Questionnement sur le vidal

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psyr homme
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Bonsoir à toutes et à tous,

Je suis en train de zoner sur le site vidal.fr qui est, pour moi, une ressource régulière pour en savoir plus sur les traitements que j'ai pris, que je prends et qu'on me propose.
Ce forum fait partie de mes sources d'informations également, même si parfois il est dur de démêler certaines questions, tant les substances peuvent avoir un effet différent sur chaque individu et surtout lorsque plusieurs produits sont en interaction.
Le psychowiki m'apporte beaucoup également, et je rêverais d'avoir plus à lire sur certaines substances.

Bref, comme je le disais, je zone sur vidal et tombe là dessus

L’oxycodone est aussi puissante que la morphine. Elle est utilisée pour les douleurs rebelles notamment d’origine cancéreuse.

Et

La buprénorphine est trente fois plus puissante que la morphine. Elle surtout administrée par voie sublinguale, en deux à trois prises par jour, et évite les nausées et vomissements qui peuvent survenir avec la morphine.

Concernant l'oxy, j'ai toujours lu que c'était équivalent à 2 voire 2,5 fois plus fort que la morphine. Ça me surprend, mais soit.

Ce qui me questionne le plus c'est de dire que la bupré est administrée en même temps que la morphine. J'ai lu des centaines de fois, sur ce forum, qu'il ne fallait surtout pas mélanger morphiniques et bupré, pour ne pas risquer un 'manque précipité', qui a l'air pire qu'un manque 'tout court'

Et en creusant un peu, je vois que vidal donne raison à cette information :

Un délai minimal de 4 heures doit généralement être respecté entre le début du traitement et la prise d'opiacé. En effet, ce traitement, pris trop tôt, bloque l'action des opiacés sur le cerveau et peut déclencher des symptômes de manque. En revanche, si ces symptômes apparaissent spontanément moins de 4 heures après la prise d'opiacé, le traitement peut être débuté plus tôt.
(...)
Ce médicament ne doit pas être associé à la méthadone ou aux antalgiques puissants (morphine et ses dérivés) : risque de diminution de leurs effets.
Il peut interagir avec les antitussifs et les antalgiques de la famille des opiacés (codéine, tramadol, éthylmorphine...).

Je suis un peu fonfon là, mais j'ai quand même l'impression de lire une grosse incohérence sur un site qui sert de ressources aux pros de la santé.

J'imagine qu'il doit y avoir une explication mais je ne l'ai pas. Si quelqu'un en a une, je serais ravi d'être éclairé

Si, par contre, il s'agit d'une erreur, j'imagine qu'il faut leur faire remonter l'info, ou bien ce n'est finalement pas un site de confiance ?

Ci joint, les liens des pages d'où j'ai extrait les citations

https://www.vidal.fr/maladies/douleurs- … enses.html


https://www.vidal.fr/medicaments/gammes … 28696.html


Je suis bien curieux d'avoir vos avis et/ou réponses.

Ciao


Je m'en tire bien, pas vrai ?

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Cypion homme
Nouveau Psycho
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Salut,

J’ai du mal à comprendre sur quoi tu butes, tout me paraît parfaitement clair pourtant.

psyr a écrit

L’oxycodone est aussi puissante que la morphine. Elle est utilisée pour les douleurs rebelles notamment d’origine cancéreuse.

Et
Concernant l'oxy, j'ai toujours lu que c'était équivalent à 2 voire 2,5 fois plus fort que la morphine. Ça me surprend, mais soit.

Le vidal que tu lis n’est pas une référence « médicale » à proprement parler. C’est fait avant tout pour les patients, et les professionnels de santé on un compte Pro Vidal, beaucoup plus fourni. C’est le fond de commerce de l’entreprise ; En plus des pubs sur le site « patient », un abonnement pour obtenir d’avantages d’informations.

Même si oui, l’Oxycodone est 2 à 2,5 fois plus puissant que la morphine, pour le grand public, l’intérêt est que les patients comprennent que ce sont des molécules de la même famille, utilisées dans une/des même(s) indication(s) sans être noyé par un flot d’informations peu utiles. Qu’ils le sachent ou non est peu pertinent parce que dans tous les cas ils vont se conformer à leurs prescriptions (sauf les ptits rebelles comme nous vape)

psyr a écrit

Ce qui me questionne le plus c'est de dire que la bupré est administrée en même temps que la morphine. J'ai lu des centaines de fois, sur ce forum, qu'il ne fallait surtout pas mélanger morphiniques et bupré, pour ne pas risquer un 'manque précipité', qui a l'air pire qu'un manque 'tout court'

Et en creusant un peu, je vois que vidal donne raison à cette information :

Un délai minimal de 4 heures doit généralement être respecté entre le début du traitement et la prise d'opiacé. En effet, ce traitement, pris trop tôt, bloque l'action des opiacés sur le cerveau et peut déclencher des symptômes de manque. En revanche, si ces symptômes apparaissent spontanément moins de 4 heures après la prise d'opiacé, le traitement peut être débuté plus tôt.
(...)
Ce médicament ne doit pas être associé à la méthadone ou aux antalgiques puissants (morphine et ses dérivés) : risque de diminution de leurs effets.
Il peut interagir avec les antitussifs et les antalgiques de la famille des opiacés (codéine, tramadol, éthylmorphine...).

Je suis un peu fonfon là, mais j'ai quand même l'impression de lire une grosse incohérence sur un site qui sert de ressources aux pros de la santé.

C’est pas super bien expliqué mais dire « La buprenorphine, en association avec des morphiniques, provoque un sevrage précipité » c’est vrai est faux.

Comme écrit dans le premier paragraphe, effectivement la buprenorphine doit etre introduite après que le patient ait développé les premiers signes de manque. 4h ca me semble court, la plupart des auteurs recommandent 6h pour les opioides à courte durée d’action (morphine, oxycodone et heroine) et 24h pour la méthadone. Pour le tramadol, a demi-vie intermédiaire, 12-16h me semblent judicieux. Ça c’est le cas où la buprenorphine est prise APRÈS un opioide agoniste complet.

Cela étant, si la buprenorphine est prise AVANT, prendre des opioides agonistes complets ne fera…rien du tout.
L’une des particularité de la buprenorphine c’est de se fixer très fortement aux recepeteurs mu mais d’une manière différente toutefois.
Donc le Vidal a bien raison sur le risque de diminution des effets.

Par rapport au trucs des 4h, par exemple si le sevrage se déclenche moins de 4h après la dernière prise, oui c’est logique.
En fait, dès que le sevrage est amorcée chez le patient, dès les premiers signes évident, cela signifie que l’opioide agoniste n’occupe plus les récepteurs mu. Dans ce cas, la buprenorphine peut parfaitement se fixer sur les récepteurs sans agir comme un antagoniste compétitif.

La notion d’heure veut pas dire grand chose vraiment. Chez l’un c’est 2h (rare quand même), chez l’autre 8h, 6h c’est une moyenne. Mais plus les symptômes de manque sont important, moins le risque de sevrage précipité est.

J’espère avoir pu éclairer ta lanterne.

Amicalement,

Cyp’

Dernière modification par Cypion (17 octobre 2024 à  16:02)

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psyr homme
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wouatch, j'avais zappé avoir créé ce topic.

Cypion a écrit

Comme écrit dans le premier paragraphe, effectivement la buprenorphine doit etre introduite après que le patient ait développé les premiers signes de manque. 4h ca me semble court, la plupart des auteurs recommandent 6h pour les opioides à courte durée d’action (morphine, oxycodone et heroine) et 24h pour la méthadone. Pour le tramadol, a demi-vie intermédiaire, 12-16h me semblent judicieux. Ça c’est le cas où la buprenorphine est prise APRÈS un opioide agoniste complet.

Cela étant, si la buprenorphine est prise AVANT, prendre des opioides agonistes complets ne fera…rien du tout.
L’une des particularité de la buprenorphine c’est de se fixer très fortement aux recepeteurs mu mais d’une manière différente toutefois.
Donc le Vidal a bien raison sur le risque de diminution des effets.
Cyp’

Merci de ta réponse et de bien remettre au clair les effets agonistes et antagonistes de la bupré, mais il y a un tout de même un point crucial que tu n'abordes pas. Dans quel cas prescrit-on de la bupré AVEC des morphiniques ?

Je recite

La buprénorphine est trente fois plus puissante que la morphine. Elle surtout administrée par voie sublinguale, en deux à trois prises par jour, et évite les nausées et vomissements qui peuvent survenir avec la morphine.

Ce que je comprends de ce paragraphe, c'est que la bupré est administrée en même temps qu'un traitement morphinique, pour 'éviter nausée et vomissement'. Auquel cas, quelque chose m'échappe, puisque sur une autre page ils disent bien de ne pas la mélanger à d'autres opioïdes. Et comme nous le savons, en prendre avant est inutile, en prendre après sert à remplacer un précédent traitement, je n'ai jamais entendu parler d'association des 2.
Ou bien parlent-ils du manque ? Auquel cas, il aurait été plus juste d'écrire 'qui peuvent survenir avec l'arrêtde la morphine'

Concernant la puissance de l'oxy, c'est vrai que c'est un détail mais tout de même, je pense qu'il est important que le grand public soit au courant du potentiel de ce produit. J'ai fait ces recherches pour appuyer mes propos auprès d'une nana avec qui je suis en contact, qui a eu un traitement oxy 420mg pendant 5 ans et qui, du jour au lendemain, a vu son dosage divisé par 6. Elle n'a rien compris à ce qui lui arrivait parce que sa généraliste n'a pas jugé important de lui signaler l'impact que l'oxy peut avoir sur la vie et surtout qu'une diminution pareille allait lui faire vivre l'enfer.


Je m'en tire bien, pas vrai ?

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