Culpabilise - mon copain arrête, moi j’arrive pas

lebisi a écrit

Cela fait depuis plus de 9 ans que je consomme de la coke mais jusqu’à maintenant ce n’était que festif. Cela fait maintenant deux ans que je ressens que j’ai une addiction. Je prend seule chez moi alors que avant c’était toi ou jours en groupe en soirée. Je sens que mon corp en a besoin deux fois par semaine. Je ressens des cravings physique.
Je suis en couple avec quelqu’un de formidable. Il avait aussi une addiction à la cocaine mais bien plus soft que moi. Cela fait un mois qu’on s’était promis d’arrêter. Lui a réussi mais pas moi. Je culpabilise tellement, je me sens limite sale de continuer alors que lui a arrêté.
J’ai l’impression que ma vie commence à être dirigé par la coke. J’annule des rendez-vous professionnel car je veux taper le soir, je manque parfois le boulot …
Je sais que ma consommation n’est pas énorme (1g par semaine) mais j’ai quand même très peur et surtout je culpabilise énormément !!
Avez-vous des conseils ?

Salut,

Si je peux te donner des tips déjà si tu as un dealer qui te livre supprime son numéro c'est la base.
Je connais pas la relation que tu as avec ton copain mais il doit pouvoir te soutenir dans cette épreuve alors s'il n'est pas au courant de tes "petits dérapages" parles-en lui avant tout, être seule dans ce genre de combat c'est vraiment pas l'idéal.
Je te le dis car je tape souvent seul et personne dans mon entourage n'est au courant de ma consommation excessive même pas mon frère à qui j'ose tout dire et avec qui je tape de manière "officielle " en soirée avec nos amis. Du coup je n'ai aucune barrière pour m'arrêter et c'est ça qui fait que je continue à base de toute les 3 semaines environ 4-5g en deux jours sans dormir boulot ou pas je tape au taf ou sinon xanax tte la journée pour pas sentir le manque.
Je suis actuellement à mon 4ème gramme depuis hier soir...
L"envie de consommer me prend par pulsions quand j'en ai l'occasion même si je cède pas toujours mais le plus important : IL FAUT EN PARLER.
Perso je sais que je le fais pas car ma conso ne m'inquiète guère mais si j'avais peur je le dirais à quelqu'un pour qu'il me guide vers l'abstinence.
Tu peux essayer de te dire : "pas ce soir, demain " et d'espacer de plus en plus tes prises jusqu'à ce que ta conso diminue.
Je radote mais si je devais arrêter je le dirai à quelqu'un de confiance et je me forcerai à l'appeler dès que j'aurai une pulsion. Pour ne pas être seul pour affronter l'addiction. Ça peur paraître con mais dire à ton best, ou chéri, : "j'ai envie de consommer, trouve moi une solution " et te reposer entièrement sur une personne tierce, peut-être très bénéfique, mais il fait une personne capable de prendre ce rôle.

Je te souhaite beaucoup de courage et j'espère que tu y arrivera, prends le temps qu'il faut.

Amicalement

Lilian Laslandes a écrit

lebisi a écrit

Je sais que ma consommation n’est pas énorme (1g par semaine) mais j’ai quand même très peur et surtout je culpabilise énormément !!
Avez-vous des conseils ?

Salut,

Je suis toujours épaté quand quelqu'un arrive à se contenter de si peu (1g par semaine!) Ca n'enlève rien à ton addiction mais je me dis que ça va quand même être plus facile pour toi que pour moi (Depuis 18mois, je fais 5g par jour).

J'ai appelé et pris rdv avec un addicto à la rentrée, je pense faire un sevrage en hôpital. Ce n'est pas la solution mais c'est une piste, mais pour ca il faudrait que tu arrives à en parler à ton copain au moins.

5 par jour ... c'est beaucoup. Et tu arrives à avoir une vie de boulot, sociable etc ?
ça ne se remarque pas chez toi ?

lebisi a écrit

5 par jour ... c'est beaucoup. Et tu arrives à avoir une vie de boulot, sociable etc ?
ça ne se remarque pas chez toi ?

Salutations !

Je pense que tu as pris de mauvaises habitudes que tu souhaites maintenant corriger (avec la conso de c) plutôt qu'un réel problème d'addiction au produit.


Pour ma part, j'ai touché une somme d'argent et suis au chômage actuellement ce qui fait que je peux me "permettre" cette consommation. Alors cela ne se remarque pas chez moi, la coke m'apaise et m'enlève certaines douleurs ce qui fait que j'ai plongé les deux pieds dedans dès que j'ai découvert. Mais ça a eu un gros impact sur ma vie sociale pour deux raisons :

- le produit fait peur et beaucoup ont arrêté de me côtoyer de par l'idée commune qu'on se fait du consommateur de crack. Tout en étant surpris lorsque qu on se voyait que je ne sois pas devenu ce légume... C'est quelque chose qui m'a rendu très triste cette distance que beaucoup ont pris avec moi.

- la consommation sous forme free base est hyper chronophage et devient vite la seule activité de la journée. Entre la préparation et la consommation ca fait beaucoup de temps, surtout qu'il faut redrop souvent...

Ca fait suffisamment de raisons pour que je me décide à m'arrêter, mais ce n'est pas facile du tout. Un addicto m'avait parlé (du fait de ma réaction à la coke) d'essayer la ritaline comme substitut. J'espère qu'on va pouvoir mettre un traitement efficace en place pasque tout ce qui est neuroleptique, benzo, antidepresseurs, je n'ai jamais ressenti aucun effet à court et long terme.