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Dernière modification par Orpha (01 février 2024 à 19:30)
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J'étais dans une chambre avec une personne avec qui j'avais (j'ai) quelques différents. Lui assis sur une chaise, moi lui faisant face en tailleur sur un lit. Sur ce lit dormait sur le ventre une fille, que je ne connaissait pas mais qui manifestement m'hebergait car cette pièce etait sa chambre. Etrangement, cette dernière connaissait tout de ma condition; elle me savait, sans sou, sans famille, sans ami. Je me souviens avoir dit du mal d'elle à mon vis à vis, sur quoi il quitta la chambre le sourire au lèvre. La fille se réveilla enfin, et, soudainement sans que je ne puisse voir son visage, elle me prit dans ses bras et me dit avec beaucoup de chaleur et de douceur:
"Tu sais, je ne t'en veux pas, dans le fond je te comprend"
Ce matin, je me suis levé assez léger. Je me soucis plus vraiment de ma condition actuel, je crois en demain et ça me fait du bien.
Fais de beau rêve
Dernière modification par zuzu (01 février 2024 à 23:11)
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zuzu a écrit
Bonsoir,
Je n'ai plus de famille, j'en suis exclut (On va dire que ma mère prend la température de temps en temps), aucun ami, cela depuis plus de 10 ans, aucune relation sociale. Mon téléphone sonne jamais, personne n'essaie de me contacter, personne n'a envie d'entendre parler de moi. J'ai jamais vécu en couple, toujours vécu seul. Lorsque j'avais encore un peu de relation sociale ou famillale, jamais personne venait chez moi, je devais toujours aller chez les autres, je n'ai acceulli personne dans mon foyer depuis près de 15 ans.
Niveau conso, c'est (pas) facile compte tenu que j'ai pas d'argent et pas de médecin traitant depuis près 7 ans, l'ancien est mort, depuis la sécu n'a jamais mis à jours mon dossier, si bien que je ne suis pas vraiment suivi. Donc "exit" les stups en mode "prescription". Quand j'ai de la "money", j'ai pas de dealer, car à chaque fois ils me prennent pour un flics / un fou, et veulent rien me filer. Le dw, ça me dit rien, du genre compulsif, attendre jours après jours la réception de la commande, me bouffe. L'alcool, ça me saoul, au sens propre comme au sens figuré.
Au final, je suis en mode "Cold Turkey" depuis 7 jours. Plus rien, ni tabac, ni alcool, rien... Ah si! il me reste 30 euros pour finir le mois
La nuit dernière, j'ai fait un rêve, avec une séquence de fin étrange :J'étais dans une chambre avec une personne avec qui j'avais (j'ai) quelques différents. Lui assis sur une chaise, moi lui faisant face en tailleur sur un lit. Sur ce lit dormait sur le ventre une fille, que je ne connaissait pas mais qui manifestement m'hebergait car cette pièce etait sa chambre. Etrangement, cette dernière connaissait tout de ma condition; elle me savait, sans sou, sans famille, sans ami. Je me souviens avoir dit du mal d'elle à mon vis à vis, sur quoi il quitta la chambre le sourire au lèvre. La fille se réveilla enfin, et, soudainement sans que je ne puisse voir son visage, elle me prit dans ses bras et me dit avec beaucoup de chaleur et de douceur:
"Tu sais, je ne t'en veux pas, dans le fond je te comprend"Ce matin, je me suis levé assez léger. Je me soucis plus vraiment de ma condition actuel, je crois en demain et ça me fait du bien.
Fais de beau rêve
Hello, je crois que la fin de ton message suite à ton rêve, est une belle leçon de vie "Croire en demain", j'espère un jour y arriver...
Pour le reste on se rejoins sur pas mal de points donc je ne peux que comprendre -autant que possible...-
Prends soins de toi.
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Dernière modification par Nineta (02 février 2024 à 14:49)
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Plotchiplocth a écrit
juste pour ajouter que ces jugements de pharmacien semblent monnaie courante, en tout cas à titre perso après 14 passages dans la même pharmacie pour récupérer mon TSO morphine, j'ai toujours le droit à des petites phrases qui sont des vraies saloperies.
pour sur, les pharmaciens ont une place centrale dans les difficultés d'accès à des traitements de substitution, pour moi au moins autant que le manque de medecin prescripteur. Anecdote: meme mon prescripteur de TSO semblait incapable de me recommander une pharmacie, ce qui m'a permis de me rendre compte qu'il ne s'était jamais déplacé jusqu'à la pharmacie au coin de sa rue pour échanger et prévenir les rejets potentiels.... si meme lui fait pas cet effort, sure que personne ne le fera. et c'est bien triste
Hello, merci pour ton message. En effet ce que tu décris est bien triste et ça me semble donc bien plus fréquent que ce que je pensais...
La dernière fois que j'ai été chercher mes traitements (Benzos et oxycodone) la pharmacienne me sort "Vous comptez rester sous médicaments toute votre vie ? Il faut aussi faire preuve de volontés"
J'étais tellement mal à l'aise que j'ai été incapable de répondre quoi que ce soit...
Dernière modification par Orpha (06 mars 2024 à 09:54)
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Orpha a écrit
"Vous comptez rester sous médicaments toute votre vie ? Il faut aussi faire preuve de volontés"
un perle du meme ordre en moins mechant, mais plus sournois: "c'est pour un sevrage, hein? la posologie va donc diminuer?" => NON!
Dernière modification par Plotchiplocth (06 mars 2024 à 09:57)
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Plotchiplocth a écrit
Orpha a écrit
"Vous comptez rester sous médicaments toute votre vie ? Il faut aussi faire preuve de volontés"
un perle du meme ordre en moins mechant, mais plus sournois: "c'est pour un sevrage, hein? la posologie va donc diminuer?" => NON!
On me l'a aussi fait le coup du "Il va falloir diminuer pour un sevrage..." Euh ben en fait non madame...
C'est dingue d'avoir ce genre de réactions auprès de dits professionnels.
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Orpha a écrit
C'est dingue d'avoir ce genre de réactions auprès de dits professionnels.
c'est dingue, mais en fait ca nous dit juste quelque chose du contenu de leur formation professionnelle sur ce thème: ils sont formés à être stigmatisants.
pour les infirmiers, je l'ai vecu, j'ai eu une formation aux addictions qui en fait n'était qu'une formation a devenir stigmatisant....
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Plotchiplocth a écrit
Orpha a écrit
C'est dingue d'avoir ce genre de réactions auprès de dits professionnels.
c'est dingue, mais en fait ca nous dit juste quelque chose du contenu de leur formation professionnelle sur ce thème: ils sont formés à être stigmatisants.
pour les infirmiers, je l'ai vecu, j'ai eu une formation aux addictions qui en fait n'était qu'une formation a devenir stigmatisant....
C'est malheureux...
Merci pour ton partage. Est-ce que les mentalités vont évoluées ? J'en doute malheureusement...
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Orpha a écrit
J'en doute malheureusement...
j'en doute aussi parfois... mais je me bats. c'est la raison de mon engagement militant chez Psychoactif.org, c'est ce qui guide mon activisme, faire évoluer les mentalités.
il m'arrive d'intervenir occasionnellement comme formateur dans ce but, vers des travailleurs du secteur médico-social dont infirmiers.
ca ne changera rien? peut-etre, mais je refuse de me laisser broyer par la machine stigmate sans me défendre, et la colère tirée de mon expérience est un carburant noble et efficace pour rendre coup pour coup.
la création réussie du dispositif d'analyse à distance est importante: elle nous montre que nos engagements peuvent être productifs, même pour obtenir ce que le secteur institutionnel nous refusait de but en blanc au départ. Ce sont nos refus, notre force à rester intègres, insoumis et déterminés, qui ont aussi permis cette création.
Fight for your rights, Emancipate yourself from mental slavery
Prenons la liberté qu'ils nous refusent. Maintenant, et de force.
Les aliénations portées par le réductionnisme addictologique ne sont pas les nôtres.
Dernière modification par Plotchiplocth (06 mars 2024 à 11:35)
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Plotchiplocth a écrit
Orpha a écrit
J'en doute malheureusement...
j'en doute aussi parfois... mais je me bats. c'est la raison de mon engagement militant chez Psychoactif.org, c'est ce qui guide mon activisme, faire évoluer les mentalités.
il m'arrive d'intervenir occasionnellement comme formateur dans ce but, vers des travailleurs du secteur médico-social dont infirmiers.
ca ne changera rien? peut-etre, mais je refuse de me laisser broyer par la machine stigmate sans me défendre, et la colère tirée de mon expérience est un carburant noble et efficace pour rendre coup pour coup.
la création réussie du dispositif d'analyse à distance est importante: elle nous montre que nos engagements peuvent être productifs, même pour obtenir ce que le secteur institutionnel nous refusait de but en blanc au départ. Ce sont nos refus, notre force à rester intègres, insoumis et déterminés, qui ont aussi permis cette création.
Fight for your rights, Emancipate yourself from mental slavery
Prenons la liberté qu'ils nous refusent. Maintenant, et de force.
Les aliénations portées par le réductionnisme addictologique ne sont pas les nôtres.
Ce que j'aime ton message ! Pleins d'espoirs et de motivation pour continuer à se battre malgré toutes les stigmatisations subies.
Je crois que c'est exactement ce que j'avais besoin de lire (je viens de poster un post sur mon blog pas très gaie et en suivant je vois ton message) je me dis "Mais il a raison ! Il faut pas laisser ces personnes qui ont la stigmatisation facile avoir le dernier mot !"
Bref ton message est un bon boosteur et bravo pour tes actions en tout cas : ELLES NE SONT PAS VAINES.
Dernière modification par Orpha (06 mars 2024 à 11:35)
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Orpha a écrit
tes actions
En retour merci pour ton message chaleureux et plein de détermination.
Petite précision : il ne s'agit pas de mes actions, mais de nos actions Psychoactif.org, issues de nos engagements dans ce collectif
C'est aussi se battre ensemble qui aide grandement
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Plotchiplocth a écrit
Orpha a écrit
tes actions
En retour merci pour ton message chaleureux et plein de détermination.
Petite précision : il ne s'agit pas de mes actions, mais de nos actions Psychoactif.org, issues de nos engagements dans ce collectif
C'est aussi se battre ensemble qui aide grandement
Alors bravo pour vos actions !
La nuance est importante c'est vrai J'espère ne pas me faire taper sur les doigts par tes collaborateurs ici
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Orpha a écrit
J'espère ne pas me faire taper sur les doigts par tes collaborateurs ici
Ne soit pas inquiète, mes amis activistes drogologues ne t'en tiendront pas rigueur du tout
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Plotchiplocth a écrit
Orpha a écrit
J'espère ne pas me faire taper sur les doigts par tes collaborateurs ici
Ne soit pas inquiète, mes amis activistes drogologues ne t'en tiendront pas rigueur du tout
Supers amis !
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cependant a écrit
Salut,
Pour moi déjà ça n'a pas grand chose à voir la famille (qu'on ne choisis pas) et les amis !
Perso, j'ai fait le choix il y a fort longtemps, bien avant de consommer des prods (enfin à part des joints le we) de m'éloigner de ma famille qui souhaitait pour moi une vie toute tracée qui ne me correspondait pas du tout. Avec le temps, même si je n'ai pas eu leur soutien, on s'est rapprochés, dans une acceptation réciproque sans parler des sujets qui fâchent. Et ça me va comme ça, car pendant tout se temps j'ai tissé d'autres relations qui m'apportent beaucoup plus de bien.
En général j'ai toujours évolué dans des milieux où les prods étaient acceptés (même si certaine pratiques restent plus tabou que d'autres) et ça n'a jamais du tout été un frein à ma vie sociale (au contraire !!).
Avec des partenaires qui partageaient plus ou moins mon rapport aux prods (même si la conso à deux a été compliquée à des moments), mais ça fait tellement partie de moi que c'est inanvisageable autrement :)
Et même pour le taf, vu que j'arrive à bosser un peu dans la rdr, le rapport aux prods c'est pas tabou, au contraire des soirées entre collègues c'est souvent des bons moments qui s'étalent jusqu'au matin
À part ça, je comprends ce que tu dis. Mais le problème n'est pas seulement la conso de produits. C'est aussi l'impuissance que beaucoup de personnes ont face au mal-être psy. Sauf que pour moi c'est important de dire que ce n'est pas la même chose du tout la détresse psy et la conso de produits !!
Ça m'est arrivé aussi que ce soit compliqué avec des amis à cause de ma détresse psy...et ce n'est jamais simple.
Et pour les pharmaciens jugeants...on lutte contre ça justement. C'est une injustice, on ne merite pas la violence de la stigmatisation. Personnellement pour l'instant j'ai toujours réussi à trouver des pharmacien.nés assez attentionné.es et pas (trop) stigmatisant, prêts à trouver des solutions aussi. Après souvent j'essaie d'aller toujours dans la meme pharmacie où se passe bien. À force ça "humanise" le lien, et ils arrêtent de me voir qu'à travers mes ordos. Mais avec certains "pro" c'est pas possible et heureusement lanFrance a encore un assez bon réseau de pharmacies pour l'instant...et c'est possible de changer. Car je boicotte toutes les officines où il y a des pancartes du genre "Ici on ne livre pas Subutex, Rivotril et Lyrica". C'est même illégal à tout dire...bref.
Du courage pour toi pour trouver des personnes qui partagent ta vision des choses !
hello
attend , heuuuuu sans rentrée dans les détails tu habite en France ? ou du moin en ile de france ? car j'ai jamais vue ici en Nouvelle aquitaine des pharmacies qui ont se genres de panneaus , peut tu développer silteplait ?
amicalement
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AC024Pam a écrit
cependant a écrit
Salut,
Pour moi déjà ça n'a pas grand chose à voir la famille (qu'on ne choisis pas) et les amis !
Perso, j'ai fait le choix il y a fort longtemps, bien avant de consommer des prods (enfin à part des joints le we) de m'éloigner de ma famille qui souhaitait pour moi une vie toute tracée qui ne me correspondait pas du tout. Avec le temps, même si je n'ai pas eu leur soutien, on s'est rapprochés, dans une acceptation réciproque sans parler des sujets qui fâchent. Et ça me va comme ça, car pendant tout se temps j'ai tissé d'autres relations qui m'apportent beaucoup plus de bien.
En général j'ai toujours évolué dans des milieux où les prods étaient acceptés (même si certaine pratiques restent plus tabou que d'autres) et ça n'a jamais du tout été un frein à ma vie sociale (au contraire !!).
Avec des partenaires qui partageaient plus ou moins mon rapport aux prods (même si la conso à deux a été compliquée à des moments), mais ça fait tellement partie de moi que c'est inanvisageable autrement :)
Et même pour le taf, vu que j'arrive à bosser un peu dans la rdr, le rapport aux prods c'est pas tabou, au contraire des soirées entre collègues c'est souvent des bons moments qui s'étalent jusqu'au matin
À part ça, je comprends ce que tu dis. Mais le problème n'est pas seulement la conso de produits. C'est aussi l'impuissance que beaucoup de personnes ont face au mal-être psy. Sauf que pour moi c'est important de dire que ce n'est pas la même chose du tout la détresse psy et la conso de produits !!
Ça m'est arrivé aussi que ce soit compliqué avec des amis à cause de ma détresse psy...et ce n'est jamais simple.
Et pour les pharmaciens jugeants...on lutte contre ça justement. C'est une injustice, on ne merite pas la violence de la stigmatisation. Personnellement pour l'instant j'ai toujours réussi à trouver des pharmacien.nés assez attentionné.es et pas (trop) stigmatisant, prêts à trouver des solutions aussi. Après souvent j'essaie d'aller toujours dans la meme pharmacie où se passe bien. À force ça "humanise" le lien, et ils arrêtent de me voir qu'à travers mes ordos. Mais avec certains "pro" c'est pas possible et heureusement lanFrance a encore un assez bon réseau de pharmacies pour l'instant...et c'est possible de changer. Car je boicotte toutes les officines où il y a des pancartes du genre "Ici on ne livre pas Subutex, Rivotril et Lyrica". C'est même illégal à tout dire...bref.
Du courage pour toi pour trouver des personnes qui partagent ta vision des choses !hello
attend , heuuuuu sans rentrée dans les détails tu habite en France ? ou du moin en ile de france ? car j'ai jamais vue ici en Nouvelle aquitaine des pharmacies qui ont se genres de panneaus , peut tu développer silteplait ?
amicalement
Pareil dans le sud de la France je n'ai jamais vu ça dans les pharmacies auxquelles je vais ... Je ne sais même pas si c'est vraiment légal
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