Bonjour,
J'écris ce post car je suis dans une véritable impasse et ne sait pas quoi faire, mais aussi pour partager mon témoignage si jamais il peut servir à quelqu'un.
Je prends du
Skenan depuis 2 ans pour soulager de fortes douleurs pelviennes chroniques après avoir essayé énormément d'antalgiques, tous inefficaces. À cause du départ de mon médecin, les autres médecins refusant catégoriquement de poursuivre le traitement, j'ai été laissée à mon sort et contrainte de me fournir via le marché noir.
Après que la copine de mon fournisseur m'ait plusieurs fois conseillé d'être suivie et de ne plus dépenser d'argent dedans car je n'ai que 23 ans, j'étais motivée à vivre sans
Skenan et faire les démarches nécessaires.
Je me suis prise une bien grosse claque en découvrant la triste réalité...
1er
CSAPA : J'effectue le 1er entretien après avoir été invitée à "revenir dans 15 jours" 4x de suite, on me promet de parler de mon cas en réunion vu mon cas particulier (un
TSO seul ranimerait les crises de douleur et ne peut évidemment pas être couplé à l'opiacé que j'essaie d'arrêter) et de me rappeler dans 2 jours pour voir le médecin. Plus de réponse pendant 3 mois, le coordinateur est sur répondeur et l'accueil dit ne rien savoir.
Je découvre dans cette période de temps que non seulement la
méthadone donnée par mon fournisseur fait effectivement revenir ces crises de douleur insupportable, mais aussi que je la "rejette" : cela était déjà arrivé avec les
opioïdes synthétiques qu'on m'avait prescrit auparavant. Je repasse au
Skenan uniquement, une fausse couche horrible juste après une rupture me fait augmenter le dosage et lui rajoute la tâche d'apaiser la douleur émotionnelle...
S'ensuit un nombre incalculable d'appels et de consultations chez des médecins, des
CSAPA et des services d'addictologie qui se renvoient tous la balle sans donner le moindre conseil. Évidemment, contacter le 15 ou Sos Médecins lors de crises de douleur ou de manque comme on m'a "conseillé en attendant" n'a eu pour finalité que du mépris.
Récemment, un autre
CSAPA m'accorde finalement un entretien : on m'annonce directement que "Si vous arrêtez vous aurez encore mal, donc il faut un antalgique avec votre substitut".
Après avoir réexpliqué l'échec de chaque antalgique autre que le
Skenan, le rejet de la
méthadone et d'autres
opioïdes de synthèse ainsi que la contre-productivité de mélanger les deux, on me répond "Alors vous commencez le
Suboxone en continuant le
Skenan". Donc coupler un opiacé (en continuant d'alimenter le marché noir) avec un mélange de substitut synthétique agoniste et d'un antagoniste qui vont bloquer les effets et créer un syndrome de
sevrage.
Après ce rendez-vous, on refuse de rechercher avec moi un parcours de soins adapté : les autres membres connaissent bien mieux que moi tout le flou autour de la Circulaire Girard et de ce qui est vu comme une contre-indication ou non. On me redirige vers un énième addictologue qui n'a pas de disponibilités : retour à la case départ...
Je ne comprends pas comment des structures et personnes censées aider les patients dépendants refusent de le faire décemment ou de faire autre chose qu'un seul et unique parcours de soins pour des milliers de personnes avec des motifs et contre-indications différentes.
Je ne supporte plus de dépenser autant pour ces comprimés, ni de devoir compter mes comprimés lorsque je vais chez mon nouveau conjoint et devoir repartir en urgence lorsqu'il n'y en a plus, sans pouvoir en avoir de façon conforme malgré les primo-prescriptions et les preuves de ma pathologie, alors que je veux vivre avec lui pour de bon. Je suis dans une très sincère détresse et je me demande si je suis condamnée à rester dans cette boucle infernale ou si un espoir est accessible...
Merci d'avance
Dernière modification par Opalina (24 août 2024 à 02:02)