Je ne peux pas arrêter / Je ne veux pas arrêter

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Strunk homme
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Hello,

J'ai une relation un peu toxique avec l'alcool depuis que j'ai quitté le "cocon" (si on peut appeler ça ainsi) famillial. J'ai tout de suite beaucoup aimé boire pour le côté social, désinhibant, relaxant, axiolytique et le geste de porter quelque chose à ma bouche de façon régulière, surtout quand je suis seul ou que je ne sait pas quoi dire.

J'ai graduellement augmenté les doses pas par débordement, par manque de contrôle, mais bien pour conserver au moins l'effet relaxant de l'alcool.

J'ai tenté d'en parler à des medecins, j'ai été aux AA, j'en ai parlé avec la personne avec qui je vis, j'ai ma mère qui s'inquiète un peu mais à qui je martelle que tout va bien, et puis dans cette histoire y a moi aussi.
Je sais que je dois moins boire pour ne pas me retrouver dans un état de frustration ou d'impatience (où si tu viens me perturber dans mon plane tu va t'en prendre plein la gueule) et aussi pour ma santé et ma ligne.

Cependant je n'ai pas envie de me séparer de l'alcool. Il est IMPOSSIBLE pour moi d'imaginer une vie sans alcool.
Ce que je recherche c'est surtout de pouvoir ne plus culpabiliser lors de mes binge tout en restant conscient de ma situation.

Si j'écris ce message c'est parce que j'ai un peu peur des prochains mois. Je viens d'être licencié économique et je commence déjà à être en craving par l'ennui/ la peur/ l'envie de passer des soirées et nuits avec des potes sur des jeux/ envie de me fondre (litérallement) dans la musique pour retrouver un bout de vie que j'avais quand j'étais entre mon BAC et mon premier boulot et aussi pendant le COVID, qui a été une GRANDE débauche et que j'associe à une si ce n'est de mes meilleures de ma vie. (plein de potes, plein de dons que j'ai pu faire, la liberté, l'insoucience, la réalisation de ce qui me plaisait ou non dans ma vie...)

L'alcool m'a toujours aidé à tisser des liens, toutes les personnes que j'ai dans mon entourage sont là grâce au produit. Pas forcément des gens qui on l'habitude de consommer mais des gens qui m'ont parlé parce que j'étais assez ouvert pour les aborder.

j'ai installé récemment l'appli OZ du ministère, en vrai c'est plutôt cool et pour l'instant je m'y tiens et suis super hônnete avec. Je vois visuellement si j'arrive a gérer ou pas.
Mais aujourd'hui l'envie a pris le pas sur la raison. J'ai tenté toutes les astuces possibles de 9h à 16h, en vain. J'ai trop eu besoin d'avoir de la bière dans mon frigo. Puis ça a été, mais l'alcool m'a fait parler à une amie qui a entrainé un autre verre, puis une bouteille... Et je suis encore là à boire en écrivant ce message.

Alors ma question, j'en ai pas vraiment, mais ça serait que me conseillez vous pour vivre cette période de "libertée" que j'associe aux meilleurs moments de ma vie?
Comment se tenir à ses objo tout en devant se justifier auprès du conjoint en cas de rechute (me suis pris une reflexion ce soir "Ah, c'est donc ça tes 3 semaines sans alcool" en voyant ma binouze).

Vraiment je suis là parce que je flippe.
Avant de me faire licencier j'ai été en arrêt maladie puis mi temps thérapeutique pour grosse rechute d'héro avec dépression et conso d'autres substances. Je venais tout juste de revenir à temps plein qu'en même pas un mois de reprise de poste on me fout à la porte. J'avoue que c'est un peu démoralisant...J'ai gagné un combat mais perdu une autre stabilité.
Alors bon, mon médecin je lui ai dit avant de reprendre que tout allait bien et il a eu une patience hors pair depuis ces 2 dernières années, du coup j'ai trop honte de retourner le voir pour lui dire "ahah, au fait, faut reprendre de zéro". Ma Psychiatre j'ai arrêté de la voir pour raison financière parce que son logiciel ne marche pas et que la sécu ne me rembourse jamais (du coup j'ai pa été à un RDV et mtn je me sens trop coupable pour la revoir). Mon conjoint n'est pas là en journée parce qu'il bosse donc il ne peut pas me cadrer, et j'ai pas vraiment d'amis IRL pour sortir neutral
Je sais ça sonne comme plein d'excuses et c'en est peut être mais pour l'instant c'est ma carte mentale de mes options.

vous, par contre, vous êtes là, et j'espère qu'échanger ici m'aidera un peu à y voir plus clair. Les AA c'était pas ma tasse de thé du tout. Trop conservateur, trop religieux, trop radical. Pour eux c'est abstinence totale ou rien.

Si quelqu'un a déjà eu cet état d'esprit conflictuel entre le "je veux me réguler mais j'ai peur de pas pouvoir de par mon environnement" et peut m'éclairer un peu sur son expérience perso ça serait super!
Pas une solution en soit, mais au moin un repère!!

Merci de m'avoir lu, je suis navré du texte décousu. Mes pensées sont chaotiques

Life is a grave, and I dig it

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linec13 femme
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Hello, désolée je passe en speed
Mais juste pour te dire que au CMP il y a des psy gratuits, psychologue et psychiatre
Et il faudrait que ton conjoint arrive à ne pas adopter une posture de codépendance, en commençant tout d’abord par éviter les petites réflexions culpabilisantes
En se faisant aider lui aussi s’il souffre de la situation

A kiss makes my whole day, anal makes my hole weak

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Dragonsec88 homme
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Bonjour, tout d’abord je comprends totalement se que tu ressens.

Cependant j’ai l’impression que tu vien ici pour te rassurer et avoir des reponse qui vont « dans ton sens »
Je pense que se que tu veut est tres compliqué car tu veut avoir la meme situation que si tu arretais l’alcool tout en continuant l’alcool.

J’ai l’impression que tu cherche a résoudre le problème sans avoir a le résoudre, et justement y’as un problème ne serait-ce que dans la phrase.

Je ne porte aucun jugement et encore une fois je comprends totalement ta façons de penser.

Je ne peut que te conseiller d’essayer de boir moin souvent mais vraiment petit a petit je crois comprendre que tu bois tout les jours ou presque, pourquoi ne pas essayer de boir seulement un jour sur deux, puis d’ici un mois ou autre , a fois tout les 3 jours etc…

Ainsi pour toi et aux yeux de tes proches tu avance et tu ne fais pas « n’importe quoi » tout en continuant a avoir cette consommation récréative, qui de plus réduirais lentement mais surement se qui te ferais du bien a toi aussi. Le but n’est pas forcément d’arreter totalement mais ne serait-ce que en arriver a boire les week end mais pas en semaine d’ici 6 mois ou plus  ? C’est large mais au moin tu avance

Parceque honnêtement je ne vois pas vraiment de solution car comme dis plus tot j’ai l’impression que tu cherche a résoudre le problème sans le resoudre. Je ne vois que sa


De plus si tu t’accroches a se point a l’alcool, peut-être as tu un mal etre a l’intérieur de toi qui entrainerais tout sa et le mieux serais peut-etre avant tout de s’occuper de sa et de te donner une vie qui serais suffisamment plaisante pour que tu n’ai plus ( ou moin ) besoin d’alcool pour t’y sentir bien


Bonne journée drogue-peace

Dernière modification par Dragonsec88 (06 juin 2024 à  14:50)


Pourquoi vouloir être normal dans un monde qui ne l’est pas ?

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Non effect femme
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Bonjour, une des solutions pour contrer l'alcool c'est de rencontrer des personnes qui témoignent de leur vécu à cause de l'alcool ça fait vraiment réfléchir. On a pas forcément besoin de toucher vraiment le fond et de ne plus avoir le choix d'arrêter cette addiction. Car lorsqu'on a touché le fond il est déjà trop tard pour rattraper les dégâts !! Vraiment en tout cas toujours essayer de réfléchir aux conséquences lorsqu'on consomme et limiter les décisions prises sous alcool.

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cependant
Modo bougeotte
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Salut,

Je comprends très bien tout ce que tu décris.
L'alcool c'est une drogue des plus accessibles, socialement acceptées, avec un taux de facilité d'accès/efficacité remarquable pour moi.

À niveau médical je pense avoir constaté des grandes avancées, le dogme de l'abstinence à vie heureusement remis en cause.
Pour certaines personnes, des traitements tels que le baclofene semblent être des solutions encourageantes pour retrouver une conso sans perte de contrôle, t'en as déjà parlé à un médecin ?

Sinon en effet, souvent c'est ennreglant les problèmes sous-jacents qu'on arrive à reprendre pied et gérer sa conso comme on le souhaite. Mais en général ce n'est pas une partie de plaisir !!

Bon courage à toi

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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bdm1978 homme
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Strunk a écrit

Il est IMPOSSIBLE pour moi d'imaginer une vie sans alcool.

c'est toujours compliquer de consommer tel ou tel produit et du jour au lendemain lui tourner le dos, j'étais un peu pareil avec le cannabis mais j'ai quand même du arrêter après quelques années de réflexion et un mauvais délire avec choc post traumatique et sevrage a sec compliquer
parfois il faux un déclic

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Sziget homme
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Salut Strunk,

J'ai 37 ans et un grand vécu avec l'alcool. Et je pense, après avoir lu de très nombreux témoignages, que le cheminement est le même pour tous. J'ai commencé vers 16 ans, ça été direct les cuites vénères à la vodka bas de gamme avec mes meilleurs potes. Assez "classique", à ce moment-là tu te réveilles le lendemain avec un petit mal de tête mais tu repars direct. Puis je suis tombé amoureux d'une nana qui habitait en région parisienne, n'étant pas du coin j'ai tout fait quitte à prendre la dernière des filières de fac pour me rapprocher d'elle. Sauf qu'elle m'a largué. Et c'est là que ça a vraiment commencé. J'ai rapidement arrêté les cours, j'étais loin de tout, seul dans une région que je ne connaissais pas, je me suis mis à picoler tous les soirs, au rosé. J'étais déprimé mais persuadé que c'était à cause de la rupture, je ne savais pas à l'époque que c'était à cause de l'alcool.

Suite à cela je suis parti en école de commerce. Grosse erreur, on y passe plus de temps à picoler qu'à aller en cours. En plus j'aimais pas le trip petits bourgeois, donc fallait pas me le dire deux fois avant d'aller au bar à 18h pour "l'apéro". J'y étais à l'époque des open-bar, ça commencait à grincer des dents au niveau de la direction, fallait un exemple et comme j'étais pas trop dans mon élément et que j'allais pas souvent en cours, j'ai fait l'exploit d'être le seul dans son histoire à me faire virer. Ensuite j'ai réussi à valider un BTS malgré des cuites quotidiennes et un absentéisme quasi-systématique le matin, puis j'ai repris une école de commerce et je n'ai tenu que quelques mois avant de décrocher. Je pensais encore que je ne me sentais pas bien parce que j'étais pas dans le trip de l'école, alors qu'en fait ba l'alcool me niquait toute ma confiance en moi, toute mon énergie et que les gens ressentent qu'il y a un truc qui cloche avec toi. Tout ça pour dire que sans l'alcool mon parcours scolaire aurait été bien différent, j'aurais sans doute gagné du temps (et un Master au passage), rencontré d'autres filles et d'autres amis, et économisé beaucoup d'argent. Mais bon à l'époque je ne considérais toujours pas l'alcool comme un problème, c'était ma béquille pour supporter mon mal-être, lui-même bien sûr provoqué par les tôles du soir, que j'attendais avec impatience toute la journée !

Après j'ai commencé à bosser, ça a tenu jusqu'à mes 30 ans en picolant "léger" le soir la semaine et en faisant des orgies le WE. Pendant la vingtaine le corps encaisse easy, et ça fait marrer tes "amis" que tu sois celui qui boive le plus, qui fait toujours le con. J'ai quand même eu une suspension de permis pendant ce temps et conduit 6 mois sans permis, bref, à l'époque j'étais un peu plus tête brûlée (ou inconscient, selon la vision).

A partir de 30 ans ça a commencé à devenir chaud, changement de boulot, nouvelle suspension de permis, conduite sans permis, passage à l'alcool fort, une première cure qui n'a servi à rien, et à 34 ans le point de non-retour: j'étais en coloc avec mon meilleur ami, tout allait bien malgré une conso quotidienne le soir (6 pintes fortes mais pas de problème d'alcool bien sûr!), puis un jour j'ai picolé avant un trajet pour revenir d'un RDV pro à 2h de chez moi, je me suis endormi sur l'autoroute et retourné à 130, 2,60g, miraculeusement sans toucher personne et sans me blesser. Nouvelle suspension de permis et là ça a vraiment été la merde, j'avais peur du jugement, de me retrouver avec une annulation de permis, de tout perdre, chômage / temps libre et je me suis mis à boire H24. Je dormais le jour, je ne mangeais plus, je ne trouvais la force de me lever que pour aller chercher à boire et pouvoir me rendormir car là je buvais pour ne plus avoir à affronter la réalité. Je me réveillais la nuit et j'allais chez l'arabe en bas qui fermait à 3h pour me ravitailler. Mon meilleur ami a décidé de quitter la coloc et de me bannir de sa vie, et tous mes amis mon tourné le dos (et pourtant je ne leur ai rien fait, on était amis d'enfance, on a picolé ensemble comme des trous pendant 15 ans, je n'ai jamais été violent, mais le jour où on commence à se dire oula lui il a un problème, je peux t'assurer que tu deviens le pestiféré et qu'il n'y a plus personne pour toi...).

Je me suis retrouvé chez mon père comme un gosse, sans boulot, sans permis, à me dire que mon avenir était plié. J'avais les idées noires à fond, j'ai fait deux arrêts respiratoires dont un à 5g et quelques avec passages en réanimation, je me suis cassé la gueule dans l'escalier avec le crâne ouvert (encore beaucoup de chance de ne pas y passer), plusieurs séjours en psychiatrie... Ca été chaud. Et pourtant pas de pathologie particulière selon les médecins, "simplement" la spirale infernale de l'alcool.

Aujourd'hui j'ai retrouvé un job, j'ai LARGEMENT ralenti la voilure mais pas arrêté car je n'accepte pas l'idée d'une vie sans alcool (et je n'ai tout simplement pas envie d'arrêter), mon plaisir c'est de boire ma pinte avec une bonne bouffe au resto ou en terrasse, et j'arrive à le faire régulièrement sans déborder. Mais parfois ça déborde, et quand ça déborde à partir sur des 5-6 pintes c'est black-out quasi-systématique, les lendemains sont ultra-violents car c'est direct déprime, idées noires, rappels et culpabilité du passé... Le corps et l'esprit ne supportent plus et la mémoire en a pris un coup. Est-ce que tout cela vaut encore la peine de s'obstiner à vouloir continuer à boire ? Ca viendra peut-être un jour mais pour le moment je ne l'ai pas décidé (car cela doit venir de soi et non des autres, sinon ça ne fonctionnera pas).

Pour ma part le trip AA je respecte, ça fonctionne pour certains, mais c'est pas mon délire non plus, en revanche lors d'un séjour en psychiatrie j'ai rencontré un psy qui a changé ma vie. Il m'a dit "je ne vous prends pas pour l'alcool", et au contraire des autres médecins qui te considèrent comme alcoolique et qui ne vont pas plus loin, quand on ne te considère pas comme un poivrot mais comme quelqu'un qui a quelque chose à régler au fond de lui qui le pousse à consommer de l'alcool, ça change tout.

L'alcool étant la conséquence et non la cause du problème. Il fait de la psychanalyse spécifiquement et pour moi c'est l'approche qui fonctionne. J'ai de moins en moins envie de me mettre des tôles et je me rapproche de plus en plus d'une consommation raisonnée, tout en assemblant petit à petit le puzzle de ce qui me poussait à m'auto-détruire.

En résumé: j'ai passé d'excellents moments avec l'alcool, soirées, amis, rock'n'roll, gonzesses avec qui je n'aurais sans doute jamais passé la nuit dans un autre contexte, mais quand je mets le tout dans la balance, ça a tout de même eu bien plus de lourdes conséquences que de bénéfices. J'ai perdu énormément de temps, d'argent, d'amis, de conquêtes potentielles, j'ai fait souffrir ma famille, maintenant dans mon entourage j'ai l'image collée à la peau d'un alcoolique, un risque permanent de débarquer bourré, d'avoir un accident, un nouveau problème, et quand tu sais ce que tu vaux réellement c'est difficile de lire ça dans le regard de tes proches. Ma vie serait bien différente si je n'avais pas basculé dans le dur (mais ça on le contrôle pas, on le comprend après). La culpabilité est quelque chose de très violent que je porterai toute ma vie. Mais à la fois ces épreuves m'ont profondémment renforcé.

En lisant ton post, je n'ai pas l'impression que tu sois dans un stade trop "avancé", c'est-à-dire que tu n'as pas l'air de picoler la journée, de devoir passer par des sevrages physique (et ça c'est chaud, c'est vraiment 3 jours mini d'enfer) ... en revanche tu as un terrain sensible à l'addiction (héro), en plus t'aimes bien boire un coup et tu ne veux pas changer tes habitudes malgré des conséquences négatives, tu pourrais donc à l'avenir suivre le cheminement alcoolique et "basculer" dans le dur. Si tu ressens le besoin d'en parler c'est que tu es conscient que ça pose des problèmes dans ta vie.

Perso je ne suis pas de l'école "ouais tu as un problème d'alcool, maintenant c'est 0 alcool à vie. Je le sais puisque pour avoir été à 1 litre de vodka par jour + bières fortes pendant plusieurs mois, on peut dire que j'étais dans le dur du dur, et aujourd'hui j'arrive à boire deux pintes sur ma soirée et à profiter sans être débranlé.

En revanche je dois me fixer des règles, je connais la limite à ne pas dépasser pour ne pas vriller, je sais que le lendemain si j'ai mal à la gueule je vais avoir envie d'en reboire une et que si je le fais je suis foutu ça repart pour la journée voire plusieurs jours d'affilée, je sais qu'il ne faut pas que je boive si je suis contrarié ou triste... Ca fait beaucoup de contraintes alors que je me sens super bien quand je ne bois pas, je fais du sport, je mange bien, je fais des bonnes nuits, j'ai confiance en moi... Mais... J'ai envie d'être "normal" et de m'autoriser un verre quand j'en ai envie.

Voila, au vu de mon expérience, ce que je peux de conseiller c'est de bien réfléchir sur ta consommation, qu'est-ce que ça t'amène de positif et de négatif, est-ce que tu ne te sens pas mieux sans, et si tu veux continuer pendant ce temps où tu ne bosseras pas, où tu risques de t'ennuyer et où la solution de facilité sera de "boire un petit coup", à surtout te fixer des limites ex. ne pas boire la journée et ne pas augmenter les doses, car sinon tu vas t'enfoncer petit à petit... Le mal-être et la déprime ne sont pas liés au contexte mais à l'alcool, plus tu vas boire, moins bien tu vas te sentir, et y'a un moment où même quand tu boiras vu que tu auras une méga tolérance ça suffira plus à t'apaiser... Et ensuite la spirale infernale. Lis les forums, tout le monde vit la même histoire, certains parviennent à redresser la barre, certains perdent tout... Franchement pour avoir test quasiment tout hormis l'héro, l'alcool est la pire drogue de toute pour moi, la seule qui rende les gens complètement cons et violents, avec un sevrage hardcore, pas chère, accessible à tous les coins de rue, et avec une pression sociale monstrueuse qui fait que celui qui ne boit pas est un paria de la société.

Donc si t'as envie de continuer à boire ta binouze sans que ça prenne des proportions démesurées, continue, mais attention à ne pas te retrouver du mauvais côté car quand tu commences à vraiment te mettre à boire ça s'inscrit dans ton cerveau et après ça devient beaucoup plus compliqué, ce n'est plus un plaisir mais un risque, et une fois que tu es catalogué alcoolo c'est vraiment chaud et c'est pour la vie, tu te prendras des regards, des soupçons et des réflexions en permanence, car ça arrange bien les gens d'avoir un bouc émissaire sur qui fixer les regards, alors qu'ils se la collent eux-mêmes plus que de raison mais plus discrètement, parole de vieux briscard!

Bon courage à toi

PS: j'ai fait deux cures qui n'ont servi à quedalle à part couper quelques semaines et me reposer, j'ai été suivi dans deux CSAPA par deux psychologues qui ne m'ont rien apporté, aujourd'hui je suis suivi en milieu hospitalier par un psychiatre qui est en train de changer ma vie, on se voit une fois par semaine et ça ne me coûte rien. Je pense qu'il faut tester plusieurs approches pour trouver celle qui convient à chacun. Et ne pas laisser des gens extérieurs qui n'y connaissent rien mais qui veulent absolument ramener leur science te convaincre de ce qui est le mieux pour toi, l'alcool faut le vivre pour comprendre ce que c'est réellement.

Dernière modification par Sziget (24 juillet 2024 à  20:26)

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Strunk homme
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Re bonjour tout le monde,

Merci pour vos réponses, je les ai toutes lues au fur et à mesure mais je me suis senti un peu trop honteux sur le moment pour répondre à chacun.

Il m'a semblé important de prendre du recul avant de refaire un petit point histoire que ma démarche de partage sur ce forum soit toujours sincère et réfléchie smile

Dragonsec88 a écrit

Ainsi pour toi et aux yeux de tes proches tu avance et tu ne fais pas « n’importe quoi » tout en continuant a avoir cette consommation récréative, qui de plus réduirais lentement mais surement se qui te ferais du bien a toi aussi. Le but n’est pas forcément d’arreter totalement mais ne serait-ce que en arriver a boire les week end mais pas en semaine d’ici 6 mois ou plus  ?

Tout à fait, c'est très difficile de me raisonner puisqu'une fois que je commence à boire je n'arrive plus à mettre un stop. Ca enclenche toujours une répétition sur plusieurs jours où chaque fois une nouvelle excuse est trouvée pour remettre l'abstinence au lendemain. Maintenant, j'essaye d'étendre les intervalles entre 2 consommations et quand j'arrive à passer les 2 premiers jours, j'ai beaucoup plus de force pour garder ce self contrôle. En revanche dès que je rebois ne serais ce qu'un demi de bière, c'est la dégringolade à nouveau.


cependant a écrit

Pour certaines personnes, des traitements tels que le baclofene semblent être des solutions encourageantes pour retrouver une conso sans perte de contrôle, t'en as déjà parlé à un médecin ?

Je n'ai pas demandé de traitement particulier à mon médecin, il ne m'en a d'ailleurs pas proposé non plus.
Pour l'instant (et je sais que c'est stupide) ma crainte est de passer pour un pleurnichard à retourner le voir pour un nouveau sénario addictif. On avait pas mal travaillé avec mon TSO pour me sortir de ma rechute d'hero et même s'il m'a questionné sur ma consommation d'alcool au début, on a vite foutu ça sous le tapis et ça n'est jamais ressorti. Maintenant je ne suis pas bête, je sais qu'il est là pour m'aider mais ça me tracasse... Ceci dit je note le nom de Baclofène, il faut vraiment que je fasses des recherches dessus. Merci d'avoir planté cette graine dans ma tête, peut être germera t elle à un moment stratégique pour moi!


Sziget a écrit

[......] et une fois que tu es catalogué alcoolo c'est vraiment chaud et c'est pour la vie, tu te prendras des regards, des soupçons et des réflexions en permanence, car ça arrange bien les gens d'avoir un bouc émissaire sur qui fixer les regards, alors qu'ils se la collent eux-mêmes plus que de raison mais plus discrètement, parole de vieux briscard!

Merci Sziget pour ton retour. Je me permets de rebondir sur ce passage puisqu'effectivement je connais des gens dans mon entourage qui se permettent de critiquer (toujours dans le dos de la personne) une amie à eux qu'ils jugent d'alcoolique, sauf que ce sont les premiers à aller chez elle 3/4jours par semaine a s'enquiller du vin jusqu'à 2h du matin.
J'ai l'impression qu'il y a une forme d'hypocrisie. Certes l'alcoolique a toujours été mal vu en société, mais ça me fait mal de penser qu'on puisse potentiellement dire la même chose de moi quand je ne suis pas là. J'aimerai autant qu'on me le dise en face. Un proche qui te prend à perti pour te dire que tu as un problème c'est pas facile à encaisser mais ça a le mérite de pouvoir faire bouger les choses, peut être...


En tout cas pour revenir sur ces 2 mois sans réponses de ma part :
Le fait de ne plus travailler pour le moment me fait cogiter un max. Une petite voix dans ma tête me dis "arrête complètement". Je sais que je peux tenir sans une goutte si je ne bois rien sur plusieurs jours. Ca enclenche une sorte de dynamique où je me sens mieux et j'arrive a ne plus tourner en rond chez moi a me dire "bon allez, je descend acheter  une bouteille ou pas? Et si je le fais, demain j'en prend pas par contre, mais en même temps j'peux essayer de la boir sur 2 jours? nan, tu sais que tu vas la boire là, c'est pas raisonnable... Mais bon, une dernière, après on arrête..." Le problème étant qu'il est bien trop facile de transgresser aux règles et que pour le moment je ne me vois pas dire à mes proches "je ne bois plus du tout, c'est terminé".
Pour 2 raisons, déjà pour éviter toutes les questions mal placées, et ensuite parce que ça me mettrait une pression de dingo.

Je suis assez content puisque j'ai passé 2 entretiens d'embauche pour retrouver un taff après mon licenciement économique, et j'ai réussi à y aller sans avoir bu un petit verre pour me donner du courage. C'est bête mais j'ai trouvé ça bien et je suis content de moi.
Après, j'arrive plus vraiment a prendre du fun avec la boisson, et les dernières fois où j'ai bu ça m'a donné de la fievre, un mal de crane épouventable, des frissons. Du coup... Fianlement, je l'ai ma réponse.


Petite question ceci dit, y a t il d'autres outils médicaux pour ralentir?


Enfin, pour conclure, puisqu'aucun psychiatre ni médecin ne m'a proposé de traitement, je m'engage à au moins poser la question quand j'en aurais le courage. Je pensais sincèrement que soit il n'y avait rien à faire, soit l'initiative viendrait d'eux.
Voilà, connaitre 2/3 noms de medicaments ça pourrait m'aider à engager la conversation thinking

Merci à tous encore une fois!

Dernière modification par Strunk (19 septembre 2024 à  18:12)


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Zarathoustra homme
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L'alcool reste la dope number one, parce que disponible partout et finalement ça reste érable dans une vie sociale.

Son pouvoir dopaminique est exceptionnelle. Tu peux même enchaîner ton tafe, ton sport, peut-etre faire une pause d'un ou deux jours et enchainer ensuite.

Person je suis en lutte avec elle, mais j'ai supprimer pas mal de "moments", et il me reste le "tout seul chez moi" car dans un contexte propre.

Je peux rester un mois sans voir si je ne suis pas chez moi dans mon confort par exemple, et sans avoir aucune envie de boire.

J'ai tout sevrer, la coke, la mdm, la 3-MMC, le LSD (bon facile), la clope, est la seule dope qui me suit reste l'alcool. C'est un pitain de plaisir et ce malgré avant par exemple une dépense de plus de 1000 calories en sport (muscu et cardio).

Je ne suis pas à me lever et tiser c'est toujours tard le soir, mais c'est bien installé.


Ce qui me tue le plus c'est que mon esprit ne réclame plus de coke, que j'ai bien consommé ou de la mima, jamais plus. Mais la vodka (mon truc), il n'arrive pas à décrocher.

Puis plus intimement, je passe des soirées tellement puissante sans alcool, et des moments meme de sexualité bien plus mémorable.

Mais elle est là.

Bon courage à toi.

Passage d'une addiction à une autre... vers les 6 substances magiques en mode total émerveillement.

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