covered consciousness" et qui commence à peine à être documenté. En gros, c'est quand un patient dans le coma est capable de comprendre et d'interpréter des consignes, sans que cela soit perceptible autrement pour le corps médical que par une imagerie imr qui rechercherai ceci. La prévalence serait de 10% et
oui, c'est aussi traumatisant que ça en a l'air.Comme il est normal à l'hôpital, les infirmières des soins intensifs n'étaient pas en capacité de me raconter mes péripéties depuis l'overdose et cela est bien normal. Sans surprise, elles m'ont dit d'attendre le lendemain. Tout le monde est adorable avec moi.
Le lendemain vient et le -dans ce cas la- médecin fait le tour du service. Elle a à peine relevé mes vitales et pris des notes dessus avec un air hautain. Je lui demande timidement si elle pouvait me donner quelques éléments sur ce qu'il s'est passé depuis mon admission. Je n'ai pas de réponse mais au moment de partir elle me demande d'un air plein de mépris si je savais que j'avais failli mourir et commence à passer la porte. Je lui réponds pleine de rage que je n'ai pas manqué ce fait.
C'était débile, je ne sais pas si elle était débordée ou autres, et je sais que j'avais moi même honte de prendre la place de quelqu'un d'autre, mais j'étais lasse car je n'ai jamais connu autant de mépris des médecins qu'en tant que patiente psy et usagère. Avant rien, et c'est pas faute de.
Au moment de partir j'étais un peu pressée donc je n'y ai pas pensé. Mais depuis j'ai développé, ou plutôt aggravé un état de stress post traumatique.
J'ai de la chance d'avoir une psycho traumatologue avec qui je vais commencer de l'emdr en plus de ma thérapie classique pour soigner un stress post traumatique lié au milieu hospitalier, étalé de mes 5 à 11 ans. Je me suis littéralement construite autour et ce n'est qu'en évoquant les effets traumatiques très lourds post od (flash-back, crises de panique, de larmes, ruminations extrêmes) que j'ai découvert que j'y avais ajouté un deuxième volet.
Comme ne pas savoir me tue et alimente mes ruminations, je me demande si je ne devrais pas m'abstenir de faire une démarche que je sais faire :
demander mon dossier médical à l'hôpital qui m'a pris en charge pour mon overdose. J'ai peur que le faire avant les séances d'emdr ne soit qu'un moyen de me faire souffrir et d'alimenter mon traumatisme. Mais d'un autre côté, savoir ce qu'il s'est réellement passé et connaître les enjeuxde santé réellement en jeu me démangent et rester ainsi dans le noir me tue. Heureusement, je suis tombé sur quelques sites médicaux anglophones qui parlent des risques de séquelles chez les personnes qui font des overdoses graves/coma et ça m'a aidé, mais ce n'était pas ni mon cas ni ma vie.
En attendant de pouvoir poser la question à ma psychologue, que pensez vous d'une telle démarche dans ce type de cadre ? Auriez vous le même besoin ? N'est ce pas l'équivalent thérapeutique de balancer de l'essence sur un feu ?
En attendant avec curiosité vos retours,
up