Salut bibine, je me permets d'intervenir car je commence à en connaître un rayon sur ce sujet.
Tout d'abord, je rejoins 'réponse 42' (la réponse à Tout ?) quant au fait que la kinésithérapie est un premier pas indispensable. Je suis même sur le cul qu'après 3 ans de lombalgie chronique personne ne t'ai prescrit ou poussé vers un(e) kiné ! C'est le fuckin' premier pas d'un rétablissement. Surtout lorsqu'on sait que la majorité des sciatalgies sont censées décroître en 4 à 6 semaines. Là tu as besoin de beaucoup plus que des analgésiques.
D'une, pour mieux comprendre ce qu'il se passe à l'intérieur de toi, puis d'apprendre, petit à petit, à repérer, mobiliser, étirer, soulager, utiliser et renforcer les zones douloureuses et celles impliquées pour une meilleure posture. C'est du taf, c'est chiant parfois, ça demande une discipline rigoureuse si tu veux que cela fonctionne, par là j'entends des exercices quotidiens en solo, et des RDV pluri-hebdomadaire, au début du moins. Si ta situation le permet, essaie de choisir un(e) kiné spécialisé(e) dans le dos.
Concernant la méthode McKenzie, j'ai découvert ça en début d'année et malgré la contre intuitivité de certains exercices et bien force est de constater que ma 'barre dans le dos' tendait à disparaître. Mais je n'étais pas en période de sciatalgie aiguë, les exercices sont à adapter en fonction de l'état du patient.
Par exemple, je suis moi même en période en hardcore depuis 12 semaines, extrusion en L5S1 plus syndrome du piriforme, ça me pourrit la vie mais je lâche pas les exercices, ni les étirements, par contre je ne fais plus du tout les mêmes que cet hiver, d'où, encore une fois, l'intérêt de trouver un(e) pro qui te
convienne. J'ai rencontré tellement de 'professionnels' de santé, entendu tellement tout et son contraire, que j'ai appris à faire le tri à l'instinct. Si je sens pas la personne, ni son discours, ni son enseignement, je change, je cherche, jusqu'à trouver quelqu'un avec une parole cohérente, qui a l'air de s'impliquer, de réfléchir à la situation. Et pas un ou une qui ne se contente que d'appliquer ses cours mécaniquement, sans réflexion.
Il faut tout de même savoir que la kiné a ses limites, et nous sommes beaucoup à essayer d'autre méthode, parce que ouais ces douleurs peuvent devenir tellement ignobles qu'on est parfois prêt à tout (j'ai failli me planter un coup de chasse dans la jambe, pour avoir mal 'autrement'). Donc pourquoi pas, l'ostéopathie (en mode mollo mollo) peut te remettre sur une
base plus saine pour retravailler ton corps, la chiropractie, la kinésiologie, le yoga (vraiment bien encadré), la balnéothérapie ... Certaines de ces disciplines sont controversées par le corps médical classique mais elles ont fait ses preuves pour certaines personnes alors explore et fais toi ton avis.
Un point qu'il me semble important d'évoquer, les 2 épisodes aiguës que j'ai vécu ont fait directement suite à une période de tension extrême et des chocs émotionnels. Je suis plutôt scientifique, mais je suis persuadé de la corrélation entre ces événements psychologiques et la traduction par le corps par un déséquilibre qui entraîne une douleur permanente et dégueulasse. J'ai lu que tu voyais une psy, continue, voire changes-en si tu penses que c'est important.
J'imagine que tu as fait une ou plusieurs IRM, as tu eu un RDV chez un neurochir' ? C'est toujours intéressant d'avoir l'avis d'un(e) pro technique du sujet. Encore une fois, ton feeling est important. Un gars qui ne regarde que d'un oeil ton dossier et te balance "Oh ben faut opérer, hein", à toi de voir si tu l'écoutes.
Bon je n'ai pas vraiment parlé de ton addiction à l'
oxy, mais de ce que je peux en comprendre tu es encore à la limite du 'gérable'. J'ai joué à ça pendant un an avec l'
oxy, tellement qu'c'est bon et le
tramadol, avant de me rabattre sur l'
héroïne, de peur de me faire griller par le
doc, vu que je le poussais à augmenter progressivement les doses. Ça a été une période complexe, pleine de montagne russe et j'avais plus ou moins arrêté tout morphinique (après plusieurs passages rapides par la
bupré, non-convaincant) en janvier.
Lorsque je me suis blessé en juillet, j'ai refusé tout morphiniques pendant 5 ou 6 semaines et j'ai finalement craqué, parce que ma vie ne tournait plus qu'autour de la douleur. C'est la première fois que je prends vraiment du
skenan (sulfate de
morphine), à raison de 200mg par jour (en LP et en LI) et je suis vraiment déçu, je n'y trouve vraiment pas d'intérêt récréatif. J'ai essayé en trace et en
plug, et il a fallu bien charger pour y éprouver une petite montée. Je vois le
doc tout à l'heure et j'hésite vraiment. Retourner à l'
oxy, en connaissant les bienfaits et les galères de ce produit ? Augmenter conséquemment la morph' ? Tenter une autre approche, style
gabapentine ou
prégabaline, traitement anti-épileptiques qui s'avèrent efficaces pour les douleurs neuropathiques ? J'en sais rien, mais je sais qu'en parallèle, l'exercice quotidien est indispensable, bouger c'est vivre.
Je te souhaite une évolution rapide et positive. Hésite pas si tu as des questions.
Lâche rien
Ps : Je te présente mes 3 meilleurs potes du moment
Un tapis de sol, pour m'allonger n'importe où en cas de besoin
Une balle de mobilité (5e chez décat') pour s'automasser debout ou allongé
Et une bouillotte d'eau chaude (d'autres préfèrent le froid)