Dose maxi de tramadol de 400mg journalier : référence trompeuse ?

pierrotlalune a écrit

Certes, on pourrait disserter sur l'utilité d'un repère, même très général. Mais l'addition de ces remarques précédentes semblent indiquer qu'il ne représente rien, justement, puisque ça dépend uniquement du cas de chacun, et donc généraliser par ce chiffre ne veut strictement rien dire, et c'est bien là qu'est tout le problème.
Etes-vous d'accord avec ce point de vue ? (qui est davantage une interrogation personnelle qu'une prétendue vérité)

Comme tu dis :"ça dépend uniquement du cas de chacun" et je te rejoins sur cette idée puisque "tout dépend de tout". D'où la complexité de la prise en charge de la dépendance.

Il ne suffit pas de ne pas dépasser les 400 mg par jour pour s'en sortir ou pour se protéger de tel ou tel danger de santé.  La tolérance, la manière de consommer, les antécédents font qu'une prise de 400 mg (ou plus) n'auront pas la même impact selon si le consommateur est naïf. Je pense que le plus important est la prise en compte de l'histoire de chacun dans son rapport au produit pour garantir la meilleur des prises en charges. Puisque n'oublions pas que la finalité du dépendant, est de se rendre libre du produit.

Dans mon cas, étant en sevrage au tramadol, mon médecin n'a pas hésité à me replacer dans un cadre, que je trouve aujourd'hui avec du recul, un peu trop radical.

J'étais à 400 mg de tramadol par jour en une seule et unique prise.

Évidemment j'avais une bonne tolérance et je ne suis pas arrivée à cette dose unique du jour au lendemain. J'ai commencé avec 50, puis 100, puis 150 jusqu'à 400, au fil des mois.

Avec du recul, j'aurais aimé une prise en charge plus douce de ma dépendance avec plus de prise en compte de ma singularité: étant à 400, je m'attendais à ce que mon médecin me baisse à 350 pour la première semaine puis une semaine après à 300, suivi de 250, une semaine plus tard. Et bien non, mon médecin a décidé de me faire passer de 400 à 300 du jour au lendemain, et ceci en 3 prises de 100 mg, le matin, midi et soir. Et ça fait 4 mois que je m'en sors pas ! Puisque les petites prises me rendent frustrée ! Alors,comment prévoir une baisse dans ces conditions?

Tout cela pour dire, qu'il serait bon de prendre en compte d'autres facteurs que le simple fait ne pas dépasser 400 par jour ou bien de faire des prises ne dépassant pas 100 mg (comme indiquer sur la notice).

Bien évidemment, il est bon de le préciser pour éviter tout grand débordement qui pourrait mettre en danger la santé d'autrui. Mais, ces indications bien qu'elles servent de repères,  restent insuffisantes pour aider à long terme le "dépendant": son histoire avec le produit est aussi à prendre en compte pour prévoir un sevrage adapté à son cas tout en lui permettant de vivre sans être obsédé par le produit. Ce qui pourrait permettre de s'en défaire sans trop de frustration, donc sans trop de rechutes. Ce qui me semble à mon sens essentiel pour durer dans le temps ...

xorxe a écrit

et une verification si le corps va bien nan ? (je rentre pas dans les details de ma conso, je sais meme pas l'expliquer, je ferais surement un topic et non envahir le tiens)

Alors justement, je me suis soumise a toutes les prises de sang nécessaires pour vérifier si tout allait bien. A ce moment là, j'étais même à 400 en prise unique quand j'ai fais ma première prise de sang, et rien à signaler, tout va bien .. Je pense que mon médecin veut tout simplement se protéger en étant dans les clous avec des prises conformes de 100 mg toutes les 4 a 6 heures.  Je peux le comprendre mais moi ça ne m'aide pas à m'en sortir puisque je lui obéis sans savoir si j'aurais besoin vraiment de telle ou telle dose puisque bien souvent j'anticipais les doses qu'il me prescrivait sans être véritable en manque. Alors qu'avec une unique dose de 400 mg (aujourd'hui, 300 mg), je pouvais quand même m'analyser et je pouvais voir que les premiers signes apparaissaient souvent 24 heures après la 1ère prise. Je trouvais donc plus logique de prendre du tramadol a ce moment là.  C'est dommage de ne pas adapter ma prise en charge parce que je suis motivée à m'en sortir. Il faut se le dire, les symptômes de sevrage physiques sont loin d'être plaisant .. on s'en passerait .. mais la frustration de ne jamais en avoir assez, l'est tout autant ...

En tous cas, n'hésites pas à faire partager ton histoire ... Ça peux aider  :)

Dernière modification par Mlle*Ordinaire (23 juin 2024 à  01:10)