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Tant que vous ne voulez pas arrêter, je ne peux rien pour vous.
- (Moi) Qu'est ce que vous pouvez faire pour moi ?
- Je crois que vous avez déjà répondu à la question : vous avez une fascination pour ce produit.
Vous n'avez pas le choix : vous devez faire le deuil de ce produit
Les 2 addictologues mesurés :
- (Moi) Est ce qu'il est possible de revenir en arrière lorsqu'on a eu une perte de contrôle
- De mon expérience, lorsqu'il y a perte de contrôle, il est nécessaire d'arrêter pendant un temps. Ensuite, oui, j'ai déjà vu des personnes retrouver un rapport ludique avec un produit qui leur a posé problème.
- L'addictologie moderne est orientée objectif et nous voulons ce que le patient veut pour lui. Si vous buvez 2 bouteilles de vodka par jour et que vous voulez réduire votre consommation, alors on vous aidera à n'en boire plus qu'une seule.
Mes proches :
Lorsque j'ai arrêté de fumer il y a 20 ans, je fumais 2 paquets de clopes par jour. Je sais très bien que si je refume une seule clope, Au bout de 2 jours, je refumerai 2 paquets par jours. Pour toi, ça sera la même chose.
(Discours identique d'un pote par rapport à l'héroïne en injection). Mon addictologue me l'a dit : si vous y retouchez, vous allez replonger. Et puis je l'ai vu autour de moi hein ? J'ai des potes qui ont arrêté pendant des années et qui ont replongé parce qu'ils se sont dit qu'une trace depuis 15 ans, ça pouvait pas faire de mal. Alors ton truc de « j'arrête pendant un temps et je reprends OKLM », c'est des conneries, j'y crois pas un seul instant.
Ton cousin (problèmes d'alcool). Un jour, on l'a vu boire un verre de vin à table alors qu'il était sensé avoir arrêté. Son addictologue lui a dit qu'il pouvait re-boire occasionellement lors des repas. 6 mois plus tard, il en était à nouveau à 2 bouteilles par jour.
Quand on est addict, on l'est toute sa vie, même quand on a arrêté.
Voici ce que je réponds à toutes ces personnes, en fonction de qui elles sont :
Ça, ce sont des prophéties auto-réalisatrices. Si tu crois que tu vas re-fumer 2 paquets par jour et que ton entourage / la société te l'assène sans arrêt, alors oui, c'est comme ça que ça va se passer. Moi, je refuse d'être conditionné par les croyances des autres.
Oui, j'ai des convictions, mais qui se basent sur des vraies recherches que j'ai faites. J'ai fait un vrai travail de renseignement sur ces sujets. Donc si on vient me dire qu'il faut absolument que j'arrête, parce que c'est la seule solution et que c'est comme ça, ben désolé, mais ça, c'est pas un argument, même lorsqu'il vient d'un médecin.
Je me suis renseigné. Pour votre information, oui, la GBL est absorbé beaucoup plus rapidement que le GHB. On le sait depuis 1980 et il y a un consensus scientifique sur ce sujet (J'ai vu ça sur ce post). De nous deux, c'est vous l'expert, et vous êtes sensé le savoir, ou à minima, vous renseigner au lieu de me dire pour 130€ (par séance) ce que n'importe quel imbécile pris au hasard dans la rue me dirait gratuitement.
Bref. Je poste ici et maintenant pour me remettre en question et pour avoir vos avis. J'aimerais beaucoup avoir l'avis de deux personnes en particulier. Prescripteur, parce qu'il est addictologue, et Pierre, parce que je sais qu'il est « énervé ».
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Cependant, j'ai actuellement une consommation problématique qui a plus de conséquences négatives que positives (Voir ici et là). Mon objectif est d'arriver à trouver un équilibre entre les deux.
En effet, ce n'est pas un addictologue qui va t'apporter la solution, surtout avec des préjugés, mais toi seul peut evaluer comment trouver un equilibre entre les deux.
As tu des pistes pour cela ? Amicalement
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prescripteur a écrit
Bonjour, j'ai lu "ici" et "là" et j'ai constaté que ta relation au GBL n'est pas aussi rose que tu le dis.
Je suis le premier à reconnaître que aujourd'hui, ma consommation est problématique en réaction à la mort de mon conjoint, et je cherche de l'aide pour l'arrêter pendant un temps.
Maintenant, lorsque je ne suis pas dans une consommation abusive, le GHB me fait transcender ma joie dans mes centres d'intérêt. Par exemple, je joue du violon, et j'adore prendre mon pied en jouant sous GHB, en particulier lors de concerts.
Ou par exemple mon kiff de la journée, c'est d'aller faire une promenade avec mon chien sous GHB. Et comme j'ai une conso problématique en ce moment, j'ai perdu ce plaisir parce que j'en prend juste pour me sentir normal.
Et suite aux drames de ma vie en ce moment, ces plaisirs me manquent.
prescripteur a écrit
surtout avec des préjugés
Je ne suis pas sûr de comprendre cette phrase. C'est moi qui ai des préjugés, ou eux ?
prescripteur a écrit
En effet, ce n'est pas un addictologue qui va t'apporter la solution
Dans ce cas, à quoi servent les addictologues ? Parce que j'ai l'impression que c'est moi qui ai mal compris leur rôle.
prescripteur a écrit
As tu des pistes pour cela ?
C'est compliqué. Depuis la mort de mon conjoint et mon licenciement, je me sens vraiment démuni. J'ai l'impression que seul mon psychologue me comprend. Il me dit qu'en l'état actuel des choses, un sevrage complet, même temporaire, n'est pas réaliste et me ferait probablement plus de mal qu'autre chose. Il me conseille d'avantage de me fixer des quotas de consommation quotidiennes, et de m'y tenir, dans les bons comme dans les mauvais moments.
Il n'est pas addictologue. Il n'est même pas médecin. Pourtant, j'ai le sentiment que c'est comme ça qu'un addicto devrait se comporter.
Est ce que, dans ta carrière, tu as déjà vu des personnes avec une conso problématique venir avec une demande de cette sorte ? Est ce que tu as déjà vu un usager avec une conso abusive retrouver une consommation raisonnée avec le produit ? Ou est ce que pour ces personnes, un sevrage complet et définitif n'ont été que la seule solution ?
Dernière modification par mrBaclofen (03 août 2024 à 19:41)
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Est ce que, dans ta carrière, tu as déjà vu des personnes avec une conso problématique venir avec une demande de cette sorte ? Est ce que tu as déjà vu un usager avec une conso abusive retrouver une consommation raisonnée avec le produit ? Ou est ce que pour ces personnes, un sevrage complet et définitif n'ont été que la seule solution ?
Il n'y a pas de regle. Ce qui convient à l'un ne conviendra pas forcément à l'autre. A toi de trouver la reponse CHEZ TOI mais en etant franc avec toi même. Je pense que, dans un premier temps les quotas de consommation quotidienne sont à privilegier. Si tu reprend un certain contrôle sur tes consommations ça t'aidera et te donnera confiance en toi.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (03 août 2024 à 20:09)
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