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Dernière modification par pierre (12 octobre 2023 à 22:49)
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lololololo a écrit
mon regard sur les substances et les personnes qui en consomment a totalement changé (notamment grâce au forum, merci !!!)
Merci pour ton retour, et de venir contribuer
lololololo a écrit
Est-ce que si toutes le drogues étaient acceptées, vous en consommeriez aussi ?
oui. et je serais plus serein/apaisé que ce soit ainsi. et donc oui, je profiterai de cette paix.... pour consommer en paix!
lololololo a écrit
est-ce qu'au fond vous aviez surtout besoin de vous retrouver avec des gens qui vous ressemblent
ca n'a pas été dans mon parcours la cause majoritaire. peut etre est ce que ca a été parfois un peu le cas il y a longtemps (20 ans), mais brievement et secondairement
lololololo a écrit
comment vous vivez le fait de devoir cacher vos conso ?
je le cache de moins en moins, et j'en retire de la sérénité. je n'ai pas non plus la volonté de absolument le dire à tout le monde, mais je le dis publiquement souvent. et après un sentiment d'etrangeté, maintenant je le fais aussi pour militer politiquement pour les droits des drogués, pour affirmer ce que je suis, comme dans une dynamique de pride ces dernieres années.
lololololo a écrit
de ne pas pouvoir être compris ?
ca ca fait bien chier. je m'en rends bien compte dans le groupe de drogologues que je frequente, que pouvoir echanger sur nos intimités dépendantes au-delà du stigmate créé une forme de lien très fort, renforcant d'autres affinités relationnelles, qui ouvre un chemin par lequel je me retrouve régulièrement à pouvoir parler d'autres choses qui touche à l'intime
lololololo a écrit
de savoir que si ils savaient, le regard des gens sur vous changerais totalement ?
j'ai maintenant plusieurs expériences de "coming out toxico", soit en citant juste les consos de drogues chroniques, soit en me situant même parmi les personnes dépendantes (j'ai depuis quelques mois de la morphine en TSO). la surprise a été surtout que parfois, contrairement à ce que craignais, en fait ca ne change rien dans certaines relations qui comportent des formes d'amour/de liens inconditionnels, lorsque que tu peux en parler sereinement et librement, expliquer, répondre à des questions, etc.
par contre j'ai eu aussi l'expérience d'être ensuite réduit à tous les stéréotypes qui touchent à la toxicomanie par certaines personnes, expérience au combien désagréable, déshumanisante, qui te retire le statut d'être humain à part entière de la part de personnes qui ensuite se sentent encore plus/mieux humaines de t'avoir traité inhumainement, car "on sait bien que il faut faire comme ca avec les toxicos". et je me bas politiquement, comme activiste, pour que personne ne vive ca, à aucun prix.
c'est le but de mon engagement militant: permettre qu'un respect inconditionnel de la dignité des personnes faisant usages de drogues et notamment dépendantes, soit notre réalité effective. Leurs assignations ne doivent plus nous détruire: nous avons le droit inconditionnel au respect de nos personnes en tant qu'êtres pleinement et profondément humains, et égaux en droits au non consommateurs de drogues!!!!!
Dernière modification par Plotchiplocth (11 septembre 2023 à 21:57)
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Plotchiplocth a écrit
je m'en rends bien compte dans le groupe de drogologues que je frequente, que pouvoir echanger sur nos intimités dépendantes au-delà du stigmate créé une forme de lien très fort, renforcant d'autres affinités relationnelles, qui ouvre un chemin par lequel je me retrouve régulièrement à pouvoir parler d'autres choses qui touche à l'intime
très intéressant !!! je suis totalement d’accord même si je tiens à entretenir des relations avec des personnes qui consomment pas parce qu’il me semble que ça me préserve de l’addiction ou d’abus que mes potes consommateurs peuvent avoir (parce que dans mon cas je n’ai pas d’addiction)
Plotchiplocth a écrit
par contre j'ai eu aussi l'expérience d'être ensuite réduit à tous les stéréotypes qui touchent à la toxicomanie par certaines personnes, expérience au combien désagréable, déshumanisante, qui te retire le statut d'être humain à part entière de la part de personnes qui ensuite se sentent encore plus/mieux humaines de t'avoir traité inhumainement, car "on sait bien que il faut faire comme ca avec les toxicos". et je me bas politiquement, comme activiste, pour que personne ne vive ca, à aucun prix.
tu décris parfaitement cette sensation de déshumanisation, quelle horreur
comme tu dis avant, je pense que ça dépend du lien que t’as avec les gens, si ils te conaissent bien ou pas
c’est justement ce que je trouve injuste, c’est qu’il soit tabou et honteux d’avouer une conso addictive ou pas à des gens qui ne sont pas forcément nos meilleurs amis/confidents
est-ce que parler de sa conso doit forcément être une confidence ? (le truc bien dramatique bien triste xD)
Plotchiplocth a écrit
c'est le but de mon engagement militant: permettre qu'un respect inconditionnel de la dignité des personnes faisant usages de drogues et notamment dépendantes
Effectivement, tout ça C’EST politique. Parce qu’au delà du regard social dont on parle, il y a des lois et des conditions matérielles bien réelles qui sont mises en place et qui ne vont pas du tout dans notre sens… En fait, cette politique est très liées au regard de la société sur les drogues, l’un ne va pas sans l’autre
Cub3000 a écrit
Je crois que l'analogie avec la notion de coming-out telle qu'elle a été portée par les mouvements LGBTQIA+ est capitale. On a beaucoup à s'inspirer de cette forme d'affirmation
Tout à fait d’accord !! Dans la même logique, il y a l’idée du retournement du stigmate, cad se re apriori et les insultes. Par exemple utiliser le mot PD pour se définir en tant que gay. On pourrait imaginer utiliser les mots tox, drogué… qui sont péjoratifs et se les réapproprier
Cub3000 a écrit
Le fait de "consommer" et de l'assumer sans nécessairement vivre aux marges de la société, c'est à mon avis une forme de témoignage qui contribue à l'évolution des mentalités.
Et en même temps… il y a des consommateurs qui sont vraiment marginaux, et peut-être même qu’ils veulent le rester, et n’ont pas envie d’être des « drogués respectables » (catégorie fictive qui n’existe pas encore haha)
Dans les luttes LGBT justement, les militants se sont divisés par rapport à ca. Il y a notamment des groupes qui étaient défavorables au mariage gay, parce que c’était une manière d’institutionnalisation l’homosexualité et de la faire rentrer dans un cadre qui reprend des normes… hetero
J’en sais pas bcp plus, mais il y a des militants qui ont réfléchi à ça et qui tiennent à leur marginalité en quelque sorte
<3
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lololololo a écrit
il y a des consommateurs qui sont vraiment marginaux, et peut-être même qu’ils veulent le rester, et n’ont pas envie d’être des « drogués respectables » (catégorie fictive qui n’existe pas encore haha)
oui tu as raison je crois, certaines personnes tiennent à leur marginalité quelque part. Et c'est tout à fait entendable je trouve. Et compréhensible.
Parler de ses usages, oui mais pas dans la catégorie mélodrame etc comme tu le dis, mais plutôt comme un fait, énoncé pour dire aussi d'où je parle quand je fais des interventions publiques. Donc pas sur le ton de la "confession" :mdr:
et aussi car (un peu) sortit du stigmate intériorisé, j'ai pris conscience que je ne risque pas grand chose à l'énoncer: ce n'est pas dans mon cas une prise de risque importante, c'est juste passer au delà d'une sorte de tabou qui m'agit malgré moi.
c'est aussi l'expérience de prises de paroles dans des cercles de professionnels des addictions ou de la recherche sur les addictions: dans le cadre des actions de PA.org, nous sommes plusieurs modérateurices à participer à des groupes de travail à la Fédération Addiction, à des colloques/congrès. Le plus surprenant dans ces groupes ou commissions, c'est l'absence de personnes concernées par l'usage, et la prise de conscience que rien n'ai fait, d'un point de vue systémique, pour que les personnes concernées puissent participer aux instances qui décident de ce qui les concernent. Ex: tu participes à un groupe de travail à la FA => remboursement de frais 60 jours après... car tout est fait pour faire participer des professionnels qui n'avancent pas personnellement leurs frais, contrairement aux militants de l'autosupport.
L'objet reste de matière générale de politiser les questions touchant aux drogues, notamment dans des espaces qui les abordent sous l'angle unique de la santé. Et au delà de la modération des forums, c'est une grande part de l'investissement de l'équipe de modération. Comme par exemple pour la création du dispositif d'analyse à distance, né de nos investissements militants.
Pour le respect inconditionnel de la dignité de chacun, fussent ils des "drogués"!
Dernière modification par Plotchiplocth (14 septembre 2023 à 11:08)
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Cub3000 a écrit
Je crois que l'analogie avec la notion de coming-out telle qu'elle a été portée par les mouvements LGBTQIA+ est capitale. On a beaucoup à s'inspirer de cette forme d'affirmation, qui a permis de montrer à la société entière que les personnes non-alignées sur la norme cis-hétéro n'étaient pas des monstres voués à vivre dans la honte et la dissimulation.
J'ai la chance d'avoir déjà fait cette démarche en ce qui concerne mon orientation sexuelle, voici bientôt une trentaine d'années. Pour moi affirmer à mon entourage que je consomme des substances psychoactives, c'est du même ordre.
En tant que personne bisexuelle qui a déjà été dans des relations lesbiennes (avec des femmes cis et trans, pour moi c'est pareil mais pour l'entourage c'est plus difficile, ça me désole) je te rejoins à 100% sur la notion de coming out, pour moi c'est exactement la même chose et ça me fait du bien de voir que je ne suis pas là seule à le vivre de cette façon la ! Je trouve aussi que c'est un rapprochement intéressant à faire autant du point de vu personnel que militant. En ce sens je pense que des espaces comme psychoactif sont des espaces clés, déjà avoir cette liberté de s'exprimer et une communauté virtuelle assez bienveillante c'est important pour pouvoir évoquer les sujets qui nous concernent et partager entre nous les savoirs. Malheureusement comme tu le dis il y'a non seulement une criminalisation des usagers mais aussi une déshumanisation parfois assez violente je trouve, que ce soit sur les réseaux ou même irl (pour l'avoir vécu à l'hôpital).
lololololo a écrit
Salut salut
J'aimerai discuter avec celles et ceux qui le veulent du rapport entre drogue et marginalité.
Je pense qu'on a tous ici du cacher notre conso à des gens (si ce n'est à tout notre entourage).
C'est quelque chose qui me questionne beaucoup. Car je suis un utilisatrice qui n'a pas de pb avec mes conso (pas d'addiction, rien qui impacte le cours de ma vie).
Pourtant, impossible d'en parler à qui que ce soit (à part les copains avec qui je consomme bien sur).
C'est quelque chose que je trouve très frustrant et injuste. L'alcool est totalement banal, je peux raconter ma dernière cuite à quasiment tout le monde. Par contre mon dernier trip de lsd, ou ma dernière session de ké... c'est pas la même histoire.
J'ai l'impression que la connaissance et l'acceptation des drogues est réservé à une toute petite minorité, souvent marginale.
Certains disent que la drogue est banale chez les jeunes mais je suis pas du tout d'accord, à part la weed. A la limite on peut dire que la c et les tazz sont très répandus, mais même pour ça je crois pas que le terme "banal" soit adapté. Après dès qu'on va au delà de ça, c'est vraiment très marginal. Et je parle même pas des drogues en injection, qui même chez les drogués ou les teufeurs peuvent être mal vues ou taboues.
Il faut savoir aussi que je prend des drogues depuis pas très longtemps. Et en peu de temps mon regard sur les substances et les personnes qui en consomment a totalement changé (notamment grâce au forum, merci !!!).
Je suis passée de :
"ça fait peur, c'est dangereux, on tombe accro directement, les gens qui prennent ça sont des marginaux (mais au fond j'ai quand même super envie de tester)"
à :
"en fait on peut vivre un vive totalement normale et consommer, la drogue m'apporte des expériences que rien d'autre n'aurait pu me faire vivre, il n'y a pas de profil type de consommateur, il y a un nombre de substances incalculable..." bref un connaissance plus précise de la réalité
Donc je sais que toutes les Je me dis que cet aspect caché/ marginal du au fait que c'est illégal et mal vu est aussi peut être ce qui nous fait kiffer.
Est-ce que si toutes le drogues étaient acceptées, vous en consommeriez aussi ? Ou est-ce qu'au fond vous aviez surtout besoin de vous retrouver avec des gens qui vous ressemblent (donc qui ne sont pas dans la norme, si on part du principe que les drogués sont pas dans la norme XD) ?
Est-ce qu'on inventerais pas d'autre moyens de sortir des normes sociales ?
Et surtout, comment vous vivez le fait de devoir cacher vos conso ? de ne pas pouvoir être compris ? de savoir que si ils savaient, le regard des gens sur vous changerais totalement ?
Peace
Personellement effectivement, ça fait des années que je cache ma consommation à ma famille, ils sont au courant que j'ai consommé suite à des accidents de parcours mais ils ne connaissent pas ma situation actuelle et tant que y'a pas d'autre accident de parcours je leur dirait rien, ils savent juste pour la methadone et sont plutôt encourageant, faut juste que j'en parle à mon père mais ça s'arrête là. Tous mes amis sont au courant, même si j'avais fréquenté des consommateurs et que je viens d'une famille de consommateurs et d'ex consommateurs je savais déjà que y'avait pas de profil type. Après avec des fréquentations multiples d'hôpitaux psychiatrique et un isolement pendant presque un an avec des dettes, du harcèlement scolaire avant etc. je pense que j'ai touché la marginalité du bout des doigts sans jamais vraiment y rentrer. Je sais que mes amis ne sont pas très à l'aise avec ça et un veut que j'arrête tout même s'il ne me l'impose pas. Je sais que de manière générale ils voudraient que j'arrête mais ils me soutiennent malgré leurs convictions personnelles et je pense que c'est aussi ça, des amis. Après j'ai aussi perdu d'autres fréquentations, mais ce sont des gens qui ne tenaient pas vraiment à moi.
J'avoue que j'ai été surprise par ma nouvelle coloc parce qu'en parlant casuellement d'un coloc qui a vraiment mal tourné à cause de son addiction (j'ai confirmé ce que tout le monde pensait, ça me fait de la peine mais sur la fin il nous volait etc. donc c' était vraiment pas possible), et j'ai appris qu'un de mes colocs consommait et qu'un autre que je ne pensais pas eu tout comme ça était hyper chaud pour nous rejoindre donc on va se faire une petite journée lsd ensemble avec un trip sitter expérimenté donc ça promet d'être intéressant.
Je vais faire tester à celui qui m'a demandé de choper le lsd la ketamine aussi, mais il respecte au jour près les intervalles entre les prises de md et est super rdr donc ça va. J'ai un autre ami qui consomme à qui je ne ferais rien tester parce qu'avec les soirées qu'on a fait et la manière que j'ai remarqué qu'il avait de consommer je ne prendrais pas cette responsabilité et en plus je ne pense pas passer une bonne soirée dans ce contexte, je ne sais pas vraiment comment l'expliquer mais rien qu'avec du lsd il m'a fait plusieurs frayeurs et un pote m'a confirmé que lui aussi il ne ferait pas de soirées prod avec lui pour les mêmes raisons. Après même pour les soirées alcool il n'est pas très fiable donc on a nos raisons ^^'
Les colocs avec qui je suis amie se sont montrés très tolérants envers moi, même un religieux qui a dit que ça ne regardait que moi, je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre de réaction (bon après je sors pas dans les communs après avoir consommé, ça avait aussi créé des tensions avec le coloc qui volait).
Pour l'aspect marginal et illégal, le cannabis est hyper normalisé dans ma famille (j'ai fait mon premier joint, et pas mal de joints en fait avec mes parents), y'a pas mal d'alcool aussi, mais finalement j'ai passé la plupart du temps à ne fumer des cigarettes que en soirée où je buvais assez modérément avant de faire un virage à jsp combien de degrés, là je vais passer sous methadone et j'ai pris plein de rc dissociatifs, de benzos etc. je pense qu'il n'y a que les uppers et delirogenes que je n'ai pas fait pour des raisons perso (et en plus je suis traitée pour un trouble de l'attenrion c'est bon, j'ai déjà ma dose ). C'est la que j'ai remarqué les préjugés des gens parce qu'à l'hosto psy un gars s'est permis de balancer devant moi à d'autres jeunes qui consommaient mon palmarès malgré mon apparence et mes goûts personnels et je me suis vraiment sentie comme une bête de foire, c'était très désagréable.
Après j'avoue que j'ai pris goût à l'aspect interdit, c'est complètement cliché mais quand je me retrouve à me planquer dans la salle de bains ou autres pour le faire une petite ligne j'ai vraiment un sentiment de satisfaction, même après trois ans de conso.... J' ai un peu honte. J'aime un peu le côté marginal etc et jouer dessus d'une certaine manière, mais en même temps entre ça et mes troubles psys j'aimerais que ce soit plus accepté et être traitée avec respect. J'ai arrêté de chercher à comprendre, et parfois je me demande si mon attitude n'est pas puérile...
Après je suis autiste et j'ai un tdah en plus de pas être hetero, aussi c'est con mais j'ai une soeur jumelle et j'ai passé une bonne partie du primaire à l'hosto donc j'ai toujours été remarquée, et à cause des neuroatypies j'ai jamais été dans la norme/acceptée, on s'est fichue de moi jusqu'au lycée avant de juste m'ignorer quand j'ai commencé à sortir de la norme. Mes amis de l'époque sont toujours mes potes, on est quasi tous diag et queer. Après a la fac des gens que je ne connaissais pas se rappelaient de moi à cause de ma manière de m'habiller et j'ai été lâché par mes potes dès qu'ils rentraient dans la norme du coup entre ça, le fait que j'ai été ultra précaire etc, je pense que j'ai toujours eu une relation amour/haine avec la norme, au final j'ai été bully pendant tout le temps ou j'ai essayé d'y adhéré et dès que j'en suis sortie j'ai été admirée par des connaissances plus jeunes et applaudie pour mon style vestimentaire et mes hobbies un peu hors normes (a part la drogue, du coup).
J'avoue que je me demande si la drogue est pas rentrée dans le jeu, mais c'était pas du tout l'intention de départ et à part ici je peux vraiment en parler à personne à coeur ouvert. C'est aussi mon jardin secret (je sais pas si je suis très cohérente) et j'ai pas vraiment envie de donner mes consommations détaillées aux gens, mais y'a des petites anecdotes random un peu sympa que j'aimerais pouvoir raconter autour d'un café sans me dire "ah, ça non" alors que si ça avait été sur l'alcool ce serait sans soucis un sujet de plaisanterie.
Dans la société de manière générale, j'en ai marre de l'hypocrisie générale autour de l'alcool (un jour j'ai dit à une connaissance que deux verres d'alcool tous les jours sans pouvoir s'en passer ça pouvait être de l'alcoolisme, et elle m'a répondu "dans ce cas là tous mes amis et toute ma famille sont des alcooliques, t'exagères !" alors ma belle, I have new for you.... , mes parents qui me disent de remplacer mes condos par de l' alcool "parce que c'est comme ça que les adultes gèrent" (alors... Oui mais non). La cigarette c'est normal... Le pire c'est les consommateurs de drogues eux mêmes qui jugent les consommateurs de drogues moins acceptable, genre j'ai vu un compte Twitter qui faisait des posts sur le fait de fumer de la weed tout le temps, de sauter des repas pour en acheter se moquer des consommateurs de crack.... Alors je sais que y'a une ou deux études de sociologie qui montrent comment en culture en tous cas les personnes venant de cultures marginalisées arrivent quand même à créer des échelles de légitimité au sein de celles ci, mais ça me choque toujours de voir des proches qui consomment cocaine, weed, champignons, lsd et exta et dmt me juger sur les opiacés et la ketamine en appelant ça de la merde..... Genre les gars....
Bref je sais plus où je voulais en venir, j'ai pas du tout réussi à structurer, mais oui si c'était légal je consommerais toujours et je pense même que j'aurais moins de soucis à l'heure actuelle si je pouvais aussi en parler librement. Le fait de pas pouvoir avoir de trucs fiables et d'être obligée de cacher toute une partie de ma vie c'est super fatigant au final.
Pour finir je pense que si j'étais pas sous le seuil de pauvreté je n'aurais pas entamé de stabilisation légale (après jsp si on peut faire des extras sous methadone, j'ai encore un mois avant la prezcriptio'est) parce que je suis parfaitement à l'aise avec ma conso et honnêtement épanouie, mais même à entre 3 et 6 grammes par mois sur le deep (j'avoue que je prends la chère car je sens rien avec la claire qu'ils appellent l'afghane) ça le revient déjà trop cher. Mais si j'avais 100 ou 200e en plus ça passerait crème.
Désolé pour le pavé, plein d'amour sur vous !
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