Dernière modification par Kyrha (11 avril 2024 à 11:06)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par zuzu (23 avril 2024 à 22:16)
Hors ligne
Hors ligne
zuzu a écrit
"Mr XY, je pense que c'est dans votre tête que tout cela se passe"
Je déteste tellement ce genre de réponse déplacée, on dirait du mépris, du dédain, presque une moquerie... si les symptômes sont là, la meilleure chose à faire est toujours, en principe, de faire le nécessaire pour vérifier l'anamnèse du patient...
Hors ligne
alb.vic a écrit
Bonjour à tout le monde
Nous sommes deux internes en médecine générale à l'université Paris Est-Créteil et nous sommes en train de travailler à une thèse concernant la communication des consommations de la part des usagers à leurs propre médecin traitant. C'est-à-dire, nous cherchons les facteurs qui aident ou empêchent la communication avec le médecin traitant, dans le but de comprendre comment nous pourrions changer les pratiques des médecins généralistes pour avoir une meilleure communication sur le sujet des consommations, tout produit inclus (sauf le tabac car nous travaillons sur les psychoactifs).
Ma réserve de tramadol étant à sec, j'en ai parlé à mon médecin traitant il y a un an, que je trouvais particulièrement humain, pour qu'il devienne mon "dealer légal". Je voulais continuer à me droguer. J'avais même préparé mon argumentaire.
Lorsque j'ai commencé à m'exprimer, il m'a coupé la parole en me répondant que la drogue est un gros problème alors qu'elle était pour moi une solution, le fait d'avoir un moins une journée par semaine un bien-être m'aidant à ne pas me suicider. Alors, pour pouvoir avoir mes cachets, j'ai fermé ma gueule et j'ai fait la victime qui cherche à sortir de sa dépendance.
Je vis un véritable enfer qui n'a aucun rapport avec les psychotropes et la seule chose qui libère un peu mon esprit est cette journée hebdomadaire de bien-être par dopage. L'une des mesures fondamentales de la RDR est sans doute une écoute réelle. Qu'un médecin, pourtant humain, voit alors la drogue comme un problème en soi, lui qui utilise pourtant des drogues en guise de solution et sans rien connaître de mon existence, je trouve cela affligeant.
Cette expérience m'a dissuadé de dire la vérité aux professionnels de la santé concernant ma toxicomanie.
Hors ligne
Dernière modification par Calice34 (23 juin 2024 à 14:37)
Hors ligne
En lisant tous les témoignages et en reprensant à mon propre vécu, j'essaie de me mettre à la place des médecins et je me dis qu'ils n'aiment peut-être pas prescrire des opiacés, BZD ou autre car ils n'aimeraient pas avoir la charge ou la culpabilité de faire parti de "tout ça".
L'un des principes les plus anciens de la Medecine est "primum non nocere". Un médecin ne doit pas, par ses actions, nuire à son patient. Et pour les medecins certains gestes que reclament les patients, sont pour lui source de dommages à celui ci. ça concerne le suicide medicalement assisté, la chirurgie esthetique "abusive", des certificats medicaux abusifs et bien sûr la prescription de medicaments qu'il considère comme inutiles ou dangereux ou la non prescription de medicaments utiles (par exemple la transfusion sanguine chez les témoins de Jehovah).
Le point important est pour lui. Si le client reclame cette prescription c'est qu'il pense que pour lui (cette fois le client) c'est quelque chose de positif. Evidemment il n'y a pas de reponse toute faite qui donne raison à l'un ou à l'autre a priori. C'est une question qui depend des circonstances. L'ideal est bien sûr, que le dialogue arrive à trouver un consensus sur ce qui est dangereux pour le patient (et parfois pour le médecin) ou non.
Malheureusement l'ideal est rarement realisé. Notamment en matière de drogues parce que les medecins, comme la population générale, sont nourris de préjugés et ne peuvent pas admettre que "la drogue" puisse etre benefique à la personne et que sa consommation relève de la liberté individuelle et ne nuit pas à autrui, comme l'orientation sexuelle etc.., les choix de vie en général, même si ce ne sont pas ceux du medecin.
Il y a là un combat à mener pour eradiquer les préjugés contraires aux droits de la personne.
Mais, en attendant il faut faire avec l'existant. Dans ce cas, il y a deux cas.
Soit le medecin a une obligation de soins urgents à la quelle il ne peut pas echapper. par exemple la prise en charge d'un syndrome de manque.
Soit le medecin peut faire jouer son droit de retrait mais alors il doit orienter son patient vers un autre soignant (eventuellement un CSAPA) . Pour la prescription ou la delivrance de "drogues" je pense qu'elle devrait relever de structures non médicales afin que la personne puisse obtenir ce qu'elle demande sous sa propre responsabilité et ainsi eviter la "quête humiliante" de prescriptions..
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (23 juin 2024 à 16:22)
Hors ligne
Dernière modification par BarbuFist (26 juillet 2024 à 11:03)
Hors ligne
BarbuFist a écrit
Perso mon médecin doit tout savoir
C'est donné beaucoup trop de pouvoir à la médecine ! Avec la médicalisation de l'usage, les médecins sont déja tout puissants, sans pour autant avoir la plupart du temps des réponses satisfaisantes à apporter à leur client (voir par exemple la discussion sur la consommation de kétamine à long terme).
BarbuFist a écrit
Si votre médecin vous juge
C'est facile à dire. Une affirmation un peu gratuite. Toute le monde n'a pas la capacité à tester 10 médecin, surtout dans les déserts médicaux. C'est plutot la médecine et la stigmatisation qu'il faut changer.
Je remets la citation de prescripteur qui parlent :
prescripteur a écrit
Malheureusement l'ideal est rarement realisé. Notamment en matière de drogues parce que les medecins, comme la population générale, sont nourris de préjugés et ne peuvent pas admettre que "la drogue" puisse etre benefique à la personne et que sa consommation relève de la liberté individuelle et ne nuit pas à autrui, comme l'orientation sexuelle etc.., les choix de vie en général, même si ce ne sont pas ceux du medecin.
En ligne
[ Forum ] Expériences - Arrivez-vous à parler des produits avec votre médecin traitant ?
|
22 | |
[ Forum ] Médecin - Thèse d'exercice en médecine ChemSex, Prep, Risques
|
7 | |
[ Forum ] A recherche d'un medecin...
|
1 |