1
Hors ligne
Hors ligne
pierrotlalune a écrit
Bonjour à tous/toutes
Prochainement, je vais chez mon médecin traitant dans l’intention de me faire prescrire du tramadol ou de l’oxycodone en lui disant la vérité : que, suite à un stock de médicaments que j’ai récupéré il y a deux ans, je me drogue, uniquement le samedi pour ne pas devenir dépendant, mais que je n’ai plus d’opiacés et que je préfère passer par mon médecin traitant plutôt que de rechercher une source d’apprivoisement douteuse et risquée via le marché noir.
Sachant que je ne lui demanderai pas plus de 350mg de tramadol par semaine, ou 40mg d’oxycodone (je pèse plus de 100 kilos) et que je peux alterner entre les deux, peut-il répondre favorablement à cette demande et cela durablement ?
Je compte aussi lui expliquer que, quand je ressens un « appel » trop important, trop long ou trop récurrent pendant la semaine, au lieu de me droguer le samedi d’après, je fais l’inverse : je laisse passer ce samedi là, justement pour que ces appels ne finissent pas par m’envahir au point de ne plus pouvoir y résister et plonger ainsi dans la spirale la dépendance, histoire qu’il comprenne que je sais me gérer et que je suis prudent.
Ne risque-t-il pas de me répondre quelque chose du genre : "Si vous n’êtes pas dépendant, je ne vais pas vous donner quelque chose qui risquerait d’engendrer que vous le deveniez !" ? ou encore : « Ca m’a tout l’air d’être déjà de la dépendance, ça, cette simple demande, et je ne peux pas vous permettre de l’accentuer ! » ?
Suis-je alors plutôt obligé de lui mentir en prétextant avoir déjà cette dépendance physique ?
Est-ce que lui parler simplement de dépendance au bien-être est audible, tout en sachant que je suis loin d’être doué pour l’expression verbale ?
Un CSAPA peut-il répondre plus favorablement à cette demande, comprenant peut-être mieux les gens tels que moi sans que ces derniers n’aient justement à devoir argumenter de manière claire, étant compris par avance ?
Autrement dit, dans ce projet de continuité de dopage qui me semble raisonnable, suis-je malgré tout obligé de passer soit par le mensonge soit par le marché noir, ce que je veux justement éviter ?
Etant donné que je suis novice en matière de prescription d’opiacés, j’ignore complètement ce qui audible ou non, comme faisable ou non (la législation est une chose, ce qui est faisable concrètement en est une autre). C’est pourquoi les avis de ceux qui ont de l’expérience en la matière me seraient précieux. J’aimerais ne pas commencer par des erreurs qui risqueraient de m’embarquer dans une mauvaise direction.
Quant à mon médecin, il m’a l’air ouvert et particulièrement humain. Il m’a demandé quelque chose un jour, à la fin de la consultation, qui m’a beaucoup surpris : « Est-ce que vous êtes heureux ? ». A cause de mon apprentissage à ne surtout pas dévoiler mes émotions, je lui ai répondu sur un ton très laconique, du genre : « Je fais avec », mais j’ai énormément apprécié cette question, à la différence de ma réponse maladroite qui semblait lui dire « De quoi je me mêle ! » alors que sa question m’avait touché droit au cœur.
D'abord je ne suis pas médecin et je trouve que ta demande est plutôt... comment dire...
MAIS, franchement, tu vas dire à ton médecin que t'aime bien te defoncer aux opis les samedisoir et lui demander de t'en prescrire?
J'ai sérieusement de gros doutes à ce que ce soit un succès.
Mais après tout qui ne tente rien n'a rien!!!
Dernière modification par filousky (25 novembre 2023 à 09:03)
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par pierrotlalune (18 novembre 2023 à 07:41)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
1
[ Forum ] Opiacés et maladie chronique
|
3 | |
[ Forum ] Arrêt & Sevrage - Un bonheur sans les opiacés ?
|
1 | |
[ Forum ] Dépistage - Positif aux opiacés sans consommation
|
11 |