Alors attention, les benzos c'est pas de la magie, ça détend, ça apaise l'anxiété, mais la réputation de "tripkiller" de ces substances est largement surestimée. En général ça n'arrête pas complètement le trip : ça a surtout un effet anxiolytique. La seule benzo que je connaisse qui, en ce qui me concerne, puisse interrompre complètement un trip, c'est le
Seresta 50mg, et pour une bonne raison : ce truc assommerait un cheval, du coup si j'en prends un, trip ou pas trip une demi-heure plus tard je dors, et quand je me réveille je suis redescendu. Ceci dit je ne le recommande pas forcément, quand j'y ai recours ça me laisse complètement stoned pendant près de 24h. Par contre je confirme que le fait d'avoir une benzo à portée de main a déjà un effet rassurant qui réduit pas mal le risque de bader. D'ailleurs généralement je n'utilise pas les benzos pour contrer les bads, auxquels je ne suis pas tellement sujet. C'est surtout pour pouvoir pioncer en fin de trip, quand l'effet psyché est dissipé mais que la stimulation reste trop forte pour s'endormir.
Pour revenir à la question initiale : si tu organises un peu ton trip et que tu sais où se trouvent tes benzos, à moins d'avoir pris une très grosse dose de psyché et d'être complètement déconnecté du réel (c'est tout de même relativement rare), y'a pas de raison de ne pas pouvoir en prendre.
Petit conseil pour terminer, vu que je suis un peu tes posts depuis quelques temps : à mon avis c'est une mauvaise idée d'être focus à ce point sur la peur de faire un bad. Ça risque d'avoir un côté prophétie auto-réalisatrice, alors qu'en abordant l'expérience sereinement et avec le bon set & setting, il n'y a pas non plus de raison que ça se passe mal. Et puis surtout, les états de conscience déroutants, déstabilisants, les moments d'anxiété, ça fait partie d'un trip, c'est rare qu'il n'y ait aucun moment chelou/WTF dans ce genre d'expérience et à mon avis ça fait aussi partie du game d'y faire face. Selon moi les benzos sont à réserver aux bads vraiment insupportables, ou alors à petit dosage en fin de trip pour pouvoir dormir, mais ce serait dommage de se jeter dessus dès qu'apparaît une sensation désagréable. Les psychédéliques font sortir de la zone de confort habituelle, c'est une aventure intérieure, c'est normal au cours d'une expérience d'avoir des moments moins cool.