Après avoir rejoint le club, je peux t'assurer qu'il y a vraiment tout un panel de personnalité souffrant plus ou moins d'addictions à l'
alcool différents, des parcours différents et bien évidement des points communs, mais lors des sessions de groupes (je prends celles du capsa, j'y vais rarement mais j'y vais) c'est très passionnant parfois d'écouter les uns et les autres raconter "son" histoire sur cette drogue, puis les façons dont les préventions se sont articuler autours de leur vie.
Il y a très certainement des (et non une seule causalité) causes et des raisons qui nous pousse à boire. Pour clarifier les causes sont ce dont nous en sommes un peu dépendants et plus ou moins dominées ou en réception, les raisons sont relatives à plus de psychologie, de comportements, de science humaine et peuvent à mon sens être approchées différemment, mais bref.
Déjà, tu le dis toi même de façon peut-être implicite, mais si l'
alcool sentaient le purin, et te faisait mal dès le premier verre c'est que nous serions dans une zone délicate avec une analyse disons psychiatrique (ou autre), mais pour là très grosse majorité, l'
alcool, les premiers verres apportent une dose on dira dopaminique et serotoninérgique très efficace. Tu ne bois pas un verre immonde.
Il y a donc du plaisir, qui vient s'ajouter à du plaisir ou de l'angoisse, de la tristesse, de la douleur, du neutre aussi, peu importe. Que tu t'enfiles un breuvage moyen, l'effet sera présent, que tu dégustes un merveilleux single malt, la subtilité à l'effet ethanol sera peut-être plus élaboré, mais ça restera le même effet que celui d'une vodka dégeu, qu'un cognac sublime ou qu'un sky dégeulasse. Au final il y a un solvant.
Ensuite (je parle de mon expérience hein !) on cherche à se comprendre et toucher à l'addiction qui se présente aussi là où avant par exemple elle ne représentait pas, parce que enchaîner teufs sur teufs, pots sur pots, fiesta sur fiesta cache une addiction par exemple dont on ne se souciait pas. Personne ne juge les beuvreries avec tel groupe, c'est culturel; on s'amuse, puis même on gerbe, et on regerbe.
En toute raison si on en parle de ce moment pour soi c'est qu'il y un doute et une inquiétude ou une urgence aussi, mais la différence finalement entre quelqu'un qui vit très bien son addiction c'est le rapport à la culpabilité et le jugement de soi. Ceux qui sont dans le déni c'est autre chose. L'alcoolisme devient un sujet de santé public quand on se regarde dans une glace et que l'on voit autre chose.
Je vais vite en besogne mais il y a le rapport aux doses, aux fréquences, aux conséquences, au corps, aux effets secondaires.
En réalité jugé un alcoolisme c'est hyper compliqué et ça demande vraiment une expérience (et une science aussi mais ça n'est pas suffisant car certains médecins sont vraiment mauvais, alors que des infirmiers ou d'autres personnes ont eux un potentiel incroyable qui relève du sublime.
Après je pense que chacun peut après une forme de travail sur soi, se positionner, se "dire" dans quel "alcoolisme je suis", correspondant à ses valeurs et ses seuils de tolérance.
Je déborde mais parfois ne vaut mieux t-il pas gérer son addiction (si elle est dans une zone assez tolérable), plutôt que se bouffer des traitements pas du tout adaptés qui entraînent vers des effets peu ragoutants, et pire ouvre des portes inutiles ? A mesurer évidement selon un état des lieux on dira, et des contraintes de cette addiction. Je dis ça car j'ai moi-même testé des protocoles, mais ils étaient pour moi des horreurs pharmaceutiques, une tronçonneuse pour pour couper une courgette.
Exemple perso : mon addiction (comme celle avant d'autres substances), fonctionne parce que je bosse beaucoup en téléravail, (donc repos plus long), derrière un écran et elle peut s'offrir des pauses quelques jours. Sans ce contexte, je serai dans la zone très orangée. Elle s'est intégrée à un monde qui avant aurait eu plus de contrainte à gérer.
Puis je fais du sport qui m'apporte un certains confort, physique comme moral. D'ailleurs dans cette salle de sport j'ai vite repéré ceux qui viennent très souvent, non pour être en forme mais pour ne pas être chez eux, seuls ou pas, et forcément s'envoyer des prods.
Le sport ne soigne en rien les addictions.
La boulimie d'
alcool, et non de sucre, répond à un schéma que seul ton cerveau peut expliquer. Ces équilibres et déséquilibres liés aux neurotransmetteurs et autres endomorphines etc, système de récompense. Toi ? mais tu suis un peu le mouvement de cette machinerie complexe issue de centaines d'année d'évolution et il faut savoir aussi raison gardée comprendre que tu ne maîtrises pas tout.
La volonté est là plus en société parfois, par exemple je m'impose lors des soirées un verre d'eau entre chaque verre, jamais chez moi. Ou même, je ne bois presque pas, alors que j'enfile chez moi tranquillou. Elle existe cette volonté mais elle est plus un système complexe qu'une petite chose qui toute simple. Et parfois on cherche la petit fille de la volonté, au moins accéder à sa mère.
Plus je lis ou j'écoute plus je vois quelques chemins salutaires qui n'ont pas tous les mêmes résultats pour chacun, mais soi l'abstinence radicale, soi assumer sa "drug-dépendance". Et se croire capable de revenir comme un "avant" un peu fantasmé aussi.
Et faire confiance au temps. On est pas devenu alcoolo en deux heures, donc il faut aussi assumer ce nombre d'année à s'être drogué et accepter d'y renoncer burtalement ou petit à petit.