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LucieEtSesAddictions a écrit
BONJOOOUR !! ??
Pardon de vous déranger, jespere que vous allez bien ??
Jai été donc alcoolique de juillet 2021 jusqu'à Février 2022 !!
Et depuis [4 jours], je rebois (moyennement) de l'alcool (bieres = 1L par jour en 5% dalcool)
Je me demandais :
● en combien de jours (comme ex alcoolique) je risque de redevenir accro à lalcool ? (Ce matin jai la gueule de bois = jai pris un vogalène + failli tout vomir + jai pris un doliprane)
>> Merci à tous le monde ??
Lucie :)
Bonjour Lucie
dans une perspective de déstigmatisation, je suggère avec bienveillance que tu ne te décrives pas comme "alcoolique" parce que sinon, ça induit des représentations plutôt négatives...et donc aussi potentiellement des réponses qui évoquent l'alcoolodépendance ... alors que la dépendance à l'alcool, c'est très spécifique (ce que souligne Myshkine) : tu écris que tu étais "alcoolique de juillet 2021 jusqu'à Février 2022" (c'est précis, en tous cas) ...donc ça suppose que tu buvais tous les jours des quantités importantes, avec des symptômes de manque le matin (nausées, vomissements, tremblements, sueurs, tachycardie, anxiété) ? Ou alors que c'est une période où tu buvais beaucoup mais sans manque associé ?
Je crois comprendre aussi, par rapport à ce que tu écris, que tu étais donc totalement abstinente depuis février 2022 ...jusqu'à il y a 4 jours... ou j'ai mal compris ?
Si tu étais franchement dépendante PHYSIQUEMENT à l'alcool à une période de ta vie, la reprise de consommation est à risque de dérapage parce que le corps se souvient bien de la molécule éthanol et que les "petites loupiottes misent en sommeil quand on est sobre se rallument assez vite" (dixit une connaissance).
Entre le premier écart qui est gérable puis le grand écart qui se transforme en dérapage plus ou moins contrôlé puis plus contrôlé du tout et le retour à des consommations ingérables (ça, c'est la rechute de mon point de vue), il est temps de rattraper le truc dès les premiers écarts. Tu as l'air d'en être là, tu te poses des questions...que du positif donc !
Je me permets d'écrire tout ça par rapport à ce que j'ai pu CONSTATER autour de moi, je n'ai personnellement pas de souci avec l'alcool (moi, je suis dépendant au cannabis, ça me suffit largement...et les aléas de la dépendance restent des constantes quels que soient les produits, ce sont les conséquences qui peuvent être différentes, là encore de MON point de vue)
Bonne continuation dans ton questionnement
Et tu ne déranges personne sur le forum avec ce genre de question, bien au contraire
Amicalement
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LucieEtSesAddictions a écrit
BONJOOOUR !! ??
Pardon de vous déranger, jespere que vous allez bien ??
Jai été donc alcoolique de juillet 2021 jusqu'à Février 2022 !!
Et depuis [4 jours], je rebois (moyennement) de l'alcool (bieres = 1L par jour en 5% dalcool)
Je me demandais :
● en combien de jours (comme ex alcoolique) je risque de redevenir accro à lalcool ? (Ce matin jai la gueule de bois = jai pris un vogalène + failli tout vomir + jai pris un doliprane)
>> Merci à tous le monde ??
Lucie :)
Bonsoir Lucie,
Je ne saurais pas répondre à cette question te concernant et puis ça dépend aussi de ce que tu entends par accro à l'alcool.
En ce qui me concerne vis-à-vis de l'alcool j'en suis d'autant moins accro que je n'en consomme pas, et d'autant plus accro que j'en consomme régulièrement à condition que ce soit à petite dose car sinon l'état dans lequel ça me met de lourdeur et de fatigue me dégoûte vite. Cela confirme ce que dit psychodi.
L'alcool c'est plutôt agréable à consommer et excessivement facile de le faire tellement les occasions sont nombreuses, aussi, dans les bonnes circonstances tout de suite dès la première gorgée ça déclenche un tas de sensations agréables, et même si je ne bois qu'un verre, le lendemain mon corps aura en mémoire ces sensations et sera tenté d'en redemander. Il y a une boucle de rétroaction positive qui s'enclenche.
A l'inverse quand je m'abstiens après une période de consommation il y a aussi un tas de sensations hyper agréables qui reviennent et chaque jour plus agréables que la veille. Avant il me fallait au moins une semaine pour que l'effet soit vraiment sensible mais maintenant en quelques jours ça fonctionne.
En début de mois, après deux semaines de vacances au cours desquelles je consommais régulièrement un verre par ci ou par là, j'ai passé un WE chez des gens qui buvaient tout le temps, apéro au déjeuner, vin au déjeuner, apéro le soir, vin au dîner, remplissaient des verres non terminés, et jamais d'eau à table. Le contexte était convivial mais c'était beaucoup trop pour moi et difficile d'y échapper même en séchant certaines occasions ou en limitant les quantités ingurgitées. Et en même temps c'était difficile d'y résister car après tout c'était agréable en soi de boire de l'alcool avec des personnes que j'étais contente de voir, tandis que c'est franchement désagréable d'être la seule personne qui refuse un verre et qu'on regarde de travers quand tout le monde boit. Du coup je me suis laissée entraîner et les jours qui ont suivi j'avais à la fois par dégoût très envie de m'abstenir, et en même temps cette petite envie revenue de boire de l'alcool qui me titillait. Dans la semaine qui a suivi j'ai dû boire deux bières et puis rien et depuis je me sens super bien et j'apprécie vraiment de pas m'intoxiquer avec l'alcool.
C'est un ressenti un peu difficile à expliquer et d'ailleurs ça me surprend un peu à chaque fois, mais je pense que c'est un peu l'envers du caractère accrocheur de l'alcool. La dépendance ou la sous-dépendance, le fait d'accrocher, c'est un truc qui s'installe dès le premier verre tout doucement et alors que la toxicité de l'alcool n'est pas encore perceptible, et s'il n'y avait pas ce côté accrocheur, cette envie d'en redemander, je pense qu'en une toute petite poignée de jours on ressentirait les (d'abord très légers puis de plus en plus perceptibles) effets négatifs découlant de la toxicité et qu'on arrêterait de consommer. Sauf que d'un jour sur l'autre si l'on boit quasi quotidiennement, même peu, c'est la veille qui devient la référence et si la veille est un lendemain de consommation on perd vite le repère de ce qu'est un lendemain "sans", ou un lendemain après une succession de jours "sans", ce qui rend encore plus difficile la perception et la prise de conscience des effets toxiques de l'alcool qu'on pourrait mettre en regard de ses effets agréables, appréciés.
Là je suis en abstinence de fait depuis une semaine je crois et en creux je ne peux que constater que: "whaou qu'est-ce que ça casse l'alcool!", et je n'ai vraiment pas envie d'en prendre (et pas de tentations non plus donc c'est facile à mettre en application).
Donc je pense qu'en reprenant une habitude de consommation quotidienne d'alcool tu peux très vite, dès le deuxième jour en fait, relancer un processus de dépendance, mais par contre tant qu'il s'est peu écoulé de temps depuis que tu as repris tes consommations tu peux beaucoup plus facilement interrompre ce processus que si tu avais une longue dépendance derrière toi, il faut juste faire l'effort d'arrêter, de te dire que tu vas faire une pause le temps que tu te sentes bien de nouveau, et la faire. C'est d'autant plus facile que tu ne te sens pas bien et peut-être éprouves du dégoût?
UN TRUC TRÈS IMPORTANT: qu'apparemment personne n'a relevé jusqu'à présent: il ne faut jamais prendre de paracétamol (doliprane) après avoir consommé de l'alcool, et encore moins pour soigner les conséquences d'un excès d'alcool. La métabolisation de l'alcool sollicite énormément le foie mais le doliprane également, ce qui les rend d'autant plus toxiques pour le foie, avec au pire, risque d'hépatite.
https://www.vidal.fr/actualites/17879-p … viter.html
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Dernière modification par prescripteur (18 septembre 2023 à 11:26)
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