Salut salut,
ça fait longtemps, n'est-ce pas ?
Je viens partager un petit peu mon parcours ces dernières années, j'ai pas mal avancé.
J'espère pouvoir rester compréhensible à l'écrit, même si ça fait bien longtemps que je n'ai pas eu à rédiger le moindre de post ^^
Pour remettre un peu de contexte,
j'ai aujourd'hui 22 ans, j'en avais 18 quand j'ai commencé mon aventure aka ma découverte des drogues dites dures.
J'ai bu ma première bière à 14 ans et fumé mon premier
joint à 16 ans, ça n'est peut-être pas significatif mais j'ai réalisé que c'était assez tard comparé aux expériences de mes potes... Après avoir fumé mon premier
joint et avoir découvert que la défonce était différente de celle de l'
alcool, j'ai commencé à m'intéresser aux effets de chaque autre drogue.
Vers la fin de mes 18 ans, après avoir attendu quelques années à simplement m'informer, je décide de me lancer dans l'aventure des drogues, essayant le
speed, que j'aime, puis l'
ecstasy, que j'aime tout autant.
Je me créer un compte sur PA à ce moment là, pour partager mes premières expériences, et la drogue devient une espèce de passion, pour moi qui n'en ai jamais vraiment eu d'autres.
J'essaye le
LSA avec un ami, je me rends compte que quelques petites graines peuvent retourner un cerveau (et un estomac). S'en suivra le 1CP-LSD et autres lysergamides, qui m'ont fait redécouvrir la vie.
C'est là que j'ai fait mes premières erreurs aussi, à ma découverte des
RC, alors rien n'était plus facile que de me procurer de la drogue, en quelques clics je m'assurait de pouvoir découvrir de multiples drogues différentes sans problème.
Mais c'est le soucis quand on fait de la drogue une "passion", je n'emploie pas ce terme juste parceque j'aime ça, mais c'était le seul sujet qui ai su m'intéresser, j'ai lu entièrement chaque page wiki de chaque drogue que je connaissais pas, apprenant aussi parfaitement le tableau des interactions, j'avais aussi fait un jeu de cartes artisanale avec un ami où les 4 couleurs étaient remplacées par des drogues, et élaborer une recette de
RC pour faire
taz artisanaux (comme l'a fait borax) etc.
Ma curiosité m'a poussé à consommer un maximum de
RC différents, tout cela en un minimum de temps. Lysergamides, 2F-kétamine, 3-meo-pcp,
3-MMC,
6-apb, etc. Plus de 20 molécules différentes prises sur seulement quelques mois.
J'ai d'ailleurs failli me tuer avec la 3-meo-pcp, en voulant prendre 5mg pour une première fois : je fais ma trace, qui n'était vraiment pas grosse visuellement alors rien de choquant, mais je décide quand même de couper la ligne en deux alors que j'avais déjà la paille dans le nez... Une décision qui m'a sauvé la vie, puisque je n'avais pas pesé 5mg mais plutot 50mg. J'ai donc pris 25mg sans tolérance et je me suis retrouvé inconscient avant de me reveiller une quinzaine d'heures plus tard, c'était une grosse dose pour mon petit gabari (45kg à peu près). Ca m'a fait légèrement me remettre en doute, mais peut-être pas assez puisque j'ai continué d'user de cette drogue pour décompresser en jouant à call of.
Je précise que j'ai pris la majorité de ces drogues seul, n'ayant pas de potes avec qui partager mes trips. J'avais seulement deux amis que je ne voyais même pas une fois par mois qui venait à la maison pour gouter mes belles découvertes en faisant le point sur nos vies et en jouant à la console.
Quand j'ai commencé à sortir et à me faire des amis, j'ai casi arrêté de commander des
RC, je me contenté de prendre de l'
ecstasy en soirée comme "tout le monde", et c'est bizarrement une bonne partie de ces amis que j'ai gardé dans ma vie.
Mon père est tombé malade il y a maintenant 2 ans, un foutu cancer du poumon qui l'a mené à la mort en à peine 6 mois. Certains auraient plongé dans la drogue à ce moment là à ma place, mais ça a été tout l'inverse pour moi.
Je le retrouvait à l'hôpital presque tous les aprem, entre mes pauses de travail, donc je voulais pas être en redescente ou même défoncé à ce moment là.
A son décès je décide de partir en saison, je bois quand on sort mais j'arrête la drogue et les clopes, j'en profite pour me mettre au sport à la maison.
Après avoir pris 7kg en 1 mois, je rentre de saison, j'arrête l'
alcool, je monte un petit business de livraison d'
alcool de nuit au black, je m'inscris à la salle et je mène ma nouvelle routine.
Puis les bouteilles d'
alcool que je vendais se transforme en gramme de c, que je vends aux mêmes personnes, je me rends compte que 90% des gens que je côtois en consomme. Je mets alors un peu le nez dans le produit, sans trop d'abus, quelques soirs par semaine, sans que cela n'apporte rien à ma vie.
J'arrête le sport et je reconsomme de temps en temps de la
md, un tout petit peu de
LSD, un peu de
kétamine, et de la c.
J'ai finalement monté mon épicerie de nuit il y a déjà plus 6 mois et cette année est passé si vite ! C'est d'ailleurs une semaine après avoir consommé de la
md pour la dernière fois, je n'ai plus touché à aucun
taz depuis non plus.
J'ai arrêté la vente de stups et mon porte feuille ne m'en remercie pas mais c'est un mal pour un bien.
Avec le temps j'ai fini par développer une espèce de dégoût des drogues, j'adore ça mais je ne peux plus me mettre dans des états seconds comme à l'époque.
Quand je prends de la c je culpabilise, je me rends compte que ça ne m'a servi à rien et que ça rend presque ma soirée plus désagréable.
J'aime toujours autant le
LSD et la
kétamine mais je peux plus me mettre de grosses charges comme avant.
Je viens toujours sur PA de temps à autres, sans jamais rien poster, simplement un vieux réflex que j'ai gardé et qui fait toujours autant de bien.
Je sais pas pourquoi je viens écrire aujourd'hui, peut-être que c'est parce que je suis fier de moi, parce que j'ai comme changé de chapitre, ou pour donner des nouvelles et un peu d'espoir aux autres consommateurs.
Je ne dis pas que la drogue c'est mal, que je vaux mieux que n'importe qui parceque j'ai réussi à arrêter, c'est juste que la volonté a payé pour moi.
J'espère que la sobriété fera encore parti de ma vie pour un maximum de temps, parceque j'ai l'impression que je ne serai peut-être jamais totalement guéri.
J'ai aussi l'impression que j'ai toujours été consommateur, je ne consomme que depuis 4 ans mais la drogue m'accompagne depuis que j'ai pris mon indépendance, elle était là dans des moments cruciaux, ou elle jouait parfois un rôle important, comme parfois un rôle inutile.
Si il y a une drogue que je ne veux pas m'interdire, c'est le L. J'ai du trippé 2 fois en 12 mois, et ça a tendance à toujours me faire plus de bien qu'autre chose, c'est assez mystérieux d'ailleurs. Je ressors de mes trips avec pas mal d'espoirs, de bonnes résolutions, l'impression de m'être débridé pour me rapprocher du bonheur.
Je pense avoir fait le tour, même si je pourrais encore parler de drogues pendant des heures ^^ Autant des points souvent négatifs que parfois positifs !
Prenez simplement soin de vous au maximum, j'espère que le bonheur vous accompagnera tous, autant consommateurs que sobres.