Hello,
J'ai une relation un peu toxique avec l'
alcool depuis que j'ai quitté le "cocon" (si on peut appeler ça ainsi) famillial. J'ai tout de suite beaucoup aimé boire pour le côté social, désinhibant, relaxant, axiolytique et le geste de porter quelque chose à ma bouche de façon régulière, surtout quand je suis seul ou que je ne sait pas quoi dire.
J'ai graduellement augmenté les doses pas par débordement, par manque de contrôle, mais bien pour conserver au moins l'effet relaxant de l'
alcool.
J'ai tenté d'en parler à des medecins, j'ai été aux AA, j'en ai parlé avec la personne avec qui je vis, j'ai ma mère qui s'inquiète un peu mais à qui je martelle que tout va bien, et puis dans cette histoire y a moi aussi.
Je sais que je dois moins boire pour ne pas me retrouver dans un état de frustration ou d'impatience (où si tu viens me perturber dans mon plane tu va t'en prendre plein la gueule) et aussi pour ma santé et
ma ligne.
Cependant je n'ai pas envie de me séparer de l'
alcool. Il est IMPOSSIBLE pour moi d'imaginer une vie sans
alcool.
Ce que je recherche c'est surtout de pouvoir ne plus culpabiliser lors de mes binge tout en restant conscient de ma situation.
Si j'écris ce message c'est parce que j'ai un peu peur des prochains mois. Je viens d'être licencié économique et je commence déjà à être en
craving par l'ennui/ la peur/ l'envie de passer des soirées et nuits avec des potes sur des jeux/ envie de me fondre (litérallement) dans la musique pour retrouver un bout de vie que j'avais quand j'étais entre mon BAC et mon premier boulot et aussi pendant le COVID, qui a été une GRANDE débauche et que j'associe à une si ce n'est de mes meilleures de ma vie. (plein de potes, plein de dons que j'ai pu faire, la liberté, l'insoucience, la réalisation de ce qui me plaisait ou non dans ma vie...)
L'
alcool m'a toujours aidé à tisser des liens, toutes les personnes que j'ai dans mon entourage sont là grâce au produit. Pas forcément des gens qui on l'habitude de consommer mais des gens qui m'ont parlé parce que j'étais assez ouvert pour les aborder.
j'ai installé récemment l'appli OZ du ministère, en vrai c'est plutôt cool et pour l'instant je m'y tiens et suis super hônnete avec. Je vois visuellement si j'arrive a gérer ou pas.
Mais aujourd'hui l'envie a pris le pas sur la raison. J'ai tenté toutes les astuces possibles de 9h à 16h, en vain. J'ai trop eu besoin d'avoir de la bière dans mon frigo. Puis ça a été, mais l'
alcool m'a fait parler à une amie qui a entrainé un autre verre, puis une bouteille... Et je suis encore là à boire en écrivant ce message.
Alors ma question, j'en ai pas vraiment, mais ça serait que me conseillez vous pour vivre cette période de "libertée" que j'associe aux meilleurs moments de ma vie?
Comment se tenir à ses objo tout en devant se justifier auprès du conjoint en cas de rechute (me suis pris une reflexion ce soir "Ah, c'est donc ça tes 3 semaines sans
alcool" en voyant ma binouze).
Vraiment je suis là parce que je flippe.
Avant de me faire licencier j'ai été en arrêt maladie puis mi temps thérapeutique pour grosse rechute d'
héro avec dépression et conso d'autres substances. Je venais tout juste de revenir à temps plein qu'en même pas un mois de reprise de poste on me fout à la porte. J'avoue que c'est un peu démoralisant...J'ai gagné un combat mais perdu une autre stabilité.
Alors bon, mon médecin je lui ai dit avant de reprendre que tout allait bien et il a eu une patience hors pair depuis ces 2 dernières années, du coup j'ai trop honte de retourner le voir pour lui dire "ahah, au fait, faut reprendre de zéro". Ma Psychiatre j'ai arrêté de la voir pour raison financière parce que son logiciel ne marche pas et que la sécu ne me rembourse jamais (du coup j'ai pa été à un RDV et mtn je me sens trop coupable pour la revoir). Mon conjoint n'est pas là en journée parce qu'il bosse donc il ne peut pas me cadrer, et j'ai pas vraiment d'amis IRL pour sortir
Je sais ça sonne comme plein d'excuses et c'en est peut être mais pour l'instant c'est ma carte mentale de mes options.
vous, par contre, vous êtes là, et j'espère qu'échanger ici m'aidera un peu à y voir plus clair. Les AA c'était pas ma tasse de thé du tout. Trop conservateur, trop religieux, trop radical. Pour eux c'est abstinence totale ou rien.
Si quelqu'un a déjà eu cet état d'esprit conflictuel entre le "je veux me réguler mais j'ai peur de pas pouvoir de par mon environnement" et peut m'éclairer un peu sur son expérience perso ça serait super!
Pas une solution en soit, mais au moin un repère!!
Merci de m'avoir lu, je suis navré du texte décousu. Mes pensées sont chaotiques